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 Le pays des merveilles, ça ? [& Koko ]

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Alice
Alice
Alice
Alice
MessageLe pays des merveilles, ça ? [& Koko ] EmptyDim 27 Sep - 17:39

Quelle idée ! Ha, mais quelle idée avait bien pu lui passer par la tête ?! Himabaha ? Non, mais Himabaha, quoi ?! Pourquoi pas une destination pire encore ? Remarque, pire que ça… À part éventuellement les Terres Maudites… Ça paraissait irréalisable. La blanche frissonna pour la millième fois et éternua bruyamment avant de renifler. Colère avait laissé place à Peur depuis un bon moment. Au milieu du brouillard, trempée et gelée, perdue surtout, Alice commençait à paniquer. C'était la première fois qu'elle quittait la Technopôle, elle avait fait confiance à un guide qui lui avait loué un stupide Xontu qui lui avait faussé compagnie au bout du deuxième jour, tandis qu'elle dormait, et ses maigres réserves de nourritures s'amenuisaient rapidement depuis. De rage, elle avait stupidement consommé l'intégralité de ses lanières de viandes séchées le troisième soir, et comme elle ne connaissait pas les environs, elle n'avait aucune idée de ce qui était comestible ou non. Quelle frustration…

La jeune femme frappa ses deux joues du plat de ses mains et resserra les lanières de son sac à dos sur ses épaules. Elle allait bien finir par tomber sur quelqu'un, non ? Ou peut-être sur une cabane ? Un village isolé ? Dans quelle direction se trouvait Fort Dominus ? Elle avait suivi la route un moment, même après que le Xontu soit parti, en espérant croiser un Himabahien généreux qui lui porterait secours. Alice avait même pensé payer pour s'asseoir à l'arrière d'une charrue malodorante avec une couverture de fourrure qui le serait encore plus tant qu'elle lui apportait un peu de réconfort… Mais non. Personne. Pas la plus petite âme qui vive.

Elle avait ensuite dû quitter la voie toute tracée pour chercher de l'eau auprès d'un ruisseau qu'elle entendait chanter non loin. Mais en réalité, le son se réverbérait contre une formation rocheuse, et la jeune Technopolitaine s'était bien plus éloignée que ce qu'elle aurait pensé. Et, inévitablement, la neige tombant à gros flocon, et le brouillard s'installant, elle n'avait pas pu remonter sa propre piste et s'était mise à errer en cherchant la route en vain. La nuit allait bientôt tomber, Alice risquait de finir congelée si elle ne trouvait pas un endroit ou s'abriter…

Peur sautait dans ses pas, s'agrippant de temps à autre à ses mollets en couinant. Son bec heurtait ses bottes de temps à autre, faisant trébucher la blanche, et quand cela arriva pour la vingtième fois en peu de temps, Alice s'écroula dans la neige tête la première. Elle était si fine, et petite, que la matière molletonneuse immaculée n'eut aucun mal à l'engloutir complétement. C'est en hurlant de colère et de douleur qu'elle bondit sur ses pieds, attrapant Peur par la peau du cou pour foncer tout droit, esquivant à peine les branches des conifères et les racines parfois proéminentes qui s'étiraient ici et là. Avisant une lumière, inespérée, à quelques mètres, la technopolitaine fonça droit dessus sans même réfléchir à un possible danger. Tout valait mieux que de continuer comme ça…

Déboulant sur la voie aplatie par les nombreux passages, Alice faillit hurler de satisfaction avant de se rappeler qu'elle suivait la lumière. Elle chercha une torche des yeux et manqua hurler, de peur cette fois, en se retrouvant nez-à-torse avec un homme. Peur, lui, ne se posa pas la question de la discrétion, il hurla de toute la force de ses petits poumons. Presque aussi fort, d'ailleurs, que l'enfant qui lui faisait face. Alice n'aimait pas les enfants. Ils étaient bruyants et indisciplinés. Peur lui sauta dans les bras et, pur réflexe, Alice les resserra autour de lui. Sa tunique fourrée dégoulinait, trempée et déchirée par endroit, couverte de feuilles de branchages. Ses cheveux s'échappaient de sa capuche, hirsutes et emmêlée par le vent et la neige fondue, leur pâleur contrastant nettement avec ses joues rougies par le froid et ses lèvres bleutées. Il n'y avait que ses grands yeux acérés qui fixaient l'individu et sa petite voix aiguë qui força pour se faire entendre malgré le vent, impérieuse et suppliante à la fois :

- Je requiers votre aide sur-le-champs ! J'ai de quoi payer !

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Koniake Ashreï
Koniake Ashreï
Koniake
Koniake
MessageLe pays des merveilles, ça ? [& Koko ] EmptyMar 6 Oct - 11:44

Cela faisait quelque temps déjà que Koniake et Eliott restaient à Himahaba. La principale raison était un manque de ressource. En effet, entre les prothèses d'Eliott, les différentes aller-venues un peu partout, il était temps pour le soigneur de se refaire et de profiter de sa belle région gelée.

L'avantage d'Himabaha, c'est qu'il y avait toujours quelqu'un à aider. D'ailleurs, il devait songer à retrouver ce coupe-jarrets rencontré, il y a quelque temps. Malheureusement, son passage à la Technopole ne lui avait pas appris suffisamment de choses pour combattre la cataracte de la dulcinée de Hobin, le change forme renard.

Enfin, il y avait une autre raison ; la formation d'Eliott prenait un tournant différent. En plus des exercices physiques, Koniake avait jugé bon de commencer à lui autoriser la maîtrise de sa magie. En attendant de lui trouver un vrai maître, ça serait bien suffisant, et, ça lui donnait une opportunité pour s'exercer aussi.

C'est pour cela qu'il s'était rendu un peu en contrebas de la cabane. Tout deux s'entraînaient à produire de leur magie en petite quantité, mais de manière continue. L'exercice visait à augmenter leur endurance essentiellement et les limites qu'offrait leur magie.

Le soir était déjà bien entamé quand Koniake déversa à nouveau des flots de bile. Une fine nuée rougeâtre s'y dessinait, il avait dû s'irriter la gorge.

Eliott de son côté soufflait des flammes sur des bâtons plantés dans la neige. Son record était de sept bâtons enflammés en une fois. Le soigneur fini par se redresser en s'essuyant le front.

— Eliott, on remballe. On en a assez fait pour aujourd'hui.
— Et les exercices physiques ? On a rien fait aujourd'hui !

Eliott avait protesté alors que le soigneur chargeait le seau rempli de sa bile réparatrice sur le dos de Jonquille, leur Xontu tout en tendant leur torche à Eliott pour qu'il l'allume. 

— Il ne faut pas trop en faire, crois moi. Les exercices physiques ne vont pas seulement stopper la croissance de tes attributs féminins. Mais celle de tout ton corps. Donc, on doit y aller prudemment. Je te fais monter ?
— Hm, je vais marcher un peu. Avec le pantalon, c'est bizarre de marcher, faut que je m'habitue, et je n'aurai pas toujours Jonquille. 

Koniake acquiesça avec un sourire en regardant le garçon soufflé quelques timide flammèche sur la torche. Eliott prenait son entraînement à cœur, il n'y avait pas de doute. Il devenait plus mature, et semblait reconnaître la valeur des conseils du soigneur.

Mais alors qu'ils allaient se mettre en route, ils entendirent des bruissements devant eux et à peine Koniake se tourna t-il vers la source de ses bruits, qu'un concerto de cris lui vrilla les oreilles et qu'il se retrouva nez à nez avec une jeune femme. Trempée de la tête au pied, les cheveux ébouriffés, sans la quitter des yeux, il rattrapa Eliott qui avait manqué de tomber à la renverse.

Aux paroles de la jeune femme, Koniake eut un large sourire. Qui aurait fait rouler des yeux à Eliott s'il n'était pas terrifié par la créature qui lui avait hurlé dessus.

— Oh, mais ne vous préoccupez pas de cela, quel effroyable individu serais-je si je laissais une dame telle que vous marchander alors qu'elle est frigorifiée.

Tout en parlant, il avait entrepris de détacher son manteau. D'un geste, il le glissa sur les épaules de la jeune femme. Il ne portait sous ce dernier qu'une légère chemise, dont les manches étaient repliées au-dessus de ses coudes.

Son regard se posa finalement sur la créature. Avec bienveillance et étonnement, il se pencha en avançant doucement sa main vers la créature, comme pour lui laisser le loisir de la renifler. 

— Oh, mais quelle curieuse petite chose. C'est de lui que tu as eu peur Eliott ?
— J'ai été surpris ! Voilà tout !

Koniake offrit un clin d'œil complice à la créature.

— Il n'est pas méchant, juste un peu ronchon.

Le soigneur se redressa alors pour faire face à la jeune femme.

— Comme vous le voyez le dos de notre Xontu est libre pour vous et votre petit camarade. Je vous aide à y monter ?

Cette fois-ci, Eliott soupira vraiment en roulant des yeux. Agacé par ce ton mielleux qu'il prenait avec toutes les jeunes femmes en détresse. Il prit néanmoins soin de s'éloigner de la créature, pas tout à fait rassuré.

— Avez-vous une destination à nous donner ? Au fait, mon nom est Koniake, mais appelez moi Koniak, et le grincheux avec moi, c'est Eliott ! Nous rentrons chez nous, pour le dîner, si vous n'avez nul impératif, nous nous ferons un plaisir de vous inviter ! 
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Alice
Alice
Alice
Alice
MessageLe pays des merveilles, ça ? [& Koko ] EmptyMer 7 Oct - 0:16

Les paroles de l'homme firent se crisper Peur dans ses bras, et, machinalement, Alice caressa sa fourrure aussi ébouriffée et trempée que ses cheveux. La cristallisation s'exclama en bégayant :

- A-A-Alice, cet homme ne-ne-ne m'inspire pas confiance…

Il se lovait contre elle, tremblant de tout son petit corps, quand la technopolitaine siffla entre ses lèvres bleutées :

- Ce n'est pas comme si on avait le choix, je n'ai pas prévu de mourir aujourd'hui.

Elle reporta son attention sur l'individu, l'enfant puis l'énorme animal qui lui était inconnu puis sursauta violemment quand le premier s'avança pour poser sa veste par-dessus sa cape avant de se reprendre et de le remercier, suspicieuse :

- C'est fort aimable de votre part. Ne venez toutefois pas me reprocher ensuite d'attraper la mort ainsi vêtu.

La franchise d'Alice pouvait décontenancer, elle parlait toujours sans détour, ni même se soucier de la réaction de son interlocuteur. C'est une chose qui lui avait déjà valu de nombreux problèmes. Pour autant, elle ne pouvait, ni ne désirait, changer sur ce point. Quand l'homme avança sa main vers Peur, celui-ci s'enfonça encore plus dans la cape de la blanche avant de geindre à son intention en plissant les yeux pour lui conseiller de reculer :

- Je p-p-peux vous garantir que j'ai eu p-p-plus peur de lui que lu-lui de moi ! V-vous avez vu sa-sa taille par ra-p-port à la mienne ?  

Son bec s'ouvrait à chaque mot qui s'entrechoquait. Alice soupira et répondit à la place de Peur à la remarque sur l'enfant, presque blasée :

- On a les mêmes alors.

La cristallisation claqua du bec, vexée avant de se mettre à bouder. La proposition de l'inconnu était gentille, mais peu adaptée, selon la jeune technologue qui n'hésita pas à lui faire savoir sur un ton abrupt :

- Dans mon état, rester immobile reviendrait à décider de mourir. Je conçois toutefois que vous n'ayez pas pensé à ce détail lors de votre proposition que je sais bienveillante.

Alice baissa les yeux, calculant rapidement ses choix et ce qu'ils impliquaient alors que ce Koniake lui offrait l'hospitalité. La nuit allait tomber, elle était gelée, et affamée, et Peur commençait sérieusement à lui taper sur le système à gémir sans arrêt. Sa présence l'épuisait littéralement, il était temps de le faire disparaître. Et pour cela, il n'y avait pas quarante-six solutions.

- J'accepte votre offre, mais je vous dédommagerais pour les ressources consommées. En ce qui concerne ma destination, je me rendais à Fort Dominus et j'ai eu le malheur d'accorder ma confiance à un homme de peu de principes dont j'espère que vous n'êtes pas complice…

Plissant les yeux, la blanche poursuivit, surveillant attentivement chaque réaction de son interlocuteur :

- Vous pouvez m'appeler Alice, lui, il ne devrait pas tarder à s'en aller. C'est une bien étrange créature qui vous accompagne, vous l'avez appelée Xontu, c'est bien ça ? Est-ce son surnom ou le nom de son espèce ? Je n'ai jamais rien vu de tel. Je suppose que cet épais pelage, et cette morphologie, sont parfaitement adaptées à ce territoire inhospitalier.

La curiosité scientifique de la technopolitaine se réveillait, mais son estomac grondant furieusement la coupa dans ses interrogations. Pas le moins gênée d'être vu dans cet état, Alice ôta sa cape détrempée, dévoilant une combinaison immaculée, fourrée elle aussi, qui mettait en avant l'absence totale de formes féminine qui formait son corps frêle. Elle s'enroula aussitôt dans la veste prêtée par l'homme en se plaçant à la droite de la créature à cornes sur laquelle monta Peur, s'accrochant entre ses dernières en se tassant dans le poil dru. La blanche ajusta son sac sur son dos, enroula sa cape dans ses bras pour ne pas la faire traîner et lança à Koniake en constatant que celui-ci n'avançait pas :

- Et bien ? Je vous suis. Si je meurs de froid ou de faim avant d'atteindre votre demeure, je crains que votre invitation n'ait plus grand intérêt !

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Koniake Ashreï
Koniake Ashreï
Koniake
Koniake
MessageLe pays des merveilles, ça ? [& Koko ] EmptyMer 30 Déc - 13:07

Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette dame n'avait pas sa langue dans sa poche. Son franc-parler avait arraché un sourire à Koniake et une grognement à Eliott. Le soigneur avait chassé de la main l'hypothèse qu'il puisse attraper froid en disant à la demoiselle de ne point s'inquiéter. Ce n'est que lorsqu'elle donna la raison de son refus de monter sur Jonquille, que Koniake troqua son sourire pour une mine mi-ennuyé, mi-amusé.

- En effet, je passe là, pour un bien piètre soigneur ! Mais c'était surtout pour voir si le petit allait réagir ! Je ne suis pas fier du tout Eliott !
- Ne reporte pas la faute sur moi, charlatan !!

La jeune femme accepta finalement l'offre du gîte et du couvertde Koniake, ce qui mit fin à la petite querelle des himabahiens. L'éphèbe ne put retenir un sourire quand la jeune femme douta de son honnêteté.

- Il est vrai, que nous vivons seuls, dans les bois... Il y a de quoi avoir peur ! Mais chère Alice, n'ayez crainte. Mon crédo c'est d'abord de sauver ! Quant à cette magnifique bête...

Koniake tourna la tête vers Jonquille pour lui flatter l'encolure, tandis que la drôle de créature accompagnant Alice s'accrocher aux cornes du Xontu, qui ne semblait même pas avoir remarqué cette présence. Koniake reporta son regard sur la jeune dont il avait pu observer la frêle silhouette, l'espace d'un instant.

- Ce merveilleux bonhomme s'appelle Jonquille ! N'est-il pas beau ? Oh oui, comme tu es beau, toi!!

Eliott soupira en voyant son mentor faire son gaga avec Jonquille. Il secoua la tête en claudiquant pour dépasser la jeune femme.

- V'nez, j'vais vous montrer le chemin. Il est dans ce monde là.

Ainsi, Eliott mena le petit groupe, s'appuyant de temps à autres sur des arbres pour ne pas perdre l'équilibre et rouler jusqu'en bas de la montagne. Koniake, de son côté, profitait de la créature apeuré pour lui vanter les qualités de son Xontu. Le groupe finit par arriver jusqu'à la cabane. Koniake s'adressa à Eliott alors qu'il tenait toujours la bride de Jonquille.

- Je vais le mettre dans son étable et avertir Meziël, je te laisse faire chauffer de l'eau !

Eliott se contenta simplement d'acquiescer et invita la dame et sa créature à entrer. A l'intérieur, il craqua une allumette avec sa main valide et alluma plusieurs chandelles qui éclairèrent les nombreuses étagères couvertes de bocaux, de livres, traités, papiers en tout genre. Sur la table se trouvait des bols, avec un pilon, ainsi que divers sachets de graines et une fiole contenant un liquide translucide et épais, dans lequel baignait une tige de sauge.Il ramassa la fiole, qu'il mit dans les bols qu'il venait d'empilé et l'amena vers un plan de travail au fond de la pièce. Il craqua une seconde allumette qu'il utilisa pour allumer une lampe à huile, qu'il posa sur la cheminée. De cette façon, toute la pièce était éclairé d'une lueur orangée. Devant le feu, il attrapa une sorte de pince et remua les braises, pas tout à fait éteinte. Il attrapa, en le planquant d'abord contre son flanc, le souffleur puis en l'attrapant de sa main valide pour le caler dans la paume de sa prothèse et ravivait le feu.

Une fois que ce fut fait, il se dirigea vers le fond de la cabane, emportant une chandelle avec lui, et entreprit de sortir quelques légumes, ainsi qu'une marmite. Il se retourna vers la jeune femme, tout en déployant la lame de son couteau papillon.

- Vous avez des allergies, ce genre de chose ?
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Alice
Alice
Alice
Alice
MessageLe pays des merveilles, ça ? [& Koko ] EmptyVen 19 Mar - 15:47

Les bavardages des deux hommes la fatiguaient, provoquant un léger engourdissement de son esprit, à moins que ce ne soit le froid, ou la faim. Elle ne savait plus vraiment. Les paroles du soigneur la laissaient indifférente, elle se défendrait en cas de besoin, quitte à user de coups bas. Il n'y avait pas de règles quand il s'agissait de survie. À mesure qu'elle suivait le convoi, son esprit égaré se recentrait, comme son corps se réchauffait sous la veste de l'individu. D'ailleurs, à force de l'épier en coin, elle finissait par lui trouver un côté androgyne assez fascinant. Son amour pour cette bestiole, en revanche, la dépassait totalement, lui faisant hausser un sourcil perplexe. Cette chose, avec ses longues cornes et son poil dru, ne lui donnait pas vraiment envie de s'approcher. Heureusement, elle s'avérait utile, c'est pourquoi Alice tolérait de marcher à son côté.

Ils marchèrent un moment, la Technopolitaine tentant tant bien que mal de repérer le chemin pour partir en cas d'urgence. L'enfant leur indiquait le chemin tandis ce que son mentor avait trouvé en Peur un public intrigué. La cristallisation avait cessé de trembler, mais n'était pas plus rassurée, elle devait apprécier la chaleur du Xontu. Ils finirent par arriver devant une petite habitation, le genre de baraque perdue dans les montagnes dont certain de ses collègues parlait parfois en terme de "retraite spirituelle". L'homme emmena la bête dont Alice devina qu'il allait s'occuper un peu. Elle suivit donc le jeune homme claudiquant en demandant, intriguée par l'évocation d'une troisième personne :

- Qui est Meziël ?

La porte s'ouvrit et elle oublia sa question. Son regard se promena sur l'intérieur modeste et tous les accessoires qui s'étalaient çà et là. De nombreuses plantes séchés ainsi que d'étranges mélanges et de multiples ouvrages envahissaient la pièce et Eliot en débarrassa rapidement une partie après avoir apporté de la luminosité grâce aux nombreuses chandelles réparties sur le mobilier. Un foyer rougeoyant attira l'attention de la technologue. Alice avait hâte de sentir la chaleur des flammes réchauffer doucement l'environnement tiède. La lumière dansait sur les murs, formant d'innombrables arabesques orangées se mouvant harmonieusement, mais seul son estomac gargouillant retenait son attention.

Les flammes reprirent doucement dans l'âtre et Peur disparut dans un soupir rassuré. La technologue se sentait mieux à présent et elle ôta la veste prêtée par son hôte, restant en combinaison humide. Dans cette petite maison, cette bulle au milieu du vent et des étendues glaciales, le temps semblait s'être arrêté. Un minuscule sourire étira ses lèvres et ne disparut que lorsque l'enfant se rappela à sa mémoire en la questionnant. La jeune femme tourna vers lui un regard vague comme elle réfléchissait à sa réponse tout en remarquant qu'elle était à peine plus grande que lui.

- Je ne crois pas.

Puis, le voyant sortir couteau et légumes, elle s'approcha et proposa avec un ton légèrement autoritaire :

- Je ne peux pas rester assise à vous regarder, laissez moi aider. Je n'ai jamais cuisiné, mais si vous m'indiquez comment faire, je saurais suivre vos indications à la lettre. Sur combien de millimètres doit-on enlever la peau ? Donnez-moi la taille des lamelles ou des cubes et je m'attellerai à la respecter.

Ses termes tenaient plus du vocabulaire de laboratoire que de celui de la cuisine, mais c'était avancé avec une telle volonté de bien faire que la demoiselle espéra qu'il accéderait à sa demande sans rechigner ou mettre en doute ses capacités.

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Koniake Ashreï
Koniake Ashreï
Koniake
Koniake
MessageLe pays des merveilles, ça ? [& Koko ] EmptyJeu 15 Avr - 20:48

Après avoir laissé la jeune femme et Eliott rentrer à l'intérieure de la cabane, Koniake alla jusqu'à l'étable avec Jonquille et amena la bête dans son boxe. Il en ressortit pour prendre quelques brosses et outils pour passer de longues minutes à pouponner son comparse de toujours, le flattant de caresses et habiles grattouilles avec les différentes brosses tout en complimentant la bête sur son poil semblable à la soie des plus grand artisans sahlien, sa musculature à l'image des plus puissantes chimères. La bête, très satisfaite de ses attentions, laissait échapper des souffles bienheureux, tout en lapant dans son abreuvoir, l'eau que Koniake avait tiré du puit, puis fait bouillir pour enfin la laisser refroidir dans la serre qu'il utilisait pour cultiver quelques légumes. On aurait difficilement pu trouver d'eau plus pure, en ses montagnes.

Après avoir correctement entretenu le poils de Jonquille, massé ces membres engourdis par le froid, il alla chercher un foin de première qualité, acheter à Port Dalian, destiné aux Xontu des Bouclier de Fer - Koniake l'avait obtenu en soignant le vendeur d'un problème qui affectait grandement son mariage, pour le donner à la bête. Il agrémenta ce repas de quelques épluchure et morceaux fruits frais, qui venait d'être cueillit dans la serre. Avant de partir, il entretenu le feu d'une large cheminée pour donner à son Xontu un environnement plus chaleureux. La cheminée était faîte de sorte à diffuser une température adéquate à l'animal. Meïziel et Koniake avait passé presque autant temps à la concevoir qu'à préparer des remèdes. Quand le soigneur avait conté cela à Eliott, celui-ci avait répondu d'un air nonchalant, que si son maître était aussi brillant que le barde l'affabulait, en consacrant ce temps aux arts de guérison, ils auraient largement pu égaler la médecine technopolitaine.

Après cela, Koniake se rendit devant la statue de son maître. Il fouilla dans sa besace et y déposa un bouquet de fleur et alluma un cierge d'encens.

- Aaaaah. Je ne sais pas si tu l'as aperçu, mais nous avons une visiteuse, du nom d'Alice ! Une femme, minuscule ! Elle était détrempée au milieu de la forêt, je lui ai donc proposé le gîte et le couvert ! Je sais qu'il faut faire attention aux étrangers, je t'entends me dire "Mais Koniake, si cette femme était une Attrape-Coeur, tu veux accueillir en ta maison ton propre salut ?!", mais la laisser dehors ainsi reviendrait au moins à plonger ma main au travers de sa poitrine et lui arracher le cœur ! Je sais qu'au fond tu es fier de moi et de ma bonté ! Et non, ce n'est pas juste pour jouer les jolis cœur que je l'ai invitée ! J'ai un enfant avec moi, à présent !

Il passa ainsi, quelques temps à raconter sa journée à son maître vantant les mérites et la santé exemplaire de Jonquille, puis abordant le sujet de l'apprentissage d'Eliott.

Du côté de ce dernier, à l'intérieur de la cabane, il avait noté, d'un œil habile la disparition de la créature. La dame ne s'était pas affolé, alors, il s'était tut, songeant qu'il devait s'agir d'une forme de magie. Il n'avait pas encore répondu à la question à propos de Meïziel, préférant réchauffer la pièce et préparer le souper. La dame sembla dire qu'elle n'avait pas d'allergie, avec un peu d'approximation. Il en oubliait parfois, que les gens normaux n'avaient pas ce genre de préoccupation. Passer sa vie avec un soigneur, aussi extravaguant que Koniak l'était, donnait un point de vue différent sur ce genre de préoccupation.

Quand Alice contourna le mobilier pour le rejoindre et lui proposer son aide, il la regarda un moment interdit, son vocabulaire l'avait un instant dérouté.

- Vous êtes pas d'ici, vous, pas vrai ?

Il chassa cette question de sa main libre après avoir posé son couteau. Il se tourna vers la jeune femme, la jaugeant. Elle était de sa taille à peu près, il espérait qu'il la dépasserait vite. Cela dit, il remarqua aussi que l'humidité rendait ses vêtements légèrement transparent. Il s'éclaircit la gorge, détournant subitement le regard.

- J'imagine que oui. Coupez la peau de... hm. Un millimètre et demi. Laissez quelques bandes de peau, elle est pleine de vitamines, mais on l'enlève car le froid la rend épaisse. Coupez les carottes en deux, puis coupez sur la longueurs, faite plusieurs lamelles, de, disons un centimètre de largeur, puis coupez-les en deux. Pour les patates, faites des cubes conséquents. Un volume d'à peu près vingt-cinq millimètres, vous vous en pensez capable ?

Il avait fait appel aux leçons et préparation que Koniake lui apprenait pour employer le même vocabulaire que la demoiselle. Il était hors de question de passer pour un simple d'esprit devant elle. Elle voulait étaler sa science des mesures ? Qu'à cela ne tienne ! Il était le fils d'un technologue et le disciple d'un soigneur ! Il n'avait pas à rougir devant quelques unités de mesures.

- Faîtes-ça, j'vais vous chercher des frin... vêtement.

Il fallait aussi qu'il fasse attention à son vocabulaire ! Il abandonna donc la jeune femme et la contourna pour claudiquer jusqu'à la chambre. Il poussa la porte avec sa prothèse. Passa devant l'armature mal assemblée d'un lit une place sur lequel Koniake s'arrachait les cheveux depuis une semaine. Partager le grand lit était inconfortable. Quand bien même il était adapté à la stature d'un homme de pierre, l'infirmité d'Eliott et ses cauchemars ne lui permettaient pas de dormir avec un individu comme Koniake qui s'endormait d'un côté, et se réveillait en biais, à travers tout le lit. Et Koniake disait avoir déjà passé une vie à dormir par terre, ce n'était pas pour recommencer !

Le garçon ouvrit une large armoire et récupéra une chemise en laine de Koniake ainsi qu'un pantalon épais. Il attrapa également une ceinture. Vu la stature de la dame, il aurait dû lui donner ses propres vêtements, mais Eliott n'en avait pas assez pour se le permettre. Il revint donc dans la cuisine, les vêtements roulés en boule sous son bras valide et les posa sur la table.

- Vous pouvez mettre ça. J'étendrais vos vêtements après.

Sur ces mots, il alla cherchait des couverts pour commencer à mettre la table. Tout en faisant ses voyages entre la table et l'armoire, il choisit de répondre à la question que la dame avait posé en arrivant.

- Meïziel est le maître de Koniake. Fin, était. Sa statue est au fond du jardin, c'est un homme de pierre. Donc, je crois qu'il est mort. Koniake dit qu'on sait pas si les hommes de pierre meurt vraiment dans cet état, alors il lui parle souvent pour éviter que celui-ci s'ennuie. C'est débile. Et il en a pour un moment. Surtout qu'il a dû s'occuper de Jonquille. Fin bref, au pire, on commencera à manger sans lui.
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Alice
Alice
Alice
Alice
MessageLe pays des merveilles, ça ? [& Koko ] EmptyLun 19 Avr - 1:35

La question du garçon lui valut d'être fusillé par les beaux yeux de la technologue qui répondit du tac au tac, peut être un peu trop sèchement :

- Pas besoin d'être un génie pour le remarquer !

Toutefois, il détourna rapidement le regard et la jeune femme ne s'en formalisa pas plus, préférant noter avec attention ses instructions avant d'hausser les épaules, pleine d'assurance, en arguant :

- Bien sûr ! Mais il va me falloir un bon couteau. Je suppose que vous avez ça ?


Quand il lui eu fournit l'outil, Alice s'attela à la tâche avec le plus grand sérieux. Concentrée et efficace, elle achevait de détailler les carottes quand le jeune homme revint en lui tendant des vêtements secs qui avaient l'air immensément grand comparé à sa petitesse. Après les avoir jaugés un instant, la blanche lâcha avec mauvaise volonté :

- Je suppose que ça fera l'affaire, merci.

On pouvait pourtant sentir sa reconnaissance au regard qu'elle préféra orienter vers la marmite plutôt que sur son interlocuteur. Elle décida de finir de couper les pommes de terres avant de se changer, histoire de lancer la cuisson. Déjà, son estomac gargouillait avec régularité, et voir tous ces aliments, simples, mais nourrissant, lui mettait l'eau à al bouche. Pendant qu'elle finissait, Eliot mit la table et relança un sujet qui avait échappé à l'esprit de la technopolitaine depuis longtemps.

Ses dires la firent froncer les sourcils avant que ses yeux ne s'écarquillent. Un homme de pierre cristallisé et intact se trouvait là, au-dehors ? Il fallait qu'elle voie ça avant de partir ! Jetant le reste des légumes coupés dans le contenant, elle le posa sur la table, devant le garçon, puis attrapa la chemise, si grande qu'elle lui faisait une robe, et la ceinture qu'elle utiliserait pour resserrer le vêtement à sa taille. D'un geste déterminé, elle ôta sa combinaison, sans pudeur, dévoilant des dessous simples composés d'une brassière et d'une culotte bouffante qu'elle conserva. Elle passa alors la chemise, l'ajusta avec le lien de cuir, puis posa sa combinaison sur une chaise. Sortant en courant après avoir remis ses bottes humides, elle planta là le gamin dont elle ne s'était pas souciée un seul instant du regard.

Où était-il ? Il fallait qu'elle voie ça ! Alice chercha en tous sens jusqu'à repérer Koniake, de dos, qui parlait tout seul. L'observant un instant, elle finit par s'avancer. Ses chaussures faisant crisser la neige la trahirent bien avant qu'elle ne parvienne à ses côtés. Et, tout en détaillant la statue, surprise et les yeux pétillants d'intérêts, la technologue demanda :

- Alors c'est lui, Meziel ?





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Koniake Ashreï
Koniake Ashreï
Koniake
Koniake
MessageLe pays des merveilles, ça ? [& Koko ] EmptyDim 25 Avr - 12:23

Koniake avait une bonne ouïe, ou plutôt une bonne mémoire. Quand il parlait à Meïziel, les sons étaient toujours très similaires. En ce moment, la cascade se trouvant au fond du jardin, n'était pas gelée, son écoulement était régulier et calme, comme l'aimé la statue. Il y avait parfois des cris d'oiseaux, parfois la neige crissait, mais jamais de manière si uniforme. Koniake tourna la tête vers Alice avec un discret sourire, juste avant qu'elle ne se mette à parler.

Il souffla légèrement en continuant de sourire avant de chasser du pied, la neige qui recouvrait une plaque de bois, qui commençait à être sérieusement usée par l'humidité et le temps, l'on pouvait néanmoins continuer d'y lire "Mëziel Ashreï". L'homme reporta son regard, qui s'était teinté d'une douce nostalgie, sur la jeune femme qui paraissait très enjouée et intriguée par l'homme de pierre.

- En effet, Alice, je vous présente Mëziel, mon maître.

Il se tourna finalement vers lui.

- C'est l'invitée dont je t'ai parlé.

Puis, tout en s'agenouillant, il fit signe à la jeune femme de s'approcher.

- N'ayez pas peur, il ne mord pas. Ou plus, tout du moins.

D'un geste doux, Koniake vint retirer l'excédent de mousse qui s'était amassé sur le poignet de l'homme de pierre. Celui-ci était assis en tailleur, son regard était rivé sur ses mains. L'une d'elles tenait un bol, dont le bois avait l'air d'être le même état que celui de la pancarte. Dans son autre main, se trouvait un petit maillet, qui à l'image des autres objets, était rongé par le temps, les traces de l'usure à son extrémité témoignaient de son authenticité.

En regardant ça, Koniake s'y voyait encore.

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Alice
Alice
Alice
Alice
MessageLe pays des merveilles, ça ? [& Koko ] EmptyLun 3 Mai - 15:50

Il l'avait entendu arriver, ce qui n'empêcha pas Alice d'exprimer son intérêt pour la statue. Devant tant d'engouement, Joie fit son apparition, tourbillonnant autour d'elle avant d'en faire de même avec l'homme de pierre figé à jamais. Koniake lui présenta son maître, puis il continua de discuter avec lui comme s'il allait sortir de son état pour lui répondre, ce qui la stupéfia. La technologue répondit positivement à son invitation et s'approcha en s'abaissant, sans poser ses genoux nus dans la neige toutefois. Parfaitement conservé, sans la moindre fissure, il n'était pas difficile de comprendre que le guérisseur entretenait sa coquille. Elle aurait pu être indulgente, et plus respectueuse que curieuse, mais c'était Alice et rien de tout ça ne lui effleura l'esprit. Les sourcils désormais froncés, caressant et palpant la pierre par endroit dans une entreprise purement scientifique, elle commença à l'assommer de questions :

- Depuis combien de temps est-il comme ça ? Savez-vous quel âge il avait au moment de sa cristallisation ? Aviez-vous pressenti sa fin proche ? Est ce qu'il s'est passé quelque chose au moment où il s'est définitivement figé ? Est-ce que vous avez remarqué des changements depuis ?

Elle dut s'interrompre pour reprendre son souffle et contourner la statue pour continuer ses observations. Joie fixait le visage de leur hôte et lui lança avec autorité et douceur mêlée :

- Attention Alice, tu vas trop loin. Laisse-lui au moins le temps de répondre et arrête de tripoter ce pauvre homme ! Imagine s'il était conscient là-dessous ?! En plus, tu devrais rentrer, tu vas attraper la mort !

Comme pour lui donner raison, Alice éternua et se mit à grelotter. Tout à son excitation, elle en avait oublié sa tenue et le temps qu'il faisait, totalement incompatibles.

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Koniake Ashreï
Koniake Ashreï
Koniake
Koniake
MessageLe pays des merveilles, ça ? [& Koko ] EmptyJeu 6 Mai - 11:17

Le soigneur fut pris d'un instant de surprise quand une petite créature qu'il n'avait jamais vu apparu alors qu'Alice s'extasiait sur la statue de Mëziel. La surprise passée, il se remémora l'autre créature qui n'était plus là. Il conclu assez vite que ce devait être du fait d'Alice. Quand la petite créature s'exprima après une avalanche de question de la part de la Technologue.

Il étouffa un léger rire avant de poser un regard sur la petite créature.

— Vous marquez un point. Vous m'avez l'air d'une créature bien maline !

Il releva les yeux vers Alice, et lui fit signe de venir.

— Allons discuter de ça à l'intérieur, ne vous en faites pas. Il ne va pas s'enfuir !

Il attendit que la demoiselle ne commence à marcher pour la talonner. Une fois à l'intérieur, ils purent découvrir la table mise et une marmite fumante trônant sur celle-ci. Eliott leur jeta un regard mauvais.

— Vous en avez mis du temps ! J'ai... Ah ! C'est quoi ça ?

Il avait été un peu surpris par la créature, à nouveau. Il s'était senti bien plus à l'aise quand la précédente avait disparu, et voilà qu'une autre faisait son apparition. Il pesta entre ses dents.

— Je vais chercher un autre couvert, j'imagine. J'ai posé une couverture pour vous, m'dame.

Il avait lancé ça à Alice en pointant du menton une chaise où une couverture était pliée. Le soigneur invita Alice a s'asseoir et tira un tabouret qu'il proposa à la cristallisation. Avant de prendre place et de servir tout le monde. Il prit néanmoins le temps de demander à la créature si elle voulait de ce ragoût.

Une fois tout le monde servi, il alla s'asseoir et reposa son regard sur Alice.

— Vous aviez des questions, il me semble ? Cela fait cinq ans que mon maître s'est "cristallisé", comme vous dite. Il était assis à cette même place.

Il pointa l'endroit où il était lui-même assis.

— Vous avez sûrement vu les ustensiles dans ces mains ? Il les avait aussi ce jour là ! Nous discutions, en préparant une mixture, et d'un seul coup, il ne m'a plus répondu. Quand j'ai relevé la tête il était, ainsi figé.

Il marqua une légère pause pour avalée une cuillère du ragoût.

— C'est très bon, Eliott. Félicitation !

Le garçon grommela. Le soigneur reprit son exposé.

— À cette époque, Mëziel se faisait vieux. Son corps était de plus en plus rigide. Il était impossible pour lui de voyager. C'est arrivé assez naturellement finalement.

Il parlait de tout cela avec un regard légèrement nostalgique.

— Y a t-il autre chose qui vous intéresse ?
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