La chasse aux indices [& Nedjra - Quête]

La chasse aux indices [Quête]

PV Alice Beauregard

Ainsi, le moment avec Far avait été bref et on avait déjà regagné l’avenue principal.
« - Quels étranges personnages. Sont-ils tous pareils dans ces rues ? Dois-je me méfier de chaque personne que nous croiserons ?
Merci pour votre aide. Je n'étais pas sûre de pouvoir me dégager seule. Tâchons toutefois de nous remarquer le moins possible, et tant qu'à faire, de ne pas laisser de victimes derrière nous. Je ne peux pas me permettre ce genre d'écart. »
Je la regarde un instant, ne comprenant pas pourquoi elle me remerciait, ne m’avait-elle pas demandé de faire ainsi, silencieusement ? Pouvoir se dégager toute seule hein, oui et non, on peut toujours se sortir de ce type de situation, tout dépend de ce que l’on est capable de sacrifier en contrepartie. Moi, pour me sortir d’où j’étais, j’ai sacrifié mon identité profonde, mes pensées, mon corps, ma fonction d’être vivant. Je suis devenue une simple poupée de bois qui obéit à des ordres, ce n’est pas plus mal, quoiqu’en disais la bestiole encore hier. Cet état n’est pas négatif, ni positif, il permet simplement de ne plus penser car c’est bien ce qui faut parfois éviter de faire. Des victimes derrière nous ? Je regarde un peu en arrière, qu’importe, non ? Mais c’était un ordre alors je le suivrais. Pour le reste, une question puis une autres, attendant les réponses que je m’apprêtais a donné.
« - Je ne sais, on me demandait juste de tuer. Mais sinon, de ce que j’avais pu en voir, il n’y a pas que des assassins comme Far que l’on vient de voir, l’essentiel est plutôt des voleurs, clochard et autres. Mais Far n’est pas le premier qui vous regardera en essayer d’estimer combien vous pourriez lui rapporter, qu’importe votre état. »
J’avais dit ça comme l’on pourrait parler de marchandise sans vie. Une valeur selon si elle est en bonne ou mauvais état notamment. Se méfier ? Je ne sais pas si j’en suis encore capable, je prends juste les choses tel qu’elle vienne. Quand on me pose une question, je réponds sauf si indication contraire et si on me demande de faire quelque chose alors j’obéis. Elle est sans doute bien là la simplicité de mon existence, celle d’objet sans âme ni pouvoir de décision. Jusqu’à quand je vais laisser les autres être ce que je suis, a ma place, combien de temps je continuerai à marcher automatiquement sans réfléchir à la portée de mes jambes ou de mes pattes ? Je crois que cela ne changera jamais et au fond, c’est peut-être ça qui me va, ce que ce corps peut faire ou non, il n’a pas besoin de moi pour ça, juste que les autres décide à ma place. Il n’y a pas d’intérêt dans ce monde, sans doute il n’y en a jamais eu, pas un seul qui aurait pu de nouveau faire battre véritablement ce cœur de panthère.

On déambule dans les rue et ruelle ou plutôt, je la suis déambulant dans ces lieux, suivant des panneaux gribouillés de quelconques écrit, impossible à déchiffrer avec le temps qu’il m’était donné. Il avait tenté de m’enseigner avec son niveau déjà pitoyable, plus pitoyable encore chez moi mais finalement… Tout ce que ces enseignements m’ont permis, c’est de déchiffrer avec difficulté le mot qu’il m’avait laissé quand il était parti mourir. L’odeur ne va pas en s’arrangeant et on ne pouvait ignorer les regard tapis dans l’ombre, ceux rester dans la misère, cherchant par tous les moyens d’en sortir. Des gangs, des gens juste maudit par la vie, ceux étant animé que par le sang et plus encore, un large panorama s’ouvrant a nous. On arriva finalement à un établissement à l’image du reste, il ne fallait pas s’attendre a mieux. Elle me ressemblait un peu, une carcasse sans charme laissant à peine passer la lumière en elle. Une odeur de parfum, est ce que ça me gêne ? Ce nez picote mais que dire au final ? Qu’importe. Une nouvelle indication fut donnée ;
« - Quand il faut y aller... Essayez de repérer quelqu'un qui pourrait correspondre au nom donné, et, surtout, tâchez de ne contrarier personne cette fois.
- Entendu. »
Dis-je simplement. Je m’éloignai, commençant par l’extérieur voyant que la fille entrait directement. J’alla tout d’abord directement a la rencontre d’un individu avachi sur l’un des coté de la bâtisse, une bouteille à la main déjà fort bien entamé, son pied dépassait de l’une de ses chaussures. Commençant comme a mon habitude, par l’essentielle, sans aller plus loin, mes yeux faisant passer l’abysse même comme quelque chose de bien remplie.
« - Ou est Bob groin-grouin ?
- Bon qui ? A ce bob ? Celui des égouts ou celui qui s’est fait égorger la s’maine dernière ? Hips ! Comme ils étaient drôles, ce Bib. A non Bob ? »
Sans comprendre si c’était une réponse ou non, je continuai, n’ayant rien compris à cette haleine qui empestait l’alcool jusqu’à moi a peine eut-il ouvert la bouche.
« - Ou est Bob groin-grouin ?
- Groin groin le petit cochon ! »
Il se redressa un peu, titubant, amena sa main vers moi, je ne bougeai pas. Mais contre toute attente, il se contenta de me pincer le nez. Je demandai donc, ma voie changeante à cause de cet action imprévue.
« - Donc vous ne savez pas ou est cet individu ? »
Il éclata de rire, me lâchant enfin le nez par le même coup. Je le regardai un instant, ne sachant pas trop quoi faire. Finalement, je reculai, m’éloignant alors que l’autre était toujours mort de rire, buvant de nouveau à même le goulot de sa bouteille.

Je vis dans un autre coin, deux gars qui essayait sans doute de se cacher, on voyait un sachet passé d’une main a l’autre puis récoltant de l’argent. Mais enfin, l’un d’eux s’en alla, ne laissant que l’individu comptant joyeusement ses gains. Je vins vers lui sans hésiter, reposants toujours la même question.
« - Ou est Bob groin-grouin ?
- Qui ? »
Voyant qu’il ne semblait pas savoir qui c’était et malgré que pour une fois, quelqu’un ne s’offusquait pas de ma manière de faire, je commençai a m’éloigné. Mais il me rappela avec un « Hé ho attend ! », je m’arrêtai donc et le regarda.
« - Je connais peut-être ce type mais ma mémoire n’est pas très bonne alors… »
Dit-il en se grattant la tête, me tendant la main libre, semblant vouloir quelque chose. J’attendis. Voyant que je ne réagissais pas, il continua.
« - Ha si seulement j’avais quelque chose pour me rafraichir la mémoire !
- De l’eau froide ? »
Il me fixa alors, visiblement étonné ou abasourdis ? Je ne sais pas. On sentait un léger énervement mais contrôler par une envie plus grande encore.
« - Tu n’est pas un peu cruche toi ?
- je ne sers pas d’eau.
- Quoi ? Enfin ce n’est pas grave. Voila le deal, tu me file du fric et je te donne l’information. »
Il sourit bien que légèrement crispé.
« - Entendu, je vais en parler avec Alice. »
Je tournai les talons avant qu’il ait le temps de dire quoi que ce soit d’autre. J’allais voir un autre type de l’autre coté de l’établissement quand une main se posa sur mon épaule, une vieille femme habillée pauvrement m’aborda.
« - Hey toi, tu cherches du boulot ?
- Non, je ne cherche pas Dubo Ulot mais Bob groin-grouin. »
La femme sembla ailleurs quelques instants, me fixant puis avisant mes caractéristiques animales les plus flagrante, souris.
« - Bob ? C’est le gars qui vomit ses tripes là-bas. HEY BOB ! TA INTERET A NETOYER TON MERDIER APRES ! mais pour en revenir a toi, viens, j’ai du travaille pour toi. »
Sans trop capté comment je me suis retrouvé à l’intérieur poussé par la dame, sans que je lui oppose la moindre résistance, je me retrouvais avec un plateau et des boissons entres les mains et la dame qui me disais d’aller servir les types qui regardais une change forme renard et l’explication que leur serveur les avait lâchés ce matin. Je n’avais pas besoin de la regarder pour savoir que la dame, aussi âgé soit elle, se frottais les mains, elle n’avait pas parler de salaire ou de quoi que ce soit, ne rendant que ma nature et ce que cet endroit en fait que plus flagrant ; j’étais une change forme. Comme on m’avais dit de le faire, je commençai à servir les individus qu’on m’avait désigné et arrivé à hauteur de Alice, je lui dis ;
« - Il y a un type dehors bizarre qui dit connaitre deux bob, un autre qui dit qu’il donne l’info contre de l’argent et la dame qui tient ce lieu a dit que c’était le gars qui rendait ses tripes derrière le bâtiment. J’ai ensuite reçu l’ordre de servir ces types. »
Dis-je, un instant figé car n’ayant toujours pas compris comment j’en était arrivé là avant de finalement continuer.

@Tenebreuse

La chasse aux indices [Quête]

PV Alice Beauregard

Ainsi, j’avais apporté mes informations de ce que j’avais eu comme renseignement à Alice. Même si je m’étais aussi fait embarquer de nouveau dans une histoire peu banale. Cela eu pour conséquence un nouvel ordre de la part d’Alice, que j’exécuta aussitôt qu’il fut donné. Je ne répondis pas aux questions qui ne semblait pas appelé de réelle réponse.
« - Pourquoi tu portes ça ? Tu crois vraiment qu'on a le temps pour ce genre de bêtises ? Pose ce plateau, on va questionner l'homme à l'arrière avant qu'il ne file. »
Ainsi, plateau posé et sous l’œil de la change forme renard qui semblait avoir jeté un coup dans notre direction, visiblement curieuse de ce qu’il se passais. Je ne comprenais pas de quoi elle parlait pour les bêtises, je ne faisais que suivre des ordres, rien de plus, rien de moins. Je suivie Alice a quelques pas à peine derrière elle, contournant le bâtiment miteux dans lequel on se trouvais juste avant. En effet, à l’image des bas-fonds et tout le reste, endroit ou il était rare que la lumière l’atteigne vraiment, tout était d’un style plutôt sombre, poussiéreux voir crasseux. Enfin, on arriva à ce fameux ivrogne en pleine activité de remplissage d’un sceau bien que cela n’était pas avec de l’eau. Le mélange que l’on pouvait voir mais surtout sentir ne me faisais rien, j’attendais simplement un autre ordre. Quand la fille demanda, l’homme dont le nom représentais bien son visage, leva la tête, répondant simplement sans laisser penser que son état actuel était dû à l’alcool bien que son nez ne disait pas la même chose.
« - Bob Groin-groin, c'est vous ?
- Aussi longtemps que la mer ne m'aura pas englouti. Que puis-je faire pour vous ? »
La mer ? Ce terme ne m’était pas étranger, car il s’agissais bien du liquide que j’avais dû traverser un jour, clandestinement, vers ici, vers cette existence, un simple bout de bois prés à être taillé à l’image de celui qui le trouvera. Une touche a chaque nouvelle main, l’un sculptant un poignard, l’autre une marionnette mais le fond reste le même. Un être sans émotion, dont l’existence même pourrait être remis en question. Car c’est bien le cas au fond. L’individu, au-delà de son nez plus qu’atypique (peut être un change forme cochon ?) avait plutôt le visage carré, le bas de son visage montrait quelque cicatrice mais rien d’étrange au vu de l’endroit dans lequel on se trouvait. Veste et vêtement généraux plutôt simple, était-ce vraiment un marin ? Et si cela était le cas, pourquoi être ici ? Mais cela n’était pas important, notre objectif n’était en rien sa présence en ces lieux.
« - Nous cherchons des Scorpions bavards, il parait que vous en connaissez.
- Vous n'êtes pas taillés pour ça, abandonnez, ce serait de la folie. »
Cela n’était pas vraiment une réponse, peut-être qu’Alice voudra que je le frappe pour qu’il réponde ? Mon premier maitre, Far, lorsque l’on ne devait pas tuer tout de suite mais demandais des choses a quelqu’un qui ne répondais pas, me demandais de frapper ou de croquer un bout. Cela pouvait être une main, un doigt ou n’importe quoi d’autre, devra-t-on faire pareil ici ? Quand il parait de folie, il parlait de quoi exactement en fin de compte ? Alice paru étrange un instant sans que je sois réellement capable de dire en quoi. Enerver ? Réfléchissait-elle ? Mais le haussement d’épaule de l’individu ne semblait pas l’avoir laissé de marbre. Elle reprit et fasse à cette insistance, finalement, l’individu coopéra, s’adossant au mur après avoir rendu un dernier hommage a son sceau.
« Contentez-vous de nous dire ce que vous savez.
- Ma foi, on dira pas que je vous ai pas prévenu ! Cette femme est pas commode et elle a laissé des instructions claires. Il vous faudra résoudre plusieurs énigmes pour arriver jusqu'à elle. Voici ce que je suis censée vous dire :
Sa pointe désigne l'endroit où elle vous attendra à midi demain. »
N’étais-ce donc pas lui qui était censé parler du scorpion, je ne compris pas sur le moment. Puis je réfléchis, on devait aller quelque part donc demain midi, c’est cela ? Quand le soleil est au plus haut, devais-t-on trouver un truc pointu ? Je regardai Alice, disant ce que j’avais compris, simplement ;
« -On doit donc aller quelque part de pointus demain quand le soleil est au plus haut »
Je regardai un instant l’individu puis ce qui nous entourais. En réalité, je ne connaissais que grosso modo ou j’étais, avec Far, on ne pouvait pas dire que je me baladais beaucoup et mon existence avec Diavule n’étais pas non plus lié a l’extérieur. D’un autre côté, je connaissais d’avantage ma terre natale alors que je n’y suis plus, assez ironiquement et les chimères. Mais il s’agissais probablement d’un lieu atteignable avec le temps qu’il nous était donné, regardant en hauteur, j’essaya de trouver une réponse, peut être vainement.
« - Les toits son pointus, les montagnes aussi, il y a des montagnes a la technopole ? »
En réalité, je n’en avais pas vu mais je ne connaissais pas l’étendu de ce territoire. Alors je donnai une réponse a ma portée.

@Tenebreuse

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PV Alice Beauregard

« - C'est l'endroit désigné par l'aiguille, et non sur l'aiguille en elle-même que nous devons nous rendre. Il y a beaucoup de hauts bâtiments en ville, surtout dans les Hauts-Quartiers, mais cette personne ne pouvait pas savoir si nous y aurions accès ou non, ce ne doit donc pas y être... Dans ce cas, peut-être, est-ce la grande usine de traitement des minerais ? Le dirigeant est un excentrique qui a fait bâtir une tour afin de pouvoir surveiller tous ses employés... Il craint qu'on ne le vol. Oui, je ne vois que ça. Mais... »
Avait-elle répondu simplement. L’endroit désigner par l’aiguille, c’est à dire ? Je n’avais plus l’habitude de réfléchir, il était bien plus simple de simplement suivre des ordres. Mais a suite me fournit un début d’explication ; il fallait donc bien chercher un endroit de haute envergure. Ainsi, ma suggestion de montagne n’était pas sans sens non plus car à part le monde lui-même, qu’est ce qui est plus haut d’une montagne ? Pour l’usine, je ne voyais pas de quoi elle parlait en vérité ni même ou cela pouvait être donc je ne répondis rien à ce propos. Elle connaissait bien mieux la cité que moi. Un excentrique surveillait ses employés, ayant dans ce but construit une tour pointant vers le ciel ? Je n’avais pas d’avis dessus ni sur quoi que ce soit en réalité, le monde était ce qu’il était. Cela semblait une évidence pour Alice, ce lieu était donc l’endroit désigné ? La fille jeta un œil a l’informateur qui ne semblais pas pouvoir ni vouloir en dire plus, préférant simplement partir, surement remplir son ventre qu’il venait tout juste de vider. Cela ne laissa pas indifférent Alice.
« - Forcément, il ne nous dit rien de plus, ce porc ! Allons manger, de toute façon, il faudra bien s'occuper jusqu'à demain midi. Mais réfléchissons tout de même un peu plus à cette énigme. Si ce n'est pas cette usine, je ne vois qu'une autre solution... Même si je n'ai pas très envie d'être vue là-bas actuellement. Qu'avez-vous envie de dîner ? »
Devais-je répondre ? A la question évidente ou à celle plutôt caché ? Peut-être les deux ? Je restai un moment silencieux avant de prononcer a nouveau des mots. La dernière question était compliquée à répondre, je n’avais pas d’envie, je mangeais ce qu’on me donnait, j’avais même bien peu quand j’étais avec Diavule. Ainsi, j’avais le même appétit que là-bas, de ceux plutôt faible. Mais tout d’abord, je proposai quelque chose.
« -Peut être au port, il y a de grands bâtiments là-bas aussi, c’est une possibilité. »
Mais en vérité, je n’avais pas beaucoup de souvenir de ce lieu là, ce même lieu par lequel j’étais arrivé dans cette cité. Là-bas, il existait aussi des bateaux qui était conséquent a eux seul bien que rare, laissant plutôt la place à des navire plus modeste. Je ne sais pas si c’étais un meilleur endroit, surtout au vu de la circulation régulière et intense qui s’y trouvais. Néanmoins, c’est bel et bien ce a quoi je pensais quand l’on me parlait de hauts bâtiments. Un nouveau silence, comme si la poupée avait besoin d’un nouveau tour de clés.
« - Ce que vous ne voudrez pas, je n’ai pas d’envie particulière. »
En traduction, les restes car c’est bien de cela que j’avais l’habitude également. Quand Alice alla quelques parts, je la suivie donc sans rien dire, a quelques pas derrière elle.

@Tenebreuse

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PV Alice Beauregard

Ainsi, j’avais proposé le port en raison des bâtiments qui s’y trouvais ainsi que des navires qui était eux même parfois imposant. Mais cela, même si cela s’avérais juste, ne serait pas simple notamment par rapport au monde habituelle qui s’y trouvais. Alice soupira mais seulement pour dire ensuite ;
« - C'est une bonne idée, espérons que ce soit cela, car nous n'aurons pas le temps de nous déplacer pour vérifier d'autres hypothèses. Enfin, si cette personne veut vraiment parler, elle aura sans doute fait en sorte que nous la trouvions d'une façon ou d'une autre. »
Je ne sais pas si on peut qualifier mon idée de bonne ou de mauvaise, c’étais juste une proposition comme une autre en réalité. Une personne qui veut vraiment parler ? Je ne comprends pas trop ce qu’elle voulait dire par là, comme si une personne pouvait ne pas vouloir parler mais le prétendre. Mais ce n’étais pas la préoccupation du moment. On reprit ensuite la route, traversants de nouveau des ruelles sombre, des rues en désordre, c’étais la norme ici. Sans doute n’était-il pas question de s’enrichir, d’avoir plus d’argent comme tout les autres, comme Diavule, mais déjà d’en avoir tout court. Pour résumer, Ce lieu était à l’image de ses habitants, essayant de survivre parmi la misère sans trop le montrer, ou en tout cas, en essayant de ne pas trop le montrer car cela se révélais finalement assez difficile. Il y avait de tout, sur un côté, dans l’obscurité omniprésent, on pouvait y distinguer la silhouette d’une vieille femme dont le sourire avait disparu, ses yeux ressemblais au mien ; elle n’espérait plus rien. Mais en plus, son âge n’aidait en rien sa condition, ne lui restant pas grand-chose si ce n’est compter les jours avant la fin qui sans aucun doute, viendra bien assez tôt. Car ici, la mort est aussi courante que la vie et même moi qui n’est pourtant rien visité, qui me suis contenté de faire ce qu’on me disait de faire, je l’ai remarqué. On m’a demandé de tuer, ça m’allait et cela n’était en soit en rien choquant car ici finalement, je crois que cela se résume à prendre une vie pour pas que sa soit la sienne qu’on prenne.

Il fallut finalement remonter, comme des êtres attitrés a la lumière, laissant dans l’ombre tout les autres. Même si au fond, je le sais ; peut-être que mon âme n’a jamais quitter ce lieu, elle est peut-être assise quelque part, comme cette vieille femme et elle attend. Quoi ? Tout simplement la fin, la fin de ce corps et moi, cela me va, comme un esprit depuis bien longtemps coupé du reste. Cette possibilité m’arrache un sourire sans que je ne sache trop pourquoi. Cela fait bien longtemps que je n’avais pas eu à réfléchir, c’était toujours douloureux mais ce genre de pensé l’était moins que d’autre chose, elle faisait presque même échos à une certaine liberté longtemps réprouvée. Oui ce mot est présent partout : longtemps, je me demande comment il s’écrit car sans doute vais-je l’utiliser encore un bon moment.
« - Nous allons dîner dans une auberge et y dormir, puis nous partirons aux aurores et ferons le tour du port pour voir si nous y trouvons quelque chose qui pourrait correspondre à la devinette de notre ami marin-cochon. »
J’acquiesça bien que cela soit plus par reflexe qu’autre chose. Je continuai donc de la suivre, dans des rues bien différent d’auparavant. La misère était cachée, la souffrance n’y avait pas sa place en public. Dans ce tableau finalement, la panthère que j’étais faisais bien tache même si cela ne changeait pas grand-chose à l’ordre que je devais suivre. Car l’objectif reste le même, qu’importe de quoi j’ai l’air. Le bâtiment dans lequel on se dirigea avait comme symbole la tête d’un cheval entouré de laurier, il y avait aussi une inscription, simple que j’aurais probablement pu déchiffrer avec du temps mais c’est précisément ce que l’on n’avait pas alors je suivi Alice tout simplement a l’intérieur. J’attira quelques regards, a cause de mon apparence ou de ma nature ? On dut mises à l’écart, peut-être pour le mieux, j’eut une carte que je posai, elle me servait a rien, la plupart des termes, même avec tout le temps nécessaire devant, resterais un grand mystère. Et puis, qu’importe ce que l’on m’apportait, cela m’intéressait peu je crois. Non, je crois finalement que cela ne m’a jamais intéressé, mon sort, mon corps, mes souffrances…. On dit qu’il existe des livres qui raconte des histoires, peut être que celle de ma vie est le seul que je suis bien capable de lire. Mais c’est tout, comme un objet dans une vitrine, elle ne sert qu’à ça, à être exposé, comme si je n’y étais pas impliqué. Le plat fut un poisson et des légumes, je mangeai peu de l’autre mais le premier me laissa perplexe. En avais-je déjà manger un jour ? Je ne me rappelle pas réellement, sans doute, le poisson n’est pas non plus rare. Je ne mangeai pas tout bien sur mais je ne savais pas si c’était par habitude ou autre chose. Comme si la dernière fois que j’avais rencontré ce gout, ce n’étais pas avec cette bouche, avec cette forme. Ce n’est pourtant que du poisson surement très basique…. Enfin, je laissai ses pensées là où elles auraient dû demeurer ; dans le néant de mon esprit, n’étant pas essentielle à ma mission. Alice laissa de l’argent, était ce bon ? Je n’étais pas insensible au gout mais, pourtant, je ne pourrais pas le dire. Mais pourquoi faire tout cela, elle aurait simplement pu me laisser ce qu’elle n’aurait pas manger.

Une clé fut donnée, de la part de la responsable des lieux et je suivie de nouveau la femme, passant devant des chambres, arrivant à une autre correspondante a la clé. Elle s’ouvrit, laissant apercevoir deux lits simples, un bureau, une petite étagère et une bassine servant sans doute à se nettoyer au vu de ce qu’elle contenait. C’est la première fois que je vie le corps de la belle, mais cela ne suscita rien de plus que ça. Je regardais plutôt le reste de la pièce, un seul lit aurait suffi, dormir au sol était habituelle dans mon cas. Alice qui se lavais finit par demander ;
« - Nous avons quartier libre jusqu'à demain matin. Il est encore tôt, voulez-vous vous reposer ? Nous pouvons discuter, sinon. Enfin, sauf si vous préférez vous reposer sous votre autre forme. Ne vous en privez pas pour moi.
- Je ferais ce que vous voudrez que je fasse. »
Je réponds simplement.

@Tenebreuse

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PV Alice Beauregard

Je restai là, attendant d’éventuelle ordre alors qu’elle finissait ce qu’elle avait à faire. La façon dont elle fit sa toilette était bien différente de tout félin, s’aidant d’eau, prenant ensuite une brosse pour se coiffer et achevant par s’habiller modestement, laissant une majorité a nu. Ainsi, elle se laissa tomber sur le lit, ayant pris un coussin, demeurant ainsi assis. Elle posa ensuite des questions auquel je répondis aussi bien qu’il m’était possible de faire.
« - Est ce que vous avez déjà trouvé un endroit où vous voudriez vivre ? Pas par obligation, mais par choix. Une belle maison, une cabane dans la forêt, une tente dans le désert, ou encore, je ne sais pas moi, une tour dans les terres gelées ? Qu'est-ce qui vous plairait ?
- Je ne sais pas. Je sais juste que si j’avais trouvé un lieu digne d’intérêt, je ne serais plus là depuis fort longtemps et que Diavule serait mort. Mais il n’y a pas d’intérêt à trouver et c’est surement mieux ainsi. »
Cela fait des années que je n’avais plus réfléchit par moi-même contrairement a ces derniers jours, c’est plus simple de ne pas avoir à choisir. Ainsi, qu’importe ce que ce corps subit, je m’en sens si loin que cela ne me fait plus rien, qu’importe ce qu’il subira à l’avenir et ce qu’il a subi par le passé. Sans doute que ma réponse la plus juste se trouve là.
« - Il est plus simple d’être un objet, on ne souffre pas, on ne désire pas, on ne manque de rien. Je n’ai jamais trouvé d’endroit ou vivre car cela fait bien longtemps que j’ai renoncer à vivre en tant qu’être vivant. Je crois qu’être vivant n’ai devenu qu’un fait, rien de plus. »
Même mes rêves passé se sont tout simplement envolés.

Elle bougea, bailla, continua, changeant de sujet et se redressant subitement au milieu de ce dernier.
« - J'espère que nous n'aurons pas à engager trop de frais pour trouver cette personne, et que ses informations seront utiles. Si seulement nous avions un détecteur de mensonges...
Mais attendez, vous ne pouvez pas le ressentir avec votre instinct ?
- Non, je ne peux pas. Même si cela était possible, j’ai perdu ce fameux instinct il y a des années. Mais peut être que d’autre le peuvent. »
Ce n’étais qu’une possibilité mais si cela était ce qu’elle cherchait.

@Tenebreuse