[Initiation Zei]L'arène des neiges

L'Arène des Neiges

Ouch. C'est toujours aussi désagréable de se prendre un poing rattaché à un bras aussi imposant dans l'estomac. De même que ce sable qui me picote l’œil. Mais l'inconfort n'est rien en comparaison de la position dans laquelle se trouve mon adversaire, et je n'ai finalement aucune difficulté à mettre un terme définitif à ses tentatives de rébellion.

Je regarde ce corps inerte, étendu à mes pieds, pendant que je me relève en époussetant mes vêtements. Je le savais pourtant, que cette mission empestait l'arnaque à des kilomètres. Enfin, maintenant je suis ici, il est temps de se remettre au boulot ! Je passe une main dans mes cheveux pour leur redonner une forme plus convenable, tout en relevant la tête vers les gradins. Oui, parce que je me doute qu'on ne va pas me laisser sortir bien gentiment. Et même avec une épée à disposition, l'option "force" serait une bien mauvaise idée.

Décidément, je déteste ces barbares des terres gelées. Non pas parce qu'ils évacuent maintenant le malheureux comme s'il ne s'agissait que d'une tâche disgracieuse dans leur si belle arène, mais parce que quand y en a plus, y en a encore ! Si je pensais reprendre un minimum d'indépendance une fois cette victoire durement acquise (je sens encore l'impact douloureux dans mon estomac) une tape sur l'épaule m'indique bien vite qu'il n'en est rien. Je jette un regard qui renvoie parfaitement tout le désagrément que je ressens à l'idée de devoir prononcer deux mots à ce type, mais ça ne semble pas le décourager. Ce qui n'est peut-être pas plus mal, puisqu'une fois l'agacement passé, mon œil repère aisément l'objet significatif. Ce qui ne me donne pas pour autant un air moins las.

- "Je ne suis pas contre un peu de challenge. Cet endroit est d'un ennui mortel et ce ne sont pas ce pitreries sous-évoluées qui risquent de me faire changer d'avis. J'ose espérer qu'une discussion en votre compagnie saure remonter le niveau."

D'accord, peut-être que la teneur de l'intervention de mon homme réussi à me redonner un semblant de sourire, mon ton légèrement provocant habituel retrouvé. Je ne ment pas, s'il m'avait suffit de lui trancher la gorge en me glissant discrètement derrière lui pour réussir cette mission, j'aurais probablement été déçu du voyage. Alors que la perspective d'en apprendre plus sur la façon dont il s'y est pris pour se mettre les gens chefs à dos, ça, c'est beaucoup plus passionnant !

Une bonne humeur relative retrouvée à l'idée de quitter cette arène horriblement bruyante (ces cris vont finir par me filer un mal de crâne plus violent qu'un lendemain de cuite à ce rythme), je suis cet infidèle jusqu'à un bar. Ce qui est suffisant pour améliorer encore un peu mon humeur du moment. Je reste à la suite de celui qui parait bien habitué des lieux, gardant un œil attentif sur le serveur qui remplit ces deux pintes (je n'ai pas particulièrement envie de mourir empoisonné au beau milieu de cet endroit crasseux), et m'installe comme si tout cela était parfaitement normal.

- "Oh vous savez, des choses, on m'en demande à longueur de journée, je me garde bien de toutes les retenir."

Si ces mots peuvent laisser penser que j'essaie de passer pour un idiot, le léger sourire insolent qui accompagne mes paroles montre bien qu'il n'en est rien. Non, c'est seulement parce que j'aime soigner mes introductions. Elles me laissent en plus tout le loisir d'observer beaucoup plus attentivement mon interlocuteur. A la façon dont il m'a abordé et compte tenu du visage qu'il arbore actuellement, ce n'est pas difficile de deviner qu'il ne s'agit pas d'un petit malin qui pense pouvoir doubler l'organisation facilement. Il sait parfaitement dans quoi il s'est engagé et est probablement préparé en conséquences. Et actuellement, je suis sur son territoire. La balle est clairement dans son camp. Mais il en faudra plus pour m'ébranler.

- "Mais en ce qui concerne cet endroit... Me retrouver dans l'arène ne faisait pas vraiment partie du plan initial. D'ailleurs, je n'avais pas prévu toute cette poussière. C'est affreusement salissant. Enfin, j'imagine que si on m'avait parlé d'une balafre aussi disgracieuse plutôt que d'un bijou quelconque, je me serais moins embêté. Quoi qu'il en soit, il semblerait que vous vous soyez mis un bon nombre de personnes à dos. Je crains d'avoir à vous annoncer que cet endroit n'est plus parfaitement sécurisé."

Oui, j'aime parler, et noyer certaines informations qui pourraient avoir un intérêt au milieu d'autres beaucoup plus rébarbatives. Mais j'ai bien le droit de me divertir à ma façon après avoir supporté leurs distractions de rustres ! Évidemment, je n'en oublie pas que je ne suis pas sur mon terrain. Alors malgré l'attitude désinvolte que j'affiche actuellement, je reste bien attentif à mon environnement et aux faits et gestes des personnes m'entourant.


Hrp : lien vers le lancé de dé évènement > https://ezylone.forumactif.com/t389p70-venez-lancer-des-des#2316

L'Arène des Neiges

S'il ne trouve rien d'intéressant dans ce que je dis, ce n'est pas tout à fait un hasard. C'est que l'accueil dans le coin ne donne pas particulièrement envie de faire le premier pas dans leur direction. Mais il n'est pas question que je m'abaisse à ressembler à ces rustres des montagnes, alors je préfère faire convenablement la conversation. Jusqu'à ce que lui se décide à aborder le sujet qui nous amène à nous rencontrer.

Oh oui, j'ai bien conscience que ma position actuelle n'est pas des plus sûres. Il n'y a qu'à se fier à la tension qui pèse dans l'air pour savoir que mon sort peut très vite être scellé au moindre faux pas. Mais ce n'est pas ce qui va m'ôter ce sourire de façade parfaitement faux. Encore moins me faire trembler. Des situations délicates, j'en ai connu un certain nombre dans ma vie, et c'est bien ce qui la rend intéressante en un sens.

Et comme je suis décidément quelqu'un de parfaitement poli, j'écoute cet homme qui ne prend même pas la peine de se présenter, sans le couper. S'il espère qu'un signe de maltraitance évidemment envers une chope va me faire perdre mes moyens, il risque d'être déçu. Je suis en revanche un peu moins en joie d'apprendre qu'autant de détails me concernant ont atterri entre ses mains, mais ce n'est pas non plus quelque chose qui m'étonne particulièrement. Après tout, nous évoluons dans le même milieu. Et on dirait que ma patience est récompensée (parce que eh, il n'y a pas que moi qui parle trop hein !), puisqu'il arrive finalement à une conclusion des plus intéressantes. Une possible collaboration ?

- "Je vois que vos informateurs ici ont davantage le sens du détail que ceux qui œuvrent dans les bas fonds de la Technopole."

Il faut reconnaitre que les indications qu'on ma refourgué font bien pâle figure en comparaison de ce qu'a été capable de me sortir mon interlocuteur.

- "Quoi qu'il en soit, il est évident que si j'aspirais à une petite vie tranquille, je ne me trouverais pas ici en cet instant. Et puis, personne ne rejoint cette organisation par passion, la loi du plus offrant prévaut toujours."

Je ne sais pas vraiment dans quoi je m'embarque actuellement, mais ce qui est sûr, c'est que je compte bien profiter de cette porte de sortie offerte. Ce n'est sûrement ni l'endroit ni le moment de songer à trancher la tête de cet individu. On peut me juger de trop téméraires ou impulsif, mais là, il faudrait être totalement idiot. Ou suicidaire.

- "Et comme vous avez pris soin de ne pas me laisser grand choix, je vous écoute. En quoi pensez-vous que quelqu'un comme moi, qui a bien du mal à supporter le climat de cette région, puisse vous être utile en quoi que ce soit ?"

Bien sûr que je suis ouvert à toute proposition, encore plus quand l'une d'entre elle revient à me retrouver seul face à un nombre trop important d'assaillants. Ce n'est pas comme si la fidélité avait un jour été parmi mes qualités.

L'Arène des Neiges

Un duel... J'ai comme du mal à imaginer que dans cette configuration précise, cet homme accepte un simple face à face, sans que sa garde rapprochée n'intervienne s'il venait à être en mauvaise posture. Il ne se serait pas donné tout ce mal autrement. Et ce serait parfaitement stupide. Non, pour l'instant la meilleure option qui s'offre à moi reste d'écouter cette fameuse proposition. J'attends donc patiemment qu'il m'expose la raison pour laquelle j'ai la chance de me retrouver à boire une bière en sa compagnie au lieu de croupir je ne sais où. Enfin, après avoir dû prouver que je n'étais pas prêt à mourir si facilement quand même...

Un plan qui a l'air mûrement réfléchit. Et mon éventuel futur boss a même la délicatesse de me laisser 24h de réflexion. Que d'attention. Au moins, je n'ai pas besoin de répondre quoi que ce soit, puisque le voilà déjà qui se lève après avoir descendu aussi sec son second verre. Pour ma part, je préfère prendre quelques secondes supplémentaires, observant le trio quitter la pièce. Oh, je ne doute pas qu'il a bien d'autres hommes à sa solde dans cette pièce alors je ne me départis pas de ma posture droite et assurée, avant de décider de vider ma chope pour quitter les lieux. Même l'alcool n'a strictement rien de raffiné dans ce trou gelé.

Dire que j'espérais que cette histoire se règle rapidement. Mais il semblerait qu'il va me falloir passer au moins les 24 prochaines heures dans cet endroit. A moins que je ne décide de le retrouver dès maintenant pour lui régler son compte, évidemment. Une idée assez tentante il faut bien l'avouer. Après avoir dû supporter ce ton supérieur tout ce temps, il n'y aurait rien de plus jouissif que de le voir se vider de son sang à mes pieds. Mais je ne le crois pas suffisamment stupide pour ne pas être sur ses gardes. Je ne sais pas de combien d'hommes il dispose et il connait assurément mieux le terrain que moi. Même s'il devait être un piètre combattant, les statistiques ne sont pas en ma faveur.

Pour cette fois, je préfère ne pas défier le sort. Je me contente de rentrer à l'auberge, allumant une cigarette sur le chemin du retour. J'ai bien assez vu cette arène et ces péquenauds pour un moment. Je ne risque pas de réussir à trouver le sommeil après tout ça, mais j'ai bien besoin d'être seul.

Vingt-quatre heures se sont écoulées et je n'ai toujours pas quitté Port Dalian. Pire, puisque j'arrive maintenant à hauteur de cette taverne minable où le malotru qui n'a même pas pris la peine de se présenter m'a donné rendez-vous. Bien sûr, je suis un peu nerveux et totalement parano, ne pouvant m'empêcher de prêter attention aux mouvements de chaque individu qui croisent mon chemin.

Malgré la nuit que j'ai passée à retourner tous les scenarios possibles dans mon esprit, j'ai encore du mal à comprendre pourquoi cette proposition alors qu'il n'a que quelques informations factuelles me concernant. Ce n'est pas comme si j'avais un jour démontré être quelqu'un de confiance. J'imagine qu'il a encore quelques atouts dans sa manche, mais je ne peux pas passer à côté d'une telle opportunité. Je n'ai pas particulièrement envie de m'associer à ce type et je n'avais pas non plus dans l'idée de trahir les Scoprions. Du moins, pas maintenant. Mais je dois avouer qu'il a réussi à piquer ma curiosité. Je veux plus d'informations. Et si en plus je peux gagner gros au passage, alors je n'ai aucune raison de refuser. Dans l'immédiat.

L'adrénaline malgré tout bien présente, il n'y a que la présence de mon sabre à ma ceinture, sous un épais manteau indispensable pour affronter ces températures, qui réussi me donner un minimum d'assurrance. Je n'ai toujours pas mis de côté la possibilité qu'il cherche seulement à m'éliminer. Ou que toute cette histoire ne soit qu'un vaste coup monté pour tester je ne sais quoi. Mais ce n'est pas en restant à me poser des questions dans mon coin que j'aurais des réponses. L'heure est venue d'en avoir le cœur net.

HRP:

L'Arène des Neiges

Alors ça y est. Nous y sommes n'est-ce pas ? Ce moment fatidique ? Celui qui peut aussi bien rimer avec enrichissement en perspective ou mort immédiate ? Y a-t-il vraiment un bon choix ? Non, je n'ai aucun doute à ce sujet. Pourtant, je me sens étrangement grisé par cette situation. Pourquoi faut-il que l'inconnu, le danger, la nouveauté, soient si excitants ? Oui, pour sûr qu'un jour ils auront ma peau, mais si ça pouvait être un autre jour, ça m'arrangerait voyez-vous !

- "C'est donc maintenant qu'on joue cartes sur table ? Bien, ça me va, mais laissez-moi au moins quelques secondes, de quoi pouvoir profiter un peu de cette boisson."

En vérité, il n'y a rien d'agréable dans cette bière. Sans compter que j'ai déjà bien assez froid comme ça ! Un whisky pur feu aurait probablement été plus adapté. Tant pis. Je profite de ce court instant pour jeter un coup d’œil rapide à la pièce. On n'est jamais trop prudent.

- "D'ailleurs, même si vous vous en fichez, j'aimerais tout de même évoquer la raison de ma venue !"

C'est faux. J'ai simplement envie de le faire patienter un peu plus. Simple petite vengeance très personnelle pour tout ce qu'il m'a fait subir la veille. En attendant de pouvoir faire mieux un jour. Je n'attends donc pas d'objection pour poursuivre sur ma lancée.

- "Les Scorpions... C'est une sacré organisation ! On n'y entre pas comme on veut. Et c'est encore plus difficile d'en sortir. En vie j'entends. Mais il faut reconnaitre que quand on est relégué dans les bas quartiers de la Technopôle, les possibilités d'évolution ne font pas rêver. Alors forcément, la curiosité l'a probablement emporté sur la raison au cours des dernières vingt quatre heures."

Si ce que je raconte est bien vrai ? Allez savoir. Probablement en partie. Mais peut-être pas totalement. Bien sûr que je ne vais pas tout dévoiler immédiatement. Et puis, je ne voudrais pas épuiser la patience dont peut faire preuve mon interlocuteur. L'agacer certes, mais pas au point qu'il décide finalement qu'il préfère me couper la tête sur place que d'en entendre davantage.

- "Alors, j'accepte votre proposition."

Je prends le temps pour prononcer ces quelques mots. Je sais bien que ce sont les seuls qu'il devait attendre. Et si ce n'était qu'un test ? Bien sûr que j'y ai pensé. Mais dans ce cas là eh bien, il me suffirait de disparaitre quelques temps... Après m'être échappé de cet endroit. Mais si ce n'en est pas un, c'est à la fois une parfaite occasion d'en apprendre plus sur ce réseau parallèle tout en m'enrichissant. Et en revenant tranquillement à la Technopôle. Parce que je n'ai jamais eu l'intention de me dévouer corps et âme à cette organisation. Ce qui explique probablement mon simple rôle de receleur.

Hrp:

L'Arène des Neiges

Si j'ai pour ma part encore quelques doutes quant à cette affirmation sur les suites de notre arrangement (oui, parce que j'ai toujours cette sensation très désagréable d'avoir eu assez peu le choix dans cette histoire, mais je saurais faire avec pour le moment), j'écoute la suite avec davantage d'attention. Il a vraiment réfléchit. Ce qui est pour le coup assez rassurant.

Bien sûr, le sort de parfaits innocents dont j'ignore l'existence ne m'émeut pas particulièrement. Je me fiche pas mal de ce qui peut leur arriver. Après tout, la mort fait partie de l'ordre naturel des choses. Et je dois admettre apprécier l'idée de ne pas avoir à remettre les pieds dans une auberge trop peu chauffée à mon goût. Est-ce que j'apprécie devoir me rendre dans ces contrées gelées à l'avenir ? Non plus. Mais selon ce que ça rapporte, peut-être bien que je pourrais m'en accommoder.

Je le laisse exposer son plan sans l'interrompre, restant parfaitement stoïque sur ma chaise, patientant jusqu'au point final de cette histoire. Sauf que je ne m'attendais pas à voir le sang couler si rapidement. Du moins, pas celui de quelqu'un qui est a priori de son côté. Un haussement de sourcils dû à l'étonnement, je ne suis finalement pas si étonné de voir qu'il est ce genre d'homme. Qui ôte la vie d'un de ses compagnons sans aucun scrupule. Mais j'en ai vu d'autre, ce n'est pas ce simple geste qui risque de m'émouvoir. Par contre, il faut admettre que c'est affreusement salissant.

- "Eh bien, je n'en attendais pas tant... Mais vous pouvez compter sur moi."

Bah voyons, comme si j'étais le type le plus fiable au monde. Cela dit, je compte effectivement lui envoyer ses nouvelles. Je ne doute pas qu'il ait suffisamment d'influence pour aller les chercher lui-même si elles n'arrivent pas. Après tout, il était au courant de ma venue avant même que je ne mette les pieds dans cette fichue arène.

- "Et voilà ! Regardez moi ce résultat ! C'est toujours la même chose quand ils débarquent ici ! Ils salissent tout et repartent sans rien nettoyer !"

La voix haut perchée d'une des serveuses (qui doit aussi être la gérante de l'établissement si  j'en juge par son âge avancé et son physique bien moins avantageux que le reste de l'équipe) me ramène assez vite sur terre. Ah oui, il faut que je récupère cette tête en plus. Bon, de toute façon je n'avais pas l'intention de porter de nouveau ces bottes horribles, alors tant pis. Je me redresse de ma chaise sans trop prêter attention au regard insistant que la femme me renvoie et sors mon sabre pour terminer le boulot.

- "Vous ne comptez pas partir comme ça j'espère..."

Force est de constater que même les femmes sont dotées d'un caractère épouvantable dans cet endroit. Et mes sourires n'y font rien. Alors comme je suis un gentleman, me voilà obligé de l'aider à faire disparaitre toute trace de ce qui vient de se passer. L'avantage, c'est que j'ai pu négocier une caisse en bois parfaitement hermétique en échange. Je ne me voyais pas vraiment me trimballer avec une tête, même parfaitement vidée de son sang, au beau milieu de la foule... Elle m'a même laissé griffonner ma missive sur un bout de papier. Moins longtemps je resterai en possession de ce morceau de cadavre, mieux ce sera.

Une fois ma lettre mise sous pli, je peux enfin quitter cet établissement (j'ai quand même le droit à un merci, ce dont je devrais me contenter apparemment, même si la compagnie d'une de ces autres serveuses ne devait pas être désagréable). Et c'est sans perdre de temps que je me mets à la recherche d'un coursier. Pas que j'ai l'intention de m'éterniser dans le coin, mais je préfère voyager léger.



Voilà ce qui pourra être lu à la réception. Rien d'extravagant. De simples faits. J'espère juste que ce coursier sera aussi rapide que ce que je lui ai demandé. Parce que si dans ces contrées les températures permettent une bonne conservation des corps, une fois à la Technopôle, ce n'est plus vrai. Et si je me fiche un peu de l'inconfort que les odeurs pourraient procurer à l'ouverture, je ne voudrais pas que la décomposition soit trop avancée. Après tout, il faut que l'identification soit encore possible.

Hrp: