Dunes et illusions [& Nedjra]

Dunes et illusions

PV Shäan

Ainsi, je m’étais présenté devant la dame au renard géant qui semblait avoir escalader les rochers. Le sang avait lustré mes poils, les collant parfois par touffe.
« - Je suppose que j'arrive trop tard pour participer à la fête. Vous êtes efficace. Redescendons, que le garçon soigne cette vilaine plaie avant qu'elle ne s'infecte. »
J’avais simplement exécuté ce que l’on m’avait demandé, rien de plus, rien de moins. Il était donc temps de redescendre, la fille passa par le même chemin qu’a l’aller tendis que moi je regagnai les crevasses, faisant de même… De passage en passage jusqu’à être au pieds des rochers. En bas aussi le ménage avait été fait, des pillards avait surement décider d’aller sur le terrain en attendant le bazar que je faisais dans leur planque. Hélas pour eux, ils avaient été bien accueillis, au moins pour l’un d’entre eux. Il n’y avait donc pas eu plus de perte de notre coté que ceux dénombré a notre arrivé, ceux la même dont les corps devaient être rapporter il semblerait.
« - Yami ? Est-ce que tu as encore l'énergie pour soigner la Change-Forme ? »
L’individu en question après plusieurs approbation finit par venir alors que je regagnais le peu d’ombre qu’il était possible de trouver. Il fallut me retirer la pointe de flèche avant tout et le gamin semblait prés à reculer d’un coup… Mais je n’eus pas de réaction nécessitant vraiment de tels actions, ce qui sembla le surprendre. Était-ce à cause du sang ennemis dans mes poils ou est-ce que tout monstre inspire de tel chose ? Ma bête sembla s’en amuser sans que je sache trop pourquoi, ce corps a déjà été bien meurtrie par le passé…. A moins que ça soit la réaction même des gens ?

Les cadavres furent inspectés pour je ne sais quelle raison par la dame au renard et quelques autres. Mais leur trouvaille sembla bien maigre, sans doute était-ce bien plus des pillards faisant cela par nécessité que par ambition ou cupidité. Les morts de notre coté furent géré par une jeune adulte, surement la plus à même de savoir quel démarche il fallait faire, notamment pour extirpé les cadavres pas encore complétement enfoncé dans les sable mouvant et cela sans s’y engourdirent soit même. La stratégie pour ces derniers sembla l’usage de corde avec quelqu’un qui y allait et plusieurs personnes chargées ensuite de l’extirper. Cela fut un peu long mais couronné de succès également. Le renard vint prés de sa maitresse, cette dernière m’adressant la parole ;
« - Y a-t-il quelque chose parmi le modeste butin de ces brigands qui vous intéresse ? Vous avez largement gagné le droit de prétendre à une part honnête. Ne traînons pas trop. Cet endroit ne doit pas être connu que de ces petites frappes. Récupérons les corps de Sami et Jami et ramenons-les à la caravane, ainsi, vous pourrez les enterrer dignement. »
Pour toute réponse, j’emprunta simplement le chemin du retour alors qu’elle s’adressa au survivant dans ces derniers mots. Les cadavres furent chargés surtout sur le dos à fourrure rousse alors que la mienne, paré de noir, se contenta de suivre, gagnant à chaque fois le peu d’ombre qu’il y avait. La cadence retour si lente tranchait avec celle nous ayant mené ici en urgence. Au-delà de la situation changeante, c’était aussi dut au fait de rapatrié les morts mais surtout, aider les blessés. Le groupe de caravane et autres marchands semblaient à la foi soulagé et peiné. Cela se voyait surtout dans les yeux de leur chef à la fois effondrée d’avoir perdu des proches et heureux d’en retrouver aussi en vie malgré tout. On nous remercia bien que plusieurs regards me soient adressés entre curiosité, peur et dégout et ceux probablement du a mon apparence actuelle. On me rendit ma carte avec plus de crainte que quand ils avaient eu la charge de la garder.

Une fois de retour à nos position, toutes émotions passées, je me mis bien entendu de nouveau à l’ombre du renard. Je ne demandai rien, ne dit rien. Avançant simplement quand on devait avancer et m’arrêtant lors de halte. Le chef nous demanda parfois de faire la reconnaissance les heures qui suivirent et j’y alla seulement si la fille au renard y allait également. Cela devait avoir rapport avec le fait d’avoir moins d’hommes a envoyé, que ça soit par leur mort mais surtout des quelques blessés qui furent mis dans des caravanes notamment. Mais le silence se faisait lourd sinon et cela le serait probablement jusqu’au soir, jusqu’au moment ou l’on devrait faire une pause.

@Tenebreuse

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PV Shäan

Les rondes qu’on nous demanda d’effectuer n’avais rien de sorcier en réalité, pas d’autres embuscade en tout cas. Quand l’obscurité commença à tomber, on alla dans une grotte pouvant abriter tout le monde. Probablement que cela nous protégerait d’éventuelle tempête de sable, a moins que ça soit pour une question de discrétion ? La grotte possédait plusieurs ouvertures dont certaine vers le haut, permettant tout de même d’être bien aérer et de ne pas se faire enfumer par le feu qui finit par y être allumé au point le plus loin de l’entrée. Car en réalité, faire un feu dans un endroit clos est rarement une bonne idée. On nous invita à manger, était-ce un ordre ? Confrontation intérieure entre ma bête et moi, entre l’instinct et l’obligation. Pour tout et pour tout, je mangeai un peu de viande séché, laissant ma carte dans un coin. La fille au renard posa une question auquel une longue réponse fut donnée. Je m’éclipsai avant les derniers mots, un besoin en dehors des ordres, au-delà de la raison, un besoin de bête de la nuit. Car c’est à ces moment-là, quand la chaleur à quitter le sable, quand le frais s’installe que je suis le plus a ma place. Alors, je sortie de la grotte sans demander, sans rien dire, il n’y a rien à craindre pour l’instant. Le jour appartient peut-être aux briguant, a toutes ces races parlantes et buvant avec tant de bonne humeur mais la nuit elle, appartient aux bêtes. Et pas que à moi, pas qu’a la mienne, dans cet océan de sable, le campement du convoi pouvait à tout moment être des proies pour écailles ou fourrure. Les pattes dans le sable fin, je levai la tête, regardant la voute céleste. Je crois qu’a cette instant, quelque chose se réveilla en moi. Je fixai ainsi les étoiles pendant un long moment, avançant parfois le nez collé au ciel si clair. Une vision de quand j’était petite, une vision du passé, celle de celui qui m’a élevé après que mon père soit mort, des paroles si anecdotiques a ce moment là que je les avais oubliés. Ce grand bourrin qui l’était, qui m’a laissé seule ensuite. Oui, ce grand bourrin, aussi dur qu’il pouvait paraitre que ça soit dans ces mots ou ces gestes avaient parfois des paroles bien trop censé pour lui. Des paroles ayant tout leur sens qu’une fois le songe passé, celui ou on ne prête au vivant que leur apparence. « Tu sais, petiote, le ciel, c’est un peu comme la mousse dans la bière, une fois que tu en à écarter la mousse, tu peux constater à quel point c’est beau et bon. Ici, les nuages sont souvent là, la neige est l’herbe de c’te pays mais les étoiles au-delà de tout cela ressemble a autant de diamant dans l’obscurité, elles ont guidé les gens bien avant que l’argent ne le fasse. Ce trésor-là, appartient aux bêtes, ce trésors-là, fait partie de toi, car ton instinct y ressemble. Et je sais que qu’importe ce que l’avenir réserve, même si tu le cache derrière les nuages de ton cœur ou de ton esprit, il reviendra forcement un jour car tu ressembles à ces étoiles, une lumière enveloppée d’obscurité. » il avait dit avant de s’endormir, imbibé jusqu’à l’os d’alcool. Cette époque ou j’étais libre, c’était l’époque où je suivais mon instinct.

Cet instinct n’est probablement plus le même que celui avec lequel je suis venue en ce monde, mais il est bien là finalement…. Je l’avais juste dissimulé jusqu’ici. Si je suis vraiment une étoile, ai-je le droit, d’être moi ? Sans doute pas, il était plus simple d’être une poupée de bois, ma bête hurle au fond de moi. Pour une fois, mes yeux ne furent pas vides, ils reflétèrent cet océan de diamant niché dans la nuit. Je baisse enfin la tête, un lézard se faufile dans le sable, va se nicher parmi les roches près de la grotte. J’y court, passe ma tête entre deux pierres, tel un chat poursuivant une souris. Je gratte pour soulever des cailloux, il se faufile de nouveau et après plusieurs minutes de course poursuite, je plante enfin mes crocs dans la chair du reptile. Pour une fois, je ne cherchai pas un regard me permettant de manger, m’en donnant l’autorisation. Pour une fois, croquer les chairs m’arrachèrent quelques ronronnements sous le regard incrédule de l’un de ceux chargé de faire des tours de garde à cet horaire. Regard tout aussi curieux quand il me vit repartir en chasse de petits animaux. Un moment, j’entendit un sifflement avant de voir un serpent dont j’évita les crocs de peu, du a l’excitation de ma partie de chasse. Avancer puis reculer, fatigué le verre de terre à écaille. Enfin, donné des coups de griffes quand il est fatigué, rapidement, jusqu’à le tuer. Tel un chat revenant faire un cadeau, je revins enfin avec les autres après presque 3heures sans doute…. Serpent dans la gueule, je ne savais pas trop à qui donner ça…. Puis je me dirigeai vers la fille à la renarde, me mettant a moitié sur elle pour attendre si jamais elle dormait et dans le cas contraire, m’asseyant tout simplement devant elle en la fixant, proie en gueule.

@Tenebreuse

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PV Shäan

J’avais donc ramené un serpent mort à celle possédant le renard géant, tel un chat faisant cadeau d’une proie. Cependant, elle ne sembla pas savoir comment le prendre au vu de son expression et de comment elle le récupéra.
« - C'est pour moi ? M-Merci ! »
Avait-elle dit alors. Finalement, la fille faisant partie du groupe que nous avions sauver dans la journée s’avança, semblant moqueuse sur l’altitude de la fille au renard. Elle montra alors comment cuisiné l’être à écaille, ces dernières lui furent enlever intégralement tout comme les tripes quand elle le coupa en deux parts dans le sens de la longueur. Les deux morceaux, long, furent enroulé autour d’une pique, mis alors à une distance respectable du feu. En effet, trop loin n’aurait pas permis a la viande de cuir correctement et trop prés l’aurait a coup sure brulé. Bien vite, une douce odeur se dégagea de la grillade de serpent. La fille se tourna alors vers moi alors que je restais hypnotisé par les flammes dansantes du feu, telle des cendres du soleil lui-même, s’agitant dans une danse frénétique. Il fallait que je réponde alors suite a sa question, je me retransformai, corps nue et aussi sombre que la bête au fond de moi.
« - Je ne connais pas votre nom, mais je voudrais partager avec vous le fruit de votre chasse. Et puis pourquoi pas connaître la raison de votre voyage, comme vous n'y avez pas répondu précédemment.
- Mon pére m’a appelé Nedjra, Nedjra Lunara. Je voyage car mon maitre m’a demandé de tuer le chef des scorpions, donc je le cherche. Après cela, je ne sais pas. Je pensais avoir perdu mon instinct mais finalement… »
Je regarde la brochette.
« - Il semble qu’il soit en train de revenir malgré le temps passé à être une poupée de bois. Je ne redeviendrais jamais celle que j’étais avant, je ne sais pas ce que je serais, je recommence à bouger même sans ordre. Alors si je trouve quelque d’intéressant en ce monde, quand je reviendrais, cela sera pour dévorer mon maitre et peut être libérer les autres change forme qu’il détient. Sinon, je reviendrais simplement vers lui mission accomplis pour revenir à l’état dans lequel j’étais quand il m’a envoyé pour cette mission loin des barreaux de sa demeure. »
Certains convivent semblèrent avaler de travers leur boisson que ça soit de l’eau ou autre, quand le mot "dévorer" fut prononcer. Est-ce le terme lui-même qui dérangeait ou le calme avec lequel je parlais de tout cela ? Quelques regards se détournèrent, un mot m revint en mémoire, « monstre », il semblait, au vu de leur expression, que j’y correspondait vraiment finalement. Je pointai la carte dans le coin dans lequel je l’avais posé.
« - J’ai obtenu cette carte, une piste pour trouver ce fameux chef mais je ne sais pas lire, donc pour je vais simplement chercher partout. Et si vous voulez pour le partage, j’ai chassé ça par instinct, si vous m’ordonner d’en manger avec vous, je m’exécuterais, tout comme si vous me demander d’aller en chassé d’autre. »
Dis-je simplement en guise de réponse.

@Tenebreuse

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PV Shäan

J’avais donc répondu a la question et la fille qui me l’avait posé et qui ne me répondis pas grand-chose elle-même par la suite. Elle m’avait proposé de partager la proie a présent cuit, je lui dis alors de faire ce qu’elle voulait, que je ferais ce que l’on m’ordonnerait, tout simplement. Alors, elle partagea la brochette en deux parts égales, me tendant une moitié, mangeant l’autre. Je fis donc de même, puisqu’il semblait que c’est ce que l’on attendait de moi, je n’exprimai pas grand-chose, est ce que j’appréciais ? Est-ce que je détestais ? Ma bête s’agitait, oui, c’est seulement quand elle était aux commandes que finalement, le plaisir revenait ainsi que les souvenir. L’incertitude de ce que j’ai été et aussi de ce que je serais dans l’avenir, rien de simple, tout de complexe. La chair cuite faisait partie de cela, c’est ce que la plupart mangeait, mais une bête finalement, n’en mange pas vraiment, préférant encore la viande gorgée de sang et de peur. Est-ce que cela est propre au bête ou seulement aux monstres ?
« - C'est pas mal. Je dirais même pas mal du tout ! Je n'avais jamais eu l'occasion de manger du serpent. Merci pour cette opportunité Nedjra. »
Une opportunité ? En quoi ? J’ai simplement chassé et rapporter la créature tomber sous mes griffes. Ceci n’est pas réserver aux être d’écailles, de plumes ou de poils, mais tout être est finalement capable de le faire. Après, peut-être qu’ou elle est, il n’y a pas ce type de proie a porté ? Va-t-elle me demander d’aller en chassé d’autre ? Si tel est le cas, je m’exécuterais, tout simplement. Les autres convives étalaient d’épais tissus ou de la fourrure avant de s’engouffré dedans. On m’adressa de nouveau la parole, montrant le renard géant.
« - N'hésitez pas à vous rapprocher, si vous avez froid. Je ne pense pas qu'elle vous repoussera. »
Puis vint le doyen du groupe, celui qui dirigeait le convoi. Il parlait des tours de garde, nous proposant de prendre le troisième, je prenais ça comme un ordre donc je ne pensais pas vraiment qu’il fallait une réponse a ce propos. Mais la fille au renard ajouta, comme pour convaincre.
« - Je pourrais vous aider avec la carte pendant que nous surveilleront les alentours.
- Entendu. »
Je réponds simplement, reprenant alors forme animale. Je n’allai pas prés du renard, en effet, mes poils seuls suffisait largement, de plus, je suis née parmi le froid… Alors celui du désert ne représentait pas grand-chose à côté. Il suffisait de se mettre en boule dans un coin. Enfin, on finit par nous réveiller pour notre tour de garde, je rejoignis alors celle avec qui je devais le faire, étant allé préalablement chercher ma carte que je lui tendis à présent. J’aurais ainsi peut-être un indice pour savoir par ou commencer. Les étoiles du ciel nocturne nous observaient.

@Tenebreuse

Dunes et illusions

PV Shäan

J’avais ainsi rejoint la fille sous le ciel nocturne, le sable et les roches a perte de vu comme d’autant de mouton a surveillez, nous étant leur bergère. Le sable fin paraissant sous certain vent comme une mer jaune pâle, douce. Et pourtant, cette même surface pouvait être mortelle a bien des égards, devenant brulant sous le soleil et gelé sous la lune. Ainsi, la nuit était adaptée à ma condition, à ma fourrure quand le jour en devenait l’opposé, un milieu contenant deux visages, deux formes, deux sortes de douleur. La plupart s’était blottis dans leur fourrure et autre lit de fortune, certain sous ce froid s’était même enterré a moitié dans le sable pour en récupérer un maximum de chaleur. Une technique que seuls des individus du désert pouvait finalement connaitre, une astuce qui aura probablement déjà sauver quelques vies perdues dans ces étendu de sable. Mais cette dernière pouvais encore peut être préserver de la fraicheur nocturne, mais je doute fortement que les prédateurs pouvant y régner passerais à côté d’une cible si facile. L’endroit choisis pour monter la garde de tout cela était un peu en hauteur, promontoire rocheux.
Elle me fit signe de venir, ce que je fis donc, lui donnant la carte comme prévu alors qu’elle déballait déjà la sienne. Ou c’est du moins ce que j’en déduisit au vu des formes qui semblait avoir des points communs a certain endroit commun a la mienne.
« - Vous avez réussi à fermer l'œil ? J'étais trop excitée par ce voyage pour ma part. Mais trêve de bavardages. Déroulez la carte, nous allons l'étudier ensemble en la comparant à la mienne. »
Je hochai simplement la tête, ne pouvant pas vraiment répondre sous cette forme et de manière général, je n’avais pas grand-chose à répondre à part par l’affirmatif ou l’infirmatif. Dérouler quelque chose avec des pattes n’est pas difficile mais reste tout de même plus technique qu’avec des pouces opposables. Des cailloux furent posés pour que tout cela reste à plat et donc facilement lisible sans que personne n’a à les tenir. La mienne semblait moins détaillé que la sienne, mais possédait-elle aussi bien des endroits communs ou il était dessiné des symboles, des lettres, que mon niveau ne me permettait pas de lire. Des ronds rouges étaient tracés à divers endroits, l’une d’elle était bien plus grosse que les autre, portant même une inscription en rouge. Une croix était dans un coin de la carte sans que je sache ceux que c’était, une lettre sur chaque sommet delà croix. Je regardai celle m’ayant proposé son aide.

@Tenebreuse