L'Herbier

Hauteur / Largeur : 4-5m / 1m

Ces beaux et robustes cactus solitaires sont les plus grands alliés des voyageurs dans le désert. Non seulement, ils offrent une ombre bienvenue le jour, mais la nuit, les feuilles creuses qui surplombent leurs imposantes racines se remplissent de l'humidité due au changement de température et se transforme en véritables collecteurs d'eau potable. Celle-ci s'évapore vite la journée, mais elle peut être collectée durant les premières heures du jour afin de remplir les outres et autres gourdes, vitales aux expéditions.

Il existe des spécimens mâles et des spécimens femelles. Ces dernières laissent éclore une énorme fleur aux couleurs safranées une fois tous les trois mois dont la durée de vie n'excède pas la journée. Les pistils de cette beauté possèdent un goût riche et puissant que de nombreux experts culinaires et amateurs de gastronomie s'arrachent. Ils sont donc vendus à prix d'or sur les marchés de la capitale, ce qui explique la récente décision d'essayer de les cultiver afin d'augmenter leur productivité et d'enrichir davantage certains marchands ambitieux.

Hauteur / Largeur : 50 cm / des kilomètres de racines...

La hantise des paysans de Sahl. Cette jolie plante pastelle aux allures innocentes est un véritable fléau qui se répand à toute allure. Si elle prend racine à portée d'un sol sur lequel se développer, elle étouffera celles de tout ce qui pousse aux environs afin de se réserver tous les nutriments contenus dans la terre. Les végétaux alentours se flétriront alors rapidement jusqu'à mourir et nourrir les chardons d'aube à leur tour. Leurs graines, une fois soufflées par le vent, s'accrochent aux vêtements, cheveux, poils des animaux, bref, à tout ce qui se trouve sur leur chemin, et c'est ainsi qu'elles gagnent du terrain.

À l'heure actuelle, les paysans savent reconnaître les pousses de ces demoiselles et les brûlent à vue avant qu'elles n'éclosent et se répandent encore plus sur leurs champs et terrains. Il paraît que certains concurrents n'hésitent pas à semer les graines volontairement chez leurs adversaires... Heureusement, il existe des individus spécialisés dans la chasse aux chardons d'aubes qui se font grassement payer pour déparasiter les terres agricoles.

Par chance, seul le climat de Sahl semble leur convenir. L'humidité de Jañgala les fait pourrir et le sol gadoueux des marais précédents les terres maudites ne leur plaît pas beaucoup plus.

Hauteur / Largeur : plusieurs dizaines de mètre / fruits : jusqu'à 5m de diamètre

Cette algue aux proportions impressionnantes n'existait qu'à l'état sauvage près de certaines îles de Mü il y a encore une centaine d'années. Mais les choses ont bien changé depuis qu'un chercheur technopolitain a découvert qu'en faisant sécher les coques des fruits à la surface, celles-ci devenaient aussi solides que de la roche. Depuis, on trouve des cultures contrôlées dans la baie d'Émeraude, et celles-ci ne cessent de croître à mesure que la demande sur le marché Ezylonien explose.

Les tiges, orangée et filandreuses, s'élèvent des profondeurs jusqu'à affleurer la surface, la ciorcal a cependant besoin de lumière et ne se développe pas en dessous des quarante mètres. Les fruits quant à eux, ressemblent à de grands ballons d'un orange vif. À force de récupérer les coques et de chercher quoi faire du liquide qu'elles contiennent, les habitants de l'île de Jazira ont crée une liqueur nommée le Searbh. Elle demeure amère une fois le procédé réalisé, mais grâce à certaines plantes, son goût devient en quelque sorte... Intéressant. Du moins, c'est ce que les producteurs disent, mais c'est surtout un attrape touriste.

Hauteur max : 1m

Cette plante est composée de racines profondes et solides, de longues feuilles bleutées, lisses, et de corolles en grappes, en forme de cloches, d'un mauve délicat. Elles fleurissent toutes l'année là où elles ont de quoi se nourrir et supportent aussi bien les régions froides, où elles sont plus rases, que la chaleur. Elles demandent peu d'eau où de lumière.

Les Elidibus Corpus poussent sur les cadavres, se nourrissant des résidus des vivants pour se développer. Leur odeur attire les êtres vivants et leur pollen, très volatile, les endort s'ils restent trop proches trop longtemps, paralysant peu à peu leurs organes jusqu'à la mort par arrêt cardiaque ou respiratoire.

On les trouve principalement dans les cimetières d'Ezylone, parfois le long des routes, et elles sont omniprésentes dans les villes des Terres Maudites où tant d'Ezyloniens sont décédés brutalement lors de la tragédie de Morgrys. Elles constituent un excellent moyen de défense de lieux pour qui sait s'en prémunir.

Hauteur / Largeur : 50 cm / 10 cm de diamètre

Le Kabbu, ou canoeil, est une des denrées alimentaires principales des villages arboricoles. Cette plante de la famille des graminées se présente sous forme de longues tiges rigides vert pâle d'où viennent se détacher quelques larges feuilles plus foncées tachetées de blanc. Sa particularité se trouve dans les "yeux" présents sur les tiges. Ils servent à effrayer les monstres qui raffolent de la chair qu'on trouve dans les tiges. Celle-ci est très sucrée et nourrissante et peux même être mangée crue tant qu'on n'en abuse pas. Les habitants de Jañgala cultivent le Kabbu dans de grands champs en périphérie des villes depuis plus de cent ans.

Au printemps, la fleur, blanche et duveteuse, est coupée avant floraison afin de ne pas drainer la sève. Les graines sont ensuite récoltées et séchées. On en retrouve sur des nombreux pains locaux dans lesquels elles sont appréciées pour leur petit goût de noisette. La culture se fait essentiellement grâce au bouturage, ou, dans certains villages plus reculés, en plantant directement des segments dans le sol où ils reprendront racine et offriront de nouvelles tiges.

Récoltée à la fin de l'été, elle est laissée à sécher sur de grands tissus dans les rues et placettes où vivent les paysans à qui appartiennent les terres cultivées, ou dans des hangars lorsque le temps tourne à l'orage. On ouvre ensuite les tiges à l'aide de machettes bien affûtées pour en prélever la pulpe. Plutôt friable, on la transforme en farine à l'aide de grands pilons, elle sert ensuite à fabriquer des galettes épaisses dont les voyageurs et touristes raffolent.

Hauteur / Largeur : 50 cm - 30 m / chapeaux : 1 m - 10 m

Cette espèce de champignon phosphorescent géant et très toxique, ne poussent que dans les grottes profitant d'un haut taux d'humidité et d'une obscurité quasi-permanente d'Ezylone. Ne supportant pas l'air iodé de Mü, on en trouve rarement près des plages ou sur les îles de la mer intérieure. Ils supportent aussi bien la chaleur que le froid, ce qui les rend omniprésents sur le continent.

Leur chapeau pouvant atteindre jusqu'à dix mètres de circonférence pour quatre mètres d'épaisseur, il est tout à fait possible de circuler en sautant de l'un à l'autre lorsque leur proximité le permet.

Les lumignons fascinent par leur capacité à briller longtemps. Un morceau arraché à sa source pourra aisément luire durant plusieurs semaines, et, plus rarement, un mois complet. Nombreux sont les mineurs à s'en servir comme source de lumière. Les spores qu'ils libèrent émettent la même lumière bleuâtre, presque fantomatique, ce qui a déjà donné lieu à de vilains tours lors de fêtes comme Halloween.

Attention cependant à ne pas les manipuler à mains nues, ce qui provoque une sensation d'engourdissement désagréable, et encore moins à en ingurgiter. Le lumignon est extrêmement toxique et paralyse sa victime en moins de dix minutes lorsqu'il est ingéré, ce qui ne vous laisse même pas le temps d'écrire votre testament. Une fois séché, il peut être manipulé plus facilement tant qu'on ne se lèche pas les doigts et est utilisé comme poison dans des plats, ou boisson, par les assassins cherchant à être discrets.

Hauteur / Largeur : 6 - 10m / 3 - 5m

Ces drôles de plantes géantes sont nommés Nilus. Elles ressemblent à de gros bourgeons orangés dont l'épaisseur des pétales protégeant le cœur l'a rendu populaire dans la création de sacs, vêtements et autres accessoires auprès des villages arboricoles reculés.

Le fruit pousse directement à même les énormes racines dont la plante est pourvue, elle n'a donc pas de feuilles. Les épais pétales font penser aux pommes de pins, atteignant parfois jusqu'à trente centimètres d'épaisseur. Lorsque le fruit - appelé Nilus - est mûr, ces derniers s'ouvrent, dévoilant des grappes de minuscules sphères dorées dont les plus mûres explosent d'un jus sucré et collant puis s'écoulent sur les pétales, rendant l'accès aux fruits compliqué et attirant de nombreux monstres gourmands.

On ne la trouve que dans la partie tropicale de Jañgala. Elle peut fleurir deux fois par an si les conditions le permettent.

Hauteur / Largeur : 1m - 1m

Ces bijoux végétaux sont extrêmement rares, et comme tout ce qui est rare, hors de prix. On ne les trouve que dans des lieux reculés et sombres, dans la majorité des cas vierges de l'empreinte des bipèdes. Les plants ne fleurissent qu'une fois tous les deux ans et sont extrêmement sensibles aux changements de leur environnement. Malgré les efforts de certains technologues, ils semblent impossibles à reproduire en captivité, ou même à imiter.

Surnommés les Roses de cristal, les plants ressemblent à des rosiers classiques si ce n'est leur grande fragilité et leur intolérance à la lumière. Les fleurs, elles, sont composées de gracieux pétales d'un blanc nacré si fin que l'on voit à travers. Les pistils sont d'un bleu très vif et luisent légèrement.

Les collectionneurs achètent ces fleurs prises dans de la résine afin de les garder éternellement. Il faut savoir qu'un simple contact, ou même une bourrasque, est capable de faire tomber la totalité des pétales, elles sont donc à manipuler avec beaucoup de précautions.

Hauteur / Largeur : 15 m / branches : 7 m

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le spadokron est un arbre et non un champignon. Il a commencé à se développer après la tragédie de Morgrys, se nourrissant de tout ce qui avait été laissé à l'abandon, objets, nourriture bipède, animaux domestiques.

Omnivore, mais grand chasseur, le spadokron déploie ses branches larges et sans feuilles en forme de parachute et les resserre sur les proies qui voudraient s'abriter, ou venir chercher ses fruits, sans faire de distinction entre bipèdes et monstres. Plus il mange et plus il se développe, les spécimens les plus remarquables se trouvent près des ruines de l'ancienne capitale et atteignent des dizaines de mètres de haut et de large, surpassant certains édifices encore debout.

De petites cosses poussent au bout des branches, celles-ci abritent des pois rouges, très nourrissants, qui attirent les animaux et monstres. Et c'est souvent par nécessité de se nourrir qu'ils finissent eux-mêmes broyés et dévorés.

Hauteur / Largeur : les lianes peuvent couvrir les hôtes sur toute leur hauteur. Les fleurs et feuilles n'excèdent pas les 20 cm

La sulalita est un parasite se nourrissant de la sève des arbres sur lesquels elle s'installe, étouffant ceux-ci qui se flétrissent à mesure que le parasite se développe. Une fois le plant bien ancré, elle s'enroule en lianes qui s'épaississent et sèchent avec les années, puis, petit à petit, on voit apparaître des bourgeons de petites feuilles foncées. Sur les hauteurs, là où le soleil passe encore, de jolies fleurs roses aux longs et larges pétales s'épanouissent.

Ce sont ces dernières que les guérisseurs et herboristes recherchent pour leurs vertus médicinales. Sous forme de cataplasmes, elles font d'excellents anti-coagulant et aide à la cicatrisation, et, ingérées, elles favoriseraient la fertilité. Ce dernier point n'a cependant jamais été vraiment prouvé. Pour s'en procurer, il faut toutefois être prêt à s'aventurer en jungle profonde, et à grimper.

Les graines répandues par le vent et la pluie s'attachent très facilement à ce qu'elles rencontrent. S'il s'agit d'un arbre, elles s'implantent alors et commencent leur nidification dans l'écorce jusqu'à accéder à la sève et en bloquent le flux vers les hauteurs. Ces derniers mois, on observe quelques spécimens s'installant à la frontière de Sahl, ce qui ne ravit pas les agriculteurs qui voient là un grand danger pour leur gagne-pain.