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| Les bons comptes font les bons amis [PV-Zei] | |
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Unzi Inconnu | Mer 28 Déc - 17:35 | |
| Les bons comptes font les bons amis.
Voilà qu’un voyageur en route pour Ahriman venait de quitter l’auberge d’Anpu. Ce dernier était déjà en train de compter les sous. Il profitait d’une situation plus que confortable. Une vie de privilèges avec de l’argent venant sans cesses, le tout géré par des esclaves qui produisaient leurs propres ressources pour subsister. Lui n’avait qu’à se pencher pour prendre ce qui lui était dû. Comme tout bon parasite privilégié, il en faisait le moins et en prenait le plus. Il avait eu la chance de naître au bon endroit. La richesse de ses ancêtres venait de l’exploitation d’esclaves sur des générations. Des outils remplaçables et peu coûteux, de quoi faire de gros profits. Jamais la situation d’Anpu n’avait été aussi prospère.
Mais on disait bien que de l’enfer des pauvres naissait le paradis des riches. Ainsi, de l’autre côté, Unzi voyait le fruit de son travail spolié par un autre qui n’avait rien fait du tout. Mais le monde était ainsi, les forts écrasaient les faibles. Unzi avait finit par s’y résigner malgré les histoires d’Aya. Le Changeforme n’avait pas été assigné à un visiteur cette fois-ci. C’était Sanku qui par contre s’était chargé de s’occuper de lui. Parfois, les voyageurs pouvaient plus être un soulagement qu’autre chose étant donné qu’ils étaient souvent moins violents avec les esclaves qui ne leur appartenaient pas. Un moment bienvenu pour souffler un peu. Même s’il n’était pas épargné du foin sec et des contremaîtres. Mais c’était moins pire. Sanku avait eu de la chance. Il était tout de même plus rare que ces deux esclaves en particulier soient assignés aux soins des voyageurs.
Unzi venait de terminer de nettoyer la salle à manger après le repas d’Anpu. Il était content de revoir Sanku qui allait enfin pouvoir retravailler avec lui. Quand l’humain était là, les journées étaient un peu moins pénibles. Quelques sourires bienveillants de sa part, faute de pouvoir rigoler, étaient de maigres sources de bonheur auxquelles Unzi cherchait à s’accrocher. L’esclave ne faisait que survivre la plupart du temps et le moindre instant où il pouvait se faire plaisir était très précieux. A ces moments-là, Unzi avait enfin l’impression de vivre.
L’esclave boiteux était retourné aux champs après avoir finit de nettoyer la maison d’Anpu. Là, il rejoignit Sanku. L’humain sourit à sa vue. Autour, les autres esclaves étaient relativement indifférents. Tous vivaient dans la peur des contremaîtres qui eux-aussi, profitaient du peu de pouvoir que le maître leur accordait. Ils s’y accrochaient, notamment car ils étaient conscients que s’ils désobéissaient, ils subissaient pire que les esclaves inférieurs. Voilà pourquoi il n’y avait pas de révoltes, parce qu’Anpu avait réussi à diviser ses subordonnés. Mais c’était également la peur des châtiments, notamment la mort, en cas de fuite. Cela n’empêchait pas certains de la rejoindre en se suicidant faute de pouvoir partir. A croire que la mort était douce en comparaison d’une vie aussi misérable. Unzi avait pensé plusieurs fois à cette solution, faute de pouvoir fuir, mais il avait Sanku pour tenir. Et s’il disparaissait, son ami serait seul.
Ils profitèrent tout de même du fait qu’ils soient ensembles et qu’il n’y ait pas de contremaître dans les parages pour parler un peu. Et ce n’était pas les autres esclaves qui allaient les dénoncer. Même s’ils ne les soutenaient pas plus que ça, ils n’allaient pas non plus chercher à faire du zèle auprès d’Anpu tant il était détesté de ces derniers.
- Voyageur… gentil... avec Sanku ? - Lui correct… Moi préférer voyageur… à Anpu… - Oui, Anpu méchant !
Puis ils se turent quand un contremaître apparut. Bien qu’ils parlaient assez bas. Le contremaître appela Unzi.
- Allez, viens sac à puces ! Il y a un voyageur qui attend qu’on s’occupe de lui !
Le Changeforme regarda une dernière fois son camarade avant de suivre le contremaître. En raison de sa boiterie, il était plus lent, ce qui lui valut un coup de fouet pour qu’il aille un peu plus vite. Enfin, les contremaîtres étaient aux faits de ses difficultés, mais ils s’en fichaient. Après tout, ils profitaient de leur pouvoir. Les oreilles d’Unzi étaient plaquées en arrière. Son regard inquiet recherchait le potentiel visiteur. Même si ça serait moins pire, ces derniers pouvaient tout de même infliger de la violence psychologique faute de pouvoir abîmer un esclave qui ne leur appartenait pas.
Le contremaître rejoignit Anpu qui se chargeait d’accueillir le voyageur. Il présenterait l’esclave qui allait le servir pendant le séjour. Ainsi, Unzi serait à sa disposition pendant tout le temps où il resterait au village, même éventuellement pour l’accompagner dans les lieux alentours en tant que porteur s’il ne louait pas un animal de bât. Avec un esclave chétif, ça promettait.
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| | | Zei Illas Zei | Ven 30 Déc - 10:04 | |
| Les bons comptes font les bons amis Ft. Unzi Depuis le tremblement de terre qui a eu lieu à la Technopôle, cet endroit devient de moins en moins vivable. Tout le monde est à cran, les révoltes sont de plus en plus fréquentes, beaucoup abandonnent leur emploi, la confiance envers les dirigeants et leur capacité à régler cette crise ne fait que dégringoler. Bref, ce n'est pas la meilleure période pour tenir un commerce. Après avoir tenu informés mes supérieurs de ce problème de conjoncture, on m'a proposé de venir quelques jours à Warmeran pour voir comment améliorer les choses. Si je me serai bien passé d'un nouveau voyage au fin fond du désert malgré les températures de plus en plus basses à la Technopôle, je dois bien admettre que mes collègues sont d'une efficacité redoutable. Si une simple boutique n'est plus rentable, alors autant laisser tomber et repartir sur les routes pour un tout autre type de commerce. Et je dois admettre que je ne suis pas contre cette solution. M'embourber dans les quartiers industriels de la Technopôle n'était vraiment pas ce à quoi j'aspirais. Peut-être que cette catastrophe sera en réalité une belle opportunité. - "La mission est plutôt simple. Grâce à ce simple échange tu pourras l'approcher et aura l'occasion de passer du temps dans sa propriété. Pour le reste, je suis sûre que tu sauras parfaitement te débrouiller pour en retirer le maximum de profit."La femme d'âge avancé qui s'adresse à moi fait partie des personnes les plus perfides que je connaisse et pourtant, mon entourage n'est pas composé des plus honnêtes personnages. Ce n'est pas pour rien qu'elle occupe un poste si haut placé. - "Et n'oublie pas. La diplomatie et la discrétion seront les plus efficaces de tes alliées."J'acquiesce. Non pas que passer pour un honnête homme soit mon passe temps favoris, mais j'ai déjà bien compris que mon arme ne sera pas suffisante pour obtenir bien plus de richesses que cette transaction n'en implique à la base. Après quelques jours de voyage, j'arrive finalement à destination. L'auberge dans laquelle on m'a dit de me rendre n'est pas bien difficile à trouver au milieu de toutes ces terres. Et quand je me présente, le maître des lieux, un dénommé Anpu, ne tarde pas à venir m’accueillir. En hôte impeccable qu'il se doit d'être, l'homme me propose de me reposer et de profiter de l'endroit avant que nous ne venions à parler affaires. Et pour me seconder, il a même la générosité de m'accorder l'un de ses esclaves pour me soulager le temps de mon séjour. Tout pour impressionner les voyageurs non habitués. Tact et diplomatie, je joue le jeu et feint d'être reconnaissant par tant de considération. Mon jeu d'acteur est en revanche mis à mal lorsque je vois l'esclave en question arriver. Cette pratique ne m'est pas inconnue. De là où je viens il n'était pas rare que certains de ces riches propriétaires fassent faire leurs basses besognes par des sous fifres. Mais les change formes, j'ai toujours autant de mal. D'autant plus que celui là me parait particulièrement mal en point. De mauvais traitements probablement. Ce qui éveille immédiatement un certain intérêt en moi. Pas par pitié ou empathie pour cet animal à peine moins sauvage que ses semblables, mais parce qu'un maître tyrannique n'est souvent par particulièrement apprécié par ses esclaves. Voilà une parfaite occasion d'essayer d'en apprendre plus. - "Je vous remercie pour votre hospitalité sire Anpu. Un peu de repos n'est pas de refus je dois bien l'admettre. Mais avant ça, je suis très curieux de cet endroit. Je ne connais que peu la région et j'aimerais beaucoup voir comment vous arrivez à si bien tirer parti d'un territoire qui parait pourtant si hostile."Le ton de la complaisance n'est certainement pas de ceux que j'apprécie employer mais j'ai été à bonne école et pour ça, je suis parfaitement capable de cirer les pompes de n'importe quel petit propriétaire qui se croit au dessus de tout. Parce que je n'ai certainement pas envie d'attendre dans cet endroit rustique à me tourner les pouces en compagnie d'une bestiole que je ne saurais même pas identifier clairement. - "Tu me fais visiter ?"Question posée à mon nouvel accompagnateur auquel je tends au passage l'une de mes besaces de voyage. Plutôt légère, elle ne contient rien qui puisse avoir une grande valeur. Pour ça, je préfère largement les porter moi-même. D'ailleurs, je me demande encore comment est-ce qu'il tient sur ses pattes, et je n'ai pas très envie de le voir s'écrouler en cours de route. Pour autant, il faut bien que je prouve à son maître qu'il peut m'être d'une quelconque utilité. |
| | | Unzi Inconnu | Ven 30 Déc - 17:44 | |
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Les oreilles toujours baissées autant que sa tête, Unzi regardait ses sabots, tandis que son maître discutait avec courtoisie avec le nouveau venu. Typique d’Anpu pour qui les clients étaient souvent de potentiels pigeons qu’il pouvait plumer avec pleins de suppléments. Normalement, c’était le cas pour les esclaves, mais là, il avait décidé de lui proposer ce service gratuitement. Mais en lui donnant un bon à rien, maladroit, borgne et peinant à s’exprimer correctement. L’attitude de l’esclave trahissait sa résignation à cette vie qu’on lui avait imposée. Certains disaient que les individus comme lui étaient responsables de leur sort. Un peu comme pour dédouaner les vrais coupables qui profitaient de ce genre de configuration. Finalement, celui qu’il devait servir lui adressa enfin la parole tout en lui tendant une besace ne semblant pas très lourde. Unzi prit l’objet sans discuter et le mit en bandoulière. Il devait avouer que c’était pas si mal tant marcher lui était devenu plus compliqué ces derniers temps en raison d’une boiterie qui lui était apparue. Elle se faisait bien plus sentir quand il portait des choses lourdes. L’espérance de vie d’un esclave était assez courte. Après tout, il n’était qu’un outil jetable exploitable jusqu’à la mort. Et quand celle-ci arrivait, pour le cas des esclaves d’Anpu, ils étaient jetés sans ménagement avec les ordures dans d’anciens silos.
Ainsi l’étranger demanda à Unzi de lui faire visiter les lieux. L’esclave hocha la tête sans un mot. Il put l’observer plus en détail. Chose qu’il constata au premier abord, il était borgne, comme lui et Sanku. Mais il avait un cache-œil. Mais cela ne suffisait pas à entacher un physique avantageux et soigné, la marque des privilégiés dans ce monde. Pendant ce temps, le maître indiqua au nouveau venu qu’il allait retourner à ses occupations. Le changeforme savait qu’en réalité il n’allait pas faire grand-chose de productif, hormis se la couler douce. Ainsi la créature invita l’hôte d’un geste de main à le suivre. Avec peu d’affaires, la boiterie d’Unzi était moins marquée, mais se voyait tout de même. Il n’était pas très rapide, un comble pour une gazelle de Thomson dont la vitesse était son arme principale. Mais on lui avait privé, d’abord avec son amputation à la main droite, puis avec cette boiterie résultant d’années de travail.
Unzi amena d’abord l’homme en direction des champs, où de nombreux esclaves y travaillaient, dont des enfants. Puis il y avait parmi eux Sanku, l’ami du Changeforme. Quand l’humain borgne, sans rien pour cacher sa disgrâce, vit son camarade, il lui adressa un sourire faible avant de se remettre au travail à l’approche d’un contremaître. Ces derniers étaient aisément reconnaissables, c’était des esclaves bien portants, musclés, contrairement aux autres individus, souvent amaigris et abîmés par le travail. C’était grâce à eux, qu’Anpu maintenait tout ce beau monde sous sa coupe. Celui-ci s’approcha du voyageur et lui adressa des salutations polies avant de lui donner d’avantages de conseils. Sur son passage, les autres esclaves baissaient la tête avant pour certains, de lui lancer un regard plein de haine. Comme le maître, ces individus n’étaient pas spécialement appréciés, surtout par leur statut de privilégié dont ils n’hésitaient pas à se servir. Anpu avait bien choisi des types violents et en mal de domination qui pouvaient se défouler sur les autres esclaves. Des ordures comme lui.
- Si vous avez des ennuis avec ce bon à rien, n’hésitez pas à faire appel à nous. Il leva son fouet. On s'fera un plaisir de corriger ce nullard… Sur ce, bonne visite !
L’esclave s’éloigna pour retourner surveiller les autres. Il adressa un coup de fouet à un vieillard qu’il jugeait bien trop lent. Unzi avait la tête baissée, regardant ses sabots en silence. S’il n’y avait pas Sanku, ça ferait bien longtemps qu’il aurait quitté ce monde. Dans le désert, posséder des terres et du bétail était un signe de richesses incontestées. Ainsi que d’avoir des esclaves afin de les faire fructifier. Chez Anpu on cultivait blé, orge, sorgho ainsi que diverses légumineuses. Ces dernières servant surtout à nourrir les esclaves et le bétail. Celui-ci avait également du foin et de la paille dans son alimentation. Et on donnait le foin le plus jauni et le moins appétissant à Unzi. En parlant de bestiaux, voilà que les bêtes, étaient de retour. Principalement des chèvres et des moutons, mais également des bovins et chameaux. Leur lait et leur viande étaient surtout destinés au maître ainsi qu’à la vente. Les esclaves n’y avaient pas le droit, mis à part les contremaîtres de temps en temps.
Un peu plus loin, Anpu était en train de discuter avec un marchand. Des esclaves chargeaient des sacs de céréales dans une charrette. Puis le maître reçu de l’argent en échange. Juste en ayant une auberge, des terres et du bétail, avec des esclaves pour tout, gérer, Anpu menait un train de vie bien confortable. La preuve avec sa demeure qui était facile à distinguer de part sa taille, ses jardins avec bassin, ainsi que ses murs blancs éclatants. L’auberge et les écuries pour les montures étaient bien plus modeste en comparaison. Sans parler des logements des esclaves qui se résumaient à des huttes rudimentaires. C’était d’ailleurs là qu’ils arrivaient. Si les contremaîtres avaient des logements déjà plus confortables, bien que rustiques, les autres devaient se contenter de huttes sordides. Elles étaient d’autant plus proches des aires de rejet où on se débarrassait des ordures, ainsi que des dépouilles d’animaux et d’esclaves morts. Comme un rappel du prix des privilèges d’Anpu, celui de la mort. Unzi et Sanku dormaient dehors, proches des écuries, enchaînés comme des bêtes. Le Changeforme éloigna le voyageur rapidement de ce cloaque purulent. Il rejoignit l’auberge.
Tandis qu’Unzi prenait la direction de l’auberge et des écuries contenant les montures d’Anpu et des voyageurs, un contremaître lui fit un croche-patte discret selon lui qui fit chuter le Changeforme avec les affaires du voyageur. L’homme parti l’air de rien, mais restant dans les parages comme pour attendre que le voyageur ne vienne se plaindre. Au sol, le Changeforme s’empressa de vérifier que les affaires qu’on lui avait confié n’aient rien. A la vue de ce dernier, Unzi se mit en position défensive, terrifié, comme un réflexe.
- Unzi désolé, Unzi nul…
L’esclave n’avait même pas cherché à accuser le coupable de ce mauvais coup. Après tout, on lui avait mit dans le crâne que tout était de sa faute.
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| | | Zei Illas Zei | Ven 6 Jan - 12:11 | |
| Les bons comptes font les bons amis Ft. Unzi J'aurais probablement préféré rester tranquillement à reposer sur l'un des sièges de l'auberge, commandant je ne sais quel breuvage typique de la région pour me désaltérer. Malgré mes nombreuses allées et venues dans cette région et la cape légère adaptée à ce climat que je porte actuellement, la chaleur m'étouffe toujours autant. Et le voyage n'a pas été des plus agréables. Mais je n'ai pas non plus envie de m'éterniser ici. Plus j'en saurais sur l'endroit où il vit, comment, qui sont les gens qui l'entourent, plus je pourrais agir facilement. Alors pas de perte de temps inutile ! Je suis d'ailleurs assez content de constater que ce Anpu n'est pas décidé à m'accompagner. Je vais pouvoir me montrer un peu plus curieux. Ce qui ne m'empêche de multiplier les bonnes manières à le remercier une fois de plus, avant que mon nouveau guide ne m'accompagne à l’extérieur. Et plus je le regarde, plus il devient évident qu'on ne m'a pas refilé le couteau le plus aiguisé du tiroir. Vue la bestiole, je ne serai pas très étonné d'apprendre qu'il a essayé de s'échapper pour en venir à se faire ainsi diminuer. Rien qui ne puisse attirer une quelconque pitié de ma part, ne vous méprenez pas. J'essaie seulement de comprendre dans quel but un estropié a pu m'être envoyé. Probablement que le maître des lieux se méfie un minimum. Un message pour me rappeler que je ne suis encore qu'en bas de la hiérarchie dans ses relations de confiance ? Je laisse ces interrogations de côté pour me concentrer davantage sur la visite en cours. Connaître la géographie est un minimum vital en cas de soucis dans le plan A. Je m'efforce donc de bien retenir les endroits où se trouvent principalement les contre-maîtres, à savoir ceux qui ont le plus de chances d'aller cafter la moindre information à leur chef. Mais quand l'un d'eux s'adresse à moi, c'est évidemment avec la même courtoisie parfaitement feinte que je lui réponds. - "Je n'y manquerai pas. Merci bien."
Des ennuis... Vu son état je ne sais pas bien ce qu'il pourrait m'apporter. Ce n'est pas comme si j'avais la moindre attente de sa part. Au moins, le rythme lent qu'il impose me permet de prêter attention à chaque détail, d'essayer d'enregistrer le plus d'informations possibles. Tout se passait bien, pour une première approche, je pouvais m'estimer chanceux. Jusqu'à ce qu'un idiot juge probablement fort divertissant de semer un peu de trouble dans notre avancée tranquille. Ce n'est pas bien compliqué de comprendre la cause de la chute de la brebis galeuse. Mais il est encore bien trop tôt pour risquer de perdre la sympathie (apparente) du maître des lieux. C'est donc sans un regard pour le vrai fautif que je pousse un soupire exagérément las, secouant légèrement la tête. - "On ne peut pas dire que tu sois bien doué en effet... Allez ne reste pas part terre comme ça, moi aussi je suis fatigué et je n'ai pas de temps à perdre bêtement. En route. Et fait donc un peu plus attention."Mon ton sec et impératif ne laisse pas paraitre la moindre compassion pour cet être à la vie misérable. Mais dans ce genre d'endroit, leur accorder de l'intérêt n'a souvent pour effet que de rendre plus difficiles leurs conditions de vie. Pas de quoi me donner mauvaise conscience donc. Je force un peu la marche, obligeant le change forme à accélérer le pas tout en reprenant la direction de l'auberge. J'attends qu'on se soit suffisamment éloignés des potentielles oreilles indiscrètes avant de m'adresser à nouveau à celui qui doit se nommer Unzi, ma voix se faisant également plus basse. - "C'est à cause de ces imbéciles que tu marches si mal ?"Je ne lui adresse pas un regard en posant tout naturellement cette question. Ce n'est pas gagné qu'il comprenne pour autant. Vu sa façon de s'exprimer un peu plus tôt, j'ai de sérieux doutes sur son niveau de vocabulaire. Mais il faut bien que j'essaie. Je suis sûr qu'il pourrait se montrer être un allié en cas de nécessité. Pas forcément le plus efficace des alliés certes, mais je ne vais pas commencer à faire le difficile. Après tout, ne dit-on pas que l'ennemi de mon ennemi est mon ami ? Bon, je ne vais peut-être pas aller jusqu'à donner tant de considération à un simple animal, mais vous saisissez l'idée. |
| | | Unzi Inconnu | Ven 6 Jan - 16:24 | |
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Jusqu’à maintenant, le nouveau venu s’était montré très complaisant vis-à-vis des autorités du village. Pourtant, Unzi n’avait pas pu s’empêcher de constater qu’il y avait quelque chose de bizarre dans son comportement. Il ne savait pas vraiment mettre les mots dessus, mais il se doutait que les intentions de ce type envers son maître n’étaient pas nettes. Il avait déjà vu Anpu se plaindre que des gens l’avaient escroqué. Chose étrange, Unzi n’avait pas vraiment pleuré ces moments. Peut-être parce que son maître était une telle ordure. Au point qu’il avait presque de la sympathie pour les escrocs qui le roulaient dans la farine. Enfin, fallait pas abuser non plus, il n’avait pas vraiment plus de considération pour ces individus. Surtout que pour le moment, ce Zei n’avait pas beaucoup de sympathie pour lui. Pas un regard, comme s’il n’existait pas. Il avait presque l’impression qu’il avait un souci avec les Changeformes comme lui. Le voyageur confirma qu’Unzi n’était pas très dégourdi et lui ordonna de se lever et de l’amener à l’auberge tout en lui demandant de faire preuve de d’avantage de prudence. L’esclave s’exécuta sans un mot. Ce n’était pas comme s’il avait l’habitude qu’on le méprise. Après tout, il n’était qu’un simple outil là pour servir un maître sans discuter.
Sur le chemin, le borgne força l’esclave à avancer plus vite. Unzi fit ce qu’il put pour tenir le rythme malgré la douleur. Alors qu’ils s’éloignaient, il remarqua le contremaître soupirer, un peu déçu de ne pas avoir pu se défouler sur cette bestiole qui si elle n’avait pas été capable de prendre une forme humanoïde, aurait finit rôtie à la broche. Unzi se demandait parfois si ça n’aurait pas été une meilleure chose. Au moins, il ne se serait pas mangé toute cette destruction à petit feu. Mais ça pouvait se comprendre, car le voyageur n’avait sans doute pas envie d’avoir un esclave en encore plus mauvais état qu’il ne l’était déjà.
Mais à sa surprise, quand ils furent un peu éloignés, Zei lui demanda d’une voix plus basse si c’était les contremaîtres qui étaient responsables de son état. Mais toujours pas un regard. Pour sa part, Unzi affichait un air méfiant, une oreille dressée, une autre baissée. Il avait bien vu que ce gars était louche. Le Changeforme avait beau ne pas être une flèche, il savait tout de même reconnaître un escroc étant donné que ce n’était pas la première fois qu’Anpu en était victime. Depuis, le maître se montrait bien plus méfiant. Surtout qu’il n’avait aucune leçon à donner concernant les escrocs. Etant donné qu’il était bien du genre à chercher à plumer le plus les clients. Mais visiblement, Zei ne serait pas une proie facile. En tout cas, Unzi restait dubitatif sur cet homme. Il espérait qu’il ne balancerait pas tout à son maître une fois qu’il lui ait dévoilé ce qui lui arrivait. Autant essayer de parler avec une certaine prudence. L’esclave n’avait pas le choix, on l’avait obligé à obéir sans discuter et dans sa situation, il n’avait pas vraiment le loisir de dire non.
- Maître et contremaîtres faire mal… à Unzi… Cela être normal… Apparemment …
Ce dernier mot fut dit plus bas. Peut-être pour appuyer le fait que ces punitions étaient bien souvent pour des broutilles. Même quand Unzi faisait les choses correctement et cherchait à faire le moins de vagues possibles, comme le plus souvent, ça n’empêchait pas de se prendre des raclées. Unzi se gratta derrière une de ses oreilles. Celle-ci avait quelques entailles qui avaient eu la chance de cicatriser, mais derrière, il était possible d’y observer des tiques. Mais par rapports aux mauvais traitements, c’était bien le cadet de ses soucis, surtout qu’il ne pouvait pas compter sur des pique-bœufs qui débarrassaient les herbivores comme lui de leurs parasites. Il n’était plus dans la savane Ouest de Sabliar.
L’esclave se trouvait désormais devant l’auberge. L’hôte d’Anpu pourrait enfin se reposer, ou discuter avec l’être qu’on lui avait prêté. Même si Unzi pensait pas que ce type s’intéresserait d’avantage à lui, ou c’était dans le cadre de ses magouilles. Il avait bien remarqué depuis le début que ce gars ne le regardait presque pas, un peu comme s’il n’était pas très à l’aise avec lui. Mais il n’était qu’un esclave devant obéir aux ordres, donc il ne parlerait que si Zei lui en donnait l’occasion. Ou quand il retrouverait Sanku à la fin de la journée. Avec lui, il pouvait enfin sortir l’espace d’un instant de ce personnage d’esclave soumis.
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| | | Zei Illas Zei | Ven 6 Jan - 21:49 | |
| Les bons comptes font les bons amis Ft. Unzi La réponse du change forme à ma question n'est guère étonnante. Sa façon de s'exprimer non plus. On dirait un enfant qui apprend encore à parler. Se nommer à la troisième personne, voilà bien longtemps que je n'avais plus entendu quelqu'un parler de la sorte. A-t-il vécu toute sa vie comme un esclave pour penser de la sorte ? Ou bien est-ce seulement le discours qu'il peut se permettre de tenir. Après tout, il n'a aucune raison de me faire confiance et de prendre le risque de me dire ce qu'il pense réellement. C'est problématique. - "Ce n'est pas si normal."Je prends quelques secondes pour formuler une réponse, m'assurant toujours que ma voix soit suffisamment faible pour ne pas être entendu par quelqu'un d'autre que mon accompagnateur. - "Enfin, ça ne l'est que si tu le considères ainsi."Ce n'est jamais une très bonne idée de pousser un esclave à trop penser par lui-même. A prendre conscience de l'injustice de sa situation. C'est souvent le moyen le plus direct de le précipiter vers une mort soudaine. Je n'ai jamais apprécié cette pratique. Encore moins quand ils servent de souffre douleur à de pauvres types qui ne sont pas capables de déverser leur violence sur des adversaires pouvant se défendre. Mais je ne suis pas du genre à me mêler de ce qui ne me regarde pas si je n'ai rien à y gagner. Sauf que là, c'est différent. Même en ayant légèrement ralenti l'allure après nous être suffisamment éloignés du contre-maître embêtant, nous arrivons assez rapidement au niveau de l'auberge. J'ouvre la porte et la retient, dans un geste qui invite mon accompagnateur à entrer à son tour. A l'intérieur, il n'y a pas encore grand monde. Sûrement parce que la nuit n'est pas encore tombée. Ou alors je ne connais pas bien les coutumes de cet endroit, ce qui est aussi fort probable. Quoi qu'il en soit, je repère une table un peu plus éloignée de l'entrée où nous pourrons être tranquilles et m'y dirige pour m'y installer. - "Cette visite était très intéressante, merci. La demeure de ton maître est vraiment impressionnante. Est-ce qu'il y tient parfois des réceptions ? Il doit y avoir du monde pour lui tenir compagnie dans une si grande bâtisse."Tout en allant m'assoir je poursuis la conversation, entamant un tout autre sujet beaucoup plus passe partout. Pour m'assurer que Unzi continue bien à me suive bien, certes, mais aussi parce que le sujet m'intéresse particulièrement. Je suis sûr qu'il doit y avoir des objets de valeur qui se cachent derrière ces murs. Des objets qui seront bien mieux valorisés une fois dans mes mains qu'à rester sagement au milieu de ce désert... |
| | | Unzi Inconnu | Sam 7 Jan - 15:24 | |
| Les bons comptes font les bons amis. Ils entrèrent dans l’auberge qui était assez peu peuplée. Les voyageurs n’étaient pas si nombreux à faire la halte dans le village. Surtout ces derniers temps où on disait d’Anpu qu’il était un escroc qui n’hésitait pas à faire payer des frais supplémentaires pour des services qui devraient-être le minimum. Enfin, c’était surtout le cas pour les gens du coin. Mais les voyageurs venus d’autres territoires se faisaient plus facilement avoir. Car en matière d’escroc, Anpu n’avait pas vraiment de leçons à donner. Quand il pouvait plumer des pigeons, il le faisait.
Tandis que le voyageur s’installait à une table un peu isolée, il posait des questions à l’esclave concernant la villa d’Anpu. Il était aisé de voir la taille impressionnant de la bâtisse, ainsi que son aspect très propre et éclatant. Rien à voir avec les taudis dans lesquels logeaient ceux qui permettaient à ce parasite de vivre dans un tel endroit. Sans lui et ses contremaîtres, le village pourrait continuer à vivre. Mais Anpu ne pouvait pas vivre sans ses esclaves. Raison de plus que qualifier cette ordure de parasite selon Unzi. Même en ayant peu le temps de réfléchir, Unzi se rendait compte combien ce genre d’individu n’apportait que des malheurs à ceux qu’il soumettait par sa violence.
Le voyageur assis, Unzi, se contenta de rester à côté debout comme on le lui avait appris. S’assoir en face aurait signifié un rapport d’égalité. Et un esclave ne devait pas le faire. Malgré tout, le changeforme répondit à la question.
- Maître… faire parfois… dîners…avec invités...Pas beaucoup…Anpu vivre dans…grande maison…avec jolies femmes… esclaves comme Unzi…Unzi venir dans grande maison que pour servir Maître et faire ménage…Unzi dormir dehors attaché…
Pour combler sa solitude ainsi que pour sa toilette, Anpu sélectionnait de belles esclaves qu’il achetait à des marchands. Elles étaient la plupart du temps, maigrement vêtues afin que le maître puisse se rincer l’œil. Le fait qu’elles soient des esclaves convenait à Anpu qui aimait être entouré de gens inférieurs à lui qu’il pouvait dominer. Ces femmes étaient également battues quand les choses n’allaient pas dans le sens de celui-ci. Lorsqu’elles étaient bien trop vieilles ou abîmées par les mauvais traitements, elles rejoignaient les autres esclaves aux champs. Après tout, ça restait des outils remplaçables. Un esclave vint à la rencontre du borgne. Ignorant Unzi, il s’adressa au voyageur.
- Bienvenue dans notre auberge monsieur, que puis-je vous servir ?
Un homme de pierre d’une trentaine d’années, pas trop mal conservé faisait face au voyageur. Il était un peu mieux vêtu qu’Unzi bien qu’il ne soit pas un contremaître. Il restait torse nu, ne portant qu’un pagne, juste un peu plus long et soigné que celui du changeforme se réduisant au strict minimum. Etant donné qu’il s’occupait de servir et accueillir les clients, il se devait d’être un peu plus présentable.
C’est alors que Sanku pénétra dans l’auberge. Unzi remarqua des marques de fouet récentes sur son avant-bras. L’humain se dirigea vers le voyageur et son camarade. Il baissa la tête respectueusement.
- Anpu…vous inviter…ce soir…dans grande…maison…pour repas…
On ne pouvait pas vraiment dire que Sanku se débrouillait mieux qu’Unzi. Pourtant, il était humain. Juste qu’il était un paria au sein du village. Un peu comme le changeforme. Enfin aux yeux du maître et des contremaîtres ayant besoin de défouloirs principaux. On avait cherché à les éduquer uniquement pour obéir sans discuter. Apprendre à parler n’était qu’une option. Sanku était né esclave. Depuis son plus jeune âge, il avait été dressé à travailler sans discuter. Se faire discret, n’être qu’un élément du décor. L’espace devait-être réservé aux maîtres, les esclaves étaient ceux qui restaient en fond, même quand ils travaillaient, ils se devaient de se montrer les plus absents possibles. Sanku avait put dévoiler à Unzi quelques bribes de son passé. Qu’il n’avait jamais put être un enfant, déjà on le forçait à se tenir à carreaux, à être soumis, silencieux.
Une fois avoir transmis l’information, l’humain se mit sur le côté, attendant une éventuelle objection de la part de l’hôte d’Anpu afin de la partager à son maître. En tout cas, si le nouveau venu souhaitait visiter la grande maison, son voeu venait d'être exaucé.
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| | | Zei Illas Zei | Lun 9 Jan - 15:25 | |
| Les bons comptes font les bons amis Ft. Unzi Finalement, le change forme ne se débrouille pas si mal que ça pour ce qui est de la conversation. Si j'avais de grands doutes sur sa capacité de communication, il semblerait qu'il ait seulement du mal à s'exprimer correctement. Mais il n'a visiblement aucun problème de compréhension. En tout cas, sa réponse à ma question sur l'endroit où loge son maître est plutôt intéressante. Évidemment, la forte présence féminine en ces murs n'a rien d'étonnant. Mais de savoir que celui à qui je parle actuellement y entre aussi parfois (uniquement pour faire certaines tâches qui doivent être hautement dégradante certes) a de quoi capter suffisamment mon attention. Il connait donc les lieux. Les moyens de rentrer. Éventuellement de sortir. Peut-être même les endroits les moins sécurisés. Bien sûr, je ne peux actuellement pas en parler de la sorte, mais des plans germent petit à petit dans mon esprit, que je garde bien au chaud pour le moment opportun. - "Je vois..."Mais je n'ai pas le temps de poursuivre davantage mes investigations que celui qui doit être en charge du bar vient s'assurer que je ne me contente pas d'occuper un siège. - "Servez-moi quelque chose de désaltérant. J'ai marché une bonne partie de la journée et je ne connais que très peu les boissons locales. Je vous fais confiance pour trouver de quoi me requinquer. Et vous pouvez en mettre un deuxième."J'aurais pu demander à mon guide. Mais j'ai de forts doutes sur les goûts que peut avoir un animal. Est-ce mieux de demander à un caillou ambulant ? Ce n'est pas gagné, mais au moins c'est censé être son job. Et puis il devrait être content de cette marque de confiance. En tout cas, on peut dire que je n'ai pas une minute de répit puisqu'un nouvel entrant vient me faire part d'une nouvelle à laquelle je ne m'attendais pas vraiment. - "C'est très aimable de la part de ton maître. Remercie le de ma part et dis lui que c'est avec plaisir que j'accepte l'invitation."Avec plaisir, je n'en sais encore trop rien. Certes me voilà en possession d'un laisser passer direct pour l'antre aux trésors (du moins si mes informations sont correctes), mais une absence sera plus aisément remarquée. L'avantage lorsqu'on s'introduit sans demander l'autorisation, c'est bien qu'on peut visiter les lieux comme bon nous semble. Mais même s'il devait s'agir d'un piège, je ne peux de toute façon pas refuser une telle opportunité. Je ne voudrais pas paraitre grossier. - "Assieds toi donc sur l'une de ces chaises. C'est très désagréable de devoir lever la tête pour parler à quelqu'un."Mon ton qui reste parfaitement neutre ne laisse transparaitre aucune émotion alors que je m'adresse à nouveau à Unzi. Évidemment, il s'agit plus d'une excuse que d'un réel désagrément, mais c'est à dire que je n'ai pas franchement pour habitude de côtoyer des esclaves qui restent bien docilement debout à côté de moi. Non, il a beau avoir un statut largement inférieur, eh bien pour l'heure, il est la seule compagnie que j'ai. Et je compte bien profiter de cette pause le plus normalement possible. - "Tu m'accompagneras ce soir ?"Si c'est bien une question, ne voulant pas qu'il se sente mal à l'aise si les instructions de son maître devaient entrer en contradiction avec mes intentions, je compte bien faire en sorte qu'il vienne avec moi. |
| | | Unzi Inconnu | Lun 9 Jan - 18:59 | |
| Les bons comptes font les bons amis. Désormais, voilà l’étranger installé sur sa table, après avoir prit sa commande, deux verres de ce qui serait le mieux pour étancher la soif résultant de son crapahutage dans le désert et le village. Mais deux verres ?! Il avait vraiment soif le bougre. Après pas étonnant, s’il avait fait un si long voyage. Enfin, Unzi ignorait d’où il venait. Peu de chances que ça soit le désert. Il n’avait pas le teint basané comme la plupart des résidents de Sabliar humains. L’homme de pierre avait affiché un air un peu perplexe avant de partir voir ses collègues afin de voir ce qu’ils pourraient servir. Finalement, il revint avec deux bières artisanales locales, brassées de manière traditionnelle. Des boissons tièdes, mais qui avaient été au moins filtrées. Là où les esclaves et les plus pauvres devaient se contenter de celles pleines de résidus. Mais même sans ce genre de désagrément, les bières étaient assez bourratives. C’était un moyen de boire de l’eau purifiée. Surtout au bord du fleuve aux eaux boueuses.
A l’invitation de son maître à la réception, Sanku reçu une réponse affirmative. L’esclave hocha la tête et s’éclipsa. Alors qu’il tournait le dos au Changeforme et au voyageur, Unzi remarqua d’autres traces de coups de fouet récents. Il ne put s’empêcher d’avoir un regard triste pour son ami. Une fois Sanku parti, le borgne invita Unzi à s’assoir en face de lui. Cela eut pour effet de déstabiliser l’esclave. Et également confirmer qu’il n’était pas du coin. Après un moment de réflexion, Unzi finit par s’assoir en face de lui. Et cela le perturbait. Il n’avait pas vraiment l’habitude d’un tel traitement. Mais c’était son travail d’obéir aux ordres. Donc il devait le faire sans discuter. En revanche, le point e vu de l’étranger était loin d’être absurde. Devoir lever la tête sans cesse afin de pouvoir discuter devait effectivement être pénible à la longue. Et Unzi n’était finalement pas mécontent de se poser, lui qui restait debout une bonne partie de la journée. Cependant, une fois assis, sa jambe se mit à trembler. Et ça, impossible de le contrôler. Un tic nerveux qu’il avait acquis avec des années de maltraitances.
A la question de savoir si l’esclave serait de la partie pour le repas ce soir, celui-ci répondit par l’affirmative. Il n’avait pas vraiment le choix. Le voyageur était son maître le temps de ce séjour, il se devait de lui obéir. Après Anpu ne dirait sûrement pas non à ce que l’esclave ne vienne. Il aimait que des esclaves amaigris assistent à son repas le ventre vide, salivant à la présence de tant de nourriture. Un moyen de les torturer, lui qui aimait ce genre d’activité, comme l’ordure qu’il était. S’il en avait eu la force, pas de doutes qu’Unzi n’aurait pas hésité une seule seconde à lui faire sa fête. Ce genre de réflexion le fit sursauter. Il se faisait peur à lui-même. Il s’excusa auprès de son interlocuteur. Pendant ce temps, il observait la pinte supplémentaire. Il doutait que celle-ci soit pour lui tant on lui donnait peu. Il n’était qu’un esclave après tout. Déjà lui permettre de s’assoir en face de quelqu’un qui lui était supérieur était beaucoup.
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| | | Zei Illas Zei | Lun 23 Jan - 17:45 | |
| Les bons comptes font les bons amis Ft. Unzi Lorsque les bières arrivent, je ne m'attendais pas vraiment à ça. Mais en réalité, j'aurais été bien en difficulté pour définir ce que je pouvais envisager comme boisson. Même si je ne suis pas originaire de Sabliar (et que j'évite autant que possible de m'y rendre), c'est pourtant loin d'être la première fois que j'y mets les pieds. En revanche, c'est bien la première fois que je sors des grandes routes et grandes villes bien balisées. Je ne laisse donc rien paraitre de mon étonnement et remercie simplement celui qui fait office de serveur. Bien, maintenant que mon "serviteur" a bien voulu s'assoir et que toutes les demandes de tous les côtés se sont calmées, la situation ressemble davantage à quelque chose de banal, que je connais. Je fais glisser le deuxième verre jusqu'au change-forme, dans un signe évident indiquant que je ne compte pas descendre ces deux-là à moi tout seul. - "Tu bois de la bière ?"Après réflexion, je n'ai aucune idée de la façon dont les animaux réagissent à l'alcool et je ne voudrais pas non plus l'empoisonner. Ce serait assez délicat à assumer face à son maître. Même si j'ai bien souvenir d'avoir vu certains change-formes totalement ivres dans les bas quartiers de la Technopole une fois le soleil couché, et parfaitement aptes au travail le lendemain matin. Plus ou moins, d'accord, mais comme n'importe quelle personne se trouvant dans cet endroit rebutant. - "Autrement, je peux demander autre chose. La journée n'est pas terminée et la soirée s'annonce chargée, je préfèrerais que tu sois en forme."Du moins, autant qu'il puisse l'être compte tenu de son état initial. Peut-être que je devrais aussi commander quelque chose à manger ? La chaleur étouffante n'est pas pour m'ouvrir l'appétit il faut dire. Mais je sais aussi à quel point ça peut être traitre. On verra ça plus tard. |
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