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| [Initiation Thelios] L'A.S. | |
| L'Originelle
| Jeu 9 Juil - 0:10 | |
| L'A.S. Le général des armées de Jañgala avait fait appeler l'un de ses commandants aux aurores. Thelios Vorrol, le dernier à avoir accédé au commandement des Crocs, l'unité de sabreur, était l'un de ses meilleurs éléments actuellement, mais aussi l'homme tout désigné pour cette mission. Un messager, change-forme corbeau, était arrivé d'Himabaha la veille, épuisé par un tel voyage, et se reposait à présent dans une chambre d'invité en espérant une réponse positive à sa requête. Le grand combattant patientait dans son siège, le visage terne, fatigué par son devoir, mais toujours droit. Dès que le gaillard eu poussé la porte, il l'interpella amicalement malgré sa voix légèrement rouée par la fatigue : - Voilà celui que j'attendais ! Bonjour Thelios, j'espère que vous ne m'en voudrez de vous avoir levé si tôt. Asseyez-vous, je vous en prie, j'ai de grandes nouvelles.Il y avait dans son bureau deux confortables fauteuils de cuir faisant face à un immense bureau en acajou derrière lequel se trouvait le général, puis, derrière lui, une montagne de documents soigneusement classés sur des étagères. Ses coudes étaient posés sur le bois, ses mains croisées sous son nez, il avait l'air à la fois fier et soucieux, mais il reprit sans rien montrer de plus : - J'ai dans l'une de nos chambres un Aspis des Boucliers de Fer qui a traversé la mer pour venir vous chercher. L'un de leur Égide, un homme que vous connaissez apparemment bien, et avec qui vous avez établi des rapports amicaux dans le but de traquer les scorpions, requiert votre aide sur une affaire importante. Il n'a pas pu m'en dire beaucoup plus sur cette mission, leur Égide ne souhaitant pas qu'une fuite informent ces bandits de votre plan...Il semblait très contrarié en disant cela. Le manque de confiance des guerriers d'Himabaha envers eux, alors qu'il était prêt à leur envoyer l'un de ses meilleurs sabreurs, le froissait grandement. Il acheva : - M'enfin, si vous acceptez, j'attendrais de votre part un rapport complet sur la situation de l'Empire, surtout avec les rumeurs qui circulent. Vous le comprendrez, j'en suis certain. Un bateau a été apprêté pour leur Aspis, il vous y attendra jusqu'à la nuit tombée, si vous décidez de le suivre, bien entendu. Je ne veux pas vous y contraindre par les temps actuels. Oh, pensez à prendre des vêtements chauds, au cas ou !Il ne voulait pas, plutôt. Il savait que Thelios n'hésiterait pas à s'y rendre, il n'était pas homme à éviter l'action quand elle se présentait et faisait l'honneur de sa patrie dans ses faits d'armes. C'est avec un sourire courtois qui signifiait que la discussion était terminée qu'il lui indiqua la porte. Explications Le général des armées de Jañgala vient de t'informer qu'un Aspis des Bouclier de Fer faisant le messager pour un Égide, avec qui tu as déjà eu affaire, t'invite à le suivre sur les terres de l'Empereur. L’Égide te fait savoir qu'il réquisitionne ton aide pour une affaire concernant les Scorpions. Si tu acceptes, rends-toi aux quais avant la tombée de la nuit, de là, je prendrais le relais. N'hésite pas à revenir vers moi (Shäan) si tu as des questions ! Et je te laisse tirer le traditionnel dé Événement ici ! |
| | | Invité Invité
| Sam 11 Juil - 16:15 | |
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Sauf que non !
J’voulais pas m’y rendre.
Pas cette fois-ci et il y avait plusieurs raisons à ça.
La première était relative à la contrée concernée ou plus précisément à son climat d’merde : L’froid, j’supportais pas, bordel ! Ces températures d’une rudesse affreuse m’débectaient et j’préférais mille fois ceux d’Sabliar ! On avait pas idée d’vivre dans une région pareille, sérieux… La deuxième raison tenait plus d’un caprice qu’autre chose : J’avais un rendez-vous avec une fille qui m’avait fait balader durant des mois et des mois. L’genre qui m’plaisait bien : gros cul, belle gueule, la totale quoi… Tout envoyer chier uniquement pour l’bien d’une mission aussi pourrie m’réjouissait pas particulièrement. La troisième et dernière raison allait d’concert avec les craintes intérieures du général : s’il était soucieux d’la posture politique et militaire d’Himabaha en substance, c’était également mon cas et m’rendre là-bas tout seul m’disait rien qui vaille ; même si j’étais plus ou moins assuré qu’ils étaient pas assez cons pour faire disparaitre un haut gradé d’notre armée. Du moins j’l’espérais vraiment. Avec ces gens, fallait s’attendre à tout…
Cependant, refuser n’était clairement pas une option envisageable. Déjà parce qu’en dehors d’mon côté râleur, j’étais plutôt consciencieux quand on parlait travail et ensuite parce qu’aller sur place m’permettrait d’avoir plus ou moins une idée d’la position exacte de la région glacée vis-à-vis des autres. Les scorpions étaient littéralement un problème secondaire. Ces derniers avaient tellement gangrené tous les états qu’il était carrément impossible d’remonter vers leurs pontes et d’les démolir à la racine. A moins d’informations vraiment cruciales et d’un rassemblement extraordinaire des hauts-gradés d’toutes les régions, y’avait pas moyen d’faire quoique ce soit. Une perspective somme tout triste quand on y repensait. C’était à s’demander où et comment est-ce que ce groupe avait commencé à s’développer au point d’constituer une épine au pied d’tous les politicards d’Ezylone. Tu parles d’une sinécure ! Si avec ça, « les glacés » comme j’les appelais voulaient foutre la merde chez leurs voisins, on était pas sortis d’l’auberge…
C’est sur cette réflexion que j’pris congés d’mon supérieur, non sans lui avoir affirmé ma volonté à aller à glaçonland pour avoir l’cœur net sur cette affaire. Une façon d’lui faire comprendre que j’y allais pour une toute autre raison ; celle qui nous faisait tous douter d’Himabaha. J’dus également envoyer un soldat d’mon corps d’arme prévenir ma douce et tendre que j’allais pas pouvoir honorer notre rendez-vous « galant ». Là, c’était clair : j’étais bien parti pour perdre définitivement la chance d’la queuter bien comme il faut. Quelle vie… Un soupir m’échappa alors et l’reste d’la journée fut tout aussi morne. L’temps passa d’ailleurs lentement, mais j’pus au moins préparer quelques affaires. J’informai aussi mes quelques hommes d’main d’mon absence. La plupart d’entre eux voulurent m’accompagner dans ma prochaine aventure, mais j’avais déjà décidé d’y aller tout seul. L’aigreur et la frustration pouvaient s’lire sur leurs gueules, d’autant plus qu’ils étaient préoccupés par ma sécurité, mais j’étais un grand gaillard capable d’me défendre seul.
L’crépuscule pointa enfin l’bout d’son nez sur la ville lorsque j’me retrouvai au port. Affublé d’une capuche qui camouflait les traits rudes d’mon visage plus ou moins serré (le rendez-vous avorté m’faisant définitivement mal au cul), j’m’étais tranquillement pointé aux quais où devait avoir lieu la rencontre entre l’messager d’Himabaha et moi. Drôle d’façon d’quérir mon aide d’ailleurs. Il aurait pas pu demander à avoir directement audience avec moi, c’fameux Aspis ? Drôle d’façon d’procéder, heh ! J’avais la nette impression que j’allais m’fourrer dans une embrouille pas possible, mais comme la couardise n’faisait absolument pas partie d’mon vocabulaire, j’allais faire avec, hein. Cela étant dit, fort intérieurement, j’me réservais l’droit d’rebrousser chemin si jamais mon intuition m’indiquait que j’allais droit dans un guet-apens. Être courageux, c’est bien beau, mais crever bêtement, c’est d’une connerie sans nom. Et puis si jamais j’devais clamser dans cette affaire, c’est bien notre armée qui en accuserait salement le coup. Quel enfer, vraiment…
En parlant d’enfer, l’attente commençait à devenir longue…
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| | | L'Originelle
| Mer 15 Juil - 1:13 | |
| Anzhela surveillait le quai. Elle était encore fatiguée par le vol qu'elle avait effectué la veille. Heureusement, l'armée de Jañgala mettait à sa disposition un navire pour rentrer à Fort Dominus. Elle n'aurait pas à voler cette fois. Ce serait certes plus long, mais l'Aspis n'allait pas s'en plaindre. Après avoir inspecté le navire pour être sûre qu'elle ne craignait rien, la Change-forme retourna sur la terre ferme. Son visage, tout comme son corps, étaient entièrement couvert. Un casque à visière masquait son expression et une tenue de cuir noir moulait son corps au-dessous d'une cape qui ne laissait rien deviner d'autre que sa petite stature. Le tout était arrangé de fil d'argent, sans doute grâce à une place spéciale au sein des boucliers de fer, car leurs standards étaient plutôt aux grosses armures garnies de fourrure. Une silhouette encapuchonnée, plutôt grande et carrée, attira son attention et la dame sautilla en direction. Prenant le temps de faire le tour de l'homme en faisant fi de sa réaction, la jeune femme s'arrêta soudainement pour souffler avec agacement d'une voix fluette qui ne permettait plus le doute. - Vous en avez mis du temps ! J'ai cru que j'allais devoir partir sans vous. Hâtez-vous Commandant, que nous puissions partir au plus vite. L’Égide Thomeron n'est pas quelqu'un de patient.Sa vois était à demi-étouffée par un masque décoré des mêmes motifs que sa tenue, malgré tout, elle restait clairement audible. Elle tendit sa toute petite main à l'homme et ses yeux d'argent s'étrécirent derrière son casque tandis qu'elle le jaugeait par-dessous sa capuche. Il faut dire que le Croc faisait bien le double de sa taille ! Mais Anzhela avait l'habitude, c'était le cas de presque tous les Boucliers de Fer qu'elle côtoyait. - Je suis Anzhela, Aspis et messager personnel de l'Égide Thomeron. Pardonnez-moi de ne pas être venue me présenter plus tôt, le voyage pour venir m'a assommée. Si vous le voulez bien, j'aimerais que nous partions dans les plus brefs délais. Avez-vous pris l'intégralité de votre bagage ? Je nous ai acheté de quoi nous ravitailler en route, que des spécialités locales ! Il faut bien que je profite, ce n'est pas tous les jours qu'on m'envoie à Jañgala, encore moins dans sa capitale.Explications Tu viens de rencontrer le messager de l’Égide Thomeron, l'homme avec qui tu feras affaire à Fort Dominus. Si son apparence peut surprendre, prends garde de ne pas la sous-estimer. Je te laisse donner tes impressions, monter sur le bateau, et tirer un dé événement. Oui, encore ~ |
| | | Invité Invité
| Mer 15 Juil - 11:12 | |
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- « C’est clair que si on m’avait dit que le messager personnel de mon homologue était aussi mignon, je me serai hâté ! »
J’eus un sourire avant de serrer la p’tite paluche de la jeune femme avec bon cœur ! J’aurai pu m’offusquer du fait qu’elle m’avait parlé comme si elle avait affaire à un subordonné, mais sa petite bouille toute mignonne (d’ce que j’voyais tout du moins) et l’caractère sans doute bien trempé qui allait avec m’faisait presque fondre ! C’était limite si j’n’avais pas envie d’la serrer dans mes bras et lui faire un câlin et on pouvait voir une expression stupide déformer ma gueule : celle qui ressemblait à celui d’un grand-frère envahissant ou encore un papa poule carrément. Comment en vouloir à une jolie soldate comme ça ? Il avait bon gout ce satané Thomeron, j’devais bien l’avouer !
- « Si vous m’aviez avisé, j’aurais moi-même préparé l’navire et j’l’aurai bien ravitaillé comme y faut. Enfin bon… Beau boulot. J’m’en remets à vos soins… »
J’étais loin d’penser que l’général leur avait fourni un navire d’l’armée, pensant plutôt qu’il avait facilité un contrat avec un navire marchand pour plus de discrétion. Était-ce vraiment une bonne idée même si ça partait d’une bonne intention ? La question restait posée. J’eus un soupir en m’faisait également la réflexion que j’aurai pu finalement prendre quelques hommes avec moi, mais je haussai les épaules. L’anonymat serait certainement mon plus grand allié dans cette histoire, surtout qu’on parlait quand même des scorpions. N’pas céder à la paranoïa serait pas une sinécure : Thomeron lui-même pouvait bien être un infiltré d’ces types et n’parlons même pas d’celle qui s’tenait devant moi.
Tout était possible…
- « J’imagine que faire la moitié du chemin en m’portant serait impossible pour vous, hein ? »
La question était un peu rhétorique. Si j’étais très loin d’sous-estimer les gens en m’basant sur leurs apparences, j’doutais quand même du fait qu’elle puisse m’transporter en volant. Savoir taper, c’était une chose. Soulever d’lourdes charges, une autre. En attendant qu’elle daigne m’répondre (ou pas d’ailleurs), j’la contournai pour monter tranquillement sur l’navire histoire d’savoir s’il en valait la peine et quel était l’équipage qu’on avait assigné à l’embarcation. Non, vraiment, j’aurai p’être dû prendre quelques-uns d’mes hommes avec moi, à bien y repenser et l’idée d’tuer une heure pour ça m’titilla avant que j’la balaye définitivement d’mon esprit. Trop tard pour ça. La faute à pas d’chance.
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| | | L'Originelle
| Ven 17 Juil - 11:36 | |
| Qu'est ce que c'était que cette tête qu'il faisait, là ? Il l'avait pris pour une gamine en robe à rubans ? Anzhela serra la main avec force. Sa remarque la fit soupirer : - C'était à votre Général de vous aviser, je ne suis qu'un messager d'une autre région.Le navire en question, un transport de colis, lettres et autres marchandises mineures, n'était pas bien grand. On ne leur avait d'ailleurs réservé qu'une seule et unique pièce avec deux lits séparés, fort heureusement, et un coffre où ranger leurs affaires. La question, alors que la soldate le guidait jusqu'au bateau, l'arrêta net. Il venait d'appuyer sur un point qui lui hérissait les plumes. C'est donc un peu sèchement qu'elle répondit : - Commandant, il y a deux semaines de voyage pour un vaisseau. Aucun Change-forme, même le plus puissant de mes pairs, ne saurait faire un tel voyage avec un chargement faisant le triple de son poids. Si cela avait été possible, pensez bien que c'aurait été ma première proposition. Voler m'a permis de gagner quatre jours de voyage en ne me posant sur des navires que le temps de dormir quelques heures lorsque c'était nécessaire et de me ravitailler pour pouvoir continuer. Il était passé devant elle, et se trouvait à présent sur le pont de leur navire. Trois hommes vinrent à leur rencontre et l'un d'eux s'avança pour tendre la main au Commandant des Crocs en l'accueillant chaleureusement, fier d'avoir été choisi pour cette tâche : - Monsieur, c'est un honneur de vous recevoir sur mon bateau et d'avoir la lourde tâche de vous conduire le plus rapidement à votre destination. L'Emilius n'est pas un navire de guerre, mais sa grande voile et sa légèreté nous permettrons d'atteindre Port Dhalian en seulement onze jours si les vents nous sont favorables. Ne vous préoccupez pas de nous durant le trajet, nous vous ferons appeler pour les dîners, le reste du temps vous est entièrement libre. L'Aspis vous montrera votre cabine. Nous partirons dans quelques instants. Les deux marins qui l'accompagnaient le saluèrent à leur tour. L'un d'eux était jeune, une petite vingtaine, grand et fin, chevelure et barbe rousse qui lui mangeait la moitié du visage. L'autre un grand gaillard imberbe au sourire chaleureux et à la peau hâlée par les nombreuses journées en mer. Ils s'en allèrent à leurs tâches directement après les présentations et il ne resta sur le pont, à peine long de trois mètres, qu'Anzhela et Thelios. La femme lui lança alors : - Suivez-moi, je vais vous montrer nos quartiers. La soldate prit la direction de la cale, passa au milieu des caisses jusqu'à une pièce avec un verrous et glissa la clef dans la serrure avant d'en tendre un double à l'armoire et de désigner l'intérieur du bras : - Faîtes comme chez vous, j'ai pris le lit de droite pour pouvoir sortir à ma guise par le hublot. J'ai peu d'affaires, le coffre est tout à vous. Si cela ne vous dérange pas, je vais me reposer jusqu'à ce qu'on nous appelle pour dîner. Si vous pouviez fermer derrière vous, s'il vous plaît. Elle alla se coucher par-dessus les draps, droite comme un "i" et ferma les yeux sans rien enlever de son armure ou de sa cape. Quelques minutes, plus tard, son souffle devint plus régulier, plus lent, il était évident qu'elle s'était endormie, mais aussi qu'avec son entraînement, le moindre son suspect la réveillerait. Explications Et voilà, le bateau quitte le port pour onze jour de traversée en mer de Mû. Vous ne serez que cinq à bord. Toi, Anzhela, le capitaine et ses deux hommes. Mais qui sait exactement si l'un d'eux n'est pas un espion des scorpions ? Ou même d'un autre groupe malveillant ? Prudence ! Je te laisse avancer jusqu'à ce que vous soyez appeler à dîner, et également tirer un autre dé événement ! (Comment ça j'aime mes dé et j'en abuse ? Bien sur !) |
| | | Invité Invité
| Sam 18 Juil - 23:40 | |
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- « Il aurait pas pu nous trouver un plus grand bateau ? Pffff ! »
J’eus un soupir. C’est qu’il était chiant quand il voulait, c’général. Certes, les p’tits navires naviguaient plus vite, mais devoir partager une chambre avec une inconnue… C’était clairement pas c’qui m’faisait plaisir. Dans un tout autre contexte et avec une bonasse, ça l’aurait certainement fait, mais là, j’avais juste droit à une gamine un peu rigide et coincée et j’pesais mes mots. C’était clairement pas l’genre d’personnes avec qui j’pouvais faire quoique ce soit d’cochon, ni même taper tranquillement la discussion. Si elle était mignonne, ça s’arrêtait là, clairement. Un deuxième soupir d’lassitude et d’résignation s’extirpa d’mes lèvres.
Sur ce constat, j’utilisai l’coffre pour y planquer quelques affaires, avant d’inspecter la chambre. Le jeune bouclier qui dormait quasi à poings fermés, j’ne m’occupai absolument pas d’elle. Un friand d’change-forme aurait tôt fait de l’approcher et de l’admirer dans son sommeil, mais moi non. Une fois que l’inspection fut terminée et que j’avais fait l’tout d’la pièce pour m’assurer qu’il n’y avait rien de suspect et que c’était plutôt confortable, j’sortis d’notre chambre puis j’me mis à divaguer dans les cales du navire, sans pousser ma curiosité plus loin en visitant les autres pièces, bien que j’en avais clairement envie. Mon côté militaire qui voulait ça.
J’remontai ensuite sur l’pont avant d’aller non pas chercher l’équipage du navire, mais plutôt vers le bastingage pour contempler l’horizon et la ville qu’on n’voyait presque plus d’loin. Rapide, ce navire l’était assurément. Par la suite et pour tromper mon ennui, j’allai m’poser contre l’mat du navire pour m’confectionner d’quoi fumer, puis j’allumai l’tout avant d’commencer à profiter des premières lattes d’ma clope. Si je n’avais pas spécialement peur de l’océan, j’avais parfois l’mal d’mer et l’idée d’anticiper c’malaise via la fumette n’me semblait pas déconnant. Là-dessus, l’voyage s’déroula sans encombre jusqu’à la nuit tombée, moment où j’redescendis dans les quartiers du navire.
- « Le repas est prêt monsieur ! »
Lorsque l’un des membres vint m’prévenir et me montra la salle à la manger, j’le remerciai et m’en allai voir l’aspis qui devait sans doute encore dormir. A croire que voler dans les airs devait être vraiment plus que fatiguant. Pauvre enfant. « Anzhela, le repas est prêt ! » J’toquai à la porte trois ou quatre fois en plus d’ma voix rauque qui portait, puis j’la devançai tranquillement, non pas parce que j’avais spécialement faim, mais bien parce que j’me voyais pas l’attendre comme un subordonné. Du reste, j’me fis la réflexion que j’allais p’être converser avec les hommes de l’équipage durant l’voyage, genre même les aider ; même si ces derniers, en m’voyant arriver, allait s’demander pourquoi j’avais encore mon épée accrochée à ma taille.
Simple réflexe d’soldat.
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| | | L'Originelle
| Mar 28 Juil - 16:23 | |
| À l'appel du commandant, l'Aspis ouvrit les yeux brusquement et se jeta sur ses pieds. Pendant un instant, elle avait oublié qu'elle se trouvait sur un navire perdu en Mû, mais la chaleur la ramena vite à la réalité. Un soupir plus tard, elle ouvrit la porte et quitta les cales. L'air marin et ses embruns lui firent l'effet d'une gifle. Anzhela n'aimait pas l'eau salée. Elle rendait son splendide plumage poisseux, et même si l'onde glissait sur ses plumes, le sel, lui, y restait accroché et créait parfois des irritations... Elle vit à la luminosité que la journée touchait à sa fin. Tant mieux, si elle parvenait à dormir ainsi, le trajet se déroulerait encore plus rapidement qu'elle ne l'avait espéré et elle arriverait pleinement reposée à Port Dalian. Et puis ce n'était pas souvent qu'elle pouvait ainsi fénéantiser, il fallait en profiter. Poussant la porte de la cabine du capitaine, la Change-forme bailla derrière sa main pour faire remarquer sa présence. Le capitaine lui lança alors avec un sourire un peu crispé : - Anzhela, joignez vous à nous, ce ragoût de poisson semble délicieux. Commandant, vous prendrez du vin ? Ce n'est pas un grand cru, mais il reste appréciable après une longue journée en mer. Il ne lui en avait même pas proposé, ce malotru ! L'oiselle se racla la gorge et lâcha en serrant les dents derrière son masque qu'elle n'avait pas encore enlevé : - J'en prendrais bien un verre, pour ma part, capitaine.Elle avait insisté sur le dernier mot. Si son apparence laissait suspecter un jeune âge, il n'en était en réalité rien. La demoiselle avait vingt-trois ans, et non seize. Hors de question qu'on lui refuse la boisson. L'homme se frotta la nuque, gêné, en s'excusant : - Pardonnez-moi, j'ai anticipé un refus de votre part et je me suis visiblement trompé. Il semblait très mal à l'aise avec elle depuis le début du repas. Et Anzhela n'entendait pas se montrer plus douce avec lui. Faisant glisser son godet vers lui, la demoiselle la fixa intensément de ses yeux d'argent. Dans le même temps, le plus grand des deux marins était arrivé avec le ragoût et leur servi à chacun de grosses écuelles avant de leur souhaiter avec son grand sourire habituel, qui le rendait un peu benêt : - Mangez, ça va refroidir ! La Change-forme regarda son assiette et joua avec ses morceaux de poissons en les poussant avec sa fourchette. Intrigué, l'autre marin, le plus petit, lui demanda alors, laissant en suspend dans les airs son couvert bien chargé : - Vous ne mangez pas ? Peut-être que ce n'est pas à votre goût ? Il semblait sincèrement s'intéresser à son manque d'appétit, mais Anzhela désigna l'autre marin, le costaud, avec suspicion : - Je me demandais pourquoi il n'attaquait pas, lui, puisque c'est si bon, et que ça risque de refroidir. Il nous fixe depuis que nous sommes servis sans toucher à son assiette. Elle se tourna alors vers le commandant et lui souffla à voix basse en fronçant les sourcils : - Vous ne devriez pas y toucher avant lui. Rejetant son attention sur le marin elle lui indiqua son écuelle sévèrement : - Mangez, je vous prie. Le capitaine pâlit soudainement, et sa main se mit à trembler. Il avait déjà goûté au râgout, mais aussi bu du vin. Rien ne laissait présager de la source exacte de son malaise. Reste qu'il s'effondra sur le sol, raide et plus blanc que la mort elle-même. Explications Anzhela semble suspecter un empoisonnement. Mais le grand gaillard continue de sourire bêtement, et semble prêt à décamper à tout moment. Le capitaine a rendu l'âme, mais il y a beaucoup de pistes à explorer. Outre le vin, et le plat, cela pourrait venir de n'importe quoi puisque ni l'un, ni l'autre, n'a surveillé l'équipage. Il va falloir élucider ce meurtre pour espérer parvenir jusqu'à la terre ferme. Par ailleurs, tu ne connais pas les aptitudes de ces marins, il faudra donc être prudent, mais aussi penser au reste du voyage, car vous êtes bien loin de Port Dalian et avez besoin de ces hommes pour y parvenir. Enfin, toi, du moins, car Anzhela peut toujours partir en volant. Deux dés réussite commandant ! :p |
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