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 Les faiblesses de l'âge [pv Koniake]

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MessageLes faiblesses de l'âge [pv Koniake] EmptyMar 21 Juil - 20:20

Les faiblesses de l'âge


 
Vaste est la vallée de Daruk mais étroit sont ses trois seules entrées. Entourées de hautes et majestueuses montagnes aux pieds ne permettant aux humains de les domestiquer. Car sauvage est la vallée, bien loin des cités sécurisées. Ici, ce ne sont pas les animaux qui traversent les chemins mais les chemins qui traversent les forêts. L'hominidé des villes, celui qui aime les lieux domestiqués n'est pas le bienvenu ici. Bien que située en haute montagne, la protection des montagnes offre à la vallée son micro-climat : les forêts et les prairies sont grasses et les animaux pleins de vie.

Au tréfonds de la vallée se trouve un village unique semblant coupé du monde. Les maisons y sont en pierre, la charpente en bois, la couverture en dalles de roche aussi robustes que ceux qu'elles protègent. Elles sont à la fois solides, rustiques et confortables. Entouré d'un mur en piquets de bois et gardé par des hommes à la lance et l'arc, le village n'a semble t-il pas besoin de l'assistance du monde extérieur. Les hommes à l'entrée sont forts, les femmes puissantes, tous pleins de vie et d'énergie. La population s'élève à une centaine d'âmes, tous taillés pour la survie et la chasse. Un voyageur qui provoquera des ennuis ici sera aussitôt dépassé par le nombre.

En parlant de chasse, il sera visible depuis l'entrée une vingtaine de jeunes âmes réunies autours du cadavre d'un imposant cervidé tué d'une seule flèche dans l'oeil, mon œuvre. Les enfants, dont les âges sont mélangés, seront visiblement en train de prendre une leçon sous la tutelle d'une femme à l'allure de lynx sauvage : calme et douce mais féroce. Dans son dos, un arc puissant ainsi qu'un carquois de flèches, à ses côtés une lance personnalisé à l'aspect redoutable, dans ses mains un poignard terrifiant. L'étranger pourra remarquer que chacun possède ce genre d'équipement : en effet dans le lot se trouvera un enfant âgé tout juste de cinq ans un poignard dans les mains, écoutant avec attention la leçon.

A l'entrée donc, le voyageur sera accueilli par deux hommes, des guerriers à n'en pas douter. Ils lui barreront gentiment mais fermement le passage, l'un d'entre eux demandera :

« Bonjour étranger. Qui êtes vous et que voulez vous ? »
 
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Koniake Ashreï
Koniake Ashreï
Koniake
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MessageLes faiblesses de l'âge [pv Koniake] EmptyJeu 30 Juil - 9:56

Dans le silence plein de vie qui caractérisait les régions d'Himabaha trop hostiles pour les communautés, mais pas assez pour l'être totalement, les massives pattes d'un Xontu remuait le sol.

Sur son dos, se trouvait Koniake, derrière lui, emmitouflé dans plusieurs fourrures, Eliott. Encore derrière les deux voyageurs se trouvaient un amas de sacs en tout genre auquel s'ajoutaient l'arc et le carquois du soigneur, son luth ainsi que les prothèses de l'enfant harnachées à la selle.

Koniake portait un épais manteau sur ses épaules, un bandana rembourré avec de la laine couvrait sa chevelure. Dans ses mains, il tenait les rennes du Xontu. Entre ses lèvres, se trouvait une pipe, qui dégageait une discrète fumée, régulièrement éclipsée par celle que Koniake recrachait.

Il venait de traverser la vallée de Daruk. Il savait qu'il y avait une petite communauté, vivant en autarcie, non loin de là. De son vivant, son homme de pierre de mentor avait répertorié toutes les zones d'Himabaha susceptible d'abriter des vies. 

Si d'ordinaire, Koniake ne voyageait pas au travers d'Himabaha à cette période, la situation géopolitique l'obligeait à bousculer ses plans. Voilà pourquoi, il avait traversé les montagnes et la vallée de Daruk et s'arrêtait face à deux gardes, qui lui demandaient ce qu'il venait faire ici.

Sa main osseuse vint attraper sa pipe, il cracha un dernier volute de fumée, en laissant son regard glisser sur l'armement des hommes, lui faisant face, l'activité derrière eux, autour d'un cadavre massif. Il se mit à sourire en reportant son regard sur les hommes et pointa d'un geste de la tête le cervidé.

— Belle prise.

Il sauta du Xontu et s'approcha des homme, en ouvrant son manteau, dévoilant son torse tout juste vêtu d'une chemise sans manche ouverte sur les bandes couvrant sa peau laiteuse. Il n'avait pas d'arme.

— Koniake Ashreï, mais le nom de mon défunt prédécesseur vous sera peut-être familier ? Il s'appelait Meïziel, un homme de pierre, taciturne, bourru. Peut-être traînait-il avec lui un adolescent de ma trempe ?

Il laissa les pans de son manteau retomber contre ses hanches et reprit une bouffé de tabac.

— Comme lui, je suis un soigneur itinérant. Je visite les communautés d'Himabaha pour dispenser des soins, antidotes, baumes et autres joyeusetés. En échange de biens ou services, si mes patients le peuvent.

Un large sourire habillait son visage alors qu'il se vendait.

— Mais, j'aimerais surtout profiter de la chaleur d'un feu. Mon petit apprenti, derrière moi, est frigorifié.

Le soigneur montra la tête blonde, dont les cheveux camouflaient l'œil manquant et le gros des balafres. L'enfant de son côté, gigota faiblement, encore ensommeillé. 
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MessageLes faiblesses de l'âge [pv Koniake] EmptyMer 5 Aoû - 8:24

Les faiblesses de l'âge


 
Le compliment au sujet de la prise de chasse n'eut absolument aucun effet sur les deux hommes. Ils ne se détendirent pas, aucun signe d'une quelconque satisfaction. Le fait qu'il saute de sa monture, quittant de fait sa position dominante, et démontre qu'il ne semblait ne pas avoir d'arme non plus. Les deux noms cités ne représentaient rien à leurs yeux. Patient, ils laissèrent l'étranger prendre une bouffée de tabac et reprendre. A la mention du fait qu'il était soigneur et que l'enfant avait besoin d'un endroit chaud, les deux gardes se lancèrent un regard. Sans un avertissement, celui de gauche, le plus âgé, abandonna son poste pour disparaître dans les profondeurs du village. Le plus jeune se plaça en plein milieu du passage, le pied de sa lance fermement ancré dans le sol et la pointe menaçante dressée vers le ciel. Il dit :

« Mon camarade est allé parler de vous aux Doyennes. Veuillez attendre ici. »

Derrière lui, le plus jeune des enfants s'approcha de la carcasse du cerf et, sous l'oeil attentif de tous les autres, commença à se battre pour lui ouvrir le ventre : une opération difficile et potentiellement dangereuse pour un enfant de cet âge. Une fois le ventre ouvert, il reçu une nouvelle consigne et plongea les deux mains dans le corps de l'animal, fouilla quelques instants et ressorti avec l'estomac qui donna naissance à la suite de la leçon.

Environ cinq minutes plus tard, le garde réapparu.

« L'une des doyennes souhaite te rencontrer. Son amie parlera en son nom. Suis moi. »

Le garde fit demi-tour et s'élança d'un pas vif mais calme. Le plus jeune se plaça en fin de cortège, sachant que d'autres prendraient la relève d'ici quelques instants. Les habitants ignorèrent les voyageurs. Ils furent conduit au fond du village, au pied de la montagne : le sol grimpait peu à peu jusqu'à atteindre l'entrée d'une grotte aménagée. Il fut demandé à ce que les montures soient laissées ici. L'intérieur était aussi confortable que possible avec des tapis, des peaux de bêtes, des coussins et des meubles en bois. Plusieurs pièces avaient été aménagées : certaines nées des différentes salles naturelles de la grotte, d'autres par des murs de pierres artificiels. La grotte semblait immense mais ils n'allèrent pas bien loin : il furent invités à entrer dans le seconde salle, une pièce de taille moyenne, confortable et chaude éclairée par des chandelles. Une vielle dame se trouvait allongée sur un lit. A son chevet, une autre plus âgée encore. L'endroit était calme si ce n'est deux choses : la respiration sifflante et fatiguée de la vieille malade et le cliquetis d'aiguilles de tricots : je me trouvais là, assez loin du lit pour ne pas oppresser mais assez proche pour le rejoindre en trois pas, assise dans un fauteuil moelleux occupée à tricoter ce qui semblait être une écharpe naissante, presque terminé. Ma lance se trouvait à portée de main.  

La plus âgée des femmes prit la parole.

« Soit le bienvenu étranger. Je suis Reka, l'une des doyennes de ce village et voici Kira qui, comme tu le vois, est malade. Pourrais-tu lui apporter des soins ? Nous t'offrirons l'hospitalité, un lieux de repos et de la nourriture. »

Cessant mon travail, je m'adressais à l'enfant, lui indiquant un fauteuil confortable.

« Bonjour mon petit. Viens, installes toi au chaud et repose toi. »

Ma voix avait à la fois la fermeté de la montagne et la douceur de la neige. Je ne lui imposais pas de venir, il avait l'entière liberté de prendre sa décision néanmoins mon regard laissait comprendre qu'il n'allait pas devoir venir se plaindre s'il refusait... Je reprendrai mon travail à l'instant ou il aura prit sa décision.
 
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Koniake Ashreï
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Koniake
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MessageLes faiblesses de l'âge [pv Koniake] EmptySam 29 Aoû - 12:10

Koniake ne réagit pas outre mesure quand l'un des gardes parti quitta son poste pour se diriger vers le camp, il glissa simplement à sourire à l'autre en continuant de fumer sa pipe. Néanmoins, quand il vit un enfant couper la dépouille de l'animal et y plonger ses mains, il détourna le regard.

Il n'était pas là pour juger les mœurs de ces gens, mais un tel spectacle ne le mettait qu'assez rarement à l'aise. Heureusement, le garde qui était parti plus tôt revint en invitant Koniake à pénétrer dans le village. Visiblement, on avait besoin de ses services. Il attrapa les rennes du Xontu, tout en interpellant Eliott qui s'éveillait lentement. Ils furent escortés par les deux gardes.

Ils furent menés à une charmante grotte. Koniake aida Eliott à descendre de Jonquille, leur Xontu, avant de l'aider à fixer sa fausse jambe. L'enfant garda la prothèse de son bras dans sa main valide, avant de passer une main dans ses cheveux blonds pour chasser ceux qui s'étaient glissés dans les bandages couvrant son œil gauche.

Après ça, le duo se laissa guider à l'intérieur de la grotte. Ils pénétrèrent à l'intérieur d'une chambre, où se trouvait trois femmes. D'âge mûr, si l'on pouvait dire. Koniake se courba respectueusement face à ses dames.

-Ravi de faire votre connaissance. C'est un plaisir de pouvoir vous aider, mon apprenti et moi accepterons avec plaisir votre invitation, une fois notre tâche menée à bien.

Il s'était exprimé avec un sourire avenant, et angélique. Il se redressa lentement, tandis que la troisième femme invitait Eliott à s'asseoir. Le garçon leva le regard vers son protecteur.

-Va t'asseoir, tu vas réviser la théorie aujourd'hui.

Le jeune garçon acquiesça et boitilla jusqu'au fauteuil et y prit place pendant que Koniake s'approchait du chevet de la dame. Il retira sa besace pour la poser auprès de ses genoux.

-Enchanté Kira, je vais vous examiner, si jamais je vous fais mal, n'hésitez pas à me le faire savoir.

Il retira avec précaution la couette du corps de la dame, pour la replier contre son bassin. La respiration de la dame était sifflante, elle haletait légèrement et semblait transpirer.

-Eliott. Légère transpiration, respiration sifflante, avec des difficultés à l'expiration. Qu'est-ce que je fais ?
-Tu palpes le cou, pour voir s'il y a un gonflement ou un autre truc du genre.

Le soigneur acquiesça, le vocabulaire restait à revoir, mais ce n'était pas trop mal. Il glissa son index et son majeur contre le cou de la dame. Pas de gonflement inquiétant. Il secoua la tête en direction d'Eliott.

-Alors, tu vérifies son front, pour la fièvre.

Le soigneur acquiesça à nouveau et posa sa main contre le front de la dame.

-Il est brûlant. Elle a une grosse fièvre.
-Il faut ausculter sa cage thoracique, alors.

Koniake s'exécuta, et ne put retenir un sourire de fierté.

-Bien vu, la gêne est là. Ainsi, si j'ausculte les articulations...

La dame ferma les yeux et émit un léger gémissement. Le soigneur s'excusa avant de se tourner vers Eliott. Celui-ci se tourna vers la dame qui l'avait invité à s'asseoir.

-Avant de passer aux soins, Koniake doit... Enfin, nous devons avoir accès à une autre salle, ou un endroit isolé. Est-ce possible ?
-Une cavité de cette grotte sera parfaite.

Koniake laissa un discret sourire habiller son visage en complétant les mots de son apprenti.
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MessageLes faiblesses de l'âge [pv Koniake] EmptySam 29 Aoû - 21:27



Les faiblesses de l'âge

Si je dois dire que les manières du médecin me firent bonne impression, ce ne fut pas le cas de celles de son apprenti. Il ne salua aucune d'entre nous et ne nous adressa aucun remerciement de lui avoir proposé un lieu de repos. Le fait qu'il boitille n'adoucit en rien mon jugement primaire. Je repris mon travail dès sa décision prise, baissant mon regard vers mon tricot dont la danse des aiguilles ne dérangeaient en rien la tranquillité de l'endroit. Je lançais de temps en temps des regards discrets au médecin et son apprenti mais je semblais concentrée sur mon ouvrage, en silence dans mon coin.

Kira obéit avec une certaine docilité mais bien qu'assommée par la maladie elle conservait une certaine force. Reka, à quelques pas derrière, observait le tout avec patience. Les mots choisit et la manière de les prononcés de l'apprenti ne sembla provoquer aucune réaction chez aucune de nous trois pourtant il me fit regretter de lui avoir proposer ce siège et je connaissais suffisamment bien les deux doyennes pour savoir qu'elles aussi. Était-ce de l'insolence ? Un certains franc parler et manque d'éducation c'est certains. Quoi qu'il en soit si j’appréciais la démonstration je n'en montrais rien.

Le médecin, un certains Koniake, demanda un endroit isolé. Pourquoi est-ce à moi qu'ils adressaient cette requête ? Sans cesser la danse de mes aiguilles, je levais le regard pour adresser une certaine perplexité au médecin puis à l'apprenti. Je lui répondis alors comme une tante sévère : avec une bienveillante fermeté.

« Ce n'est pas à moi qu'il faut poser la question. »

Un petit sourire apparu sur le visage de Reka : avec ces termes je lui offrais la pleine et entière autorité tout en m'accordant la tranquillité. Elle avait parfaitement compris le message.

« Bien sur, je pense que la pièce d'à côté vous conviendrait. Suivez moi s'il vous plait. »

Je ne bougeai pas d'un seul millimètre tandis qu'ils quittaient la pièce. À l'extérieur attendaient les deux gardes de l'entrée du village.

« Vous n'aurez cas revenir quand vous aurez terminé. »

Puis elle retourna avec Kira et moi. Les deux gardes surveillaient les deux inconnus avec une attention polie. L'endroit était d'un grand calme mais vivant : des individus circulaient régulièrement dans les couloirs. Pour ma part je m'interrogeais : pourquoi diable ce médecin avait-il besoin de s'isoler avant de pratiquer les soins ? Pour se concentrer ou préparer une mixture ? Il aurait très bien pu le faire ici...

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Koniake Ashreï
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MessageLes faiblesses de l'âge [pv Koniake] EmptyLun 31 Aoû - 11:33

-Oh, mille excuses, je me suis laissé perturber par les progrès de mon jeune disciple au point d'en oublier que c'était vous, dame Reka qui nous aviez accueilli.

Le soigneur se courba respectueusement. Avant de lancer un regard à Eliott. Ce dernier, se leva et se courba rapidement vers la dame à côté de lui et vers Reka. Le tout sans un mot, il avait conscience d'être impoli et il était déterminé à faire le minimum. Il se dirigea vers Koniake.

-Va chercher un seau vide, je m'occuperais du seau d'eau une fois que notre hôte m'aura montré la salle !

Eliott acquiesça et s'éclipsa. Koniake se retourna vers Reka, Kira et la dame tapis dans le fond de la pièce.

-Je laisse ma besace ici, je ne serais pas long, j'espère que cela ne vous gêne guère.

Sur ces mots, il suivit Reka qui lui montra le chemin vers la salle. Une fois que ce fut fait, il la remercia d'un chaleureux sourire, avant de se courber à nouveau. Ce n'est qu’après, qu'il se tourna vers les gardes pour leur demander s'il pouvait emprunter un peu d'eau. Tout en demandant cela, il se rendit auprès de Jonquille, son Xontu, où il retrouva Eliott, il lui indiqua la salle où ils devaient se rendre plus tard pour que l'enfant puisse l'y attendre. Une fois que le soigneur eut son seau d'eau à demi rempli, il retourna dans la pièce qu'on leur avait donnée, confia son manteau aux gardes, ainsi que sa chemise révélant ainsi son torse bandée. Il tira un rideau le séparant des deux hommes, se mit à genoux devant le seau vide et fixa le seau plein sur la prothèse de bras d'Eliott qu'il avait enfilé. Le garçon était grimpé sur un tabouret au-dessus du soigneur.

Un petit moment plus tard, les deux gardes purent voir, une flaque d'eau s'écraser derrière le rideau. Un instant plus tard, le soigneur ressortit de derrière le rideau, les cheveux intégralement recouvert par son bandana – qui était sec, trempée de la tête aux pieds, avec un seau à la main.

-Eh bien, ça faisait longtemps que je n'avais pas pris une douche par ce temps, héhé.

Il récupéra son manteau en remerciant les deux gardes et s'emmitoufla dedans, il essuya ensuite son front et ses mains avec sa chemise, avant de la fourrer dans une poche de son manteau.

Il revint dans la pièce avec son seau et Eliott.

-Pardonnez le temps que j'ai pris, mesdames, nos mères les Chimères m'ont dotée d'un don se mariant parfaitement à ma profession. Malheureusement, ces dernières ont un sens de l'humour des plus aiguisé.

Tout en parlant, le soigneur s'agenouilla au chevet de la dame.

-Si vous le permettez, je vais garder Eliott avec moi pour la suite. Vous comprenez, l'on se forme plus vite dans le cœur de l'action ! Puis-je vous demander un peu d'eau, également ?

Il se tourna alors vers Eliott pour lui demander un bol et un linge, le garçon se pencha en avant, s'appuyant sur sa jambe factice et ramassa le sac. Il en sortit un bol en bois avec des arabesques gravée et un linge. Il plia le genou de sa prothèse pour s'agenouiller près du seau, dans lequel il plongea le bol.

-La scalpel.

L'enfant s'exécuta, donnant un scalpel à l'homme qui avait terminé de découvrir bras et jambes de sa patiente.

-Je vais pratiquer une légère incision pour laisser pénétrer la substance, elle va engourdir vos articulations, couplées à l'infusion que je vous donnerais, les douleurs se feront moins persistantes. Ai-je votre accord ?

Il s'adressa à la malade, mais, son regard balaya rapidement la salle du regard pour s'assurer également de l'accord des deux autres femmes. Une fois qu'il l'aurait eut, il pratiquerait l'incision et verserait la substance visqueuse et épaisse sur les plaies avant de doucement masser.
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MessageLes faiblesses de l'âge [pv Koniake] EmptyMar 1 Sep - 9:37



Les faiblesses de l'âge

Personne ne dérangea le médecin pendant sa petite retraite dans la pièce d'à côté, cela ne traversa l'esprit de personne de le surveiller. Telle était la mentalité du clan : libre à toi d'agir comme il te convient mais assume les conséquences de tes actes ensuite. Ainsi Koniake avait eut toute la liberté de franchir les portes sans l'accord des gardes plus tôt mais il aurait été arrêté et grondé. Certes les gardes étaient là pour le surveiller mais aucun n'oserait troubler son intimité même lorsqu'il sali l'endroit avec de l'eau.

Quand il revint dans la pièce, j'étais occupé à rajouté une pelote de laine de couleur différente et ajoutais une troisième aiguille à tricoter. De toute évidence, l'ouvrage gagnait en complexité. Je repris mon travail tranquillement. Reka demanda à ce que de l'eau lui soit apporté. Je m'interrogeais sur l'utilisation du scalpel : je n’appréciais pas qu'un inconnu apporte ce genre d'outil ici, même pour les soins. Je n'en montrais rien et ajustais ma position sur mon siège de tel façon qu'il pourrait croire que je cherchais simplement mon confort en réalité c'était pour pouvoir le surveiller plus facilement tout en travaillant. La malade lui répondit :

« La douleurs ne m'effraie pas, je ne...

-Oh Kira ne soyez pas ridicule ! Nous en avons déjà parlée. Acceptez le remède et reposez vous. »

Mes mots furent énergiques, puissants et sévères mais bienveillant en profondeur. Reka resta neutre, regardant la malade, de toute évidence il était inutile qu'elle donne son avis. Seule contre deux, visiblement contrariée, Kira resta un moment silencieuse quelques secondes puis elle accepta d'un mouvement de tête.

Je ne pouvais m'empêcher de me méfier de cette méthode de soins qui m'était inconnue, notamment de cette étrange mixture secrète. Néanmoins, il aurait été ridicule et refuser les soins alors que nous les avions justement demandés.

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Koniake Ashreï
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MessageLes faiblesses de l'âge [pv Koniake] EmptyDim 6 Sep - 12:38

Ce qui se déroula face au soigneur fut déconcertant. Cette dame, refusait-elle de se faire soigner ? Le problème semblait être assez ancien, du moins assez pour ne pas venir exclusivement de lui. Il gratifia sa patiente d'un sourire bienveillant.

-Ne vous en faîtes pas, cette substance est le produit de ma magie, c'est un don de soin, n'ayez crainte.
-C'est grâce à cette magie que je peux porter mes prothèses. C'est pas dangereux, juste dégoûtant.

Koniake ne put s'empêcher d'écarquiller les yeux face aux paroles d'Eliott, il tourna vers celui-ci des yeux ronds comme des billes. L'enfant pesta, les joues rouges et plongea le nez dans la besace en soufflant un remerciement sommaire à ceux qui lui apportait l'eau. Les deux soigneurs se concentrèrent à nouveau sur leurs tâches respective. Eliott se mit à chercher différents sachets d'herbe. Avant de se lever, réajustant ses prothèses, pour finalement s'éclipser.

Pendant ce temps, Koniake pratiqua quatre incisions, qu'il recouvrit ensuite de bile réparatrice. Doucement, il massa, en rassurant la dame et en faisant attention de ne pas lui faire mal. Le sang teinta légèrement la substance lui donnant un aspect orangée, tandis qu'elle s'insinuait rapidement dans les plaies. Une fois que le gros fut absorbé, Koniake prit dans sa besace un baume cicatrisant, qu'il passa sur les plaies. Le baume contenait également de sa bile réparatrice, il engourdirait l'intérieur de la plaie, jusqu'à la surface évitant ainsi les picotements et permettant aux cocktails d'herbes cicatrisant présent dans le baume de faire son travail.

Lorsqu'Eliott revint, il avait attaché à sa prothèse de bras un sac qu'il laissa tomber lourdement sur le sol. Koniake souffla un merci, avant de sortir du sac un pot en terre cuite, muni d'un dispositif qui rehaussait le pot. Koniake fixa le tout, avant de verser le reste de la bile réparatrice dans le pot. Il plongea le bol qu'il avait utilisé dans l'eau pour le rincer, avant de ressortir celui-ci, rempli d'eau. Il le posa à proximité du dispositif. Il attrapa les sachets d'herbes qu'Eliott avait sortis et commença à verser le contenu des différents sachets dans le pot. Eliott observait le tout avec attention. Le silence de la pièce n'était brisé que par la respiration sifflante de la malade et le bruit du maillet qui cognait contre le fond du pot.

Koniake s'était mis à broyer les herbes dans la mixture. Il attrapa un sachet qu'il n'avait pas encore touché, en défit la ficelle et en versa le contenu, qui s'avéra être une poudre blanche largement utilisée par les peuplades d'Ezylone ; de la farine. Peu à peu, il cessa de broyer pour mélanger, il ajoutait de temps à autre un peu d'eau, tout en continuant de remuer. Une pâte épaisse et maronnâtre commença à se former. Koniake releva son regard vers Eliott.

-Mesure ta respiration, fais le vide en toi, ta tâche demande de la mesure et de la précision.

Eliott acquiesça et ferma un moment les yeux. Il était assis en tailleur, son bras valide sur son genou restant. Il rouvrit les yeux, le visage concentré, il se pencha vers le pot, mit sa main devant sa bouche, il joignit son index et son pouce et commença à souffler. Autour de ses deux doigts, de légères lueurs naquirent et son souffle se matérialisa en une flamme orangée à la sortie de ce tunnel formé par ses doigts. Le feu vint lécher la terre du pot tandis que les yeux de l'enfant étaient rivés sur celui-ci, il dessina son contour avec le regard, et son souffle enflammé suivit le chemin que traçaient ses yeux.

Koniake continuait de remuer, sans même froncer les sourcils. Sa respiration était calme, il ne transpirait pas. Sa confiance en Eliott était totale.

-Bien. La température est bonne, la maîtrise aussi.

La mixture se mit à produire de légères bulle, et à cuire légèrement. Les deux soigneurs restèrent dans cette position quelques instants avant qu'Eliott n'arrête de souffler, il se jeta en arrière pour prendre une large inspiration et expirer. Koniake eut un sourire.

-Bien joué, tu peux te reposer.

Koniake releva la tête vers les femmes tout en vidant le bol dans l'eau qu'on lui avait donné pour le remplir de la mixture fumante.

-Une fois que je lui aurais fait boire ça, les soins seront terminés. J'ai fait une bonne quantité, pour trois jours. Elle devra en boire au moins deux fois par jour, de préférence pendant les piques de fièvre ou de douleur. Vous pouvez incorporer cela dans un bouillon, du lait ou que sais-je. Cependant, la mixture ne doit plus bouillir, sinon elle perdra ses propriétés.

Il se tourna vers sa patiente et se mit à genoux puis il approcha le bol de la bouche de la dame dans l'optique de lui faire boire la mixture.
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MessageLes faiblesses de l'âge [pv Koniake] EmptyLun 28 Sep - 11:28

Les faiblesse de l'âge


 
Ce n'est pas dangereux juste dégoûtant. Le médecin se tourna vers lui : était-il scandalisé ? Avait-il dit quelque chose qui n'aurait pas dû être dit ? Le jeune homme pesta et, les joues rouges, passa à autre chose. Tout ceci ne m'échappa pas mais je ne fis aucun commentaire. Sans cesser de tricoter, mon regard était braqué sur eux par dessus mon ouvrage, tel un prédateur tranquillement installé dans les hautes herbes observant sa proie en quête d'information.

Je ne ratais rien de toute l'opération. La mixture semblait effectivement peu ragoutante : dans l'état actuel de mes connaissances il n'était pas question qu'il s'approche de moi avec cela. J'aurais adoré cependant en récolter un échantillon pour effectuer des analyses : Reka me connaissait depuis assez longtemps pour anticiper cette demande. Les pots utilisé ne seront pas lavés avant que je ne sois passé par là avec toutes mes petites fioles. Je notais dans un coin de ma tête l'intéressant pouvoir de ce petit.

Durant toute l'opération, Kira ne se plaignit pas, pas l'ombre d'une grimace l'apparu sur son visage quand il incisa et massa. En revanche, elle n'eut pas un seul mouvement pour boire quand il lui présenta le bol. Après quelques secondes je réagis vivement :

« Kira buvez. Je vous promet que je vais aller chercher un entonnoir chez votre mari pour vous faire boire de force. 

-Oh le père Magot a bien trop peur des représailles. Pouffa Reka

-Kira si vous ne voulez pas que je sois votre infirmière, buvez. 

-Tu t'imposeras comme mon infirmière de toute façon.»

J'arrêtais soudainement de tricoter et posais mon ouvrage. La vieille femme capitula alors que je me levais :

« Ça va ça va, j'accepte. »

Les yeux plissés de contrariété, elle bu le bol tandis que je m'asseyais de nouveau. L'amusement était visiblement sur les rides aux coins des yeux de Reka. Elle s'adressa au médecin :

« Merci infiniment pour vos services. Je vais vous faire conduire jusqu'à votre logement pour la nuit. Présentez vous au coucher du soleil à l'entrée de la montagne pour vous joindre à nous pour le repas du soir. »

Quand il fut prêt -j'avais repris mon tricot- l'un des guerriers servit de guide jusqu'à une petite hutte un peu à l'écart. Un petit tas de bois se trouvait à l'abri non loin, à l'intérieur tout le confort était à leur disposition : trois couches agréables, de quoi faire un feu au centre, quelques objets...
 
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Koniake Ashreï
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Koniake
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MessageLes faiblesses de l'âge [pv Koniake] EmptyMar 6 Oct - 11:58

Koniake fut un moment ennuyé devant le refus de sa patiente. Il ne savait pas vraiment si c'est parce qu'elle manquait de confiance en ses talents de soigneurs ou si elle n'avait simplement pas envie d'être soignée. Le dernier cas pouvait aussi bien être un caprice de fierté ou quelque chose d'autrement plus préoccupant.


Il n'eut pas à creuser plus que cela, puisque la femme qui tricotait se décida à agir. Le duo de soigneur assista à la scène, sans tellement savoir où se mettre. Leurs yeux faisant la navette entre chaque protagoniste de la discussion.


Finalement, la patiente accepta de boire la mixture quand la femme du fond se leva. Koniake offrit un large sourire à sa patiente.


— Avec mes remèdes vous serez vite sur pied pour tirer les oreilles de votre amie, ne vous en faites pas !


Une fois qu'elle eut bu la mixture, la dénommée Reka leur annonça qu'on allait les mener à l'endroit où ils pourraient se reposer et quand les rejoindre pour le souper. Koniake, qui s'était redressé, offrit un large sourire à Reka et se courba respectueusement.


— Merci à vous pour votre hospitalité ! Au plaisir de discuter avec vous ce soir !


Il avait adressé cette phrase aux trois dames avant de ranger ses affaires. Mais pour l'heure, il devait se changer. Ses vêtements étaient toujours trempés. Ainsi, une fois leurs affaires ressemblées, Eliott et Koniake emboîtèrent le pas aux gardes qui les emmenèrent dans une cabane dont l'intérieur était tout à fait charmant. Jonquille, leur Xontu avait été attaché devant, les affaires avaient ainsi pu être déchargées facilement. Une fois seuls dans la cabane, le duo put vaquer à ses occupations. Koniake s'empressa de changer de vêtements et de réajuster les bandanas couvrant ses cheveux. Eliott s'était défait de ses prothèses pour s'allonger sur l'une des couches et étudier.


— Tu as été excellent aujourd'hui, Eliott ! Tu fais de net progrès, je suis très fier !


Le jeune garçon n'offrit qu'un discret sourire à son mentor avant de se replonger dans sa lecture.


Le temps passa rapidement, si bien que le moment de rejoindre le village arriva assez rapidement. Les deux invités descendirent vers le village. Koniake portait à présent une large veste de laine, qui laissait entrevoir le trait de ses clavicules, et couvrait jusqu'à ses hanches. Ses jambes, étaient couvertes d'un simple pantalon brun rembourré en laine. Eliott aussi avait changé de vêtements pour des choses plus amples, qui camouflait un peu plus ses prothèses. 


Ils se dirigèrent vers l'endroit le plus peuplé, l'estomac grondant légèrement.


— J'espère que nous ne sommes pas en retard ?


Koniake avait glissé cette phrase avec un sourire avenant. Il n'avait qu'une hâte ; celle de se mêler à ces gens. 
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