| | | [Initiation Nedjra] × Rester à sa place |    |
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PNJ 
|  Jeu 10 Déc - 9:09 | |
| Rester à sa place Diavule ne put retenir un large sourire de satisfaction en écoutant Nedjra lui raconter ce qui c'était passé, sans trahir la moindre émotion. On aurait dit une marionnette, totalement désintéressée d'elle-même. Exécutant les ordres avec une rigueur militaire. L'on aurait dit que la change-forme était régie par des mécanismes, des rouages complexes qui fonctionnaient tous de concerts. Cette simple image fascina Diavule. Il passa une main sur une touffe de poil encore tâché de sang, et tout en plongeant son regard pétillant de vie dans les yeux vides de Nedjra, il fit résonner sa voix dans la pièce. — Amenez l'autre à la couturière. Nedjra, suis-moi. Ce soir, tu vas entrer dans un nouveau monde. Et sur ces mots, il tourna les talons. Ne prêtant pas même un regard à Nedjra, certain qu'il la suivrait. Il s'enfonça dans le couloir, dans cette démarche souple et assurée. Un garde contourna Nedjra en la fusillant du regard et la dirigeant vers la porte avec la pointe de son arme. — Ne fais pas attendre le maître, gueuse ! S'il lui arrive quelque chose on se chargera de toi ! En entendant cela, Diavule s’arrêta. Le simple fait que le son de ses pas cesse fit se figer le garde. Le regard froid du maître de maison lui fit baisser la tête. Diavule réitéra son ordre auprès de Nedjra. S’assurant qu’elle marchait vers lui, il reprit sa route. Les escaliers qu’il emprunta, fait de marbre, tout juste éclairés par des bougies faiblardes, se transformèrent au fil des marches. Celles-ci furent progressivement recouvert par des tapisseries, les murs éclairés par de fastueuses lampes à huile, et très vite une source de lumière bien différente viendrait éblouir la change-forme, la lumière naturelle. Loin de celle qui se glissait dans l’interstice lui servant de fenêtre dans sa pittoresque chambre. C’était de larges faisceaux qui épousait les vitres et se répandait à l’intérieur. Diavule interpella une domestique et lui glissa quelque mots. Le visage de cette femme sembla se décomposer, mais reprit finalement une inexpressivité qui n’avait rien à envier à celle de Nedjra. - Suis-moi. La domestique avait des traits doux, son masque inexpressif faisait presque oublier les marques du temps commençant à s’installer sur son visage. Tandis que Diavule disparaissait dans un couloir, la femme enjoignit Nedjra à la suivre d’un signe de main. Elle l’amena dans une somptueuse salle de bain et alors qu’elle fit sonner une cloche, cinq autres domestiques arrivèrent. Elle leur souffla quelques ordres qui avaient tous le même objectif ; rendre Nedjra présentable. Il y eut des murmures, des soupirs dégoûts, mais tout cela fut tut par un claquement de langue de celle qui les avait appelé. Toutes s’affairèrent alors à laver Nedjra, peigner ses poils, les enduire d’huile diverses, les rincer à nouveau, les sécher... Au terme de cette toilette, son nœud rouge fut renoué autour de sa gorge. Puis, on passa sur elle des dessous blanc, avant de la mener à une buanderie où on lui fit enfiler une somptueuse robe bordeau. La finition, les coutures, tout dans cette robe respirait le luxe et l’opulence. Une fois, qu’elle fut habillée, l’on se mit à l’apprêter. Brossant ses poils de nouveau, les tressant, les coiffant, maquillant ce qui pouvait être maquillé. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, les artifices de ces dames étaient venus à bout du corps balafré de la change-forme. Elle n’aurait pu être plus somptueuse. Quand cela fut achevé, la domestique qui semblait avoir pris les choses en mains emmena Nedjra, sans vraiment lui laisser le loisir de résister, dans un petit salon. Au milieu de ce mobilier somptueux, décoré de nombreuses tapisseries, tableaux… Une large bibliothèque murale bordait le mur qui faisait face à Nedjra. Devant cette bibliothèque, dans un fauteuil de velours, se trouvait Diavule, les jambes croisées, un coude sur l’accoudoir soutenant sa tête. Un large sourire se dessina sur son visage en voyant Nedjra arriver, mais il attendit que la porte se referme pour parler. Il laissa même un silence s’installer entre eux, avant d'enfin parler. - J’espère que la robe te plaît.Il se leva alors, pour se rendre auprès d’un petit meuble, sur lequel il attrapa un verre et une bouteille. Une fois le verre remplit d'un liquide ambré, il l’attrapa et commença à tourner autours de la panthère. Remuant le contenue du verre d'un geste sûr et habile. - J’aimerais beaucoup savoir, pourquoi tu as obéis à Madame Martinet, même quand celle-ci est passée de vie à trépas. Après tout, tu avais l’occasion de fuir...Sa voix était tel un murmure envoûtant, d'une régularité effarante. Explications Tu as été apprêté comme jamais tu ne l'avais été, et te voilà seul avec Diavule ! Pas de dé ce tour-ci non plus ! Bon courage ! J'ai pris le parti dans ma narration de considérer que Nedjra reste passive à tout ça, mais si tu n'en a pas envie, c'est tout à fait possible. Tu pourras me jeter deux dés Réussite en ce cas ! Le premier pour savoir si tu réussis à faire face aux gardes qui vont te pousser à suivre Diavule, le seconde, pour repousser la gouvernante ! Si tu ne souhaite en jeter qu'un, tu peux me le préciser dans ton post de dé ! |
|  | | Nedjra Lunara  Nedjra | | Ven 11 Déc - 21:45 | |
| Rester à sa place [Initiation]
Qu’on me touche ou non me laissais indifférente. Ce corps ne m’appartient plus depuis bien longtemps, ce qu’il subit m’est donc égal et ce qu’importe à quel point j’y suis lié. Et puis, que peut vraiment sentir une poupée de bois ? Son grand sourire ne me fait rien, pas plus que ces gestes. Mon visage était à l’image de ce silence qui commençais à s’installé lentement : simple et ne possédant aucune expression en bien ou en mal. Enfin, sa voix brisa cette ambiance sans bruit, faisant échos légèrement dans la pièce.
« - Amenez l'autre à la couturière. Nedjra, suis-moi. Ce soir, tu vas entrer dans un nouveau monde. »
Aussitôt dit, aussitôt fait, ainsi n’avais t’il besoin de se retourner que déjà je le suivais, sans prendre vraiment attention aux gardes ni même a l’autre statue que j’avais laissé derrière. Quand il vérifia que j’étais bien en train de le suivre, il pourra sans nul doute constater qu’il n’avait pas eu besoin de vraiment répété et que je m’étais exécuté immédiatement. Même l’échos de sa phrase ne trouvais quelques intérêts en moi. Un nouveau monde ? Et alors ? Le monde extérieur peut être ? Quoi, pourquoi, ce monde-là n’est nullement intéressant ou ayant quelque chose à y faire dedans. J’en suis certain car après tout, avant d’être ici, j’étais belle et bien là-bas. On prit un escalier qui, descendant, perdait se sobriété et gagnait en noblesse, décoration, valeur, loin de l’étage ou il met les change forme comme moi.
On n’avait pas la même place en même temps…. Et puis, cela a toujours été comme ça, je ne peux vraiment m’en étonner mais c’est la première fois néanmoins qu’il va aussi loin. Au point qu’il interpelle même une domestique, changeant mon ordre de le suivre lui a l’ordre de la suivre elle. De nouveau, je m’exécutai, sans discuter, sans rechigner, sans rien exprimer ni chercher. On arriva à une magnifique pièce pour ce à quoi elle servait soit se toiletter car il s’agissait en effet d’une salle de bain. Une cloche sauna et du monde arriva, au point d’être pareil au nombre de doigts sur une main. Je me laissai faire simplement, sans prendre vraiment considération des murmures a mon sujet…. Il s’agissait en effet de déjà vus car ce genre de propos était dans toute les bouches en ce lieu. Mais elles s’exécutèrent malgré tout et cela en quelque sorte étrange. C’étais presque ironique de voir des personnes détestant clairement les change forme, devant finalement s’en occuper d’une bien que la raison m’échappât complétement. Après tout, si ce n’étais qu’enlever les dernière trace de sang, alors les affaires présentent à l’étage ou je suis habituellement aurait certainement suffit. Ainsi, on me lava, cacha même mes citatrices et on me mit une robe dont je n’avais pas vraiment d’avis tranché dessus. Je n’échappai pas à mon fameux ruban rouge et sans laisser le temps de souffler une fois finis, on m’emmena dans un petit salon. Tout comme le reste, on ne pouvait ignorez la richesse du lieu, la disposition des meubles surement murement réfléchis et la décoration toujours aussi somptueuse. Diavule était là, positionner comme s’il jouait dans une pièce, souriant même mais sans faire un bruit. Je le regardai en attendant un ordre, qu’importe au final, ne bougeant pas d’où je suis même quand j’entendis la porte se refermer derrière moi. Cela pris un moment avant qu’il parle, pour dire quelques futilités auquel je ne répondis pas ; ce n’étais pas un ordre.
« - J’espère que la robe te plaît. »
Il se leva et alla prendre un verre et une bouteille possédant un liquide ambré, de l’alcool je crois. Enfin, il commença à tourner autour de moi en remuant son verre. Sa question ne laissa tout d’abord de marbre, réfléchissant a ce que je pouvais répondre simplement. Mais après un silence, ma réponse fut enfin prête.
« - J’aimerais beaucoup savoir, pourquoi tu as obéi à Madame Martinet, même quand celle-ci est passée de vie à trépas. Après tout, tu avais l’occasion de fuir...
- Pourquoi faire ? Il n’y a rien suscitant mon intérêt de toute façon. »
Je laissai planer un silence puis le regardant avec des yeux aussi uniformes que ma voix, je compris que cela ne le satisferait probablement pas.
« - Je ne vois pas ce que j’irais faire dehors, il n’y a plus rien qui m’y attend. Nous ne sommes que vos marionnettes, c’est notre rôle donc en quoi est-ce étonnant ? »
Je me dis que sans doute, cela suffirait-il. Mon corps ne m’appartient plus depuis longtemps, cela m’évite probablement d’en ressentir son calvaire. Ma réponse paraissait sans doute simple tout comme la fausse interrogation bien que ma voix était rester uniforme, sans pic ou haussement de ton… Mon cœur bat-il seulement encore ?
@Tenebreuse |
| | | | PNJ
| | Dim 3 Jan - 13:17 | |
| Rester à sa place Diavule retint un sourire en écoutant la réponse de Nedjra. Contrairement à ce que la change forme avait déjà pu voir concernant le visage de son maître, cette fois-ci, il contrôlait les émotions qui transparaissaient sur son visage. Il cessa de tourner autour de la jeune femme, qui ne donnait plus du tout l'impression de vivre dans la chambre miteuse qui lui était attribuée, avec ces nouveaux habits. Diavule, face à la change-forme, la regarda. Son regard n'exprimait plus rien, ou tout du moins rien de perceptible. Il la jaugeait. Le silence se poursuivit. Puis, il détourna le regard, recommençant à marcher, mais cette fois, de manière beaucoup moins régulière. Tout en sirotant son verre, il alla consulter un livre, observa un tableau... Et, tout en faisant cela, il se remit à parler. - Mais, mes marionnettes, ne sont pas censéeq obéir, elle ne sont que des accessoires, des décorations. Pour reprendre ta métaphore, les fils qui vous manipulent, ne font en réalité que vous soutenir pour ne pas vous effondrer. Tu ne penses pas ? Il se retourna alors, tandis que son verre quittait ses lèvres. Il le tendit vers Nedjra sans lui laisser le temps de répondre. - Ne réponds pas, c'était rhétorique. Votre vie m'appartient, vous n'en disposez plus dès lors que je choisis de faire de vous mes marionnettes. Il s'était remis à errer à travers le mobilier, en sirotant son verre. Plus celui-ci se vidait, plus il se rapprochait de Nedjra. - Mais toi, tu es différente, Panthère. Il se planta devant elle. - Je ne veux pas que ta vie m'appartiennes. Je veux que tu me la dédie. Un large sourire se dessina sur son visage, alors qu'il continuait de parler. Au fond de son regard, luisait cette lueur avide de pouvoir et de choses précieuses. - Je veux que tu deviennes mon bras, que tu deviennes mes yeux, que tu accomplisses les pires actes, les pires besognes, avec pour seul motivation, mon bon plaisir. Il continua de sourire, tout en tendant son verre entre elle et lui. Il lâcha alors le verre, pendant tout le processus il ne quitta pas Nedjra du regard. Explications Diavule révèle enfin ce qu'il a derrière la tête, en plus de faire tomber son verre sur tes pieds. Je vais te demander de me faire un dé "Réussite" ainsi qu'un d6, dans le sujet des lancers ! Le lancer de réussite tu pourras l’interpréter pour une action, telle que esquiver les bris de verres, ou si tu décides de ne rien faire, cela fera office de jet de chance ! Pour le d6, il ne sera utile qu'en cas d'échec, pour savoir combien de bris de verre viennent écorcher tes pieds ! Encore une fois désolé, pour le retard, j'espère que le post te va ! |
| | | | Nedjra Lunara Nedjra | | Lun 4 Jan - 19:12 | |
| Rester à sa place [Initiation]
Il fit ce qu’il voulut faire. C’est-à-dire m’observer en silence durant un moment, devenant presque comme mon reflet mais seul ses yeux l’étaient véritablement, je voyais mon regard dans le siens. Mais c’était bien tout, un simple miroir car au fond, je le savais, le siens n’était pas autant voilé que le miens. Mais après tout, personne ne peut juger, ni lui ni moi, ni moi envers lui, même en tant que marionnette car à notre image : qui ne ment pas, aux autres ou a lui-même finalement ? Impossible de savoir de par ce voile dans son regard alors que pour moi, rien ne peut s’exprimer, plus simplement. Le menteur et celui qui ne désire plus connaitre la vérité, deux faces d’une même pièce. Enfin, il marcha, sirotant toujours son verre, observant ici et là des choses bien futile, là uniquement pour faire connaitre son statut. Décoration, tableau, livre, architecture luxueuse ; bien a l’opposé de là ou sont entreposé ses marionnettes. Mais cela ne me fait ni chaud ni froid, est ce qu’un autre que moi se serais révolté ? Pour faire quoi ensuite ? Je n’ai pas besoin de réfléchir. Il se remit à parler, continuant de faire ce qu’il avait à faire, c’est-à-dire essentiellement flâné sans en avoir l’air. Entre deux couplets, il tendit son verre, qui avait un instant quitter ses lèvres bien qu’il le remit vers lui jute après.
« - Mais, mes marionnettes, ne sont pas censée obéir, elles ne sont que des accessoires, des décorations. Pour reprendre ta métaphore, les fils qui vous manipulent, ne font en réalité que vous soutenir pour ne pas vous effondrer. Tu ne penses pas ?
Ne réponds pas, c'était rhétorique. Votre vie m'appartient, vous n'en disposez plus dès lors que je choisis de faire de vous mes marionnettes. »
Sans doute aimait-il s’écouté parler. Alors je ne bougeais pas, si ce n’est des clignements des yeux, je n’avais aucun mouvement inutile. Mais en le regardant, une pensée futile me vint : qui est vraiment la marionnette de l’autre ? Certes on obéit mais lui, seul et sans nous, que ferait-il ? Il n’aurait alors plus grand-chose a espéré. Pour une simple et bonne raison ; un homme n’est pas une bête. Et bien que j’aie renoncé à tout ce qui pouvais me définir de vivante, je n’en garde pas moins certains souvenir, instinct primaire. Alors, n’est pas nous plutôt qui l’empêchons de s’effondrer ? De nouveau, il fit face a moi, tel planté dans le sol, inébranlable.
« - Mais toi, tu es différente, Panthère.
Je ne veux pas que ta vie m’appartienne. Je veux que tu me la dédie. »
Je regarde sans vraiment comprendre.
Je ne comprends pas vraiment la différence.
Je ne comprends pas vraiment le sens de ses mots…. Alors, je ne dis rien, je ne fais que le regarder.
Il sourit et moi je ne dis rien.
« - Je veux que tu deviennes mon bras, que tu deviennes mes yeux, que tu accomplisses les pires actes, les pires besognes, avec pour seul motivation, mon bon plaisir. »
Il tendit son verre, le lâcha, sans me quitter du regard, je regardais ses yeux également et cela même après le bruit du verre qui se brise. Qu’est ce que je suis censée faire. Je soupire, peut-être est-ce la seule chose qui reste à faire ? Il nous utilise, on est ces marionnettes, des marionnettes à plumes, écailles, à fourrure mais surtout fait de crocs, de poison, de griffe. Et maintenant, il casse un verre. Sans doute attend il une réponse alors sans la moindre émotion, je redressai la tête, sans crainte car n’exprimant rien de plus, sans espoir ni désespoir dans la voix.
« - Maitre, savez-vous ce qu’est un change forme ? Certain sont fait d’écaille et de poisson, d’autre de plume et de serre ou encore, de fourrure et de griffe. Est-ce qu’un change forme est une bête, un être de sens, les deux ? Ma mère était une bête, tout simplement et mon père, le premier de sa sorte dans sa ligné. Votre marionnette devant vous, est-elle donc une bête ? Qu’est-ce qu’une bête alors ? Un être avec des pattes, des serres, chassant ? Certain ont des chiens, vous, vous avez une panthère au bout de votre laisse. »
Je n’aime pas vraiment faire cela, je n’aime pas autant déblatérer mais cela me semblait essentielle pour qu’enfin il se décide ;
« -Maitre, une seule question demeure finalement ; sous quelle forme voulez-vous que je mène ces ordres ? Sous quelle forme voyez-vous votre marionnette agir ? »
Peut-être me punira-t-il pour une si longue parlote mais je n’avais toujours reçu aucun ordre depuis mon entrer, véritablement…. Ainsi, c’est peut-être ce que j’attendais car c’est ce que j’étais revenue : un corps prés a obéir, sans broncher, sans crier, souffrant en silence jusqu’à ne plus ressentir son malheur.
@Tenebreuse Lancer de dés : https://ezylone.forumactif.com/t458p60-venez-lancer-des-des#2670 |
| | | | PNJ
| | Sam 10 Avr - 0:07 | |
| Rester à sa place Diavule fixait la Change-forme qui n'avait pas cillé. Des éclats de verre avaient transpercé sa fourrure et des taches rouges s'agrandissaient déjà sur le somptueux tapis ramené d'Ahriman. Il grimaça en soupirant : - Pour commencer, je voudrais que, où que tu ailles, quoi que tu fasses, tu ne laisses plus jamais de traces derrière toi. Regarde-moi ça... Heureusement que j'avais prévu de le faire changer.
Puis, comme son jouet se perdait en parole, il plissa les yeux. De mémoire, jamais il ne l'avait autant entendu. Étrangement, il trouvait à sa voix un certain charme que ses yeux vides accentuaient. Il chassa son monologue d'un geste de la main, de bonne humeur visiblement. Assez pour ne pas relever son impertinence en tout cas. Après avoir sorti une plume, un encrier et du papier, il s'affaira à y noter avec soin tout un paragraphe avant d'apposer son sceau sur l'enveloppe dans laquelle il l'enferma et de la tendre à Nejdra en la questionnant : - Sais tu ce que c'est ?Sans lui laisser le temps de répondre, il soupira théâtralement et continua : - Non, forcément ! Bien sûr que non ! Tu ne sais rien ! Je vais te révéler ce que j'attends de toi. Il sortit un portrait dessiné sur un parchemin usé et une bourse d'or peu remplie puis les posa devant la Panthère. Son menton désigna l'extérieur d'un mouvement dédaigneux et l'homme expliqua, la haine faisant briller son regard : - Il y a un homme, chez les Scorpions, qui possède quelque chose qui m'appartient. Il l'a dérobé à ma mère, il y a très longtemps, quand je n'étais encore qu'un enfant, après avoir attaqué notre calèche. Mais je n'ai jamais oublié, non, jamais ! Et encore moins pardonné ce minable ! Et aujourd'hui, j'ai enfin l'arme parfaite pour le défaire et récupérer ce qui m'appartient !Il bondit vers elle, attrapant ses mains dans les siennes en la secouant brutalement : - Tu es mon arme, et le bourreau de cet idiot d'insecte qui se croit intouchable : Mohan !La relâchant, il lui fourra la bourse, le portrait et la lettre dans les mains et ajouta en fronçant les sourcils : - Je te laisse deux heures pour te préparer, ensuite, pars et ne revient qu'avec l'originel de cette parure.Il désigna alors sur l'étagère, au milieu des livres, un collier de diamants resplendissant et précisa en pointant du doigt les affaires qu'il lui avait donné :
- Avec ce laissez-passer, certains individus seront plus enclins à t'aider. La bourse te servira pour les autres. Elle n'est pas bien fournie, mais je ne peux pas deviner ce que tu vas en faire, et trop d'or porterait l'attention des mauvaises personnes sur toi. Or, la discrétion sera ta plus grande arme dans cette mission. Pour ce qui est du portrait, mémorise-le. Je veux que tu rêves de lui déchirer le visage, de lui arracher les yeux, de lui trancher les oreilles, au point de ne plus être obsédée que par sa mort jusqu'à ce que le jour fatidique arrive. Ouvrant grand les bras, il cria d'excitation, comme fou : - Va maintenant, ma magnifique marionnette ! Montre leur comme tes crocs sont aiguisés ! Comme tes griffes sont redoutables ! Ne leur laisse aucune chance ! Je t'attendrais, Nejdra ! Mais ne revient pas sans, n'ose même pas ! Ou je te tuerais...Diavule laissa un instant la menace planer puis acheva enfin son long discours en se détournant : - Je t'attendrais.Quittant la pièce, le tortionnaire jubila au souvenir de la Panthère dans cette sublime robe. Ha, oui, cette image était gravée dans son esprit. Jamais il n'avait eu plus belle, plus puissante, marionnette ! Il savait qu'elle lui apporterait satisfaction. Restait à savoir dans combien de temps. Elle n'était pas partie qu'il se lamentait déjà de son absence. Nulle n'était comme Nejdra... Si... Docile, Si... Insensible ! Ah ! Qu'allait-il faire sans elle ?! Explications Voilà, tu sais ce qui t'attend désormais, et ton aventure en dehors du manoir peut enfin commencer. Diavule t'a fourni trois objets pour t'aider dans ta tâche : - Une petite bourse d'or : pas de quoi vivre dehors bien longtemps, mais c'est un bon départ. - Un laissez-passer signé de son sceau : il pourrait te débloquer certaines situations. - Un portrait de Mohan : l'homme à abattre, celui qui possède la parure de diamants originelle de la mère de Diavule qu'il veut absolument récupérer. Ton maître a été très clair : pas la peine de rentrer sans le collier. L'obtenir ne va pas être simple pour autant. Il va falloir trouver des informations sur les Scorpions, puis plus précisément sur Mohan, qui n'est pas une cible facile à atteindre. Mais c'est un but conséquent à atteindre pour Nejdra ! Ceci, est, en fonction de ta réponse, mon dernier ou avant dernier post. Libre à toi d'interagir avec les domestiques et gardes avant de quitter la demeure de Diavule ! |
| | | | Nedjra Lunara Nedjra | | Sam 10 Avr - 18:19 | |
| Rester à sa place [Initiation]
Ainsi, j’avais parlé, peu en réalité, pour la seule raison qu’on m’a demandé de le faire mais quand l’ordre, même en un simple mouvement, fut donné, j’obéis. Il dit alors sa première demande, celle de ne laisser nul trace derrière moi. Il l’avait dit donc je le ferais bien que ce corps et son état m’importe peu. Comme si j’étais loin de tout cela. Il sortie du papier, de l’encre, commença à écrire avec une plume alors que j’attendais sans bouger et même quand il me tendit une enveloppe avec un sceau dessus, je ne réagis pas de suite. Il me demanda si je savais ce que c’était puis répondis lui-même a la question sans être si éloigner de la réalité : ce n’est pas avec mon niveau que j’aurais pu savoir ce que c’était. Il sortie un portrait dessiné sur un parchemin dont le temps avait laissé ses traces. Une bourse d’or fut aussi mise devant moi. Ainsi, les traits fins montraient Mohan, un ennemi de Diavule semble-t-il. Que dire de la lueur dans les yeux du maitre ? De la haine ? Peut-être, cela ne réveillait rien de plus en moi, aucune émotion, des émotions dont la vie m’a dépouillé depuis un long moment déjà. Ainsi, je redevenais cette chose que j’étais avant d’atterrir ici, une arme. Car c’est bien ce que j’avais été, ce pourquoi je savais me battre et tuer…. On m’avait appris, on m’a demandé de tuer et je l’ai fait, durant si longtemps, il y a encore la marque de ce collier sur mon cou, derrière les artifices du moment. Ainsi, je vais de nouveau devoir tuer sur ordre.
Entre réalité et mensonge, je ne suis finalement pas la seule à m’être perdu.
Chacun veut tuer chacun, vengeance, trahison, je ne suis que l’instrument des envies des autres.
Ainsi, ce fameux individu avait volé le maitre quand ce dernier n’était encore qu’enfant. Quand est ce que j’ai été enfant moi déjà ? Ma vie n’est que succession d’évènement, cela ne me fait plus rien. Même quand il me secoua, ayant attraper mes mains, je ne branchai pas, le regardant avec mes yeux vide. Une fois relâcher, tout me fit mis entre les mains, m’expliquant l’utilité de chacun, me donnant deux heures. Je devais reprendre l’originel d’une parure… Il n’avait aucun doute de m’envoyer ainsi dehors ? Croit-il vraiment que je vais être obsédé ? Comme un comédien au théâtre, il termina son discours, menaçant, sans comprendre que le couteau qu’il aiguisais avait le manche tout aussi tranchant que la lame. Combien de temps m’attendra-t-il ? Il partit, me laissant tout cela. Je restai là un moment, cela fait un moment, long moment que je n’avais pas eu à réfléchir, ou je devais juste suivre les ordres présents mais maintenant, on m’a donné une cible…. Mais soit, il suffisait de bouger. Alors je me mis en mouvement, je ne demandai pas grand-chose, juste une ceinture pour mettre tout cela, je préférai un pantalon (qui ne fut pas à ma taille, trainant par terre) et un haut (manche longue, trop grand également mais au moins ça cachait ma ceinture ou était accroché une bourse et une sacoche ou il y avait lettre et portait). Je ne pris pas la peine d’enlever le ruban, je ne demandai nulle chaussure, partant simplement pied nu même si c’était indiscernable à cause du pantalon. L’air, le vent, le soleil et la lune, je les avais oubliés… Cela existait donc encore ? Partant, errant, ainsi, c’est comme ça que cela commençait.
@Tenebreuse |
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