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  Ce feu de l'âme [SOLO] [finit]

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Nedjra Lunara
Nedjra Lunara
Nedjra
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Message Ce feu de l'âme [SOLO] [finit] EmptyVen 27 Mai - 18:15

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Ce feu de l'âme
[SOLO]

Cette ville appelée Saesru s’érigeait au milieu du sable brulant du désert, niché sur les bords d’une oasis aux eaux pures et cristallines. Je ne passais pas inaperçu au milieu des habitants, des coups d’œil, des regards inquiets, pleins de jugement, certains s’éloignaient automatiquement comme on fuit la maladie et d’autres, quant à eux, passaient à côté sans chercher davantage à comprendre ma nature véritable. Prés de l’eau, le sol était boueux, tranchant radicalement avec le reste du désert, je ne l’observai que de loin, mes pattes s’enfonçant dans cette matière, ne permettant même pas de laisser des traces de coussinet reconnaissable. Peu m’importait de ma salir bien entendu, mais ma bête n’était pas de cet avis, elle ne semblait pas particulièrement encline à se salir si cela n’était pas nécessaire. C’est bien elle qui me poussait en ce moment même…. Alors que les évènements passés ne m’avaient que peu importé, comme toujours, cela l’avait beaucoup touché… Sois fier de ton choix, n’est-ce pas ? Pourtant, j’ai l’impression que cette fierté est vouée à se faire consumer par le soleil. Par où commencer ? L’une comme l’autre, nous ne savons pas, ces informations sur les scorpions ne pouvaient surement pas être glanées aux premières venues et puis… Je crois qu’il valait sans doute mieux renoncer à cette forme à deux jambes et deux bras pour se contenter de quatre pattes. Les ruelles et les rues se ressemblaient tout comme les logis bordant les chemins, fait d’une espèce de terre mêlé à de la paille. Je ne vis aucune cage, aucune chaine muselant l’un des habitants de cette cité, une exception parmi la chaleur sans doute… Par où aller ? Je ne savais pas, c’était vrai, le peu de choses que j’arrivais à décrypter ne m’aidait pas vraiment. Finalement, je ne fis pas grand-chose de cette première journée dans la cité si ce n’est alterner entre recherche d’ombre et passage à l’oasis pour boire. Il m’arriva même qu’on tente de me chasser à coup de pierre à un moment, avant que l’individu voie que je ne tentais rien qu’un de mes confrères animaux aurait probablement tenté…. Pourtant, ma bête aurait aimé lui faire payer son insolence, mais à quoi bon ? On n’ira pas plus loin en étant poursuivis par toute la cité. Au moins, on pouvait à présent un peu mieux se repérer parmi les dédales de rues. Le commerce semblait d’ailleurs assez prospère et il fut assez simple de devinez que les poteries étaient la marchandise produite en ce lieu. À certains lieux stratégiques, on pouvait ainsi apercevoir des ateliers dédiés et la taille des fours nous fit demander comment dans ce désert déjà si ardent, on pouvait songer à augmenter encore la chaleur ambiante. Mais à bonne distance pour ne pas souffrir de ce désagrément, ma bête semblait captivée par ce spectacle ; d’abord des individus façonnaient des objets avec de la terre molle, mais pas trop pour pouvoir le modeler, ils laissaient ensuite sécher avant de cuir une première fois la pièce…. Ensuite, une fois cuit, la terre était devenue dure et les individus appliquaient diverses couleurs sur l’objet avant de le cuire de nouveau. Il était sans doute surprenant de voir comment du savoir-faire pouvait transformer un morceau de terre plutôt banale, en tout cas, de notre point de vue, en un somptueux vase ou encore en assiette ou en objet décoratif.

Je me rappelai alors presque aussitôt un autre artisan de la nature, tout aussi impressionnant : les abeilles, des êtres si minuscules et qui pourtant, grâce a toute leur communauté pouvait transformer du pollen et du nectar de fleur en cette chose si douce et sucrée appelée miel. Cela montrait qu’il n’était pas nécessaire d’avoir des mains pour faire des choses extraordinaires et que parfois, de simples pattes d’insecte font tout aussi bien l’affaire. Dans tous les cas, ce spectacle cessa à l’arrivée de la nuit et de l’obscurité s’installant… On retourna alors près de l’oasis, constatant ce spectacle magnifique des étoiles et de la lune se reflétant dans l’eau claire… Et brillant au fond de nos yeux, même moi, d’habitude sans avis, trouvait cela beau, mais ma bête elle, trouvais ça magnifique. En regardant un peu plus loin, un habitant semblait aussi profiter de l’aura mystique qui s’en dégageait…

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La faim que l’on commençait à sentir également, ne me dérangeait pas, comme d’habitude, mais ma bête semblait décider pour sortir un peu de la ville et chasser. Nous arrachant à ce spectacle, ces étoiles flottantes parmi l’eau… Alors après quelques gorgées d’eau, sous le regard de la lune, nous repartions dans le désert, guettant le moindre lézard, le moindre serpent… Mais malgré quelques touches, cela faisait un bien maigre repas pour le félin que nous étions, nous utilisions presque plus d’énergie que nous en ramassions à travers cette nourriture. Devant cet effort finalement assez vain, nous décidions d’aller nous reposer dans un endroit tranquille, gagnant le couvert d’un palmier prés de l’eau. Le sommeil tarda à venir, quand enfin notre corps y céda, les rêves furent bien étranges. Une panthère courant parmi une forêt en proie aux flammes.

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Il n’y avait nulle hésitation dans le regard. Ma bête me murmura « c’est ce que l’on pourrait devenir », que voulait-elle dire ? Une bête devant toujours fuir les éléments ? Ou bien autre chose d’encore plus décevant ? Décevant, est-ce bien moi qui utilise ce terme si tranché…. Pourquoi est-ce que je trouve la chose décevante ? Ce félin fuit encore et encore, sa course semble infinie, il ne renonce pas pourtant, rien que cela est étrange. Il n’a jamais aucun répit, dès qu’on pense qu’il a un moment pour souffler, un nouvel évènement vient l’en empêcher. Ma bête semble secouer la tête, se corrigeant plus tôt. Elle murmure une nouvelle fois « c’est ce que l’on pourrait redevenir », mes souvenirs semblent alors avoir remplacé le feu, une bête évitant le passé, le craignant peut-être. C’est vrai, cette espace a quatre murs, cette espace semblait calme, mais cela, car je ne prêtais pas mes oreilles aux plaintes alentour, car mon cœur ne sursautait déjà plus au moindre bruit. Puis je me faisais utiliser, comme avant en somme, avant qu’on me jette tel une babiole cassée. On me demandait de tuer, on me demandait de voler, puis on m’entrainait pour m’aiguiser de nouveau… Mais un couteau que l’on a trop frotté contre la pierre finit irrémédiablement par casser. La première fissure fut la crainte, non la mienne, celle des autres, j’étais devenue tel une ombre, celle que l’on craint en empruntant les ruelles. Mais une ombre sans doute déjà fatiguée, fatiguer de quoi seulement ? Quel type de fatigue peut rendre quelqu’un, qu’il soit à deux ou quatre pattes, aussi insensible à tout, espérant tant que la fin vienne ? La réponse fut simple, une vie d’errance pour un enfant trop jeune, voler en espérant ne pas se faire prendre, fuir, toujours, pourquoi craindre la mort quand la vie devient si lourde, si sourde ? Ce tombeau dans la neige, un simple trou déjà recouvert qu’il n’est pas nécessaire de voir. Ce feu-là est évité de peu par la bête, un feu glacé, bleuté, triste, je crois. Étais-je seulement triste ce jour-là ou alors, en colère ? Peut-être un peu des deux, je ne peux m’empêcher de le méprisé, ma bête me fait rendre ce fait évident, et pourtant, ses paroles tout comme celles de mon père me guident encore, je me parle comme un ami ou un compagnon peux vous parler. Une dernière colline, un dernier feu, ardent cette fois-ci, il est évitant que toutes les autres flammes soient ses enfants. Le rouge et l’orange mêlée montrent ce corps qui tombe, lourdement, sans bruit. La maladie qui ronge même le plus grand des fauves, cet endroit qualifier de repère de renégat, qui m’a vue naitre et qui la vue périr dans cette indifférence maladive. La panthère met une patte dans ce lieu, l’éteignant du même coup, tout comme les autres, ne laissant monter que la fumée. Oui, ma bête soupire, oui, il est vrai ; ai-je seulement pu m’arrêter un jour pour reprendre mon souffle ? Ou est-ce que je menais mon existence sans cesse à bout de poumons, poumons brulant, malade de cet air ardent, de cette vie méprisante ? Tout cela est bien étrange, n’est-ce pas ? Étrange de vivre sans air.

Le rêve prit fin, le jour était levé depuis un bon moment. Devant mon nez alors, devant les poils noirs que l’on était, un petit être du désert, un simple foulard autour du cou, m’observant, des poissons devant également. Je n’avais rien entendu, m’étais-je endormi si profondément ? Pourtant, un fauve se doit de rester vigilant.

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Je ne me fis pas prier, au vu du maigre repas de la veille et je me surpris d’apprécier particulièrement ces poissons, en même temps que ma bête. Je me demandai qu’est-ce qui avait changé. Un coup d’œil au ciel, à l’eau, a la boue, au sable, aux plantes et a ce drôle de petit animal devant moi qui ne semblait pas avoir peur. Pas de chaines, c’est ce qui apparut en premier, ma bête semblait ravie qu’enfin je réalise l’évidence ; je pouvais enfin souffler, ne pas courir, juste être là sans bouger. Le repas finit, le drôle de petit animal à couleur clair semblait vouloir que je le suive, ce que je fis après quelques lapés dans l’eau claire, d’un pas bien plus lourd que les siens. Mais rapidement, il se mit à courir, en remuant la queue, souhaitant jouer, nul mot n’était nécessaire pour le savoir. Cela dérangeait les habitants, surtout au vu de ma carrure, bien moins maniables là où la petite créature pouvait se faufiler entre les jambes, cela m’était évidemment impossible. On était presque sortie de la ville quand la petite créature que j’avais eu bien du mal à ne pas perdre la trace, s’arrêta net devant une autre fille visiblement pas contente…. Les oreilles étaient identiques, bien qu’abimées et légèrement plus claires.

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Elle avait une épée rangée dans un fourreau, les deux mains sur les hanches, une queue touffue presque hérissée.
« -Tuli ! Ou as-tu mis les poissons que j’avais péché ? Et je t’ai déjà dit qu’en ville, tu ne devais pas prendre cette forme ! »
Il semblait alors évident à moi comme à ma bête que l’on venait de faire la connaissance de deux sœurs très particulières au milieu du désert.

@Tenebreuse
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Nedjra Lunara
Nedjra Lunara
Nedjra
Nedjra
Message Ce feu de l'âme [SOLO] [finit] EmptyVen 10 Juin - 23:16

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Ce feu de l'âme
[SOLO]

D’aussi loin que je me souvenais, je n’avais jamais eu de frère ou de sœur, on avait toujours été seule avec nous même… Ceux qui vivait avec nous finissais toujours immanquablement par mourir. Mais cela ne m’empêchait pas de savoir ce à quoi cela ressemblait…. On se demanda alors, autant ma bête que moi, si on ne l’avait pas espéré un jour, avoir quelqu’un qui veille sur nous ou biens quelqu’un sur qui veillé… Est-ce que cela m’aurait empêché de perdre la tête, de voir ma raison s’éteindre à petit feu parmi le flot de la vie ? Une vie bien difficile a de nombreux égard, comme un hiver trop rigoureux empêchant la moindre fleur de poussé ? Ces deux êtres étaient comme le feu, ne se laissant nullement impressionné par l’ombre que j’étais. Ma nature lui semblait clair, autant que la sienne me semblait flou malgré l’évidence. On avait l’habitude d’être craint, d’être châtié, d’être incompris…. Ainsi, cette relative indifférence semblait nouvelle pour la forme empruntée au vu de ce qu’elle inspirait d’habitude. Celle ayant deux jambes me toisais à présent, semblant réfléchir à ce qui avait dû se passer et ce qu’elle devait faire alors que l’autre n’avait pas hésité une seconde a provoqué la créature que j’étais afin de pouvoir jouer avec cette dernière. La fille a la lame se frotta le menton en m’observant, nullement impressionner au vu de son altitude… Cela taquinait ma bête qui espérait croquer, mordre, grogner, saigné mais je savais que cela n’était pas l’altitude à avoir en ce lieu… Sans doute que sans elle, j’aurais passé mon existence à courir sans jamais m’arrêté, ces chaines invisibles me tirant…. Mais peut-on aussi passé sa vie à en vouloir à tout, au moindre regard de travers, au premier reniflement dédaigneux a notre égard ? Est-ce vraiment la chose à faire, sans doute y avait-il mieux… A rechercher l’invisible, on ne trouve que du vide, c’était l’évidence même… Car c’est bien ce que c’était, cette menace invisible sur laquelle elle veut se faire les dents… Elle me chuchote cette menace omniprésente, qui nous guette sans jamais nous lâcher, qui peut surgir avant même qu’on l’a repéré : la menace de la mort même. Je me souviens des paroles de mon père, il avait peur de me laisser, il n’avait pas peur de la grande faucheuse, il souffrait tellement. « À fuir sans cesse la mort, on finit par ne plus réussir à vivre », cela semble absurde a cette être de rage en moi… Pourtant, notre vie elle-même est insensé, en quoi ces quelques mots le seraient davantage ? Ces mots que je n’avais jamais acceptés, que j’avais fini par oublier, la mort à mes trousses, comme un chat avec le feu au bout de la queue qui le dévore, le brule, le torture. Ces flammes du passé qu’on espère enterrer, qu’on préfère détester de par les nombreux ossements qui le recouvre. Je soutiens ce regard grisâtre, comme un jugement qui tarde à être rendu. Elle finit par soupirer alors que je m’attendais à entendre le vent de sa lame. Elle saisit sa sœur par la peau du coup, me faisant signe de main.
« - Tu me racontera à la maison et ta nouvelle copine… »
Un regard inquisiteur.
« - Si on peut dire cela comme ça n’a qu’à nous accompagner. »
On reste un instant interdit, qui inviterais ainsi le loup dans la bergerie, le chat parmi les souris, le héron parmi les carpes ? Pourquoi ce regard semblait plus dur encore que tous ces yeux jugeant de mon être et de mon apparence tout autour de nous ? Elle partait déjà, finissant par se retourner vers moi en haussant les épaules.
« - Vous avez une meilleure idée ? Vous avez l’air perdu et un étranger comme vous ne trouvera probablement pas d’autre opportunité. Au vu des regards alentour, vous êtes déjà cassé, ranger et étiqueté dans un coin de leur caboche. »
Elle n’avait pas tort, ce n’est pas en errant au hasard que je trouverais de informations sur les scorpions. Ainsi je la suivie, un sacré moment, elle ne lâchait pas sa sœur qui fit des petit couinement pitoyable… Les maisons se succédait, les regards se faisait moins insistant, je remarquai qu’elle était aussi évitée par certain, comme on essaye d’éviter la maladie parmi un champs de cadavre. On finit par sortir de la ville complètement, alors seulement elle reposa le canidé à foulard. Son visage se décrispa, comme si la ville l’étouffait jusqu’à alors. On s’engageait dans ce sable qui leur semblait aussi bienfaiteur que l’ai la neige pour moi. Comme si la chaleur ne leur faisait rien alors même qu’elle m’écrasait de tout son poids…. Nos poils noirs étant à eux seul de véritables cris que tout cela cesse… Le souhait que l’astre solaire retourne se cacher dans cet horizon lointain et se fasse de nouveau remplacer par la nuit et ses multiples étoiles…. Mais cela n’arrivera pas, pas maintenant en tout cas, cela n’avait même aucune raison, il était encore si tôt après tout. Combien de temps l’on devait encore marché, il aurait pourtant été raisonnable de penser que leur fameuse maison aurait été parmi le reste du village, près de l’eau… Mais cela n’était pas le cas bien que l’on vît encore les habitations d’ici.

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Des traces de chariot été encore présent sur le chemin emprunté, il le balisait presque même… Comme si l’on devait emprunter la route entre les deux ligne tracé… Les pierres étaient les seuls à se dressé parmi le sable, les regards des habitant c’était tu depuis un moment déjà… La roche sonnait presque, comme des pierres tombales, c’est ce que cela inspirait à ma bête. Mais avions-nous déjà seulement visiter un cimetière ? On a pourtant provoqué bon nombre de décès mais…. Toutes ces victimes n’avaient pas d’inscription, pas de nom, que ça soit des proies ou des proches, ne laissant qu’un corps derrière elles. « Quel besoin ils ont de vouloir entasser ceux qui périsse en un champ infertile ? » se demanda ma bête a cette pensée. Il est vrai que c’est un besoin bien étrange…. Craignent-ils que de ne pas les consigner comme une liste de course fera disparaitre leur existence passée et les souvenir laissés ? « Ce besoin de se faire parquer comme les bêtes qu’ils élèvent, dont ils se considère supérieur, est un peu pitoyable. » Je ne saurais l’affirmer… Je ne sais pas si cela l’a ou non, si je devrais ressentir quelque chose de ce type. J’ai été bien souvent traité de pitoyable… Nous étions que des jouets, des échecs sur un échiquier, une pièce dont l’on se débarrasse une fois devenue inutile, une fois tombé. D’une main à l’autre, tu enrage encore aux souvenirs de ces mains sur notre peau nue, tu griffe si fort que cette conscience que je suis censé possédé, s’émiette, s’use, dépérie au profit de la folie. « Tu aimes cette perte de contrôle » je ne saurais dire, je ne ressens rien, pas assez en tout cas pour considérer cette tension comme un sentiment. « La plus sauvage n’est pas toujours celle que l’on croit, la vraie sauvagerie reste cachée des yeux avisé » je ne saurais l’affirmer bien que ces mots me parlent d’un passé lointain. Oui, c’est ce qu’il disait n’est-ce pas ? Que ce n’est pas quand je chassais le lapin que je paraissais sauvage, mais quand je mangeais à ses côtés. « On était sans doute à l’image de sa vulgarité, est-ce les années de servitude qui nous ont fait devenir si lisse, si sage, si faible ? » Peut-être, je prends position pour une fois, devant la cage intérieur… On ne reviendra jamais ce que l’on a été, n’est-ce pas ? « Non ». On ne pourra jamais récupérer l’innocence ? « Non »…. Cette passivité qui me permettait de ne plus penser ? « Non ». Ce corps, même si je le dirige, pourrais un jour réussir ale considérer de nouveau…. Comme le nôtre ? « Ça, on est seuls à pouvoirs en décider, on ne peut pas revenir dans le passé, on ne peut pas le plier à nos crocs et nos griffes », pourtant, ce passé était devenu calme, comme une noyade dans de l’eau chaude. « Le futur, par contre, moi-même je n’aurais aucune présomption de dire connaitre son contenue, mais ce dernier, on en fera ce que l’on en voudra ». Je renifle…. Qu’est-ce que je veux ? Retourner à mes origines, c’est plus un devoir qu’une volonté. Une brise qui devient vent, des grains qui s’entrechoque. Les rocher eux, ne sont nullement gêné. Leur ombre immense ressemble à celle des gens quand j’ai cette forme, malgré ma carrure, ma position fait que je suis toujours dominé par les ombres. Mais finalement, je finis par me confondre avec ces dernières alors que l’on passe celle des géants de pierre. Cette guide ne s’est pas retourné s’assurer que j’étais toujours là depuis la ville…

Pourquoi je les suis ? « Il y a des questions auxquelles on est incapable de répondre. »

Pourquoi me laisse-t-elle les suivre ?

Est-ce que j’ai perçus son invitation comme un ordre ? Non, ma bête est bien trop présente pour que ça soit ça. Finalement, on tourne, le petit animale avec son foulard semble bien excité. On se dirige vers un immense rocher dont la face ressemblait à un visage faisant une grimace… En regardant a sa base, tailler dans la pierre, une ouverture fermée par une porte en bois de bien piètre qualité. Le vent souffle encore, la fille regarde le ciel en marmonnant de manière indiscrète.
« - Dépêchons nous, une tempête arrive. Elle sera surement brève mais bon. Cela fera surement des dégâts en ville. »
Elle regarde un instant dans la direction de la cité, serrant les dents.
« - Bah, cela sera bien fait pour eux. »
Est-ce pour ça que j’ai été inviter, car elle les déteste ? Je ne comprends pas, cela ne fait pas plus de sens même si c’était vrai. Elle ne sait rien sur moi…. « Et nous, on ne sait rien d’elle », il est vrai que malgré ça on la suit… On arrive à la porte, cela ressemble plus à du bricolage qu’a un véritable porche. Un loquet qu’elle déverrouille en passant son doigt entre deux planches, m’invitant à entrer, le soleil entre encore bien dans la pièce atteint après seulement quelques marches.

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Déjà le soleil disparait quand le bois couvre à la fois cette unique entré et sortie. Et là, je suis là, sans ordre précis pour me tenir, sans savoir quoi faire… La petite chose joue avec une autre encore plus petite dans un coin, la fille soupire en voyant ce spectacle. Le bruit du vent qui frappe, c’était si rapide, me rappelant cette traversé de ces étendu doré et de cette tempête que l’on avait déjà eu a affronté… Le vent semblait capable de colère pour s’abattre de cette façon, a cette vitesse, arrivant comme un cheval au galop. Elle me regarde, me juge semble-t-il. Voudrait-elle que je ressorte ? Cette pensé énerve ma bête, plantant un peu plus ses crocs dans la chair de mon esprit. Que veut tu, on ne change pas en un jour…. Cela en prendra surement plusieurs, une éternité, autant que ces étoiles qui nous sont offerte la nuit.
« - Vous comptez rester longtemps ainsi ? Pour connaitre votre nom, cela risque d’être compliqué. A moins que vous soyez un de ces étranger qui pété tellement haut que quand vous voyez une chaumière avec si peu de bien, vous considérez que la politesse n’est pas votre obligation. »
Je tourne la tête d’un côté. Je pensais que je n’aurais plus à prendre une autre forme que celle-ci. Ma bête est surprise de se retrouver avec un tel tempérament malgré notre apparence. Puis je compris, regardant son fourreau…. Pourquoi craindrait-elle des griffes qu’elles pourraient trancher d’un simple revers de lame ? Ce n’était nullement une proie sans défense devant nous… Mais un prédateur petit tout en restant efficace. Alors je repris cette forme ci, la forme avec laquelle la plupart vive… Une forme que pourtant, on est presque amené a détesté bien que ce mot semble bien éloigné de ma personne… A-t-il seulement un sens dans ma bouche ? Quand les babines deviennent des lèvres avec lequel on peut parler, une langue qui ne sert plus qu’a laper l’eau et le sens mais à former des mots…. Mais certaine chose ne change pas, certaine chose ne laisse aucune place au doute… Une queue qui bouge, des yeux bleu, fendu, une peau d’ébène tout comme les poils sur ces longues oreilles…. Non, certaine chose ne change pas, ma bête m’apprend, je ferme un instant les yeux, mais je ne suis pas elle, pas encore. Les affronts ne me blessent pas, comme une obligation d’obéir, un reflexe mécanique de satisfaire…. Les mots de ce maitre, de ces gens qui demande les excuses de les avoir mécontentés, de ne pas avoir assez saigné sous les coups. Je reste finalement une panthère bien docile.
« - Pardon. »
Elle hausse les épaules mais un regard semble agiter cette ombre tapis dans mon âme bien plus que le jugement qui me fait face. Un petit oiseau se pose sur sa tête, comme la preuve de la gentillesse de la créature qui, il y a une seconde pourtant, me regardais avec ce que ma bête identifiait comme de la pitié.

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Elle se frotte la tête, presque gêné.
« - Cela ne me dira pas votre nom.
- Nedjra.
- Et donc… Nedjra, que venez vous faire dans la région ?
- Traquer les scorpions.
- J’avoue qu’une fois attraper, c’est un met délicieux mais il y a moins dangereux pour se nourrir. »
Dans quel sens le prendre ?

@Tenebreuse






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Nedjra Lunara
Nedjra Lunara
Nedjra
Nedjra
Message Ce feu de l'âme [SOLO] [finit] EmptyJeu 16 Juin - 12:41

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Ce feu de l'âme
[SOLO]

Les scorpions, c’était bien là ma mission… Pourtant, j’avais jeté cette carte que je ne savais pas lire…. On m’avait indiqué les plus grosses choses à savoir dessus, mais on avait décidé que se l’a trimballé ne nous aiderait pas des masses. Pour ma bête, la seule chose censée se tenir entre nos crocs, c’est nos proies et non un bout de papier inutile. Mais cela constituait aussi l’un des seuls indices que l’on avait. Était-ce une erreur ? Ni remords ni assurance vint avec cette question et parfois, je me dis qu’il aurait été plus simple si quelqu’un pouvait y répondre à ma place. Mais cela n’arrivera pas, je n’ai que moi et moi, rien de plus ou de moins. Même si se parler à soi-même au fond, doit être interprété par de la folie par la plupart des standards des gens. Mais la folie est aussi l’une des bases de ce monde, elle guide et ordonne, alors être fou n’est peut-être pas si mal quand on voit tout le reste, presque une évidence même. Et puis, quand on y réfléchit, celle de folie ne m’appartient pas complètement, elle est aussi le fait d’un autre, celui-là même m’ayant donné cette mission de chasse, de traque de cet individu et chef des scorpions. Alors si l’on nous pense aliéner, on pourra au moins se défendre qu’on ne fasse que réaliser les fantasmes d’un autre. Elle m’avait demandé ce que j’étais venu faire ici, c’est bien pour cela que j’avais répondu ça, mais son commentaire ? Pensait-elle réellement que je parlais de la bête ou était-ce une métaphore ? Je ne savais quoi dire ni même s’il était réellement judicieux de répondre. Voyant que je ne faisais rien de plus, elle soupira, se dirigeant vers une autre pièce tout en appelant le petit animal. Je ne bougeais toujours pas, elle se retourna, m’adressant la parole mi-lassée de mon comportement, il semblerait, me faisant signe de la main en même temps.
« - Vous comptez rester planté là ? C’est modeste ici, mais j’ai quand même de quoi nous asseoir. »
Était-ce réellement une question ? Cela ressemblait plus à un ordre à peine déguiser, alors je vins. Il n’y avait pas de porte séparant les pièces, l’ameublement était simple, comme annoncé avec juste le minimum nécessaire. Des pièces aux formes irrégulières, avec peu d’ouverture vers l’extérieur, laissant la majorité dans la pénombre. Cela ne nous dérangeait pas, nos yeux reflétant le peu de lumière que l’on recevait, cela semblait aussi le cas de mes hôtes actuels. Bien qu’elle prît quand même la peine d’allumer une bougie qu’elle posa au centre d’une table rectangulaire en pierre. Le petit animal sauta sur un siège puis sur la table pour se poser alors que sur l’un des blocs de pierre servant de sofa, c’est la sœur qui s’y installa, m’invitant d’un simple geste à me situer à son opposé. La bougie faisant refléter la danse de la flamme a son sommet sur nos visages, le mien étant d’une noirceur inégalée était celui qui ressortait le moins sans aucun doute. Elle croisa ses jambes, invitant la fameuse sœur a se situé à ses côtés, mais cette dernière ne sembla pas écouter, restant ou elle était, se couchant même sur la roche. La plus grande soupira alors, semblant abandonner de demander quoi que ce soit à une cadette si têtue. Elle passa alors son regard sur moi, me posant des questions. Et ceci notamment sur ma relation avec le petit animal et si je n’aurais pas vu de poisson ou ce genre de chose. Je lui racontai alors de manière succincte ma rencontre avec la petite boule de poils, sans rien caché, il n’y avait de toute façon, pas grand-chose à dire, car en effet, il ne s’était pas passé grand-chose. Une fois l’histoire finit de raconter, la fille soupira, elle gronda sa sœur qui fit l’innocente faisant même doute de sa nature véritable… Je ne compris pas tout, ne faisant pas partie de ce duo, mais je sus, dans les grandes lignes, que le petit animal était censé rapporter les poissons ici. La sœur, ne la trouvant pas en revenant, était partie à sa recherche, c’était elle qui avait péché tout cela à l’origine. Elle semblait bien embêtée, me regardant fixement, je ne sais pas ce qu’elle attendait de moi, car c’est bien ce qu’il semblait. Elle sembla dure, mais je ne ressentais pas encore suffisamment de choses pour en avoir une conclusion qui pourrait la satisfaire. Ma bête, elle, sembla être amère du ton employé, est-ce que cela l’énervait ?
« - La plupart des gens se confondraient en excuse dans une telle situation.
- Désolé. »
Après tout, c’est bel et bien ce qu’elle a dit attendre. Examinant davantage mon corps du regard, n’hésitant même pas à se lever, son visage prit plusieurs expressions différentes. La petite créature s’agita alors, regardant la table. La justesse de la phrase qui suivit me toucha. Comment dire ? Ma bête me demanda si ce n’est pas ce que j’attendais au fond, que quelqu’un le dise à ma place.
« - Ne seriez-vous pas une ancienne esclave ?
- Pardon ?
- J’ai touché juste on dirait, j’ai toujours eu le don de rapidement cerner les gens, il le faut bien vu notre condition. »

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Qu’est-ce qu’elle voulait dire ? Première fois que j’exprimais réellement la surprise pure. Est-ce que cela se voyait tant que cela, mais est ce qu’ancienne est vraiment le bon terme. Je ne le suis plus complètement, mais rien que ce devoir que je me suis dit d’accomplir montre que je ne m’en suis pas libéré un complément non plus. Mais cette surprise me permit de poser des questions à mon tour, sans besoin qu’on me le demande.
« - comment vous avez deviné cela ?
- À l’expression d’abord, vous avez le ton de quelqu’un de résigné. Le corps ensuite, la nature des marques quand elles sont si nombreuses est facilement identifiée…. Et puis, les yeux me confirment, on dit qu’il s’agit du reflet de l’âme, de ce qu’on est, de qui on est… Quand l’éclat est si sombre, c’est que ce regard n’a pas dû voir très souvent la lumière, mais se plait dans l’obscurité. »
Le regard…. Elle détourne le sien quelque instant, elle se frotta la tête. Demandant tout d’un coup.
« - Je vous propose de rester un peu avec nous alors. Vous pourrez rembourser les poissons que vous avez engloutis et apprendre quelques trucs en même temps. »
J’hésitai, je devais continuer ma route. Elle s’exclama alors, souriante.
« - Qu’avez-vous à perdre ? »

@Tenebreuse






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Message Ce feu de l'âme [SOLO] [finit] EmptyMer 22 Juin - 18:08

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Ce feu de l'âme
[SOLO]

Ce que j’avais à perdre ? C’est vrai, que me reste-t-il à perdre seulement ? Du temps ? Non, on ne m’avait pas donné de limite pour ma mission. Et puis, même si ma bête voulait se précipiter, je me retrouvais facilement de nouveau coincé, ce n’était donc pas sage de tenter cela apprendre des choses me serait probablement utile pour la suite, mais est-ce que je me disais cela, car elles me ressemblaient de par leur animalité évidente ? Cela serait trop simple, je me dis donc que c’était vraiment la meilleure solution. Je n’avais effectivement plus rien à perdre… Ma liberté ? Je m’en suis passé pendant si longtemps qu’il m’est difficile de l’appréhender de nouveau après tout. Ma conscience ? Il s’agit probablement d’un des remèdes possibles à ma folie, loin de pouvoir en provoquer une nouvelle. Ma famille ? Je regarde cette sœur ne s’étant pas encore transformée en bipède ; non moi, je n’en possède plus depuis d’innombrables saisons alors même s’il est peu probable que ceux devant moi seraient du genre a provoqué ce genre de chose, de toute manière… Il n’y a déjà plus personne à tuer ou menacer. Oui, je n’avais définitivement plus grand-chose à perdre, mon avenir lui-même était bien incertain… Alors, je répondis simplement ;
« - Entendu, j’accepte votre proposition.
- Très bien ! Dès que la tempête sera terminée, vous viendrez avec nous alors pour pécher d’autre poisson ! Faites ça avec votre forme animale, vous ne semblez pas posséder de vêtement et il est évident que vous êtes plus à l’aise avec cette forme… »
La petite créature a eu alors l’air de bouder, comme si cette nouvelle ne la réjouissait pas. Pour autant, elle ne prenait pas une forme douée de parole pour pouvoir s’exprimer librement, mais reste avec ce corps-ci…. Si petit, mais aussi, si fragile en apparence et pourtant, une petite taille est parfois un avantage, c’était un fait devenu évident lors de notre course poursuite. Elle mit sa tête entre ses pattes avant, ressemblant d’une certaine façon à un signe de protestation. Sa sœur a eu pourtant l’air de la comprendre, comme une habitude depuis longtemps ancrée ;
« - Il n’y aurait pas besoin de pécher de nouveau si tu n’avais pas donné tous les poissons que je venais tout juste d’avoir. Donc assume tes actes et arrête de te plaindre. »
Des souvenirs s’imposèrent à nous, celui de ce temps avec notre gardien, si bourrin, tout en restant si gentil avec nous… Oui, il arrivait aussi à nous comprendre sans que l’on s’exprime, il n’y avait pas besoin de mot… Ma bête tend à penser que cela prouve qu’au fond, les paroles sont superflues et que si les autres espèces ne considèrent aucunement les animaux banaux ou non comme leurs égaux… Ce n’est pas une affaire de conscience, mais bien le simple fait qu’il n’ont aucune volonté de les comprendre. Sans doute n’a-t-elle pas tort, mais les choses sont rarement aussi simples qu’elle ne le paraisse. Mais ce n’était pas le moment, la tempête semblait commencer à se calmer dehors, mais il était évident qu’il n’était pas encore question de sortir pour autant.

Elle se tendit alors que sa sœur semblait rester ronchonne.
« - En fait, je m’appelle Abadael, mais appeler moi simplement Aba et ma sœur s’appellent Mislf. Vous avez déjà péché ?
- Un peu, en rivière, cela date déjà d’il y a bien longtemps.
- Je vois… Question, pourquoi cherchez-vous les scorpions ?
- Car mon maitre me l’a demandé.
- Votre maitre ? Vous ne semblez pourtant ne plus être esclave de qui que ce soit. Alors, pourquoi faire ça malgré tout ? La plupart des gens arrivant ici s’affranchissent de toute entrave, physiquement bien sûr, mais surtout mentalement. N’est-ce pas l’occasion pour vous de prendre un nouveau départ ? »
Je souris alors, regardant vers le bas. N’était-ce pas une question que l’on s’était posée à soi-même ? Une question sans réelle réponse ? Qu’elle fût mon sentiment à ce propos ?
« - J’ai peut-être besoin de le faire pour trouver un nouveau départ…. Pour pouvoir décider, probablement entre vivre et survivre.
- Vous êtes bien étrange. »
Elle avait sans doute raison, mais qu’importe au fond …

Est-ce qu’être étrange empêche de trouver sa voix ?

@Tenebreuse



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Message Ce feu de l'âme [SOLO] [finit] EmptyMer 29 Juin - 19:18

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Ce feu de l'âme
[SOLO]

Être étrange était surement assez relatif comme terme, ma bête était d’accord. Le vécu n’est le même pour personne, que ça soit la culture, les souvenirs, que sais-je encore ? Il y a tellement de choses qu’il serait bien difficile de toute les listés.
« - Après tout, ceux qui se lance dans des aventures aussi dangereuses ont souvent des raisons bien spécifiques ; la vengeance, la quête de gloire, la justice… C’est bien la première fois que j’entends une chose pareille.
- Sans doute. Toutes les raisons doivent être si compliquées ou bien la simplicité vaut aussi le coup ?
- Je ne saurais vous répondre. Ma sœur préfère vivre simplement…pour certaines raisons… »
Elle détourna le regard un instant comme si des souvenirs ou des pensées bien dures s’imposaient à elle, la sœur en question semblait triste aussi. Elle prit quelque seconde, laissant le silence plané, avant de se ressaisir brusquement comme si rien ne s’était passé.
« - Alors que moi, je trouve que la complexité permet plus de choses. Je ne pense pas qu’il a de mauvaises manières au final, juste des manières différentes selon chacun. Enfin bref, la tempête de sable semble être partie. Alors, allons-y sans plus attendre. »
Elle se leva, j’en fis de même, pensant qu’il n’y avait besoin de mot supplémentaire, je changeai de forme comme elle me l’avait suggéré plutôt. Elle partit prendre des affaires dans une pièce et finit par venir m’accrocher deux gros paniers de chaque côté. Elle prit une lance plutôt qu’une canne ainsi que divers pièges, il ne s’agissait donc pas de patience, mais plutôt d’attraper les poissons dans le vif. Elle dit qu’il était temps, on reprit le même chemin qu’à l’aller, il était vrai que les bords de la ville donnaient sur l’oasis bien que l’on eût droit à de nombreux regards.

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De l’extérieur, nous devions ressembler à deux bêtes menées par un bipède, mon animal riait en pensant la tête que devais faire les passants. Interloqués, haineux, surpris, curieux, et bien d’autres émotions clairement identifiables passaient sur le visage de chacun. Avions-nous des rôles d’intrus ou d’invité indésirable ? Cela ne semblait pas ne viser que moi, mais j’étais bien incapable de dire ce que mes hôtes avaient pu faire pour attirer telle réaction, surtout qu’elle semblait venir d’ici… Mais je ne connaissais pas leur passer et ma bête, pour dire vrai, se fichait de ce genre de menus détails. Je vis la plus grande posé des pièges un peu partout, laissant ensuite la petite s’en occuper et malgré sa taille, elle était plutôt efficace pour rabattre les poissons et fermer ensuite les pièges avec ses petits crocs. Quant à moi, on posa les paniers que je trimballais par terre et elle se mit aussitôt au travail, maniant sa lance avec agilité, embrochant parfois plusieurs poissons d’un coup. Il était clair qu’elle avait beaucoup d’expérience dans ce domaine et que cela lui profitait grandement. Mais je devais aussi travailler alors je e lança, piteusement, faisant rarement mouche. Comme j’étais très concentré sur ma tâche, je ne fis plus attention à ce qui m’entourait et encore moins au temps qui passait. Il était après tout une heure bien avancée au vu du déclin du soleil quand les paniers furent enfin pleins. Aba m’appela alors, me faisant de signe pour que j’arrête ;
« - Il est temps de rentré ! »
Je fis ce qu’elle me dit, revenant sur la berge, elles me remirent les paniers, à présent bien chargés, sur le dos et nous prirent le chemin retour. Le sable était heureusement à présent moins chaud, cela me redonna de l’énergie. Arrivée à la maisonnée, elle m’invita à me rendre en cuisine pour l’aider…. On utilisa une partie des poissons-péché pour faire une soupe, je n’avais encore jamais vidé ces créatures et manié un couteau autrement que tuer… Alors face au mouvement agile de ma professeure, j’appris rapidement à me couper…. Il ne fallait pas rêver après tout, je n’étais pas cuisinière, je n’y connaissais rien même. Alors c’est au prix de nombreuse coupure que le repas put enfin être servi, chacun un bol et une cuillère sauf pour la jeune sœur… Qui ne semblait toujours pas décider à changer de forme. Je l’avoue, que ça soit ma bête ou moi, on trouva cela très bon alors que je reprenais un peu le sens du gout… Paraissais-je moins étrange à apprécier ce genre de mets ? Je ne sais pas…. Puis vint l’heure de dormir, elle m’installa sur un canapé en pierre recouvert de nombreux tissus en mauvais état… Je ne me plaignis pas, attendant que chacune soit couchée pour me faufiler dehors, sous forme animale… Attirée par les étoiles, ma place ne sera jamais là-haut parmi ces millions de perles brillantes…. Non, elle restera toujours dans l’ombre. Ce n’est que tard que je me couchai, et tôt qu’on me réveilla. Les poissons restants… Était destiné au marché, je me demandai ce que je pourrais apprendre là-bas ? On ne pouvait pas vraiment dire que je savais lire au vu de mon niveau…. Peut-être, apprendre a communiqué ? Il me suffisait juste d’observer alors qu’on y allait, de nombreux autres venaient…. Étant sous forme animal, seul Aba monta le stand, avec la vitesse de l’habitude avant de crier ;
« - Venez acheter du poisson ! du poisson bien frais ! »
Beaucoup de marchands faisaient pareil, mettant en avant leur produit, le marché commença à accueillir les acheteurs, timidement.

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@Tenebreuse






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Message Ce feu de l'âme [SOLO] [finit] EmptyVen 12 Aoû - 13:07

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Ce feu de l'âme
[SOLO]

Certain vendait des tapisseries, d’autre de la nourriture comme Aba, la foule se fit de plus en plus épaisse, regardant les articles proposés avec attention. Ainsi, il s’agissait surtout pour les marchands de se démarquer, de montrer que ce qu’ils proposaient était le meilleur autant au niveau de la qualité que du prix. Entre deux achats, Aba m’expliqua alors qu’il y avait deux stratégies majoritaires ; soit jouer sur la qualité pour justifier un prix élevé et prendre donc l’excuse du prix comme preuve de la qualité… Ou bien choisir de vendre à moindre qualité et à bas prix, attirant donc ceux dont la bourse était le moins lourde. Même si cette stratégie demandait plus d’effort contrairement à ce que l’on pouvait croire, il permettait d’écouler les stocks, ce qui était intéressant pour les denrées périssables, car l’on ne disposait d’un temps illimité pour les vendre. Alors que les poteries ou les tapisseries par exemple, même si le risque est qu’il passe de mode, ne risquent pas de pourrir eux. Ainsi, toutes les autres stratégies se trouvaient entre ces deux extrêmes, un éternel combat entre le prix et la qualité. Il était a priori simple de décerner ceux qui avaient une mauvaise stratégie, il suffisait de regarder le nombre de cernes sous leurs yeux ou la garniture de leur stand, le nombre de fois qu’un même motif revient en boucle. Car quel intérêt de se tuer au travail sans jamais profiter de l’argent récolter ou bien de proposer un article qui sans être vendu, finira par prendre la poussière ? Ma présence semblait intimider un certain client potentiel, mais jamais on me le reprocha, Aba me dit même que cela évitait les plus lourds et ceux qui voudraient l’arnaquer. Il est vrai qu’elle dit plusieurs fois à ceux qui voulait négocier ou autre avance douteuse d’aller en parler avec moi, me chuchotant parfois de grogner, ce que je fis, obéissante. Même ma bête semblait amusée par cette situation, comme si elle pouvait montrer sa supériorité dés demandés. Ainsi, la matinée passa, le stock s’écoulant rapidement jusqu’à ne plus en rester. On ne mangea pas le midi, apriori ce n’était pas rare, repartant à la pêche directement pour toute l’après-midi, je ne me plaignais pas, ni ne râla. Une sorte de routine s’installant, je m’habituais à elles et je crois que l’inverse était vrai aussi. Elle m’apprit des techniques de pêche, notamment à ne pas sauter dessus bêtement, mais sois à utiliser des pièges ou bien, pour mon gabarit, le plus simple, était de les poursuivre jusque dans un bord ou une zone moins profonde pour avoir plus de facilité ensuite à pouvoir les attraper. Cela pouvait paraitre simple, mais c’était loin d’être le cas. Pas une fois, je ne vis la sœur prendre forme humanoïde et cela alors pourtant qu’Aba lui disait de nombreuses fois. Je ne comprenais pas non plus l’amertume des habitants du village à leur égard. Elles ne paraissaient pas d’étrangère pourtant…. Hors de ce que j’avais compris, c’était normalement une altitude qui leur était réservée, donc j’aurais dû être la seule à la recevoir. Aba me posait parfois des questions, le soir venu, notamment d’où je venais, ce que j’avais vécu, je n’avais pas de réserve à ce sujet, je ne ressentais rien… Parfois, c’est comme si cette histoire n’était pas la mienne que je l’avais abandonnée en même temps que mon corps.

N'était-ce pas étrange ?

Alors même que c’est cette histoire qui a fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Alors si elle ne m’appartenait vraiment pas, je ne devrais pas être ainsi, non ? Ma bête me murmura qu’on avait surtout survécu à notre passé. Était-ce vrai ? Il était si mal que ça pour vouloir le fuir a tout pris ? Tant de chose à récupérer, à transformer, car je ne redeviendrais jamais ce que j’étais, je serais autre chose bien que ni moi ni ma bête ne sache vraiment qui j’allais devenir. Passé long, inoubliable pour un avenir encore à définir…. Il est donc vrai qu’il n’y a que le présent sur lequel on a prise.

@Tenebreuse






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Message Ce feu de l'âme [SOLO] [finit] EmptyJeu 27 Oct - 22:55

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Ce feu de l'âme
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Les jours passaient inlassablement, une routine s’installant, inexorablement…. Le temps n’est qu’un loup solitaire, ne s’attachant à rien ni personne. Je parlais plus qu’il n’en fallait, sous les questions, quand peu de réponses me venaient à un retour possible. Mais un soir, la petite dormait dans un coin, et Aba me posa cette fameuse question ;
« - Vous comptez faire quoi ? »
Au début, ma réponse aurait été claire, mais à présent… Elle m’avait appris à pécher, à m’orienter en regardant les étoiles nocturnes, quelque règle des humains… J’avais pourtant une mission…. Ma bête cogitait elle aussi, j’avais déjà parlé d’elle et une ou deux fois Aba eut le loisir de constater la chose par elle-même.
« - Je ne sais pas, j’ai une mission…
- Et cette mission, vous a-t-on dit qu’elle était urgente ?
- Non.
- Et on vous a donné l’ordre de ne pas faire de détour ?
- Non.
- Alors pourquoi tant de précipitation ? Vous n’êtes pas certain de ce que vous ferez après cette mission, si vous survivez, mais vous ne vous donnez même pas le temps de changer, de prendre du recul. »
Je réfléchis, c’était tout à fait vrai… Et pourtant, une question me prenait, une que je n’aurais jamais pensé avant, une que je n’aurais sans doute jamais osé poser.
« - Pourquoi les habitants du village ont l’air d’avoir du mépris pour vous ?
- Ho… Mon père était de leur village, ma mère, une étrangère, celle de qui on a hérité la race… Notre père était humain, quant à lui… Celui lui a valu d’être renié par sa famille et on a toujours vécu à l’écart… Un jour, notre mère est tombée malade, mon père a prié les villageois de l’aider, mais personne n’est jamais venu. Elle est morte lors d’une tempête de sable, alors que mon père avait bravé le temps pour tenter une ultime fois de trouver de l’aide, on ne l’a jamais revu non plus… On a toujours été plus ou moins maltraité par les autres de notre âge, mais depuis ce jour, ma sœur a tendance à ne plus prendre sa forme humaine… Vous, vous avez l’air habitué au mépris, ceci dit, vu votre origine, cela peut facilement s’expliquer. »
Elle avait hésité à répondre, elle l’avait fait pourtant. Je souris, oui, cela fait bien longtemps, qu’est ce qui me rend ainsi nostalgique ? Il faisait nuit…
« - J’ai mangé des humains, je trouve ça normal, pas eux, je suis sans doute un monstre pour eux. »
Elle parut surprise.
« - Il est vrai que cela vous donnera des difficultés de faire ça. Mais je trouve ça bien gros alors même qu’ils ne valent pas grand-chose de plus, même ceux ne voulant pas se salir les mains trouvent des manières bien déplorables d’arriver à leur fin, qu’importe les autres, ils se donnent la priorité.
- Après notre rencontre, j’ai compris plusieurs choses, je dois retrouver qui je suis… Je ne reviendrais jamais celle d’avant mon emprisonnement, c’est impossible. Mais être un monstre à leurs yeux ne me déplait pas, ma bête m’apprendra la liberté et le sang qui sera amené à couler ne me dérange pas… À choisir, je préfère être un prédateur craint qu’un mouton se laissant berner par ses soi-disant principes.
- Je ne peux dire que je n’approuve ni ne désapprouve, je comprends…. Vous avez largement remboursé vos poissons du premier jour… Vus allez partir n’est-ce pas ? Je le sens. »
Je souris pour toute réponse, reprenant une forme animale, passons devant une pièce au drap semi-ouvert, l’espace d’un instant, je crus voir le visage d’une môme souriante… Mais la nuit vint finalement, les étoiles en compagnon, il me faudrait suivre les cours d’eau jusqu’à la cote, que devrais-je faire après ? Je me rappelai de mon enfance, embarqué clandestinement ? Pourquoi pas, voyons ou les bateaux me mèneront.

@Tenebreuse






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