Deux gros chats [PV Mahal & Akar]

deux gros chats

PV Mahal

15/11/998


J’étais retourné au port parmi le sable, m’indiquant via les étoiles, ayant suivi le premier grand fleuve que j’avais trouvé, de peu, la soif tenant… Ma bête savourait cette liberté, notre forme animale restait celle de prédilection, d’eau douce en eau salée, on avait suivi la cote pour retrouver mât et bateau… Un pur coup de chance à mon avis. Où aller ? Il fallait bien avancer, avancer sur ses jambes, d’altercation en grognement. De la fatigue lors des colères, rare certes, un reflet dans l’eau, des pupilles blanchies sur un fond noir, je restai un instant interdit, ne comprenant pas cela… Ma bête semblant me dire qu’elle essayait quelque chose, une chose nouvelle, trouver récemment, l’explication de ce frisson juste avant le phénomène. Un instant, une seconde, pour appréhender, puis me reposer à l’ombre d’un palmier, près de l’eau, sous une forme animale qui, elle, ne souffrait aucunement de ce genre de désagrément. Car cela en était, une fatigue hors de ma transformation de base, une dont je n’avais pas l’habitude et dont je ne pouvais non plus comprendre le mécanisme. Je regarde des gens passés au loin, me fixant un instant, effrayés de la bête plus que du monstre. Sans doute cela me sera utile, Aba m’a appris ça il y a peu, si je veux survivre, si je veux avancer, d’utiliser tout ce qui est en ma disposition, le monde ne me fera jamais de cadeau…. Mais cela, je le savais déjà, même si le mot survivre à un gout bien étrange dans ma bouche, bien plus que dans la gueule de cette autre part de moi. Survivre… Oui, avant même de vivre, cela m’est encore dur, comme si cela ne me concernait pas, à cet instant où je me reposais, le jour s’était levé il y a un temps raisonnable, à mi-temps entre l’aube et le crépuscule. Il me faudrait attendre de toute façon la compagnie des étoiles pour embarquer.

Et c’est ce que je fis, sous les tumultes du soir, bien moins de bois taillé que lors de la présence de cette chaleur grillant les poils et les yeux. J’étais bien jeune auparavant, mais à présent, j’étais un monstre pour beaucoup, je ferme un instant les yeux, une forme humanoïde, le corps se souvenant bien plus que la tête. Une oreille à l’affut, les yeux perçants l’obscurité, à vif, mais mon obscurité se fondant dans la nuit, monter dans le premier venue…. Se cacher, attendre le bruit absent pour rejoindre les cales, les marchandises, trouver une cachette et des points de replie ; tonneau mal fermé, ombre d’une caisse… La traversée dura un petit temps, combien, je ne pouvais prendre le risque de sortir alors que le bateau tanguait et qu’aucune agitation particulière, hors des manœuvres de base, ne montrait l’arrivé a une quelconque terre. Plusieurs fois la faim me prit, je recommençais après tout de nouveau a la ressentir, une sensation de plus, naturel dirait la panthère, mais que j’avais depuis longtemps perdu… Est-ce parce que le plaisir des plats était lui aussi revenu ? Est le pouvoir du vent, celui de l’eau ou de la terre ? Toujours est-il qu’il était simple à contenter, les rats eurent à craindre un très gros chat, jusqu’à l’extermination, en tout cas, dans la cale… Et quelques tonneaux furent éventré par l’arrière, dirigé vers la coque et non les passages, l’odeur de poisson sécher perçait au travers du bois de moindre qualité, pour ne pas dire pourrie. Sans doute que celui qui le prendrait aura une surprise, mais ce n’était pas mon problème contrairement à l’eau qui l’était. Quand le sang des rats ne put plus être bu, faute de proie et que le sel des mets de la seconde partie du voyage me donnait encore plus soif, je n’eus pas vraiment de solution sur le moment. Mon salut vint d’une très grosse tempête ou malgré la mer agitée, une partie de l’eau de pluie fut récupérée… Et entreposer ensuite dans la cale, je ne pouvais tout boire, pour e pas éveillé les soupçons, mais laper l’eau pure et limpide était un bonheur. Il y avait aussi ces étranges liqueurs plus ou moins fortes à boire, certain en tonneau, mais a des positions trop voyantes pour directement casser le bois hélas… Cela n’était qu’en nécessité, même ma bête n’aurait pas touché si on avait eu le choix.

Quand enfin cela ne bougea plus, on se réveillait tout juste, forme animale, le temps nous avait paru interminable, sans doute cela l’avait été réellement…. Les échos qui nous parvenaient étaient multiples, la cale était ouverte, des gens venaient prendre des marchandises, si on n’était pas arrivé, on allait le regretter, mais… Le bruit des gens qui vend et achète, on était donc un matin, lequel ? Aucune idée. Je m’élançai, sans réfléchir, guidé par ma bête, surprenant les uns et les autres, pas assez vite pour ne pas recevoir quelque mots, lointain en quelque bon, mais bien trop rapide pour tenter de me barrer la route ou pire, m’attraper… De toute façon, peu d’yeux croisés semblaient avoir envie de se mesurer aux ténèbres. Ma seule pensée pour l’équipage que je venais de passé entre les pattes était que cette fois, ils n’auraient pas que des crottes de souris à ramasser.

Des odeurs, des bruits, je fis attention à tout cela quand je m’arrêtai enfin, après bien une dizaine de minutes à courir, pour être sûr, certains avaient crié… Cela avait immanquablement créé de l’agitation, au détour d’une ruelle un peu moins bondé, je me métamorphosai en deux jambes. Les quelques passants présents, avant peureux, se montrèrent alors indignés… Aba m’avait effectivement expliqué pour les habits, un simple drap poussiéreux par terre, trainant la comme le détritus qu’il était, boueux. Je le pris sans ménagement, le mettant sur mes épaules, m’éloignant de nouveau, vite. Me trouver un coin tranquille fut compliqué dans cette situation, l’apparence d’un clodo semblait néanmoins effectivement attirer moins l’attention qu’une nudiste. Même si, du point de vue de ma bête, c’était plutôt tous ces gens qui semblaient étranges à s’entortiller dans tant de tissus et de bijou. La faim, il n’était pas temps de se reposer, ma moitié me pressa comme un départ de feu… Mais chassez maintenant ne semblait pas non plus propice alors je marchai juste un moment, je piquai quelque cookie qui semblait posé pour refroidir sur un rebord de fenêtre, sous l’indignation des présents qui m’obligèrent à filer… Mais heureusement, pas du "propriétaire". Cela me laissait bien plus de marbre que ce que ma bête me faisait découvrir, mais cela me permettrait d’attendre que la nuit revienne. En attendant, je dormis à l’ombre d’un bâtiment sous un certain dédain, sous mon torchon… Seul le chatouillement de la nuit me tira de la torpeur, le jour laissait lentement sa place… Je me demandai pour la première fois où j’étais, j’avais vraiment marché au hasard, au moins, les rues étaient moins bondées, plus paisibles… J’entendis un roucoulement, je vis un pigeon sur un muret, réflexe de félin, m’approchant lentement derrière lui (j’étais du bon côté du muret heureusement !) il ne fallut pas deux secondes à l’oiseau étourdies… Il eut à peine le temps de me voir, que ses ailes se déployèrent avant de se faire attraper et arracher la vie d’un coup de dent bien placé… Je gardais mes crocs et mes griffes, même sous cette forme, bouche trempée de sang, j’étais satisfait, de la viande fraiche, de la viande crue, forte impression pour ceux qui m’avaient vu, yeux apeurés face à un sourire content. Des yeux bleus dans la nuit, sous ce ciel commençant à se parer d’étoile, seuls ceux respectant l’obscurité devraient y vadrouiller… Je regarde autour de moi, les proies craignent toujours le prédateur.

@Tenebreuse

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PV Mahal

Le sang fondant dans la bouche, souvenir de proie passé, enfance oubliée…. Ma bête me les rappelle, mes sens s’aiguisent, ma langue nettoie mes lèvres rougies. Des yeux captant la moindre luminosité, cette dernière descendant doucement, pour les bonnes gens, les créatures de la nuit ont l’air de démon…. Mais cela me satisfait, je crois, oui, satisfait, je pouvais vraiment placer ce mot à présent. Être le monstre, plutôt que la proie, je crois que cela réjouit même cet animal intérieur, m’apprendra-t-elle à me réjouir à mon tour ? Ou même, reverrais-je la neige un jour, après le sable chaud, après le soleil écrasant ? Je me léchai les doigts soigneusement, instinctivement, ayant laissé ce qui n’était pas mangeable à terre ; bec, os et plumes entre autres. Une voix se dressa soudain, m’obligeant à lever la tête ;
« - Yo ! Comment va ? Première fois qu'on te voit dans le coin. Tu es perdu ? »
La finesse était la même, bien que plus petite que moi. Une voix grave pour un si petit bout, je crois que je suis surprise, ma bête, plutôt outré qu’un si petit cousin nous parle sur ce ton. Je plongeai mes yeux bleus comme la mer et la glace dans les siens ou le soleil avait décidé de se loger. Devais-je répondre ou non ? Plusieurs secondes s’écoulèrent dans cette hésitation avant que des mots puissent franchir ma bouche.
« - Je suis seulement mon instinct, cette forme m’est inconfortable, mais les circonstances m’obligent à la prendre. Quand la nuit se sera bien installée et les rues complètement déserter par les êtres du jour, alors je pourrais reprendre ce que je suis à l’origine. C’est bien la première fois que je rencontre un confrère pouvant parler cette langue sous forme animale. Qui es-tu donc ? »
Demandais-je, la queue légèrement battante sous le tissu, la tête penchée d’un côté, interrogatif. Les rues devenaient de plus en plus calmes, de quelques fenêtres, on voyait déjà les lueurs de bougie apparaitre, la scène insolite allait ainsi bientôt de passer de spectateur et cela arrangeait bien ma bête notamment.

@Tenebreuse

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La température avait légèrement baissé alors que le soleil ne chauffait ni l’air ni la terre, une myriade de diamants blancs illuminait le ciel. Les rues étaient devenues très calmes, quelques murmures traversaient les murs, mais rien de bien bruyant. Le petit fauve regarda un instant mes oreilles avant de reprendre, assuré ;
« - Vous savez, Mystarcia accueille suffisamment de touristes pour que vous puissiez prendre la forme qui vous convient sans inquiéter personne. Du moment que vous savez vous tenir correctement.
Mais je suppose que vous avez vos raisons. »
Dit-il de sa voix grave. Se tenir correctement ? Je souris malgré moi, ma bête s’agitait, du moment que personne n’insulte la fourrure ou essaye de la battre, il n’y aurait surement pas de coup de sang à avoir. Peut de temps se passa avant qu’il continue, semblant se résoudre à comment se comporter avec moi, tout simplement. Au moins, ici, apriori, on ne me regardera pas mal, qu’importe ma forme, ou comment je suis, cela me changeait, loin des remarques sur ma sauvagerie, bien que réelle.
« - Pour vous répondre, je suis un Change-Forme aussi, même si mon talent est moins impressionnant. Vous pouvez m'appeler Mahal.
Si vous attendez la nuit, pourquoi ne pas le faire dans un endroit plus tranquille ? Je vous propose de nous rejoindre sur ce toit, la vue y est très belle, et les bipèdes regardent rarement ce qu'il se passe au-dessus d'eux. »
Je le fixai un instant, laissant tomber au sol le torchon qui me couvrait et que j’avais trouvé à mon arrivée.
« - Cela me va. Je suis Nedjra. »
Rapidement, ma fourrure poussa, mon ossature changea et je pus regarder le petit être d’une autre manière, qui lui ressemblait au final bien que je fusse plus imposante que lui.


La queue battante, je sautai sur le muret, passant par plusieurs intermédiaires moins hauts ; peu au final, je pouvais facilement sauter 3m en hauteur sans aucun élan, en quelque bon, j’avais déjà atteint le petit être parlant. Finalement, c’était plutôt la largeur du muret qui n’était pas simple pour un gabarit comme moi. Après tout, même si je reste svelte malgré ma forme, je possède des irrégularités dans ma fourrure là où j’ai des cicatrices. Sinon, je fais 1,5m de long sous cette forme avec une queue de 90cm de long et une hauteur au garrot de 69cm. J’étais prête à le suivre.

@Tenebreuse

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Les oreilles au sommet du toit avaient disparu en quelques secondes à peine. Seul le parlant n’était pas d’impressionner par mon gabarit. Oui, mon gabarit, devant l’ordre naturel des choses, j’avais un peu plus l’impression que ce corps m’appartenait, nous appartenait. Ma bête savourait ce moment également, comme si tout cela rentrait dans l’ordre des choses. Comme quand la lune succède au soleil ou de la pluie au beau temps. On ne comptait nullement croquer l’une de ces petites fourrures malpropres. Une fois rejoint le bout d’obscurité, ce dernier montra le chemin jusqu’au toit, un chemin plus apte aux petites pattes qu’aux grosses. Mais les bonds n’étaient pas les mêmes non plus, me permettant de prendre un détour certes proche, mais bien plus apte à ma taille. Instinctivement, quand je sautais trop juste, je sortais les griffes pour m’agripper et me hisser, arrivant sans peine au lieu décrit. Sans doute que l’habitant sous ce toit aurait à se plaindre du bruit que pouvait faire une panthère sur la pierre.
« - Enchanté, Nedjira. Vous avez fait forte impression envers mes associés, mais ne leur en tenez pas rigueur ; la nouveauté est souvent synonyme de danger pour qui vit en périphérie du monde des bipèdes. »
Je hochai la tête, c’est sans doute vrai… Quand on vit avec des êtres bien plus près à retirer une vie qu’a la perdre eux-mêmes, trouvant même outrage a ceux qui pourrait y penser. C’est bien pour cela qu’être un monstre à leurs yeux me satisfait, allant jusqu’à réjouir ma bête sous le pelage sombre. Quand la hauteur fut propice, permettant de voir rue et alentour, le court sur patte lança ;
« - Je me permets une expérience... »
Changeant de langage, je plissai les yeux, ressemblant à ce que je connaissais, ce n’était pas exactement la même chose non plus…. Surtout que moi-même, je savais surtout les grandes lignes du monde animalier, n’ayant pas vraiment connu ma mère… Ma bête m’aida, l’instinct, combiné avec mon peu de souvenirs, je pus bredouiller quelque chose de concret.
« *Un peu, moi… Pas beaucoup connaitre langage mien…. Remonte trop loin… Quand avait moi-même ta taille. * »
C’était vrai, enfin s’il arrivait à comprendre. Je regarde un instant les étoiles, m’asseyant, oui, très loin. En avait déjà croisé d’autre seulement ? Ma mère, je n’en ai pas vraiment de souvenir et mon père, lui, est mort bien tôt dans ma vie.

@Tenebreuse

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PV Mahal

Il dit alors qu’il me comprenait sans mal, enfin, de ce que j’en comprenais moi-même. Il regarda en contrebas, l'agitation qui s'était tue doucement... Survivre plus que vivre, c'est bien ce qu’on faisait, plus ma bête que moi… Mais j’apprenais néanmoins, lentement, mais surement, ce corps imprimé des caprices de l’existence lui aussi commençait à se rappeler comment bouger. C’était timide certes, mais mieux que rien, entre instinct et conscience. Il s’était ensuite assis vers moi, tout comme certains de ces gens faisaient quand il admirait une statue les dépassant largement… Il est vrai que mon maitre nous a déjà exposé comme des œuvres, on était même des œuvres pour lui, tout simplement, des objets… Oui, est-ce que j’ai réussi à ne plus me considérer comme tel aujourd’hui ? Je regarde mes pattes, assise à mon tour, considéré-je enfin ce corps comme le mien alors que ma bête a l’arrière de mon crâne ? Peu ont vraiment considéré comme notre quelque chose qui ne l’a pas été depuis si longtemps ? Les étoiles dansent et on les admire, aussi lointaine que ces endroits, que ces souvenirs… Cette époque où je courrais dans la neige, poursuivant lapin et autre rongeur. Mais à présent, la sensation du froid s’est fait substituer par le gout du sang… C’est simple à comprendre, on ne peut jamais redevenir ce qu’on était. Qui après un viol redeviendrait insouciant ? Qui redeviendrait naïf après s’être fait arnaquer toute sa vie et s’en rendant compte ? Quelle bonté résiste à la méchanceté d’injure et de coup de bâton ? C’est de ça qu’a fait la vie, de perpétuelle évolution comme le souffle de ma bête à mon oreille.

À côté de cela, ma rencontre avec ma réplique en plus petite, miaulant plutôt que grondant, me faisait voir que même avant tout cela…. Je ne connaissais pas grand-chose. Qu’ai-je finalement connu ? L’amour ? Elle s’est rapidement fait prendre de court par l’humiliation, par la douleur, la trahison… Cette fiabilité absente des rencontres, même des plus convaincante. Aurais-je aimé me souvenir de ma mère ? Je ne sais pas, après tout, je n’ai jamais vraiment pratiqué le langage de la nature… Cette langue maternelle, une langue d’une partie de mon sang, noir comme mon poil. Ainsi, pourrais-je seulement juger de ces miaulements quand le son des rugissements me parait tout aussi étranger ?
« *Un frérot t'a vu débarquer d'un rafiot de bipède aujourd'hui, je crois. Ce n’est pas des conneries ? Tu as bourlingué de loin ? Qu'est-ce qui t'amène à Mystarcia ?*
*Compliqué* »
Je répondis simplement, regardant le ciel et le lointain. Est-ce que l’horizon est rempli de neige ? Cela serait sans doute bien, je ne sais pas si elle me manque. Après tout, en tout ce temps, cela n’a jamais été le cas… C’est plutôt comme s’il y avait une place à reprendre par-là, comme si j’avais manqué à ce froid et a ces pins. Peut-être un désir de simplicité…. Est-ce que je souhaite ? Ma bête se demandant si l’obscurité peut se permettre d’oublier lorsqu’il est entouré de lumière.

Une tache de noir parmi le blanc… Je me rappelai, non pas d’image… Mais alors, de l’odeur des arbres, de la fraicheur de cette eau cristallisée sur le pelage, les bruits de la forêt, du vent caressant le visage. Je songeai à ma chimère, celle de qui j’ai la marque ; elle doit être seule, si seule et pourtant, c’est surement cette solitude qu’elle recherche… Ce calme envahissant de la solitude. Loin de tout cela. Puis dans mon champ de vision, apparut un Mahal paniqué. Sauf qu’il était censé être plus bas que moi, ce qui attira mon attention… Une bulle ? Un chat volant… Je clignai des yeux, me demandant ce qu’il se passait puis vue la boule transparente avec son prisonnier descendre lentement. Je me redressai, essayant de trouver la source de ce phénomène. Cette dernière se présenta ainsi ; quatre personnes dont trois occupé avec outils en main, réduisant la possibilité a plus qu’une seule. Cette dernière réceptionna son paquet avec douceur, mais cela restait que le paquet en question n’était pas d’accord. Devais-je bouger ? Devais-je attaquer ? S’éloignant, je devais maintenant faire face à ces fameux outils.

Ma bête prit le dessus, des diners sur patte nous faisaient face ? Et alors ? Croc fut montré, un rugissement émit dans ce mépris caractéristique entre ce qui peut être dompté et ce qui ne peut pas l’être. Descendant en plusieurs bonds rapides, le dernier fut plus compliqué, l’un des gugus avait réussi à me saisir une de mes pattes avant avec sa sorte de corde, étant légèrement monté sur un muret, je finis donc à terre en jolie roulade, entrainant le malheureux au sol à cause de mon poids et de mon élan. Je me remis vite debout, attaquant en premier celui qui avait eu une si mauvaise idée. Au-dessus de lui, je menaçais sa gorge de mes crocs, agitant les deux autres qui se figèrent… N’osant faire un faux mouvement, comprenait-il seulement à ce qu’il avait à faire ? Le doute était permis… J’agitai juste ma patte afin déjà de me défaire de ce qui me serrait la chair…. Si je voulais rattraper Mahal, il ne fallait pas que je les aie aux trousses… Si je le laissais intact, cela serait mauvais, tout comme le tueur qui me mettrait trop de monde à dos pour le coup… Alors je me contentai d’un coup de griffe rapide au niveau du torse avant de décamper… Après tout, leur copain criant comme un porcelet sur le coup, saignant les avait fait réagir de suite, je n’avais donc pas le loisir d’attendre si je ne voulais pas me retrouver pris dans leur cordage. L’un resta près de son ami, l’autre essaya de me poursuivre alors même que la nature est plus forte qu’eux, mes pattes contre ses jambes aussi. La fille à la prison de bulle courra quand elle me vit sur ces talons, visiblement effrayée par ce qu’elle venait d’entendre. La question était la suivante ; aurait-elle le réflexe de lâcher le petit noir à fourrure sous la panique, sous mes grondements ?

@Tenebreuse