L'esclavage en Ezylone

L’esclavage est un système dans lequel le droit de propriété est appliqué à des personnes, appelés “esclaves”. Le propriétaire de ces personnes est appelé “maître” par les autorités concernées ainsi que par ses esclaves qui doivent lui obéir en tout. Il s’agit donc d’un état de soumission. Par opposition, les personnes n’étant pas esclaves sont appelées “libres”.

L’esclave étant considéré comme un bien, au même titre qu’un objet, il peut être vendu et acheté. Ses droits sont inférieurs à ceux d’une personne libre. L’esclavage n’est donc possible qu’en accord avec les lois juridiques et sociales de la région où il est pratiqué.



L’esclavage est apparu sur Ezylone bien avant le temps des Héros, lorsque les Chimères étaient à l’apogée de leur puissance. Les conflits entre les Ezyloniens étaient fréquents : rares étaient les miettes que laissaient les Chimères sur leur passage, trop peu en tout cas pour pouvoir contenter tout le monde.

Les premières traces d’esclavages ont été retrouvées en plein cœur du désert, territoire aride où le simple fait de survivre était éreintant. Les conflits entre différentes tribus, différents peuples, différentes races étaient très fréquents, notamment à cause du peu de ressources disponibles. La condition d’esclave était offerte à titre “gracieux” aux vaincus, leur permettant ainsi d’être épargnés.

Il ne fallut pas longtemps aux plus puissants pour apprécier tous les avantages que pouvait offrir une main d'œuvre soumise et remplaçable, et l’esclavage devint rapidement une pratique courante permettant aux peuples du désert de se développer sur le territoire d’Apophis. En même temps que ces peuples s’aventuraient dans de nouvelles contrées, la pratique de l’esclavage s’est étendue dans tout Ezylone.

Les esclaves ont été et sont encore généralement utilisés pour les tâches les plus difficiles ou les plus ingrates. Ils sont donc indispensables à l’économie de certaines régions. Aujourd’hui, les esclaves sont reconnaissables au collier de cuir noir qu’ils portent tous, sans exception, autour du cou.







Lors d’un conflit armé, il est d’usage de faire des prisonniers de guerre des esclaves au service du vainqueur.

Il existe également des chasseurs de tête qui organisent des razzias dans des régions reculées afin de capturer plusieurs esclaves dans l’espoir de les revendre. Les Scorpions sont les plus efficaces d’entre eux.





La condition d’esclave est héréditaire : un enfant né de parents esclaves sera esclave lui aussi. La propriété du nouveau né revient au maître de la mère de l’enfant.





Un Ezylonien peut être réduit en esclavage suite à une décision judiciaire. À la différence des travaux forcés, la condition d’esclave n’est pas limitée dans le temps, et ne peut être retirée que par un affranchissement.





Lorsqu’un enfant est abandonné au pied d’un édifice public, il appartient à son “bienfaiteur” de décider de son sort. L’enfant échappe rarement à l’esclavage, la somme proposée par les trafiquants étant particulièrement alléchante.





► Le Maître :

→ Doit assurer le gite et le couvert de ses esclaves.
→ Est responsable de ses esclaves.
→ Doit appliquer des sanctions en cas de faute :
• s'il vole, il doit lui couper la main droite. Si la main est déjà coupée, il doit le tuer.
• s'il viole, il doit lui couper les parties génitales.
• s'il tue, il doit le tuer.
→ Peut user de tous les moyens qu'il souhaite pour maintenir l'ordre parmi ses esclaves.

► L'esclave :

→ Doit obéir aux ordres de son Maître quels qu'ils soient.
→ Reste au service de son Maître jusqu'à ce qu'il soit vendu ou affranchi.
→ Est condamné à mort s'il retire son collier de cuir sans être affranchi, s'il prend la fuite ou s'il tue son maître.


► NB : Le vol d'esclave est punit de mort.





Dans toutes les régions où l'esclavage est encore pratiqué, l'affranchissement doit être prononcé suite à une décision de justice. Cette décision peut être rendue par le dirigeant d'une ville, un juge ou le dirigeant de la région. Seul le Maître d'un esclave peut effectuer une demande d'affranchissement auprès des autorités compétentes.

Suite à la décision de justice, le Maître est chargé de couper le collier de cuir marquant le statut de l'esclave, et doit lui fournir un petit pactole d'argent, variable selon les régions. Il doit également régler les frais de procédure éventuels. Affranchir un esclave a donc un coût élevé.

L’esclavage a été aboli à la Technopôle en 594, peu après la Tragédie de Morgrys. Il y est donc totalement interdit et fermement condamné. Les Hauts Technologues estiment néanmoins qu’il subsiste encore quelques esclaves dissimulés au cœur des Bas-Quartiers. La milice Technopolitaine veille au grain afin de faire cesser ces bribes de trafic.

Pour une partie des Ezyloniens, les conditions de travail excécrables dans lesquelles les employés de certaines mines et usines travaillent se rapprochent d’une certaine forme d’esclavage, même si cela ne colle pas exactement à la définition première de cette pratique.

Il est à noter qu’à la Technopôle, les Change-formes ne sont pas considérés comme des êtres pensants, et n’ont pas les mêmes droits que les autres races. Leur exploitation et leur vente est donc totalement autorisée, et n’est pas considérée par les autorités comme de l’esclavage.





L’Empire a conservé les coutumes locales lors de sa fondation afin de faciliter l’unification des tribus. L’esclavage reste donc une pratique très courante dans les montagnes, notamment dans les tribus éloignées qui vivent au rythme des conflits. Il est également prévu dans la loi Himabahienne qu’un citoyen endetté peut être condamné à l’esclavage, et sera le plus souvent affecté dans les mines et les carrières de pierre.





Chaque cité ayant ses propres lois, le statut des esclaves varie d’un bout à l’autre du désert. On peut néanmoins noter que les esclaves à Sabliar sont affublés d’une marque au fer rouge, en plus du traditionnel collier de cuir noir.

A Ahriman, la capitale, la vente d’esclaves est interdite en dehors du port. C’est un commerce jugé vulgaire dans la cité des marchands. En revanche, il est tout à fait possible de venir en ville avec ses propres esclaves, et ils constituent une part importante des habitants.

Garamï est aussi appelée “Cité des Chaînes”, ce qui est un bon indice concernant le statut des esclaves dans cette ville. Ils constituent en effet la quasi-totalité de la population, et sont affectés pour la plupart aux mines de pierres précieuses. Toute transaction doit obligatoirement passer par Jacaranda, seul membre de la secte Silence à pouvoir communiquer avec quelqu’un de l’extérieur.

Saersu est un refuge connu pour tous les esclaves en fuite. Il est donc évident que toute forme d’esclavage est punie de mort dans l’enceinte de la cité.

Pour finir, Warmeran est la cité où se concentre le plus gros du trafic d’esclaves. En effet, les Scorpions sont les principaux fournisseurs d’esclaves dans Ezylone, n’hésitant pas à s’attaquer aux caravanes et aux voyageurs qui parcourent le désert. C’est à Warmeran que se fournissent la plupart des marchands d’esclaves.





Le trafic d’esclaves est interdit sur tout le territoire de Jañgala. Les trafiquants interpellés par les autorités sont sévèrement sanctionnés. Cependant, la forêt cache de nombreux secrets, et il est facile de s’y dissimuler.





Il n’existe pas d’esclaves dans le Royaume aquatique, ce concept étant totalement contraire à la culture des habitants des profondeurs. Cependant, le Roi ferme les yeux sur les navires des trafiquants qui traversent son territoire : il faut dire que cela rapporte beaucoup d’argent au Royaume, qui prélève une taxe pour chaque traversée.





À Sahl, l’esclavage est interdit. Considéré sur le papier comme une pratique barbare indigne d’un peuple d’une telle prestance (selon leurs dires), il est en réalité assez courant de trouver des esclaves chez les plus fortunés. En effet, les autorités sont peu regardantes quand une grosse somme d’argent est en jeu, d’autant plus si la personne qui leur graisse la patte figure parmi les familles les plus nobles de la région. Attention toutefois à ce que cela ne s’ébruite pas, sous peine de voir la réputation de ladite famille complètement ruinée.

Comme à la Technopole, Sahl considère les Change-formes comme des animaux. Il n’est donc pas illégal de les exploiter, de les acheter et de les vendre.