Profitant de l'excuse conférée par la capture d'un Hudestri pour le zoo de la technopole, Koniake avait décidé d'en profiter pour accéder à une bibliothèque de la Technopole dans l'espoir d'y trouver quelques écrits sur la médecine locale. Mëziel lui en avait enseigné quelques bases, mais le soigneur n'avait jamais pu pousser l'étude plus loin que ces simples bases.
Comme il s'y était attendu, un barde aux cheveux teints, tractant avec lui un baluchon, un luth et un harnais avec un enfant privé de ses membres droits, borgne qui plus est, parmi tout ce gratin de la haute société, ne passaient clairement pas inaperçu.
Mais, Koniake était plus que doué pour mettre ces personnes suffisamment mal à l'aise pour leur faire détourner leurs regards. Il les fixait, avec un large sourire et, engageait la conversation. Ni plus, ni moins. Son attitude désinvolte aidait pour beaucoup. Il était arrivé tout sourire et avenant auprès de la réceptionniste, ne lésinant pas sur quelques habiles compliments pour la faire glousser et s'attirer ses bonnes grâces.
Quelques instants plus tard, il était à une table à étudier un traité scientifique un peu plus intéressant que les autres grâces aux conseils avisés (et quelque peu intéressée) de la réceptionniste. Reste que c'était une bibliothèque réservée à un public mondain, avec nombre de romans, ouvrages sur la bienséance. Ce traité médical était jonché de jargon qui était encore trop complexe pour son niveau d’alphabétisation – plus que correcte pour l'Ezyloniens moyen mais insuffisant pour le Technopolitain pédant. D'autant que l'ouvrage se contentait de répéter avec des mots compliqués ce que Koniake savait déjà, c'est-à-dire, pas grand chose.
Il avait trouvé pour Eliott, une revue d'orthographe. La langue y était complexe, mais il était plus que temps de confronter le garçon à des documents plus costauds que ce à quoi il était habitué.
Ainsi, tout deux assis l'un à côté de l'autre, manquant de s'arracher les cheveux à force de s’échiner à comprendre ces lignes, complexifiés à outrance pour l'élite mondaine de la technopole.