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| Fouilles archéologiques dans le désert [Redoak] | |
| Zei Illas Zei | Sam 2 Mai - 18:55 | |
| Fouilles archéologiques dans le désert Ft. Redoak - "Approchez approchez ! Je vous le garanti moi ! Y a bien qu'les fous pour pas écouter cette histoire ! Des trésors ! Ouiiiiii medames et messieurs, vous avez bien entendu !! C'est de trésors dont j'vous parle ! Ces merveilles perdues au fond des ruines de la cité recouvertes par le sable ! Sha'Lu ! Vous êtes au bon endroit si vous recherchez l'aventure !! Approcheeeeeez ! Dévoilez votre grandeur d'âme en rendant ce simple service à un pauvre bougre et je vous promets une récompense à la hauteur des espérances les plus folles !!"Eh bien, c'est ce qu'on appelle de l’accueil ! Après quelques jours passés en mer, l'équipage avec lequel j'ai pu naviguer accoste à Sabliar, dans une oasis qu'ils connaissent a priori bien, à quelques bornes au nord de Sha-Lu. A peine ai-je le temps d'intégrer mon nouvel environnement que mes oreilles sont agressées par ces paroles, scandées par un hurluberlu planté au milieu de ce... Marché ? De taille réduite et version désert, la plupart des babioles exposées l'étant sur un simple drap posé à même le sol. Enfin là tout de suite, mon attention est totalement accaparée par cet... Homme, enturbanné, ayant pour seul habit un morceau de tissu de toutes les couleurs, noué de façon douteuse, camouflant seulement le nécessaire. J'ai quelques doutes sur sa capacité à tenir très longtemps s'il devait se mettre en mouvement. Peut-être est-ce la raison pour laquelle les quelques personnes déambulant entre ces "allées" se dépêchent-elles de passer leur chemin. Mais moi, je suis curieux et il faut plus qu'un attribut viril au bord de l'apparition pour me faire reculer. Je m'approche assez naturellement de cette étrange personne, bien décidé à avoir plus de détails sur cette proposition. Je ne connais pas du tout cette région du monde, c'est bien la première fois que j'y met les pieds, mais je ne vais pas cracher sur l'occasion de trouver un trésor ! - "Eh bien, voilà un discours fort intriguant ! Vous savez alimenter le suspens ! Et on dirait bien que c'est votre jour de chance ! Pour ce qui est de l'aventure, je m'y connais ! Alors, je suis tout ouïe. Dites m'en plus sur l'endroit exact où doit se trouver ce fameux trésor et sur vos conditions."Des ruines, des trésors, tous les éléments pour me motiver à bouger immédiatement sont réunis !! Mais on dirait que mon informateur du moment n'est pas totalement convaincu. Pourtant, entre mon cache œil et mon sabre à ma ceinture, je pense avoir le profil de l'homme de terrain qu'il semble attendre pour cette fameuse "quête". Le voilà qui arrête effectivement son petit speech pour m'écouter et se mettre à me regarder de la tête au pied de façon aussi insistante que déplacée. Enfin, j'imagine que les bonnes manières ne sont pas réellement connues dans le désert. Je reste donc stoïque, attendant qu'il se décide à me donner plus de détails (ou à me dire de faire demi-tour vu l'air sceptique qu'il prend). - "Un blanc-bec. Seul. Et qui parait bien arrogant avec ça ! Si je vous laissais partir seul me chercher ma précieuse statuette, cela reviendrait à vous envoyer directement à la mort. Non, je ne peux pas prendre ce risque."Voilà qui ne me plait pas du tout ! Je déteste être jugé aussi hâtivement. Enfin, je déteste faire mauvaise impression aussi hâtivement. Nan mais pour qui se prend-il ?! Il s'est vu avec sa dégaine ridicule ?! Mais je ne compte évidemment pas abandonner aussi facilement ! |
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| Dim 3 Mai - 22:46 | |
| Ses bottes s’enfoncèrent dans les cendres dorées dès qu’il posa pied à terre. La gueule aqueuse avait une haleine iodée ; la gueule aréneuse, elle, lui souffla une haleine fétide et oppressante. Des étendues de sable s’étendaient à perte de vue, oscillant entre protubérances et crevasses, comme les pores d’une peau satinée marquée par les bravades. Il rabattit sa capuche en arrière, dévoilant les esgourdes canines qui trônaient fièrement entre ses épis ébènes, ayant observé d’autres change-formes errer dans le port de cette cité. Peu à peu, ses muscles se délassaient, ses doigts se détendaient et son cubitus n’était guère plus prêt à saisir la dague glissée dans son ceinturon. Il errait au sein d'un oasis proche des côtés avec nonchalance et fébrilité. La sueur perlait le long de son échine, recouvrait d’une fine pellicule son dos et agglutinait force de mèches à son front humide. Redoak abandonna son épaisse veste de cuir, préférant garder une simple chemise en toile maculée de tâches brunâtres et plus sombres qui permettaient de douter de sa propreté. Un lourd soupir s’éludait de sa lippe : il lui faudrait trouver besogne à accomplir, rétribuée et ce, rapidement, tant pour se ravitailler que pour survivre au sein de ces contrées stériles. De longues œillades avides, il détailla la cité désertique, ses pupilles inquisitrices épousant les courbes de chaque bâtisse ambrée comme un jouvenceau épouserait celle d’une courtisane. Inquisiteur, il guettait jusqu’aux tenues des autochtones, attirés par les turbans, mais habitués aux chlamydes. L’astre solaire à son zénith dessinait les ombres des aphandras et des masures, leur donnant des allures de monstres avalant le jeune homme entre leurs crocs ternes. Il n’était certain d’apprécier ces terres arides, mais elles étaient le seuil de son existence et transpiraient l’odyssée qui chanterait les odes de son épopée. Du moins, aimait-il à l’imaginer alors qu’il errait, les paluches fourrées au fond des poches, dans les venelles poussiéreuses. La flânerie le mena jusqu’à une bourse étriquée qui semblât plus tenir du bazar que du marché. Les camelots siégeaient à même le sol, disposant leurs babioles sur des tapis colorés qui attiraient l’œil. Il lorgnait chaque breloque, empreint de curiosité, alors qu’il évoluait entre les carpettes, tantôt plissant les yeux, tantôt les écarquillant, subjugué par les découvertes qui s’offraient à ses pupilles ingénues. Nonobstant ses désirs de découverte, il abandonna les chalands et étalagistes, happé par les braillements d’un nécessiteux. L’homme, accoutré sans pudeur, s’exclamait à tout va qu’on lui retrouve un quelconque fétiche. D’une oreille distraite, il accueillait les divagations esseulées qui ne trouvèrent d’abord d’esgourde suffisamment soucieuses et ce, jusqu’à qu’un homme s’avance. Sa stature droite, engoncée dans ses habits, lui offrait une silhouette élancée à la démarche assurée. Redoak le dévisagea et ne perdit une bribe de l’échange. La besogne n’avait guère suscité son intérêt premier : ce n’était point le genre de labeur qu’il avait pour habitude d’accomplir, mais quand il ouïe le vieil huluberlu refuser d’envoyer ce pauvre garçon entre les lames de la faucheuse, il fut tout de suite saisi par l’engouement. Il s’agissait-là de protéger et de rendre service, deux tâches dont il appréciait singulièrement s’acquitter. Nonobstant la nuance de caste qui créait un véritable faussée entre les deux individus, il s’approcha jusqu’à arriver à la hauteur de l’inconnu aux épis de geais. « Ser, si vous me le permettez, je souhaiterais vous accompagner. Je sais me défendre et j’ai de longues années de service de protection derrière-moi affirma-t-il, d’un ton abrupt, ayant cherché à égaler l’assurance de son interlocuteur. » Sa main gauche était couverte d’un tissu crasseux duquel émergeait un pan de bois, mais du reste, une dague était logée dans son ceinturon et sa carrière athlétique aux épaules larges jouerait en sa faveur. Il craignait simplement d’être considéré à la manière d’un sans-le-sou à cause de son accoutrement. |
| | | Zei Illas Zei | Lun 4 Mai - 21:47 | |
| Fouilles archéologiques dans le désert Ft. Redoak Je réfléchis à la meilleure façon de convaincre cet homme au turban de me révéler l'endroit de son trésor, mais il parait évident qu'il va me falloir trouver un compagnon de voyage. Et il faut reconnaître que cet endroit du monde me parait bien étrange en comparaison des repères habituels que j'ai développés à la Technopôle, à Sahl ou à Jangala. Est-ce qu'il y a des tavernes au moins ? Mais je n'ai pas le temps de penser très longtemps à une solution alternative, qu'un nouvel arrivant vient m'apporter le soutien qui me manquait. Un autre curieux ? Ou un autre chasseur de trésors... Je préfère faire cavalier seul lorsqu'il est question d'aller chercher un butin. Le partage n'a jamais été ma principale qualité, mais il faut admettre que pour cette fois, il va me falloir faire une exception ! Je détourne le regard du prêcheur aux goûts vestimentaires douteux pour observer ce nouvel arrivant. Il parait plutôt jeune, bien bâti et correctement équipé, signes positifs pour se lancer tête baissée vers les dangers des ruines. Mais ce n'est ni sa carrure, ni ses vêtements, pas plus qu'une quelconque balafre inexistante qui attire mon intention, mais bien ces étranges oreilles qui percent au milieu de ses cheveux. Ce n'est pas la première fois que je croise la route d'un Change-Forme et mes activités récentes m'ont parfois amené à en côtoyer davantage que ce que mon éducation initiale ne m'aurait conseillé. Celui-ci parait pourtant calme et avec de bonnes manières, malgré ce que son accoutrement pourrait laisser penser. - "Eh bien, cela me parait tout à fait approprié. Un jeune homme volontaire pour une exploration à l'allure tumultueuse ! Vous êtes engagé !"Je prends un ton un peu trop enthousiaste pour accompagner cette nouvelle candidature. Eh, je ne vais pas cracher sur cette aide inespérée qui tombe pile à point ! Alors, bien sûr que je le permets ! La vraie question est davantage, est-ce que cette nouvelle arrivée va satisfaire l'homme au turban ? Je reporte mon attention vers lui, un sourire qui se veut presque triomphant, indiquant bien mon intention d'obtenir ces informations quémandées un peu plus tôt. Et si j'en juge au sourire qui s'étire sur son visage, il parait plutôt satisfait. - "Ahaha, eh bien, que voilà des aventuriers plein d'entrain !! Alors, si les bandits et les bêtes sauvages ne vous font pas peur, je vais vous livrer quelques indices nécessaires qui vous mèneront jusqu'à ces ruines !!"Quelques gestes exagérément prononcés pour accompagner ses paroles, j'attends avec impatience qu'il nous révèle la suite du programme !! Oui parce qu'en plus, je me rends compte qu'il fait un peu trop chaud dans le coin. La veste ça fait habillé, mais ça parait assez peu adapté pour l'endroit, alors s'il pouvait se dépêcher un peu ça m'arrangerait. Mais je déploie toute la patience que je possède, ne voulait pas prendre le risque de froisser ce fou, promettant monts et merveilles. Je me doute qu'il ne faut pas en attendre autant, mais qui dit ruines dit toujours grands trésors !! Je ne peux en revanche empêcher mon pied de commencer à battre la mesure alors qu'il se met à défaire un peu trop méticuleusement son turban. Va-t-il nous réinventer l'expression "sortir un lapin de son chapeau" ? Je jette un rapide coup d’œil à mon nouveau partenaire, tentant de tromper mon ennui qui monte un peu trop fortement, lorsque l'homme termine sa besogne, laissant apparaitre un crane parfaitement lustré, couvert de nombreuses cicatrices. Mais ce n'est pas ce qui m'interpelle le plus. Non, ce... Tissu, qu'il me tend désormais a de quoi déconcerter. - "Tout ce que vous devez savoir se trouve inscrit sur cette carte ! Bon courage mes amis !"Une carte... Hum... J'attrape du bout des doigts, légèrement écœuré, notre passe pour les ruines. Je n'ai pas très envie de tripoter ce torchon qui a passé je ne sais combien d'heures sur son crâne transpirant, mais il semblerait effectivement que de nombreuses indications soient cousues directement sur ce tissu. - "Super ! Absolument, incroyablement, super !" J'adresse un grand sourire (totalement hypocrite) à celui qui ne dispose plus que de son pagne (et je me dis qu'on a finalement eu de la chance que les inscriptions se soient trouvées sur son turban), avant de tendre le torchon à mon compagnon, bras tendu pour éviter de trop m'en approcher. "Tiens, je te laisse commencer à regarder cette... Carte. Il va me falloir trouver une tenue un peu plus appropriée avant de partir." |
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| Mer 6 Mai - 0:11 | |
| L’engouement que figurait cet étrange voyageur était communicatif : Redoak manqua de sourire et de s’élancer lui-même dans un discours extravaguant témoignant sa bravoure, du moins, l’aurait-il fait si cela était dans sa nature. Une esquisse haussa légèrement ses pommettes et dévoila ses dents : ses interlocuteurs devraient se contenter de ce rictus qui, à lui-seul, était la marque de l’allégresse la plus profonde chez le change-forme. Elle ne paraissait guère souvent, mais de plus en plus régulièrement depuis qu’il avait quitté la Technopôle. Du coin de l’œil, il avait noté les lorgnades sur ses attributs sauvages, mais ne s’en inquiéta point. Les pupilles s’y étaient attardées sans qu’aucune haine ne trahisse leurs lueurs enjouées. Ainsi écouta-t-il les effusions du viel effréné qui gesticulait sans grâce. Docilement, il patientait, mains jointes dans le dos, une moue placide au visage et les yeux posés sur le crâne luisant qui se dévêtait. Les bandes de tissu s’échouaient au sol alors que l’homme sans pudeur les retirait mollement, attisant l’impatience de son compagnon d’arme dont le pied battait la poussière. Il lui adressa une œillade discrète quand il en fit de même, mais heureusement, ils furent bientôt libérés. Au charismatique brun fut confié les lamelles cotonnées sur lesquelles étaient brodées diverses indications sous forme d’écriteaux et de symboles. Celui-ci récupéra le précieux plan du bout des appendices, le maintenant le plus éloigné possible avant de le tendre à Redoak dont quelques éclats discrets s’éludaient face aux manières de cet individu si seyant à une caste noble. Lui, le prolétaire, tenait le tissu sans se soucier de la crasse, l’étirant pour en déchiffrer les logogriphes. Fâcheusement, il n’avait oncques été très bon quand il s’agissait de réflexion : que faire sans éducation ? « Bien Ser, je vous suis lança-t-il sans trop d’intérêt pour la quête vestimentaire, plutôt accaparé par la pseudo-carte. D’ailleurs, je me prénomme Redoak, enchanté et vous, vous êtes ? ». Il n’y avait aucune crainte à avoir ici, son patronyme n’avait certainement point traversé les mers, lui. Obnubilé par ces indications singulières, il ne prêtait guère attention aux pérégrinations de son camaro d’un boui-boui à l’autre. Dans les foules de cette oasis, il manqua même d’heurter une petite fille et de renverser un camelot ambulant. Ce fut une porte qui l’extirpa de ses élucubrations car elle, elle était incapable de l’éviter et lui, et bien, plongé dans ses réflexions, les pupilles arpentant chaque pan de tissu, il ne l’avait point vu. Il s’y confronta, tête la première et finit par tomber sur son séant, le ruban s’étalant au sol. Il grogna en se relevant avant de réunir son étoffe puis de chercher le charismatique brun du regard. Guère loin, il venait de revêtir d’une cape qu’il échangea contre quelques pièces à un des nombreux bonimenteurs qui arpentaient l’oasis. Une légère protubérance bleutée trônait sur son front, trahissant la mésaventure du change-forme, mais il se garda bien d’en faire part. Il se contenta de tendre une lamelle de turban gauchement, grimaçant selon les mouvements qu’exerçaient son poignet blessé puis posa le textile à même le sol. Il pointa un amas de fils bleu puis une myriade de petites véroles tissées. « Je pense que nous sommes ici et qu’il nous faut nous rendre là. Cependant, sachez que je n’ai jamais été particulièrement spirituel. Je suis plus compétent pour le pugilat que pour la réflexion alors je vous laisse me donner votre avis. Cela étant, nous devrions nous rendre au stand qui propose des chars des sables à l’entrée de cet asile, nous en aurons besoin pour nous déplacer jusqu’aux ruines ! s’exclama-t-il avant de se redresser, enveloppant une énième fois le tissu afin de le ranger. ».
Moult chars étaient alignés, prêts à l’emploi, cédés par une baratineuse qui alpaguait les chalands d’une longue rhétorique descriptive. Redoak fouilla dans sa besace pour en tirer quelques pièces d’or et loua un des imposants véhicules sans guère chercher à débattre de la somme. Avant d’y pénétrer, il rangea soigneusement sa veste dans la besace et opta pour la cape que Dame Harpeur lui avait abandonnée ; certainement serait-elle son vêtement le plus à même de le protéger des étuves des vestiges isolés. Il prit ensuite place aux côtés de son compagnon de fortune. « Vous souhaitez conduire ? Ou je m’en charge ? Le mas en bois ne l’inspirait guère, mais s’il fallait s’y plier, il le ferait avec sa docilité chronique. La mécanique primitive en branle, le vent gueulait ses rafales aréneuses qui s'engouffraient contre la voile, les roues s'élançant parmi les protubérances et crevasses de ce désert irrégulier. Soumis aux aléas météorologiques, ils se déplaçaient diligemment pour l'instant, mais peut-être ne pourront-ils plus avancer dans quelques heures. Le change-forme prit place sur le banc en bois massif traversant la coque, glissant un genou par-dessus l'autre. Puis-je me permettre de vous demander que faites-vous à Sabliar ? Vous ne m’avez point l’air d’un autochtone ; seriez-vous en voyage Ser ? interrogea le change-forme pour briser le silence qui baignait le blindé dans une accalmie pensante. ». Un timide sourire étirait sa lippe : de ceux de circonstance, guère sincère, guère hypocrite, simplement maladroit. Il tentait vainement d’abattre la placidité à laquelle il était accoutumée. |
| | | Zei Illas Zei | Jeu 7 Mai - 16:30 | |
| Fouilles archéologiques dans le désert Ft. Redoak Celui qui se présente sous le pseudonyme de Redoak récupère la carte cousue sans se soucier de l'endroit où ces longs pans de tissu ont bien pu trainer. Ce qui s'accorde assez avec l'allure de traine guenilles qu'il expose. Oh, j'ai l'habitude de côtoyer de telles personnes, je n'ai que faire des statuts sociaux. Ce n'est pas comme si je pouvais me targuer d'appartenir à une classe soi disant élaborée. Mais il faut reconnaitre que certains détails réussissent toujours à me répugner. Et ce turban en fait parti. Dommage qu'il doive nous amener jusqu'à un trésor. - "Eh bien Redoak, le plaisir est partagé ! Sans vous, je crois que je serais toujours en train de perdre mon temps avec ce bougre ! Je m'appelle Zei Illas. Mais appelez-moi Zei."
Ce garçon aux oreilles particulières me parait plutôt étrange à première et pas seulement à cause de son appartenance à une autre race. Peut-être est-ce cette réserve dont il fait preuve ? A moins que ce ne soit un manque d'assurrance ? Non, il avait pourtant l'air d'avoir confiance en ses capacités de combat. Je ne sais pas encore, mais il ne me parait pas pour autant être quelqu'un de particulièrement désagréable. Il n'y a donc a priori pas de raisons pour que je me comporte comme tel. Il me suit à travers ces allées plus ou moins définies, apparemment plongé dans son interprétation de cette carte. S'il était capable de la déchiffrer, ce serait un sacré atout ! Déjà parce que c'est la première fois que je viens dans cette région du monde et surtout, je n'aurais pas à m’approcher de ce torchon. Je peux même me concentrer sur les différents vêtements typiques du désert qui sont vendus sur ce marché. Tellement concentré que je ne me soucis plus de sa présence jusqu'à avoir trouvé une cape suffisamment élégante à mon goût, confortable, et qui d'après son vendeur, s'adapte parfaitement aux températures et au climat de Sabliar. Evidemment, il n'allait pas me dire l'inverse, mais n'y connaissant pas grand chose, je n'ai pas eu d'autre choix que de le croire sur parole. - "Les coutures ne sont pas aussi précises qu'un trait de crayon, mais ce chemin parait effectivement le plus direct. Je ne connais pas le terrain ici mais peut-être que les loueurs de chars pourront nous renseigner."Je me penche légèrement vers cette carte tendue alors que Redoak m'explique ses conclusions, suivant son cheminement. Il n'a pas l'air aussi stupide qu'il semble le croire. Ou c'est qu'il n'a pas côtoyé les mêmes personnes que moi. Et en plus, il se permet même de régler la somme pour ce moyen de locomotion. Je ne vais pas m'en plaindre. Malgré les allures que j'aime me donner, je n'ai pas les moyens à la hauteur de mes manières. J'accepte donc de prendre les reines de ces voiles qui sont indiscutablement beaucoup moins élaborées que les aéronefs. Redoak me parait plutôt à l'aise avec cette carte, je préfère donc lui laisser le rôle de co pilote. Au moins sur ce premier tour. C'est que ça a l'air plutôt physique à manier ces barques à roulettes ! - "Redoak. Nous nous dirigeons manifestement vers certains dangers et il y a de fortes chances pour que nous ayons à nous battre côte à côte. Peut-être qu'on pourrait laisser tomber ces vouvoiements. Je préfèrerais une relation moins superficielle avec un compagnon de voyage ! Et, vraiment, il n'y a pas besoin de tous ces ser !"Je préfère largement pouvoir nous mettre à l'aise dès maintenant. Même s'il est possible que ce plan bancal proposé par ce vieux fou ne corresponde en rien à mes attentes, c'est également possible qu'il n'ait pas menti sur les dangers que l'on pourra rencontrer. Au moins, le voyage qui commence dans ce désert nous donne l'occasion de discuter et donc de faire plus ample connaissance. - "Effectivement, j'ai davantage fréquenté les rues de la Technopôle que celles de n'importe quelle autre région dernièrement. Et ce climat, c'est bien la première fois que j'y suis confronté. Il fait sacrément chaud !!"Je discute ok, mais je dois quand même rester concentré sur ce que je fais. La conduite n'est vraiment pas aussi simple que ce que laissent imaginer ces quelques planches de bois ! - "Et toi alors ? Qu'est-ce qui t'as poussé à te proposer aussi spontanément pour cette quête vendue pas ce vieux fou ?!"J'ai besoin de savoir ce qui le motive. A quel point est-ce que je peux le penser impliqué dans les épreuves qui nous attendent ? |
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| Sam 9 Mai - 11:37 | |
| Deux capes virevoltaient, agitées par le vent qui s’y engouffraient alors qu’ils prenaient de la vitesse, arpentant les dunes. Le change-forme hocha la tête quand son interlocuteur lui proposa d’abandonner les formalités usuelles pour quelques échanges plus conviviaux. « Excusez-moi, je suis accoutumé à témoigner mon respect par des marqueurs linguistiques. Je serai plus prudent Zei et je cesserai de te vouvoyer. Je risque de commettre quelques impaires, cependant. ». Le véhicule subissait des saccades qui le secouèrent lors de sa tirade ; il se cramponnait fermement, de la dextre, au rebord du char des sables quand la sénestre maintenait gauchement la pseudo-carte sur laquelle reposait la réussite de cette quête. Le maniement n’avait guère l’air des plus aisés et il fut bien content de ne pas y être confronté, même s’il devrait certainement prendre le relais plus tard. Cet horizon aréneux représentait un véritable brasier oppressant, manquant de le faire suffoquer sous sa cape qui n’était aussi adaptée que celle de son compagnon. Des épis s’agglutinaient sur son front humide, la sueur perlait de tout pore de son derme, maculant ses vêtements et sa fourrure éparse n’arrangeait rien. Il ne se plaignait pourtant guère, réjoui d’ouïr que son compagnon était une des nombreuses âmes de la Technopôle. Un sourire enjoué étira ses lèvres, forçant ses joues et haussant ses pommettes. « Ah ! Et que faisiez-vous dans cette grande cité ? La température y était plus agréable, c’est certain ! s’exclama-t-il avec une infatuation non-feinte pour l’endroit. ». Il se retint cependant de partager sa propre expérience, sachant que Zei avait arpenté les venelles pavées de la Technopôle. Nonobstant cela, il n’éprouvait aucune inquiétude, persuadé de ne l’avoir guère croisé, ni même lorgné d’une œillade, lui permettant alors de rester cet individu sans historie qui s’était généreusement proposé pour l’assister. Ce fut néanmoins son heure de répondre aux interrogations de son camaro au sujet des desseins qui l’avait entraîné à se proposer. Redoak agissait instinctivement, sans guère trop réfléchir, mais sans doute était-ce l’appât du gain et la possibilité de seconder un brave gaillard qui l’avait poussé à se proposer. Il fit mine d’y songer encore un fugace instant alors qu’il appréciait seulement les paysages homogènes qui défilaient sous ses yeux. « Vous… Tu m’avais l’air peu ou prou agacé par cet individu, donc j’ai choisi de t’aider car, j’imagine que j’aime aider les autres. Éducation tant altruiste que belliqueuse. Qu’importe, puis, il serait menti que de nier que ma bourse s’essouffle et qu’il m’est donc nécessaire de retrouver quelques pièces d’or pour continuer mon périple. Et vous ? L’appât du gain a suffi, je suppute ? Il n’y avait aucune bribe de condamnation dans son ton, malgré ses propos douteux. Il marqua une pause avant de reprendre, son visage ayant revêt son flegme habituel, l’esquisse éludée par le changement de sujet : Dis-moi si tu as besoin que je prenne le relais. Nous sommes, je crois, bientôt arrivés ! ». Au loin, des ruines s’étalaient sur plusieurs kilomètres, ondulant sous les raies fiévreuses de l’astre solaire, accordant à cette vision des airs chimériques. Les vestiges de Sha’Lu représentaient un vaste domaine à explorer. Immédiatement, il pencha alors sa caboche sur le turban souillé, cherchant à saisir le chemin qu’il devrait emprunter pour retrouver l’idole. La Providence n’avait guère entendu ménager la dyade bien décidée à aider cet atypique inconnu. Alors qu’ils s’approchaient des ruines à une allure point modérée, une pluie de flèches aiguisées s’abattit sur eux, certaines se plantant dans la coque en bois, d’autres traversant la toile de la voile et une s’échouant entre les cuisses – fortement heureusement écartées – du change-forme, proche de l’entre-jambe. « Diantre ! grogna-t-il, levant immédiatement la tête pour découvrir, au sommet d’une colonne en pierre ébréchée à de multiples endroits, une silhouette accroupie, l’arc bandé, les flèches visant clairement leurs deux charmants minois. Mh, cela doit être un bandit de grand chemin. Nous ferions mieux de quitter le véhicule ; il faudrait éviter de trop l’amocher, si nous voulons ne pas avoir à faire au courroux de l’attachée ! ». Sans plus de mots, il bondit hors du char, enfonçant ses bottes dans le sable à la réception. Sa paluche droite en visière, il guetta l’ombre embusquée en haut de son pilier, les dominant de son zénith archaïque. « As-tu une idée de la manière à l’obliger à descendre ? À deux, nous pourrions suffisamment secouer la vieille colonne pour le déséquilibrer. ». Une myriade de flèches suivit les paroles, Redoak exécutant de petits pas tantôt à gauche, tantôt à droite pour esquiver les lames scintillantes. Ledit bandit, voyant qu’il ne pouvait les atteindre, s’élança dans le vide, déployant alors des ailes rousses qui battirent pour lui permettre d’atterrir à quelques mètres d’eux. Il était vêtu d’une cape, sa capuche rabattue sur son visage, masquant quelques plumes qui parsemait une peau halée. Il ne faisait aucun doute sur sa nature et son lieu de vie ; il s’agissait d’un Phoenix qui arpentait ses terres depuis bien plus de temps que les deux compagnons réunis. « Jeunes voyageurs, que diriez-vous que je vous déleste de vos objets de valeurs et bourses trop pleines qui vous encombreront plus qu’autres choses dans ces vieilles ruines ? ». La corde de son arc glissé autour de son buste, il semblait vouloir continuer le pugilat à mains nues, ou peut-être comptait-il sur la sagesse des aventuriers. Le change-forme, lui, serrait déjà la main droite à en faire blanchir ses jointures, exalté à l’idée d’affronter un adversaire ; cela faisait bien trop longtemps qu’il n’avait eu l’allégresse de prendre des coups et d’en donner, de verser le sang, de souiller le sol. Il humecta sa lippe d’un volage coup de langue avant de dresser son allonge. « Personnellement, mon cher, je préfère que nous jouions nos bourses dans une rixe sans pitié ! ». Il eut une œillade vers Zei, s’interrogeant sur la nature de sa décision. |
| | | Zei Illas Zei | Dim 10 Mai - 14:07 | |
| Fouilles archéologiques dans le désert Ft. Redoak Ce garçon a vraiment des manières étonnantes pour quelqu'un à l'allure de traine guenille. Mais ce n'est pas pour me déplaire. Au moins, le chemin se passe sans trop d'embuches. Il me faut un peu de temps avant de réussir à conduire correctement cet engin, mais je ne m'y fait pas trop mal et nous arrivons finalement. Tellement qu'on peut même réussir à discuter le temps que duré le trajet. - "Je suis marchand. Alors, quand je ne suis pas occupé à partir moi-même à la recherche de petits trésors à exposer, je suis en boutique, à conseiller les divers clients qui viennent se perdre dans ces ruelles."J'aime beaucoup ce métier, même si je me serais peut-être bien passé de cette virée dans le désert. Mais que voulez-vous, quand on est curieux et attiré par tout ce qui présente une potentielle valeur, on ne peut pas refuser. En revanche, Redoak m'explique que ses motivations sont très différentes des miennes. Ce qui n'est pas plus mal. L'envie d'aider ? Vraiment ? Si cette raison est bien réelle, il semblerait que ce compagnon de route soit des quelques rares sur lesquels on peut réellement compter. - "Le gain potentiel, oui, mais également la curiosité. Comme je vous le disais, c'est la première fois que je viens en cette région alors, avoir l'occasion de se rendre dans ces ruines réputées est une occasion que je ne voulais pas manquer ! Quels que soient les dangers associés !"Les kilomètres défilent à mesure que nous discutons et il semblerait que nous nous rapprochons à grands pas de notre objectif. Tant mieux, je commence à fatiguer derrière cette voile et la chaleur ne m'aide pas à garder ma concentration à son niveau maximum. En revanche, cette première flèche qui siffle à mes oreilles réussi à me redonner pleine possession de mes moyens. Et alors que mon compagnon de route propose de quitter le véhicule, je tente un arrêt d'urgence en mode dérapage pour nous permettre de faire face à notre assaillant. Échec. La barque des sables se renverse sur le côté, nous forçant effectivement à quitter le navire. Au moins, ce char renversé offre une bonne planque, ce qui est plutôt bienvenu quand je vois la pluie de flèches qui tombe dans notre direction. Je m'accroupis rapidement pour me mettre à l'abri pendant que Redoak fait état de ses facultés d'esquive. - "Eh bien, on dirait que nous n'aurons pas besoin de secouer quoi que ce soit !"En effet, cet homme, ou plutôt ce phénix, doit penser pouvoir prendre l'avantage en s’élançant ainsi dans notre direction. Il pense réellement avoir l'avantage face à deux hommes ? A moins qu'il ne soit particulièrement puissant ? Quoi qu'il en soit, je suis évidemment d'accord avec les paroles du jeune change-forme. J'acquiesce lorsqu'il propose de régler ce problème avec un bon combat dans les règles de l'art ! - "D'après ce qu'on raconte, le seul moyen de se débarrasser définitivement des bandits de cette espèce, c'est de leur arracher le cœur ! Alors, j'espère que tu n'as pas l'âme trop sensible !"Je n'ai pas pour habitude de faire de preuve d'un grande pitié envers mes assaillants. D'autant plus lorsqu'ils peuvent présenter un intérêt financier. Leur cœur peut se revendre à très bon prix. Me rapprochant de mon compagnon de voyage, je sors mon sabre de son fourreau, l'adrénaline du combat imminent montant doucement en moi. Eh bien, à peine a-t-on atteint ces ruines qu'on se retrouve dans une attaque. Point positif, il est seul. Point négatif, un phénix c'est particulièrement coriace. Deuxième point négatif, je n'ai pas la moindre idée de la façon dont Redoak se bat, notre supériorité numérique ne sera donc qu'un faible avantage. Mais le bandit ne compte pas nous laisser beaucoup de temps pour nous adapter à cette situation, puisqu'il fond désormais sur nous, ayant troqué son arc pour une lame. Je pares le premier coup qui arrive dans ma direction in extremis. Mais surpris par la rapidité et la puissance dont il fait preuve, je ploie légèrement sous le coup, obligé de m'esquiver en arrière par une roulade (désagréable dans ce sable) qui me permet de reprendre une légère distance vis à vis de notre adversaire. |
| | | L'Originelle
| Dim 10 Mai - 16:15 | |
| Oneil Futari avait cru que la menace suffirait à faire fuir les voyageurs, mais en voyant leur attitude, loin de la reddition ou de la fuite, il prit peur et ses plumes s'irisèrent autour de son visage. Sa conjointe était épuisée de fuir, cachée plus loin dans les vieilles roches, elle ne pourrait bouger dans les prochaines minutes, il devait gagner du temps, et tant pis s'il devait tuer ces maudits attrape-coeur. Les poings serrés, il s'arrêta à un mètre d'eux, et leva sa main droite, paume ouverte, vers le ciel. Le sable entoura aussitôt les chevilles de deux hommes, les immobilisant dans une étreinte capable de leur briser les appuis, hurlant :
- Je crois que je n'ai pas été assez clair. Allez-vous en où je vous tue ici et maintenant !
Il ramena progressivement ses doigts vers sa paume et le sable monta le long de leurs jambes, les empêchant complètement de bouger. Un sentiment de puissance grisant fit briller les yeux du Phénix :
- Les attrapes-cœurs comme vous ne méritent que de mourir dans d'atroces souffrances ! Je vais vous briser les jambes et vous laisser pourrir au soleil ! Les charognards prendront grand plaisir à nettoyer vos carcasses !
Oneil avait confiance en sa magie, sans même connaître ces deux voyageurs, il savait qu'ils ne lui tiendraient pas tête, aucun ne semblait avoir d'arme capable de franchir l'espace entre eux, et il était peu probable qu'ils parviennent à se défaire de sa manipulation du sable. Toutefois, il ne pouvait pas laisser son âme sœur se faire attaquer sans quoi il aurait tout perdu dans cette affaire. Il devait juste les faire partir au plus vite. Prenant une grande inspiration, il ouvrit ses ailes enflammées, laissant leur iridescent le rendre encore plus imposant et redoutable et leur lança un dernier avertissement :
- Si vous faites demi-tour maintenant, je vous laisserais peut-être en vie !
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