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 [Initiation Redoak] Celui qui ne savait rien et désirait tout.

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Message[Initiation Redoak] Celui qui ne savait rien et désirait tout. - Page 2 EmptyDim 26 Avr - 13:23

Redoak était apparu devant elle comme un rempart, empêchant Denova de réduire la distance entre. Celui-ci fut obligé de le lâcher et malgré toute la colère qui brillait dans son regard d'homme à l'ego blessé, il siffla entre ses lèvres épaisses et tâché par le vin :

- Comment osez-vous ? Je suis l'organisateur de cette soirée, avez-vous la moindre idée de qui je suis ?!

Puis il quitta Mélodie des yeux, reportant sa hargne sur le garde du corps et s'immobilisa soudainement, les yeux écarquillés. Un sourire mauvais étira son faciès gonflé par l'opulence dans laquelle il vivait :

- Toi ?! Tu as bien du culot d'oser te montrer ici après ce que tu as fait. Il parait que sa mort a permis de vérifier qu'il avait bien un cœur, hahaha !

Craignant la colère du jeune homme et la perte de contrôle totale sur la situation, la dame se plaça entre eux, posant sa main sur celle de Redoak en le masquant en partie de son corps frêle. Les sourcils froncés et la voix déchirée entre la crainte et le dégoût, elle se tint bien droite, face à celui qui pensait la mériter, avant de répondre avec un calme qui cachait pourtant un tourbillon d'émotions :

- Comment pourriez-vous en savoir autant alors qu'aucun détail n'a été révélé publiquement ? À moins que...

L'horreur écarquilla ses grands yeux brillants, si proche des larmes, alors que sa main se portait devant son visage. Elle jeta d'une voix blanche :

- C'était vous ? Pourquoi ?!

Denova se mit à hurler, renversant l'un des chandeliers qui éclairait la scène d'une lueur vacillante. Le feu prit facilement sur la scène décorée de bouquets végétaux avant de s'attaquer au plancher. Dans le même temps, celui qui avait ordonné l'assassinat vociféra :

- Il projetait de se rapprocher de vous, il s'en vantait ! Il disait que vous étiez sa proie, que vous rejoindriez son harem, ses petites fleurs de poche... Je ne supportais pas cette idée... Même si vous n'aurez jamais pour moi le moindre égard, je ne l'aurais jamais laissé vous prendre, vous qui êtes si douce, si pure... Si parfaite... Je préfère vous savoir morte qu'avec un autre !

Il se jeta en avant, alors que le feu léchait les murs, que les invités fuyaient accompagnés des musiciens, que la fumée rendait l'air âcre, irrespirable.



Explications


Il semblerait que tout dégénère... Je te laisse poursuivre jusqu'à ce que vous soyez parvenu à sortir, d'une manière ou d'une autre. Libre à toi ! Je te laisse lancer un dé Evenement pour mon prochain post ~

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Message[Initiation Redoak] Celui qui ne savait rien et désirait tout. - Page 2 EmptyLun 27 Avr - 11:36

          Malgré l’abri fiévreux que lui procurait le masque, les pupilles inquisitrices avaient franchi la piètre duperie, trouvant dans leurs homologues l’axiome de Redoak. La vérité siège dans le regard de tout être ; haine, exaltation, colère, allégresse, tendresse ou encore affliction ; les quinquets sont les toiles des émotions. La hargne fut détrônée par la stupeur au siège du change-forme ; Mélodie récriait l’accointage de Ser Denova avec l’affaire Von Loya ; ses élucubrations n’avaient cheminé aussi promptement. Ses sourcils se froncèrent, ses yeux se plissèrent et ses griffes s’enfoncèrent dans le derme jusqu’à en percer la pulpe peu profondément. Un filet d’hémoglobine suinta le long d’une égratignure, mais il retira immédiatement du cubitus sa large paluche, reculant même, effrayé par la rage qui déferlait dans son cœur, cette liqueur empoisonnée qui teintait ses passions des nuances de la vengeance. Instinctivement, ses appendices plongèrent au creux de ses reins, à la recherche de sa dague, mais il rencontra d’abord la promesse métallique : le médaillon. Il était logé dans sa poche droite, lové contre sa cuisse, immuable, à tel point qu’il en avait oublié l’existence. Les métacarpiens fébriles, partagé entre le désir d’étancher sa vengeance d’une rasade de sang, de celle qui gicle quand on tranche les carotides, et celui de respecter son clille, au mépris de ses émois, qui eux, lui tranchaient l’aorte. Dame Harpeur lui imposa l’épilogue, se hissant entre les deux mâles en rempart, sachant pertinemment qu’aucun des belligérants n’oserait risquer ne serait-ce que de souiller sa robe azurée.
          Les turpitudes de la féodalité l’étreignaient. Il avait obéi, il ne l’avait déshonoré, il n’avait retiré son masque, n’avait manqué à sa parole, mais, elle, elle l’avait protégé. Les ordres, les castes, la lumière et les ténèbres, l’opulence et la pauvreté, tout s’était inversé, le monde lui-même paraissait interdit en ce court instant alors que la femelle se dressait devant le mâle, face au mal. L’audience était muette, détaillant la scène avec les curios des chalands et l’incompréhension des réprouvés. Redoak se hissa à la hauteur de la cantatrice, les allonges prêtes, muscles et tendons saillant alors que les débordements l’éprouvaient, les passions, les émois humains dont il avait été vidé jusqu’ici. Naguère, il n’était que placidité, obéissance, anaphrodisie tant charnel qu’émotionnel, mais hui, il était acrimonie, obéissance, appétence. Il protégerait, servirait, vengerait. Il n’écoutait, ni ne comprenait, l’ouïe obstruée par l’aigreur, l’esprit embrumé par la vendetta. Seules les flammes l’extirpèrent à sa torpeur vengeresse, celles des chandeliers qui grandissaient, dévorant le parquet luxueux avec l’avidité des nécessiteux. Sclérosé, il guettait la silhouette s’éteindre entre les langues incandescentes lapant jusqu’à leurs pieds, ouvrant leurs grandes gueules prêtes à les dévorer, nourrie de la foule et de sa Némésis. Ils ne pourraient les franchir de front. Une fumée épaisse les enveloppait, les poitrines se soulevant en saccade, des quintes de toux arrachant leurs gorges. Il revint à lui, extirpé de sa transe par la faucheuse qui s’éprenait de ses poumons.
          « Il nous faut déguerpir par l’arrière. Levez votre étoffe jusqu’à votre bouche et inhaler aussi peu que possible. L’arc le plus dangereux du brasier n’est pas ses flammes, mais sa brume. Qu’importe, je vous protègerai, n’ayez crainte ma Dame conclut-il avec diligence. ». Il s’éprit de sa main, entrelaçant naturellement leurs doigts, avant de la guider au travers des alcôves dévorées. Les flammes s’étalaient le long des murs, des poutres, semblables à des myriades de petits diablotins dansant sur les estrades qu’étaient les plafonniers. Dame Harpeur était lente. Il la traînait au bout de son humérus, du moins, cela lui semblait-il se dérouler ainsi. L’adrénaline pulsait dans ses veines. Il glissa un bras autour de ses épaules, un sous ses cuisses et la souleva, la plaquant contre son buste. « Mes excuses pour mon manque de civilité, mais avec vos hauts souliers, vous êtes alanguie. ». De ses grands pas hâtés, il traversait la bâtisse sans se relâcher ; le masque obstruait la majeure partie de l’épaisse fumée, lui permettant de maintenir sa cadence sans guère trop d’essoufflement. Il parvint jusqu’à la loge sans encombre, mais une imposante lambourde manqua alors de les broyer. La mastication des gueules ignescentes, les gémissements du bois pendant, les borborygmes de ce festin macabre l’avait averti. Il esquiva d’un mouvement adroit sur la gauche avant de bondir de face, traversant brièvement un mur flamboyant pour retrouver l’air frais. Il s’engouffra violemment dans ses mous qui s’embrasèrent, paradoxalement. Une violente quinte de toux lui arrachait le torse alors qu’il déposait Dame Mélodie en sécurité, à trois pieds de l’entrée. L’effort l’avait obligé à anhéler, avalant force de fumée, obligeant ses poumons à s’y accoutumer. L’oxygène devenait alors poison.

          Plié sur ses genoux, crachant des glaires noirâtres, il avait cessé de s’étouffer après plusieurs longues minutes. Il se releva, essuyant un filet de salive du revers de sa manche avant de se retourner pour dévisager son clille. La cantatrice lui semblât intacte, ou presque : sa tunique, son minois, ses graciles appendices étaient maculés de suie. « Ma Dame… Il me faut kof… kof… vous parler ; vous m’avez promis, de point me déshonorer alors, quoi qu’il advienne, faites-moi cette foi :  de ne plus m’entraver, de ne plus me protéger, ce n’est guère votre rôle. Je peux et dois périr pour vous s’il le faut, trahir mes principes, mes désirs ou la mémoire de mon ancien Maître. Je ne vis que pour vous, tant que vous êtes sous ma responsabilité et moi sous la vôtre. Faites-moi confiance, je vous en prie déclara-t-il, ses émeraudes s’animant de lueurs téméraires. ».  Jamais n’aurait-il cru devoir s’adresser ainsi à une Dame de cour, mais certainement était-il encore sous l’emprise des dernières péripéties qui se répétaient dans son esprit avide de justice. Il le tuerait.
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Message[Initiation Redoak] Celui qui ne savait rien et désirait tout. - Page 2 EmptyJeu 30 Avr - 23:11

La chaleur faisait onduler l'air, comme en plein désert. Mélodie resta un instant captive de l'étrange spectacle des flammes dévorant le plastique, le papier, les végétaux, faisant craquer le bois... Si Redoak ne l'avait pas tiré de ses rêveries avec des consignes claires, elle serait morte là, à contempler son ennemis, mourant d'asphyxie avant même de ressentir les langues ardentes sur sa peau délicate... Enlevant l'un de ses gants, elle s'en couvrit la bouche, tentant de se calmer, d'inspirer moins, de garder les yeux ouverts alors que la fumée la faisait pleurer. Ses escarpins ralentissaient ses pas, le jeune homme était obligé de la tirer, et, malgré ses mots se voulant rassurants, la dame qui n'avait jamais craint la mort commença à paniquer. Accrochée à sa main, à la sensation de ses doigts serrant les siens à l'en faire mal, elle tentait par tous les moyens de ne pas tomber. La cantatrice se sentit alors décoller du sol avant de se retrouver contre le torse de Redoak. Elle ne trouva rien à répliquer, sachant qu'il avait raison. Elle n'était déjà pas rapide, ou agile, en temps normal, alors avec de pareils talons...

Lorsque qu'une parcelle de bois chuta juste devant eux, la chanteuse crue que c'était fini. Elle ferma les yeux, cachant son visage dans le cou de l'homme en réprimant un cri. Lorsque Mélodie rouvrit les yeux, un peu honteuse de son attitude, ils se trouvaient à l'extérieur, dans la rue où, déjà, s'activaient des hommes transportant des seaux et tentant de contenir l'incendie. La toux de Redoak inquiéta rapidement la chanteuse qui le sermonna alors :

- Vous n’auriez pas dû prendre autant de risque pour moi ! Même si vous êtes mon garde du corps, vous n'avez pas à vous sacrifier ainsi ! Je...

Elle avait honte, les joues rouges, les larmes aux yeux... Le voir dans cet état, pour elle qui n'était personne pour lui, ça lui rappelait Adam... À croire qu'elle valait tellement plus qu'eux qu'ils pouvaient mourir pour elle s'il le fallait. Oh, la dame avait bien conscience que ça faisait partie du métier, entre guillemets, et que c'était une question d'honneur, ou de servitude, mais elle ne l'acceptait pas aisément pour autant.

Les mots de Redoak lui arrachèrent une première larme. Elle était si sensible. La chanteuse avait toujours haï cette partie de sa personnalité. Elle la rendait faible, fragile, instable émotionnellement. Elle ôta son autre gant et le trempa dans l'un des seaux d'eau qui avait été posé non loin d'eux, puis elle s'agenouilla en face du jeune homme, passant sa main sous son menton pour le soutenir. Elle essuya son visage, forçant un sourire et rétorqua en soupirant :

- Ce n'est pas par manque de confiance en vous que j'ai agi, comprenez le bien. Vous auriez eu de graves ennuis si je n'avais pas arrêté votre geste. Je sais combien il est dur de renoncer à sa vengeance, croyez-moi, mais vous auriez de bien meilleurs intérêts à prouver votre innocence qu'à tuer cet homme alors qu'il en existe des milliers comme lui. D'autant plus qu'il lui suffit de claquer des doigts pour dépêcher des assassins et que vous ne parviendrez pas simplement à le faire accuser sans périr dans votre quête... Alors...


Mélodie se releva et lui tendit la main :

- Je vais vous faire une autre promesse. Orman m'a averti de son intention de vous faire quitter la ville dès ce soir, ce qui est le mieux pour vous, surtout après ce qui vient de se passer... Mais je ne saurais assez vous remercier de m'avoir sorti de cet enfer, alors je vais vous aider. Contre moi, Denova ne tentera rien.. Je ne vous garantis pas de ma réussite, ni du temps que cela me prendra, mais je trouverais un moyen de vous innocenter. Vous avez intêret à rester en vie jusque là. Promettez-le moi !

Le cocher attendait non loin, elle attrapa donc la main de Redoak en le pressant :

- Hâtons-nous, vous allez louper votre navire !

C'est alors que Denova sortit du bâtiment en flammes, furibond, il se jeta sur Redaok, lui tordant le poignet et lui balançant son genou dans le ventre avant d'être pris d'une quinte de toux qui le mit à terre.


Explications


Vous êtes parvenus à échapper aux flammes, bravo ! Même si Denova vous a suivi, il ne sera pas en état de vous importuner plus longtemps. Il a toutefois réussi à te tordre le poignet gauche, qui sera donc inutilisable durant 3 rps, le temps qu'il se remette. De nombreuses personnes sont en train de s'amasser dans la rue, il vous faut vite monter dans la calèche pour fuir. Celle-ci vous mènera à un aéronef qui vous déposera au port, proche du navire que tu vas emprunter. Je vais également te demander de lancer le fameux dé Réussite ! Puisse le sort t'être favorable :p

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Message[Initiation Redoak] Celui qui ne savait rien et désirait tout. - Page 2 EmptySam 2 Mai - 15:03

          Une perle lacrymale s’échoua des paupières de la cantatrice, dévalant son minois aux traits fins, traçant un sillon humide, vestige de l’amertume. Les joues du change-forme, elles, se teintèrent de nuances andrinoples contrastant avec sa peau pâle. Embarrassé, il triturait nerveusement ses doigts en oscillant d’une jambe à l’autre. Ce n’était guère dans ses intentions que d’arracher quelques larmes à sa protégée, mais il avait peut-être abusé de l’élan de témérité procuré par la vérité dévoilée. « Je… », mais elle le coupa, s’approchant avec un gant humide, glissant des appendices graciles sous son menton pour maintenir fermement son visage. Un frisson parcourut son échine jusqu’au creux de ses reins, hérissant le duvet de sa nuque et animant sa peau de la chair volatile. Il n’y eut point un pan de son corps qui ne fut fébrile sous le textile humide qui retirait la pellicule de suie incrustée jusque dans les pores de son derme, ses muscles bandés, son regard fixe, plongé dans celui de Dame Harpeur alors qu’il était parfaitement immuable. Son souffle, lui-même, s’était tari jusqu’à n’être qu’un fin sifflement qui ne serait ni audible, ni tangible, s’échappant avant d’effleurer celle qui le nettoyait. Il lui semblât, en ce court instant, n’être qu’un chérubin sous les caresses maternelles. La voix l’enveloppa de ses propos rassurants, mais il se dut se flageller mentalement pour ne guère se redresser et hurler à la vendetta autour de la populace qui s’acharnait à éteindre le brasier. Docilement, il acquiesça, ne souhaitant froisser ou contredire Mélodie, bien qu’il escomptât trancher la carotide de Denova de ses propres griffes, ce jusqu’à sentir l’hémoglobine chaude se répandre dans ses poils ou sur sa peau. Nonobstant ses ternes desseins, il se saisit de la main tendue et pour la première fois, elle lui semblât particulièrement lisse et svelte dans sa main cailleuse. Son pouce en effleura le dos alors qu’un grand sourire étirait sa lippe, figurant une allégresse nouvelle. Il était touché de tenir ainsi une damoiselle, à tel point qu’il ne put refuser cette foi qui lui ferait : celle de ne guère aspirer à la vengeance, mais simplement de survivre. En cet instant, il accepta d’abandonner son ancien Maître, de s’élancer dans les bras de sa nouvelle Maîtresse : l’existence. Ce, simplement car sa main était lovée dans cette d’une femme qui ne le laissait indifférent ; elle n’était guère le sujet d’une potentielle exaltation, mais simplement de sentiments fugaces plus sincères. « Je vous le promet, Dame Mélodie affirma-t-il d’une voix abrupte. »
          Et ce fut sans doute car il était perdu dans les méandres de ses affinités inattendues qu’il n’entendit Ser Denova s’approcher, sa présence obstruée par ses propres élucubrations et son odeur masquée par celle du bois consumé. Il n’eut que le temps de sentir, alors qu’il était attiré par Dame Harpeur, une pression sur son poignet gauche qui se replia dans son dos violemment. Ses doigts entrelacés dans ceux de la cantatrice, il ne put se débarrasser de la présence de sa main droite et bientôt, une nouvelle affliction embrasa son giron cette fois. Il s’agenouilla, le souffle coupé, la poitrine violentée par une quinte de toux alors que son belligérant se retrouvait dans la même situation, à ceci près que le poignet de Redoak longeait son corps, inerte. Il s’était boursouflé et prenait des couleurs inquiétantes. Le change-forme fut caressée par l’idée de se métamorphoser pour sauter à la gorge de son ennemi, mais la populace se pressait autour d’eux, formant un rempart entre lui et sa liberté, puis elle siégeait en reine, cette promesse qu’il venait tout juste de proférer. Les crocs serrés, la respiration saccadée et l’os carpien fêlé, il suivit Mélodie Harpeur, non sans lorgner une dernière fois la silhouette subclaquante, la poitrine secouée par la toux, des glaires noirs coulant le long de son menton. « Va crever empoisonné sale ordure murmura-t-il pour lui-même, tout bas, alors qu’il s’engouffrait dans la calèche, s’avachissant sur les sièges sans prêter attention à se tenir convenablement. » Un nerf paraissait battre un tempo sémillant dans son poignet gauche alors que la blessure enflait tout en éclatant d’un incarnat violacé. Il devrait se jeter dans les bras de sa nouvelle maîtresse, handicapé. Un lourd soupir s’éluda de ses lèvres. Il releva ses pupilles vers celle de la damoiselle, lui adressant une esquisse sincère. « J’ai beau vous fréquenter seulement depuis quelques heures, je crois, sincèrement, que vous allez me manquer. »

          Le pavé battu par les roues faisait trembler la calèche alors qu’ils arrivaient à leur destination, l’accalmie après la tempête sonnant le glas de leur affaire. Il descendit de la calèche avant de tendre sa paluche droite à Dame Harpeur pour l’aider à franchir les marches, par respect plus que par inquiétude. L’aéronef était apprêté, mais il n’avait envie de quitter cette cité. « Je vous fais confiance, pour Ser Denova. Tâchez, vous aussi, de rester en vie et de ne point vous embarquer dans des intrigues qui vous mettrez en péril. Je suis ravi d’avoir fait votre connaissance, Dame Mélodie. Elle restera à jamais graver dans mon cœur, lui dit-il tout en tirant de sa poche le médaillon qui appartenait à son prédécesseur. »
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Message[Initiation Redoak] Celui qui ne savait rien et désirait tout. - Page 2 EmptyMar 5 Mai - 11:31

Son attitude, alors qu'elle le touchait à peine, lui arracha un pincement au palpitant. N'avait-il jamais connu la tendresse d'une femme, ou même simplement d'une amante ? Son cœur, pourtant si noble, avait-il été privé de ce qu'il y avait de plus beau ? Les sentiments que l'on désignait comme faible étaient si souvent réprimés, puis annihilés, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien. Mais peut être que pour lui, il n’était pas trop tard. Loin de cette ville, loin d'elle, loin du drame qui avait bousculé son existence, si loin qu'il oublierait qui il avait été pour devenir quelqu'un autre, il aurait peut-être sa chance. La cantatrice éprouvait une sorte d'affection maternelle à son égard, et tout autant de craintes qu'il ne trouve pas sa place dans ce vaste monde. Pourtant, il fit la promesse que la dame attendait et elle voulut croire qu'il tiendrait parole.

L'action suivante alla si vite qu'elle ne put que hurler, ne pouvant pas même repousser l'homme, car ses jambes ne la portaient plus. Lorsque Denova se prostra à même le sol, elle ne voulut pas l'abandonner ainsi, autant par peur de salir son image que de représailles de sa part. C'était une chose que de refuser de l'épouser, c'en était tout à fait une autre de le laisser mourir ainsi.

- Par ici ! Aidez-le, s'il vous plaît ! Je dois emmener mon ami voir un médecin !

Ce n'était pas totalement faux, si l'on considérait que son cochet, n'ayant pas obtenu suffisamment de point pour devenir médecin, avait tout de même appris les rudiments de cet art garce à des traités empruntés à des amis. La chanteuse le tira sans ménagement par la main qui n'avait pas été blessée, et les fit monter dans la calèche avant d'ordonner d'un regard à celui qui la menait de s'éloigner rapidement. Alors que leur véhicule se mettait en branle et qu'ils s'éloignaient de la fumée, la phrase de Redoak tira Mélodie de son état de choc et la dame souffla en secouant la tête :

- Vous aussi, je le crains. Jamais un homme ne m'a attiré autant d'ennuis en si peu de temps. Pourtant... Je ne vous en veux pas. La vie ne semble pas avoir été tendre avec vous. Je vais vous faire un cadeau parce que j'ai le sentiment qu'il vous aidera, alors faîtes moi le plaisir d'accepter ceci...

Elle glissa sa main sous le siège de la calèche et attrapa un petit paquet qu'elle avait mandé à la hâte à sa gouvernante, puis elle ajouta en le regardant sévèrement :

- Il y a un baume apaisant, il faut croire que j'ai eu un bon pressentiment, une petite bourse d'or, une cape et de quoi vous sustenter durant le trajet. Je vous interdis de refuser puisqu'il s'agit de mon cadeau d'au revoir.


La calèche s'arrêta dans un coin sombre, à quelques minutes à peine de l'aéronef qui le mènerait au port et au bateau qui offrirait la liberté à Redoak. Avec un sourire triste, Mélodie déclara alors :

- Je ne peux pas vous accompagner, mais je ferais tout pour vous innocenter, vous avez ma parole. Et bien entendu, je ferais attention à moi, je suis une grande fille, même si je suis plutôt maladroite.

Elle se pencha vers lui pour saisir le pendentif et le laissa se balancer devant ses yeux en expliquant :

- Je vous le donne. À moi seule, il ne m'est d'aucune utilité, alors qu'à vous... Je suis certaine qu'il vous portera chance.


Émue de transmettre le précieux pendentif qui lui avait été offert quelques années plus tôt, la dame se dressa sur la pointe des pieds pour en passer la chaîne à son cou avant d'enrouler ses bras autour de lui, un peu triste de ne pouvoir l'accompagner loin d'ici pour vivre d'innombrables aventures. Ravalant ses larmes et feignant d'être plus joyeuse, Mélodie recula et tapota son épaule en lui jetant, prête à remonter dans la calèche :

- Vivez Redoak. Vivez pleinement chaque aventure qui vous tendra les bras. Ne vous limitez pas, jamais ! Prenez ce qu'on vous donne, donnez en retour, vous créerez alors un cercle vertueux qui vous permettra de mener une vie formidable, j'en suis certaine. Lorsque j'aurais réussi à vous innocenter, je vous ferais parvenir un message, alors vous serez libre ici aussi. À ce moment-là, venez me rendre visite, et racontez-moi tout ce que vous aurez vécu. Je vous attendrais.

Elle papillonna des cils, chassa une larme qui s'échappait déjà et fronça les sourcils en reprenant plus vivement :

- Partez maintenant ! Je ne peux rien faire de plus pour vous et ce navire ne va pas vous attendre éternellement ! Dites au capitaine que vous venez de la part d'Orman, il vous fera une place et vous donnera votre salaire de ce soir. Et surtout... Soyez prudent !

La cantatrice lui fit un signe de la main, tout en refermant la porte de la calèche derrière elle. Que d'aventure en une seule journée... Et pour Redoak, ce n'était pas fini. Dès qu'il fut dans la machine, celle-ci se mit à descendre, longeant les toits, et se posa dans un emplacement prévu à cet effet. De là, il pouvait apercevoir le bateau, et la capitaine, déjà bien aviné, qui attendait.


Explications


Grâce à ton jet de Réussite, Mélodie t'offre le médaillon magique qui pourrait t'être utile dans tes prochaines aventures. Elle te donne également un paquet contenant de la nourriture, une petite bourse de pièce d'or, un baume apaisant à base d'herbes médicinales, et une cape.

Après un au revoir émouvant, Mélodie t'indique l'aéronef qui te mènera au port, ou le capitaine t'attend avec une bourse d'or qu'Orman à divisé en deux pour payer ton trajet et la discrétion de l'équipage mais dont le reste te revient. Ceci est mon dernier post, tu es parvenu au bout de cette quête d'initiation, félicitation ! Le navire te déposera à l'endroit de ton choix.

Concernant le projet de Mélodie visant à t’innocenter, tu as la possibilité de lancer un dé Réussite à chaque fois que tu participes à un nouveau sujet (Y compris les sujets en cours en dehors de celui-là.). Il suffira d'indiquer qu'ils concernent Mélodie dans ton intitulé. Lorsque tu auras atteint 6 Réussites, tu recevras une lettre de Mélodie Harpeur t'indiquant le résultat de ses efforts et la démarche à effectuer. En espérant que tu aies de la chance, cela devrait être rapide et la dame sera bien contente de revoir Redoak !

Tu peux poster une dernière fois, après quoi, je fermerais le sujet.  


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Message[Initiation Redoak] Celui qui ne savait rien et désirait tout. - Page 2 EmptyVen 8 Mai - 21:59

          Cette relation qui se tissait avait quelque chose de profondément maternelle ; il n’était question d’exaltation des sens, mais plutôt d’une affection profonde. Il guetta le paquet, un tendre sourire naissant sur son minois alors qu’il le prit sans guère refuser, ouvrant immédiatement le baume pour en étaler une fine pellicule sur la protubérance bleutée. Le pot refermé, la calèche cessa de battre le pavé, s’immobilisant dans une ruelle assombrie proche de l’aéronef qui le mènerait au fameux navire. L’arc de la Technopôle s’achevait-là, aux côtés d’une cantatrice célèbre pour laquelle il développait l’affection qu’il aurait dû éprouver pour sa génitrice, alors qu’il avait commencé en tant qu’aliéné aux bas-fonds. Les larmes auraient pu se presser derrière ses paupières, mais il était un homme, une créature virile et la virilité interdisait les pleurs. Les appendices graciles nouèrent le médaillon à son cou, dansant une dernière fois ses yeux inquisiteurs qui dévorait le spectacle avec une fascination d’esthète devant un ballet. Elle avait de belles mains, de très belles mains, de femme, de bourgeoise, délicate et fine. Les bras s’enroulèrent brusquement autour de lui, il sentit la chaleur de la Dame, les effluves de sa fragrance, même masquées par celles du bois consumé, puis il perçut son corps. Pour la première fois, il éprouva le contact d’autrui sans que cela ne soit dû à une querelle ou un pugilat. Ses bras, eux, restèrent ballants le long de ses flancs. Paupières éteintes, une perle scintillante s’y faufila tout de même, roulant avant de disparaître sur l’épaule de la cantatrice. Promptement, il essuya son œil gauche du revers de sa manche lorsque leurs masses respectives se scindèrent. Il accueillit les propos avec mélancolie plus qu’allégresse, pinçant nerveusement ses lèvres quand elle expliquait les projets qui permettrait à Redoak d’être innocenté. Personne n’avait oncques veillé à lui, si n’était Namek pour s’assurer qu’il ne risquait de lui filer entre les doigts. Elle était la première, véritablement, la première dont il se souvenant, du moins. « Sachez que je suis et serai toujours là pour vous Dame Harpeur, sans espérer de rétribution ! Je vous le promets, faites-moi appeler pour n’importe quoi, à n’importe quel instant, je serai là. Même pour des besognes plus basses que la morale humaine. La mort et la torture ne m’effraient pas. ».
          La silhouette disparue, avalée par l’aéronef, les paluches enfoncées dans les poches de son pantalon en cuir et la mine fermée. Une moue rigide régissait un faciès hermétique, frôlant l’hostilité alors qu’il s’appuyait à la paroi du véhicule. Un lourd soupir s’éluda dans l’accalmie solitaire. Il bascula son crâne en arrière et songea à Mélodie Harpeur, Ser Von Loya, Ser Denova et Ormann, puis les nombreuses femelles qu’il avait rencontré. Les portraits se succédaient, couplés aux émois qui s’y attachaient. Son existence commençait à présent. Il franchissait de pas craintifs les escaliers de l’aéronef avant de s’enfoncer dans les lacis de ruelles du vieux port. Hors de question de s’enfiler immédiatement dans le navire : il profiterait en premier lieux de ses derniers moments dans la Technopôle. Savourer les vestiges passés est la plus belle prémisse de l’instant présent.
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