l'errante errant [PV Alice Beauregard]

l'errante errant

PV Alice Beauregard

Je cherchais, aujourd’hui encore, des regards était sur moi, des gens que je ne prenais même pas la peine de regarder. Il suffisait que je le trouve, ce Mohan, car là était ce qu’on m’avait ordonné, de versé le sang et de récupéré un objet. Mon ventre creux me paraissait loin, il suffisait d’avancer. Devrais-je simplement demander ou cet individu était ? Mais personne ne m’avait ordonné de faire ainsi, je ne pensais pas devoir réfléchir de nouveau par moi-même un jour. La crasse commençait à venir sur ce corps qui continuais de fonctionner depuis deux levés de soleil à présent. Il arrivait au bout, très probablement, cela ne me faisait rien, comme si le corps et l’esprit n’était plus lié depuis longtemps, comme de simple information qui se transmette. Je crois que je m’étais planté un morceau de verre dans la cheville en passant près d’un bar, si ça s’appelle bien comme ça, ou il y avait des bouteilles brisées devant. Sa saigne, sans doute, mes oreilles ne bouge même plus pour suivre le moindre bruit de la rue. Un pantalon trop long cachant même mes pieds nu, tenue par une ceinture avec une bourse et une sacoche (contenant lettre de Diavule + portrait de Mohan) caché elle-même par un haut brun bien trop grand pour moi. Juste une ceinture pour mettre tout cela, je préférai un pantalon (qui ne fut pas à ma taille, trainant par terre) et un haut (manche longue, trop grand également mais au moins ça cachait ma ceinture ou était accroché une bourse et une sacoche ou il y avait lettre et portait). J’avais enfin le ruban rouge autour du cou. La crasse avait déjà remplacé les différents artifices que j’avais avant de partir de chez mon maitre, cachant mes marques passées. Ainsi, j’errais, titubant parfois, voyant trouble quelques seconde avant de me reprendre. Je ne faisais pas vraiment attention du lieu ou j’étais. Je finis finalement appuyant contre un mur, regardant le vide, devant moi.

@Tenebreuse

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PV Alice Beauregard

On ne peut pas dire que j’étais grosse, loin de là, les traitements de Diavule conduisent plutôt à la maigreur, la sous nutrition et c’est une des raisons de la courte durée de vie de ses change-forme. Brisé mentalement, plus de force physiquement, juste des poupées de chair pour le plaisir de chacun… Ne pas résister était finalement la meilleure chose à faire, ne plus réfléchir, juste obéir. Mais là, aujourd’hui, je n’avais plus d’ordre prédéfini et toujours aucun intérêt pour quoi que ce soit. La première chose que je vis ce fut des gants noirs me tendant une demie miche de pain et une pomme, ce ne fut qu’après que les échos de sa voix me fut enfin perceptible. Je me redressai comme je pu, regardant avec mes yeux vide ce visage beige, ces cheveux d’un blanc rappelant ceux de mon maitre ; était-il de la même famille ? Le tout embellît par des yeux bleus et un nez fin.
« - Tenez, mangez, ça ne pourra pas vous faire de mal. »
Je restai là, sans rien prendre, regardant un peu plus celle qui était venue jusqu’à moi. La fille portait une combinaison blanche, une veste, des hautes bottes et sur son dos, un gros sac. Était-ce un ordre ? Je ne saurais dire et je ne savais que répondre, est ce que je devais seulement répondre ? Mes yeux creusés de cernes la fixaient toujours comme une poupée de bois posé sur une étagère, immobile, attendant d’être manipulé par les nombreux fils qui la tenais. Mes cheveux étaient de nouveau mal coiffés, emmêlé de taille semi long en avant et allant jusqu’à mes omoplates en de multiples nœuds à l’arrière. Même si mon haut avait été à ma taille, il n’aurait révélé nulle poitrine, tout au plus, ma maigreur du moment. A part mes yeux, tout était d’ébène, un noir appuyé de deux pupilles fendus, des yeux bleu turquoise pour le moment causé par l’obscurité venant de l’ombre du bâtiment sur lequel j’était appuyé. Je crois qu’a la lumière, ils sont plus bleue océan mais comment en être certain, combien de temps ne suis-je pas sortie ? Cela m’allait, je n’avais plus à réfléchir, je devais juste faire.

Vraiment, quel intérêt suis-je censé trouvé là ? Il n’y en a jamais eu aucun, nulle part.

Elle désigna mon pied, je m’en rendis compte seulement quelque seconde après ses paroles.
« - Qu'est-il arrivé à votre pi... Patte ? »
Est-ce une question appelant une réponse ? Avec Diavule, les questions et les réponses était souvent fait par lui seul, sans besoin d’y répondre, juste d’être présent comme une marionnette, ce qu’on était bien, des simples objets que l’on met en vitrine, que l’on expose et qu’on joue avec quelque fois et qui parfois, casse. Ainsi, je laisse le silence plané un instant, toujours sans rien avoir pris. Le silence devait dire qu’une réponse était nécessaire.
« - Simplement marché sur du verre. »
Ma vision se troublais, je devais suivre l’ordre, retrouvé Mohan. Je cherchai dans la sacoche, sortant le portrait, le mettant devant la dame. Des mots simples, tout ce dont je savais faire finalement, aujourd’hui.
« -Mon maitre Diavule m’a demandé de retrouver Mohan, ou est-il ? »
Puis finalement, toujours le bout de papier en main, sans vraiment crier gare, mon corps se dit que cela en était trop et décida de simplement s’évanouir. De fatigue ? De faim ? Difficile de le dire, en tout cas, je n’eus aucun souvenir de sa réponse.

@Tenebreuse

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PV Alice Beauregard

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« Apophis est un serpent si long qu’il te mangerais d’une seule bouché mais magnifique, ses écailles brillant de mille feux, des milles pierre précieuse qui la parsèment. Elle glisse sur le sable comme un bout de bois glisse sur la glace petiote ! Ses yeux sont comme ceux des félins que tu porte tout en étant très différent car les serpents n’ont pas de griffes ou de pattes mais on des crocs acérés garnis de venin ! Si un jour tu parcoures les sables, fait attention a ce qui s’y cache ! »
Tais-toi….

« Les salamandres, digne de leur mère, se montre tout autant redoutable ! »
Tais-toi….

La bouche de l’enfant derrière s’ouvre à son tour, questionnant tout en continuant a marché, a escaladé, a sauté à travers les petites crevasses dangereuses. « Torgal, entre Apophis et Samui, qui est la plus forte ? » Une légende comme boussole et repère, comme passe-temps malgré le danger du moment. J’observait, entre deux rocher, la scène, une panthère plus noire que la nuit mais aussi n’ayant jamais été aussi fragile. « Ho, petite, prie pour ne jamais savoir car s’doute que si les chimères de notre monde venaient à se battre alors, plus rien sur ces terres ne serais vivant. » Mais elle insista malgré tout. « Oui mais toi, tu sais ? » avait-elle dit. Malgré sa carrure imposante, son air d’ours mal léché, une chose naissait de sa barbe, une chose que je crois avoir oublié : un sourire. Malgré la tempête qui se levais, son éclat de rire se fit entendre jusqu’à bien loin. « Entre un gros serpent cuit et un dragon crachant de la glace jusqu’à te geler jusqu’au plus profond de ton âme, a ton avis ? ». Pourtant, cela ne me fit ni chaud ni froid, parce que je savais ? Quel intérêt à ses souvenirs ? Vraiment, mais au moins, sans doute que devant ma vie passée et déjà écrite, je n’ai pas à réfléchir, juste à assister une fois de plus. Alors la panthère aussi faible qu’elle était, se coucha simplement, ses yeux vide restant dans l’obscurité, sans agressivité, simplement effacé, insignifiante. Et même quand la tempête de neige arriva jusqu’à sa cachette, elle ne bougea pas, laissant un souvenir de plus défilé. « - Il ne t’a pas dit, il avait quelqu’un à enterrer. », c’était une voix très fière, très grave, très dur, une montagne comme souvent on en voit dans cette région. Face à lui, une petite voix tremblotante, pitoyable… Qui pourtant connaissais déjà la réponse. « - Q…Qui ? » et au même moment, vision entrecroisée, je revoyais Torgal partir derrière lui, après avoir donné un papier a la dame. Peut-être faisait-il un signe de la main ? Le dernier de sa vie, une vie très vite abandonnée… Vide de sens, mes yeux comme ma vie. Vide de sens, tout ce qui bouge et qui vie. La mort ne désignant qu’un être à cet instant ; « - Lui. »

Avais-je hurlé ? Avais-je pleuré ? Je ne sais pas, cela c’est terni dans mon esprit, effacé comme un détail sans importance et cela l’étais, a quoi bon me souvenir ?

« Tu es mon outil, tu es mon arme ! Ne l’oublie jamais ! » Oui Far, tu as entrainé une panthère à tuer, tu as juste passé le manche a quelqu’un d’autre sans lui dire à quel point la lame est tranchante. Était une bête autrefois ? Non, sans doute ai-je toujours été ainsi ; une simple poupée de bois, cela me va très bien.

« Tu es mon arme, et le bourreau de cet idiot d'insecte qui se croit intouchable : Mohan ! » Oui, il fallait que je le retrouve, c’était mon ordre. La poupée de bois de Diavule devait bouger, devait tuer, pas besoin de réfléchir finalement. Il suffisait que je le suive, cet ordre.

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Les yeux prirent le temps de se rouvrir, d’un temps surement déjà bien entamé. Pour une fois, ce n’était pas un sol dur sur lequel j’était posé mais sur ce qui ressemblais à un lit. Comment en être sure ? Trop de temps a passé depuis la dernière fois ou j’ai pu seulement en toucher un. Je me redressai bien vite, regardant d’abord la dame, elle m’avait répondu ? Je ne sais plus, elle était assise sur une chaise. Je vis ensuite que non loin de moi, se trouvait une soupe et des galettes aux graines mais malgré le signalement que mon corps m’envoyait, je n’en fis rien, passant très rapidement à autre chose. Comme un mécanisme bien entretenue, je tournai ma tête vers elle, répétant sur ce même ton sans émotion, comme un impératif donné ;
« -Mon maitre Maliziosu Diavule, chef des chevaux d’argent m’a demandé de retrouver Mohan, ou est-il ? »
Présenté le maitre appellerait peut-être une réponse ? Même si en réalité, je ne connaissais pas réellement la réputation du maitre dans le reste de la cité. Même si, étant donné que l’on était ses objets d’exposition et de plaisir préféré dès qu’il le pouvait, ce n’était probablement pas un secret… Les nobles aiment parler, alors même que l’on doit se taire. Mais au moins, ainsi, je n’avais pas à réfléchir.

@Tenebreuse

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PV Alice Beauregard

Ainsi, je n’avais pas attendu pour reposez ma question, comme un automatisme. Je n’étais fait que pour suivre les ordres du maitre, non pour réfléchir, c’est bien cela que m’avais apporté ces dernières années. Se lever quand on me le disait, venir, s’exposer tel un trophée, suivre les vices du maitre, qu’importe leur nature… Comme un esprit séparer de son corps, comme un corps séparé de son esprit, qu’importe ce que cette chair subissait, cela m’importait bien peu. Pourtant, au lieu de simplement répondre, la dame se leva, me repoussant vers ma position précédente, je ne donnais pas vraiment de résistance, la fixant simplement. Seule la fin de ses mots fit échos en moi, comme une réponse du.
« - Vous êtes dans un état de faiblesse avancée. Il faut que vous vous reposiez et que vous mangiez, je vous répondrais quand ce sera fait. »
Je la regarde, elle prie la soupe et se rapprocha de moi lentement, posant la pitance sur le lit à côté de moi. Je demeurais un moment immobile et pris la cuillère qu’elle me tendis, je ne notai pas plus son regard envers moi que ça. Il fallait que je retrouve Mohan, c’était mon ordre alors tout doucement, je mangeai la fameuse soupe. C’était probablement bon, ou non, que dire ? Cela ne restait que peu de temps dans ma bouche avant de passé dans ma gorge puis finir dans mn estomac. Ainsi, estimé le gout de cet aliment était compliqué.

Mais la dame continua, ne semblant pas savoir qui était le maitre. Je prie un moment pour répondre, m’arrêtant un instant, la fixant avec mes yeux vide, un ton neutre comme si la réponse était en vérité, une évidence.
« - Mangez ! Et expliquez-moi qui donc est ce Diavulve machin-chose.
- Maitre Maliziosu Diavule, chef de la compagnie les chevaux d’argent, noble. Mon propriétaire, celui qui m’acheter il y a bien un moment. »
Dire qui était Diavule n’était en soit pas si compliqué, ce qui l’était, c’était les efforts pour me souvenir, réfléchir. Est-ce que cela résumait l’entièreté de qui il était ? Sans doute était-il connu autrement, par d’autres noble ou de la société elle-même ? Je ne savais pas, je dis donc ce que je pensais le résumé le mieux, elle me répondrait ainsi probablement pour la localisation de Mohan.
« - Grand collectionneur et plus, de change-forme. M’ayant demandé de retrouver un objet qui lui appartient, ayant été dérobé autrefois par ce fameux Mohan. Vous ai-je bien répondu à votre question sur l’identité de mon maitre ? »
Demandais-je. Mais le silence ne resta que peu de temps avant que la question revienne ;
« -Ou est Mohan ? »
Comme bloqué sur ces mots ; un ordre de mon maitre.

@Tenebreuse

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PV Alice Beauregard

Ainsi, j’avais répondu à ses questions, espérant que la mienne trouverais ainsi à son tour une solution. Elle dit qu’elle comprenait mieux, mieux comprendre quoi ? J’avais simplement répondu quant à l’identité de mon maitre ni plus ni moins. Cela s’ajoutais a son long soupir que je ne savais comment interpréter…. Réfléchir me donne presque mal à la tête, cela serait plus simple si j’avais simplement des ordres à court terme, comme avant. Mais c’est ainsi, ce ne sont que des faits empilés les uns sur les autres, rien qui demande de la compréhension, il s’agit simplement d’information à acquérir. Qui était mon maitre n’étais pas non plus un secret, bien au contraire, sa richesse va avec la renommée. Elle récupéra l'assiette et la cuillère et me tendre, a la place, alors qu’elle remettait tout cela sur une petite table, un godet d'eau se révélant sucrée mais même si c’était quelque peu spéciale, je le bus en espérant obtenir les informations recherchées voir plus. Et alors que je donnais ce mélange à mon corps, de nouveau, elle parla, réagissant sur la description que j’avais fait de mon maitre.
« - Je m'en satisferais. Votre maître n'est pas ce qu'on appellerait un individu fréquentable. »
C’est-à-dire ? Est-ce que ce corps est plus fréquentable ? Souillé depuis un temps important et couvert de multiple cicatrice datant encore davantage et sur cette langue, encore le gout du sang versé. Ainsi, suis-je moi-même fréquentable d’après sa définition ? Et en quoi mon maitre le serait-il moins ? A cause de ses activités, de sa richesse, de ses gouts ? Il n’est pourtant certainement pas le seul à avoir ce genre de vices. Mais enfin, j’eut les informations tant demandées ;
« - Si cet objet lui est si important, pourquoi ne pas le chercher lui-même ? Ou au moins vous confier de quoi voyager en toute sécurité ! Voyez votre état, et vous n'êtes même pas sortie de la ville ! Si vous agissez ainsi au-dehors, vous ne tiendrez pas deux jours et aurez donc l'impossibilité d'effectuer votre tâche. Mais si vous y tenez vraiment... Je ne sais pas précisément où se trouve cet énergumène, mais la base des Scorpions est connue pour être à Sabliar. Je commencerais par là-bas si j'étais vous. »
La réponse n’était-elle pas évidente ? Une poupée de bois se remplace facilement, pourquoi donc la munir d’objet qui augmenterais sa valeur alors qu’elle risque de se perdre tout aussi facilement avec les affaires données ? Il est plus rentable, certainement, de simplement la remplacé quand elle vient à casser. Quand elle parla d’une impossibilité de remplir cet ordre donné, au fond de moi, c’est comme si quelque chose soupirait et se tranquillisait sans que je sache vraiment pourquoi. Je devrais pourtant ne plus rien ressentir depuis toutes ces années, non ? Sans doute n’est qu’une réminiscence de mon passé. Qu’est-ce que les scorpions ? Je dois donc suivre des scorpions pour trouver Mohan ? Sabliar, je ne sais pas vraiment ou cela se trouve, je connais bien peu de chose de ce monde, car pour moi, elle n’est faite que de chimère. Peut-être est-ce pas si loin d’ici ?
« - Vous savez comment vous y rendre ? »
Je la regarde durant un moment.

Finalement, je réponds, d’un ton aussi monotone que le reste.
« - Qu’est-ce que Sabliar ? Et qu’est ce que les scorpions, quel est le rapport avec Mohan ? Et puis, pourquoi mon maitre irait de lui-même alors qu’il a tant de poupée de bois à envoyer à sa place, facile à remplacer s’il venait à en perdre une de manière définitive ? »
Cela en était presque logique car c’est bel et bien ce que l’in était ; de simple jouet.

@Tenebreuse