Deux enfants dans les bois, pendant que le loup n'y est pas ♪♪♪ [PV Ours]

Deux enfants dans les bois, pendant que le loup n'y est pas ♪♪♪

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Pour mon voyage, ne sachant pas par quoi commencer, j’avais décidé de faire comme mes sœurs naturelles, de me laisser porter par le courant…. Enfin jusqu’à que je remarque que je mangeais plus vite mes provisions que j’atteignais terre… Mais ballotté entre courant chaud et froid, me laissant flotter à la surface, je pus ainsi voir que le ciel était vraiment magnifique. Ce que les livres appelaient nuages ressemblait à des choses blanche et moelleuse… Je me demande ce que les oiseaux ressentent en les traversant… La nuit, elle, me faisait penser aux abysses, multiples points brillant dans l’obscurité, et leur mère, bien plus grosse, parmi ces dernières… Elle n’avait pas la même tête au fil de ces passages de ténèbres, tantôt rond comme un ballon, tantôt incurvé comme un sourire rassurant. Son compagnon, soleil, brillait si fort la journée qu’il était impossible a contemplé, plutôt violent, obligeant a plissé les yeux, il n’était pas accompagné lui… Il est si inutile de briller autant si c’est pour briller seul, non ? Puis je n’eus plus de provision, vraiment plus, mais je savais qu’il était inutile de s’agiter, je pus même croiser une cousine de la surface. Elle ne brillait certes pas, mais elle était bien plus grande que cette espèce représentant ma famille… Et avec plus de couleur, sans doute beaucoup ne l’aime pas à cause de son moyen de chasse, commun à tout finalement, mais je ne crains pas sa piqûre…. Sinon, ça serait compliqué à gérer avec mes filaments après tout. Elle flotta un moment à mes côtés, en silence, porté par le même courant que moi, cela me fit sourire. Ni mâle ni femelle, je n’en ai pas hérité le genre, mais bien l’apparence… Une apparence ne permettant pas de savoir et tant mieux, on n’a pas besoin d’être l’un ou l’autre pour pouvoir faire des choses, se valoir, faire ses preuves. Mais l’eau fut troublée, m’obligeant à me redresser, à regarder derrière moi et à voir un bateau me foncer droit dessus. D’abord très admiratif, je me dis que l’expérience de me prendre une embarcation dans la face n’était peut-être pas à tenter. Je me décalai un peu trop tard, le bateau me frôlant tout juste, mon sac fut pris par un hameçon de piège, et moi tirée avec le bateau du coup. Je fis de grands yeux surpris avant de crier ;
« - Hé ! »
Le responsable passa sa tête par-dessus la rambarde, des yeux aussi gros que les miens, à se demander surement quel était ce bazar… Il n’avait pas attrapé un poisson, mais un truc bleu avec un sac, imaginé sa réaction. Finalement, un « homme…. Femme…. Je ne sais pas ! Un machin bleu a la mer ! » fut crié. Le gros bateau vit bientôt d’autres visages me fixer, moi avec mon plus bel air blasé qu’il m’était donné d’avoir… C’est donc ça la première réaction des gens de la surface quand il embarque un truc sans faire exprès ? Enfin, on m’envoya une bouée et on me hissa (facilement, vu mon poids) a bord. Je fus immédiatement assaillie de questions, enfin, pour ceux qui ne me relookaient pas (ça ne dura pas longtemps, je vous rassure) du style « que faisais-tu au milieu de nulle part ? » « T’est quoi ? » « T’est qui ? » ect…. Je leur souris, je voyais bien que certain était dégouter, d’autre fasciné, d’autre un mélange des deux, mais comment leur en vouloir ? Je restais bleu, la peau bleutée transparente par endroit permettait notamment de voir mon cœur battre… Après tout, je n’avais pas non plus des vêtements vraiment de voyage, il faudrait peut-être que je m’en achète…. Tout cela est-il que j’étais en plein soleil, avec des vêtements larges (bas et haut) en soie (je voulais être présentable, mais je crois que mon choix n'était pas bien placé), blanc et fin tirant donc eux aussi sur la transparente à part vers mes parties génitales ou les couches avait était doublé de manière graduelle a ce niveau. Fin bref… Je me dis que répondre à tous serait malvenu, je fis une révérence, mes cheveux longs bleus mouillés me tombant sur le front un cours instant, cachant mon visage en partie.
« - Enchanté, je m’appelle Okeān, je vous remercie de me prendre à bord, je viens tout juste de commencer mon voyage, mais disons que, j’ai mal calculé mes provisions. »
Je me redressai, leur souriant, gêné alors que mon ventre gargouilla.
« - Je vous prie de m’excuser de m’imposer, mais vous n’auriez pas de quoi grignoté ? J’ai de quoi payer ! Je ne vais pas pouvoir répondre à toute vos questions, je sais que c’est impoli alors que vous m’avait fait monter, en étant vous-même en pleine route, mais comprenez-moi, je vous prie. Je peux au moins vous rassurer sur ma présence en ces eaux, mon village est tout simplement sous la surface de ces mers, ainsi le bleu de l’eau est pour moi, ce que l’herbe des pleines est pour vous. »
Je soufflai, me rendant compte de mon stresse… J’avais essayé de parler aussi bien que père, je fus un peu en tension de voir leurs réactions. Mais finalement leur capitaine intervient, demandant simplement s’ils avaient ; « rien d’autre à foutre que de fixer une gamine mal à l’aise ? », cela me permit de me détendre un peu. J’allais essayer de m’expliquer au capitaine du rafiot, mais ce dernier n’en « avait rien à faire ». Il avait plus peur que je tente de négocier pour changer de cap qu’autre chose, un truc de « gosse de noble font subir au pauvre marin comme nous » ou quelque chose dans le style. Je le rassurai bien vite à ce propos et il me donna à manger. En échange, je devais juste me charger de la plonge et du nettoyage du pont, ce que je fis, d’abord maladroitement, on du m’expliqué un moment. Et une semaine et demie après, on était arrivé à bon port, c’était court, mais j’avais fini par bien m’entendre avec tous, ma bonne humeur était contagieuse apriori. Faudra que je raconte ça à Itiamin… les marins sont sympas, peut-être un peu maladroits, juste, mais j’ai beaucoup appris malgré tout avec eux. L’endroit où on était arrivé s’appelait un port…

Cela me semblait bien plus animé que dans les livres, à regarder partout et à cause de ma taille modeste, je me pris plusieurs personnes qui me dire de faire attention ou j’allais. Bombé, les seuls qui avait le temps de s’attarder sur mon apparence étaient finalement ceux a qui j’étais rentré dedans. J’aimais bien l’ambiance, mais le risque de me faire écraser les pieds me fit vite migrer vers des rues plus calmes. Les bâtiments me semblaient si majestueux, que je ne fis pas attention au regard sur moi, ni aux gens devant moi d’ailleurs, regardant en haut bêtement, voir jusqu’où les plus majestueuses constructions allaient, la bouche ouverte, en disant émerveillé ; « Ouaaaaaaa ».
C’était si beau.

@Tenebreuse

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Je ne faisais pas attention à ce qui m’entourait, enfin jusqu’à entendre un ;
« - Joli ! »
Je baissai enfin les yeux après avoir légèrement sursauté. Là, un enfant visiblement plus jeune que moi me regardait, un grand sourire étirant ses joues rondes. Bien que sa simple robe frappait, c’est aussi ses jolies petites oreilles rondes au sommet de son crâne qui interpelais. Elle avait les cheveux en bataille, semi-longs, entre la couleur du bois des demeures et de l’orange des fruits du même nom. Ses yeux étaient bruns, brillants d’excitation, je suppose. Elle recula d’un pas, sans plus, je lui souris à mon tour, mettant une de mes mèches bleutées et les filaments toxiques qui allait avec, derrière mon oreille gauche dans un geste doux, n’osant pas être trop brusque de peur de faire fuir cette petite chose qui me paraissait bien amicale. Il est vrai que j’attirais l’œil, c’était ainsi et j’avais l’habitude bien que ce fût la première fois à la surface. Ses mots étaient simples, mais il était clair que j’étais le sujet de ces derniers.
« - Bleu ? Toi étoile ? »
En quelque sorte, c’était vrai, je fis un tour complet sur moi-même rapidement, laissant mes cheveux et filaments voler de par cette action. Les remettant derrière mes oreilles une fois ceci fait. Je me m’accroupis pour me mettre à sa hauteur, il était rare de croisé plus petit que moi et mes 1m58.
« - D’une certaine façon oui. Mais je ne suis pas une étoile du ciel de là-haut.
Dis-je en pointant le ciel de mon bras droit puis le rabaissant, la fixant en souriant.
« - Je suis une étoile venant du plus profond de l’eau, bien en dessous de la surface de la mer. C’est un lieu où le soleil ne se lève jamais, mais également un endroit ou l’on entend les baleines chanter. »
Je me mis à briller, même si cela attira encore plus l’attention aux alentours. Je faisais attention à ce que l’enfant n’essaye pas de me toucher les cheveux et donc les filaments qui risquaient de lui faire mal.
« - Et toi ? Es-tu un lutin comme décrit dans les contes de la surface ? Avec tes yeux rappelant le bois des arbres ? »
Mon ventre se mit à gargouiller, je souris.
« - Je viens seulement d’arriver, tu sais où trouver à manger sans se faire écraser des géants ? »
Dis-je toujours en souriant, j’arrêtai de briller inutilement. Mais j’espérais avoir fait mon petit effet ainsi.

@Tenebreuse

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Elle avait penché sa tête sur le côté, elle avait aussi reculé un peu quand j’avais brillé. Me trouvait-elle repoussant ? C’était une possibilité. On pouvait remarquer que sa robe bleue était simple et légèrement abimée, montrant ainsi la vie mouvementer de la petite chose.
« - Lutin ? »
Avait-elle dit alors. Cela semblait plutôt interrogatif bien qu’il fût impossible de connaitre la nature de la question : est ce le fait de l’avoir traité ainsi ? Est-ce le mot lui-même ? La surface est finalement bien différente du fond des eaux, plus mystérieux en un sens de par ses habitants. Je continuai de lui sourire, attendant de trouver quoi lui répondre, mais ma question sur la nourriture avait suscité une nouvelle interrogation.
« - Toi chasser ?! »
Je réfléchis… La petite frimousse me rappelait moi avant que je rencontre Itiamin… Devant ce miroir du passé, je comparai aussi la gentillesse de ce temps, celle dont je devais faire preuve ainsi que la compréhension. Au moins, elle semblait un peu comprendre le fond de mes mots au vu de son dernier dire. J’avais un peu de sous, autant s’en servir.
« - Non, je suis bien trop faible pour ça. Il y a un marché sur le port, peut-être qu’il y a de quoi se nourrir ! Il est plein de géant par rapport à nous mais ! »
Tout exciter, je tendais déjà la main après m’être redressé afin de prendre la sienne, souriant. Peut-être une amie, ça serait si bien, je n’en ai jamais vraiment eu, en dehors de quelque adulte… Je ne sais pas bien comment m’y prendre sans doute mais je n’ai aucune intention hostile.
« - Allons-y ensemble ! tenons-nous la main pour ne pas se perdre et ça devrais bien se passer ! Enfin je pense. Je te paierais à manger ! »
Cette possibilité me rendait heureux.

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La fillette avait tendance à insister en partie des mots, certaines lettres comme le "r" par exemple. Elle ne formait pas de phrase, mais restait sur des mots simples, répétant certains que je disais moi-même avec beaucoup d’interrogation dans le regard. Quand je voulus lui prendre la main, elle sauta en arrière puis vin me la renifler, du coup je sentis moi-même ma main par crainte d’avoir touché un truc sale qui sentirait mauvais. Mais non, je ne sentis que mon odeur habituelle, celle du sel marin, de l’océan quoi, celui-là même m’imprégnant tout entier.
« - Faiiiibleuh ? Marrrrché ? Gé-aaant ?
Toi gentille ? Ours gentille ! Chasssser ensemblllle ? »
Comment faire comprendre les choses à une si mignonne petite chose au ventre gargouillant avec si peu de mot ? Alors je me demandai si je ne pouvais pas simplement lui montrer, enfin, ce que je pouvais, car comment expliquer le concept par exemple de "faible" ? Je la fixai quelque instant puis souris ; je relève le défi, je vais faire ce que je peux, je ne veux pas que mon véritable premier contact avec la surface se conclût par un échec. Je vais tenter des trucs et on verra bien. Justement, je vis plus une mère et son fils se tenant par la main pour marcher, il revenait visiblement du marché dont j’avais parlé. Je m’accroupis à hauteur de la fille aux oreilles d’ours, lui pointant le phénomène du doigt (même si certains diraient la chose impolie, mais c’est le plus simple, non ?) puis montrant ma main puis pointant la sienne, en souriant.
« - Faire pareil ? »
Il était inutile de brusquer l’enfant. Je réfléchis ensuite à comment expliquer le reste, puis j’eus une idée.
« - Marché être mangé sans chasser. »
J’espérais que je n’ai pas à expliquer manger, me disant que si elle connait le mot chassé, elle doit connaitre le mot qui le suit logiquement.
« - Moi faible, pas pouvoir chasser. »
Je n’essayai pas d’expliquer le géant, ne sachant comment m’y prendre. Puis je tentai quelque chose pour la convaincre.
« - Toi vouloir voir mer ? »
Je finis, me demandant si elle connaissait déjà ou non et si elle allait comprendre ce que je lui racontais.

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J’avais essayé de lui montrer les mots que j’utilisais concrètement, mais cela n’eut pas l’air de marcher, loin de là. Pourtant, je n’avais pas d’autre idée de comment je pouvais lui expliquer chaque chose…. Après tout, je ne connaissais pas l’étendue de son vocabulaire, donc utiliser des mots pour en expliquer d’autres me semblait bel et bien compromis. Tout à coup, elle sembla renifler quelque chose, je ne savais pas exactement quoi…. Dû à ma nature, je n’avais pas forcément un odorat extraordinaire, cela n’est pas très utile dans l’eau après tout. Cela semblait l’exciter, sautillant sur place, comme un trop plein d’énergie a évacué, elle finit par dire ;
« - Chasser ! »
Elle allait quelque part puis me fixa, plusieurs fois. Elle voulait que je la suive ? On dirait que je n’avais pas vraiment le choix. Donc je finis par prendre le même chemin, son énergie m’obligeant parfois à presser le pas… Le sol n’était pas vraiment agréable pour des pieds nus comme les miens, possédant encore la douceur de l’eau qui lisse même la plus rugueuse des pierres. J’avais également quelque appréhension, ne sachant pas où elle me menait ; après tout, je ne savais pas chasser. Puis je sentis enfin la fameuse odeur, une odeur de poisson, un peu comme celle du marché.

Bientôt une étale, un gars plutôt bien bâti la tenait.
« - Il est frais mon poisson ! Venez acheter les prises du jour ! Saumons, merlans, carpes, sardines, ils n'attendent que vous ! »
Je fixai la gamine, elle semblait déçue alors qu’elle avait l’air heureuse jusque-là. Je n’ai rien pour cuisiner tout ça… Regardant autour de moi, je me rendis compte qu’on avait atterri dans une allée marchande, bien moins bondé que le marché sur le port, bien moins fourni aussi. Regardant la petite, je zieutais les différents stands alentour… Je vis notamment qu’il y en avait un qui faisait ce qu’on appelait du maïs cuit, directement avec un bâton planté dans une grappe, ça sentait l’herbe aussi, surement grillé avec.


Cela ne valait peut-être pas le poisson qu’elle convoitait, mais au moins c’était cuit. J’allai donc en prendre deux gros épis, je sortis donc ma petite bourse bleutée de mon sac bandoulière… J’en profitai pour demander des renseignements en même temps, artisanat, allée marchande, bref, le minimum. Je fus directement grillé en tant qu’étranger au vu de mon accoutrement qui d’après les dires, était bien peu adapté. Le jugement me touchait, bien sûr, mais…. Je m’étais promis de voir le meilleur, car le gala sous les eaux me l’a bien prouvé : la bonté est toujours bien plus grande. Je revins ensuite après mon achat vers la petite bouille, soufflant sur son épi en venant ; le but n’était pas qu’elle se brule.
« - Tiens c’est pour toi, Ours c’est bien ça ? Moi je suis Okeān. Et ceci est du maïs cuit aux herbes avec un peu de sel. »
Je lui tendis par les bois des deux côtés, ne sachant si elle m’avait compris. Croquant dans le mien juste après avoir bien soufflé dessus également, enfin, cela seulement si elle accepte de prendre le sien que je lui tends. Je lui souris, me demandant comment elle trouvait cela.

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