Deux enfants dans les bois, pendant que le loup n'y est pas ♪♪♪ [PV Ours]

Deux enfants dans les bois, pendant que le loup n'y est pas ♪♪♪

PV Ours

Malgré que cela n’était pas ce qu’elle désirait initialement, la dénommée Ours sembla ravie, tapant dans ses mains pour exprimer sa joie. Elle accepta ainsi le présent et la voir manger la chose me fit sourire, elle était mignonne, prenant les choses plutôt simplement ;
« - Caaaadeau ! »
Sans doute les gens ne partageaient pas souvent de repas avec elle ni s’en occupaient, sinon, elle n’aurait pas aussi peu de vocabulaire. Elle aurait aussi sans doute un endroit ou retourné, elle semblait en effet habituée à vagabonder ainsi, je réalisai que tous n’ont pas forcement la chance de rencontrer un père aimant comme Itiamin, si peu regardant sur le sang. C’était triste, car même si j’étais partie voyager, j’aurais toujours un endroit où retourner, pas elle. Personne ne semblait se soucier de cette petite vie, ni même la chercher, comme un simple élément de décors que l’on est habitué à voir. Enfin, je ne laissai pas paraitre ma tristesse, c’était inutile, je préférai contempler Ours profiter de son repas jusqu’à son dernier grain, avec un plaisir tel qu’il semblait contagieux. Qui ne pourrait pas sourire devant tel phénomène… Je me dis qu’au moins, je lui aurais fait découvrir quelque chose qui lui semblait inconnu et qui lui faisait plaisir au vu de ce qu’elle exprima par la suite, ayant visiblement retenu mon appellation.
« - Merrrci, Ooookean !
- De rien Ours, cela me fait plaisir de te voir heureuse.»
J’avais répondu en souriant, les yeux mi-clos, mais elle n’était déjà plus là. Elle courrait déjà en direction d’une fontaine plus loin, cela avait dû lui donner soif… Étant habitué à l’eau de mer par essence salée, je n’avais pas encore pris le coup de m’hydrater régulièrement ; même sur le bateau, je le faisais souvent quand je voyais les autres marins le faire, n’étant pas habitués à la soif. Une fois arrivée, la fillette y plongea la tête avant de la ressortir quelques instants plus tard, visiblement satisfaite, éclaboussant via sa douce et sa courte chevelure, plusieurs personnes sous mon rire. Je m’étais fait éclabousser aussi, mais cela m’amusait, je venais de l’océan, l’eau ne me ferait jamais râler. Je bus aussi à mon tour, utilisant mes mains comme bol pour mener l’eau jusqu’à ma bouche, de manière raffinée. Le soleil attirait l’attention sur ma personne, de par mes vêtements courts et mon exposition, par un effet de transparence, on pouvait voir partiellement mes organes, mais les agissements d’Ours me souciaient bien plus que les quelques regards dégouter ou mauvais à mon encontre. Néanmoins, par politesse, je souriais pour répondre au regard plein de bonté m’étant adressé. Enfin, Ours me montra des éclats brillants, reflet de l’astre solaire sur des pierres vendu par un marchand un peu plus loin ;
« - Joliiii !
- Oui, j’aime beaucoup aussi, cela me fait penser aux vagues. »
Je restai un moment comme ça à observer également, bercé par ces lumières. Les reflets bleutés de certaines pierres précieuses me faisaient penser à l’impact du soleil sur les vagues, j’avais envie de les montrer à Ours. Réfléchissant à comment lui indiquer de venir, je repensai à son propre comportement. Je souris alors, allant dans la direction de la mer puis revenant sur mes pas et cela plusieurs fois en la regardant, espérant qu’elle comprenne de me suivre. Je comptais l’emmener sur une plage ou autre, évitant ainsi la foule du port, préférant le sable et la vue sur l’infini océan.

@Tenebreuse

Deux enfants dans les bois, pendant que le loup n'y est pas ♪♪♪

PV Ours

Elle avait répété le mot bien que plutôt maladroitement, comme à son habitude, s’appliquant sur la fin du terme. Je lui avais ensuite fait comprendre, avec succès, de me suivre. Rien que cela me rendait tout guilleret, je l’avoue, cela se voyait surement à mon grand sourire et mon ton enjoué. On passait dans les rues et ruelles, les maisons bien qu’avec un air de famille, avait toute leur singularité unique… Une sirène chantant sur un balcon, une dispute de couple se faisant entendre jusque sur le sol pavé, un petit animal nous observant, caché…. Je faisais surtout attention à ne pas perdre Ours, ne regardant pas vraiment mes arrières sinon ; que pouvait-il m’arriver au pire ? D’après les livres, Jangala était le pays de la tolérance de mémoire, alors que craindre à part les regards de travers ? Je ne me sentais pas spécialement en danger. Tout à coup, la voix d’Ours se fit de nouveau entendre ;
« - Couleur ? »
Je la regardai, puis suivie son doigt des yeux pour comprendre ce qu’elle montrait. Je vins près d’elle, regardant le ton sombre de la bâtisse me rappelant les algues au fond de l’eau, près des abysses, parfois difficile à distinguer avec l’obscurité. Je souris, répondant alors que je sentais déjà l’air marin commencer à nous parvenir ;
« - Vert foncée ; c’est une couleur que l’on voit souvent au plus profond de la mer. »
Je respirai à plein poumon dans la direction supposé de l’eau ; a-t-elle déjà senti pareille senteur ? Je lui montrai mon nez ;
« - C’est d’ailleurs ce que l’on sent, l’odeur de la mer. »
Je lui souris, reprenant mon petit manège, accélérant un peu le rythme, l’invitant presque à essayer de m’attraper en souriant... On nous regardait bizarrement d’ailleurs, peut-être n’était-ce pas le lieu pour un tel jeu ? Mais qu’importe, pourquoi n’aurait-on pas le droit de s’amuser un peu ? Quand enfin on fut devant l’étendu bleuté, par un large mouvement de bras, je montrai à Ours ;
« - La mer ! C’est là d’où je viens ! »
Je l’observai, me demandant sa réaction dans ce lieu où l’horizon est bleu, que cela soit en bas ou en haut et où le soleil se reflète sur les vagues et l’eau telle un miroir sans fin. On vit même des dauphins au loin, même s’il paraissait de gros poisson vu d’ici.

@Tenebreuse

Deux enfants dans les bois, pendant que le loup n'y est pas ♪♪♪

PV Ours

La mer, mère des poissons et des sirènes, des êtres qui nagent, qui flotte dans ce bleu si différent du ciel. Cela me faisait sourire, j’espérais partager ma joie avec celle que je considérais comme ma première amie. Cette dernière avait un bon instinct malgré son vocabulaire limité et savait se faire comprendre malgré tout.
« - Mer, maison Okean ? »
Je souris de plus belle, pétillant, répondant avec enthousiasme !
« - Oui ! Je suis une petite méduse. »
Je vis qu’elle avait enlevé ses bottes pour profiter de l’étendue jaune bordant l’océan. C’est vrai que l’un va souvent avec l’autre, est ce qu’elle connaissait sur quoi elle marchait. Toujours aussi joyeux, dans le doute, je lui pointai du doigt le sol, l’associant bien vite à un mot.
« - Et ça, a nos pieds, c’est du sable. »
Lui dis-je. Elle a alors testé les vagues, surprise tout d’abord, elle était très mignonne dans la découverte de la chose. Entendre son rire était agréable. Puis on vit de gros poisson sauté hors de l’eau et l’envie de l’enfant revint donc bien vite.
« - Chasser ! Chasser !
- Je veux bien essayer, mais je ne promets rien. »
Alors, m’enfonçant dans l’eau, allant jusqu’à ce qu’elle m’arrive aux genoux, j’essayai de me jeter sur un poisson dès que j’en voyais un passé à proximité… Mais je n’y arrivais pas, je faisais juste des gros plouf et me fatiguait sans trop de résultats. À un moment, en me relevant, j’avais un truc sur la tête, de la même couleur que l’habitation tout à l’heure. Cela était un chapeau pour le moins original, je ris en le montrant à Ours.
« - C’est une algue, d’où je viens, on en mange aussi. Tu veux venir essayer Ours ? Tu y parviendras sans doute mieux que moi. »
Au moment ou je disais ça, je vis des gens qui passais par-là, semble-t-il, parler en pointant l’horizon. Plissant les yeux dans la même direction, quand je compris enfin, j’interpelai la petite bouille.
« - Ours ! regarde ! Une baleine ! »
Même si elle était plus loin, où la profondeur lui permet, de par sa taille plus qu’imposante, elle fut parfaitement visible lors de sa danse.


Sa majesté des mers fit plusieurs bonds ainsi avant de repartir. Je sentis un chatouillis sur mon pied, par réflexe, je sautai dessus et par miracle, j’avais enfin attrapé un poisson. Mais le gros spécimen dans mes mains s’agitant et la texture de ma peau n’aidant pas se faufila rapidement entre mes mains, se propulsant en l’air. J’eus juste le temps de dire :
« - Attention Ours ! »
Alors que le poisson fondait (enfin, il ne faisait pas exprès, dites merci à la gravité) sur elle, s’agitant dans tous les sens.

@Tenebreuse

Deux enfants dans les bois, pendant que le loup n'y est pas ♪♪♪

PV Ours

Bien sûr, je m’y attendais, ainsi je ne fus pas surpris lorsque la belle répéta le nom de mon espèce avec le regard remplie d’interrogation.
« -Méduuuuseuh ? »
Après tout, peu de ceux de la surface avaient dû en voir, à part les habitués des mers et les touristes s’étant fait piquer en se baignant sur la plage. Et je suis aussi surement la seule méduse parcourant la terre ferme. Aussi, j’entrepris de faire ce qu’Ours me demanda, chasser. Ou plutôt, dans le cadre de l’animal visé, pécher à main nu, n’ayant rien sur moi pour y parvenir plus facilement. Mais je n’avais jamais fait ça jusque-là donc cela n’eut pas vraiment de succès à part quelque éclaboussure malencontreux. Mais Ours se mit bientôt à m’imiter en riant, ayant tout d’abord posé son vêtement à l’abri. Je n’avais rien contre la nudité, l’art demandait souvent d’exposer les corps en entier, j’en ai même souvent fait les frais en tant que modèle. Ainsi, être gêné pour si peu serait ridicule. Quand je montrai une algue en lui disant ce que c’est, à Ours, elle répéta le mot simplement, avec toute l’attention qu’il fallait. Toutes les algues ne sont pas comestibles, mais celle qui le sont peuvent être dégustée cuite ou bien crue. Je pense notamment au varech. Je me demande si ceux de la surface en mangent ? C’est délicieux en salade par exemple. En tout cas, l’idée des algues comestible ne sembla pas plaire à Ours qui fit une grimace très démonstrative et traduisant facilement toutes ces pensées à ce propos. Cela me fit rire, je trouvais ça adorable à souhait, cette petite bouille se tordre ainsi dans tout sens.

Je lui désignai ensuite une baleine qui dansait dans l’horizon, véritable maitresse des mers… Elle respirait de l’air, mais vivait dans l’eau… Leurs capacités étaient telles qu’elles allaient parfois jusque dans les abysses, chantant comme le jour de mon éveil. Elles savaient danser comme personne, si bien que je me dis que s’il existe une change forme baleine, alors ça sera forcément la plus fameuse des danseuses. Comment cela pourrait-il être autrement ? Réussir à avoir une telle majesté avec un corps aussi grand, cela relève de la performance, du somptueux. Comme si l’océan entier était un bal où elles se produisaient….

Un frôlement, grâce à un pur réflexe, je réussis enfin à avoir une prise, mais elle m’échappait très vite des mains, droit vers la petite… J’essayai de la prévenir et je ne sais pas si elle m’a entendu, mais elle réagissait très vite. Je vis l’animal dont elle avait le nom une fraction de seconde, pas assez pour l’admirer ceci dit. Le poisson n’eut aucune chance et vola sur la plage, atterrissant sur le sable chaud. Elle était sortie de l’eau, se rhabillant après avoir manifesté son excitation qui me fit rire de nouveau, tout sourire aux lèvres.
« - Mangeeeer ! »
Je m’approchai alors, sortant ainsi aussi de l’eau. Ayant les vêtements et mes affaires trempés, cela fut encore plus facile de voir au travers et du même coup, sous le soleil, de voir mon anatomie si particulière, une transparence flagrante en cette lumière ; un cœur qui bat, des os, des organes. Heureusement que je ne possède pas cette transparence à mes extrémités et à ma tête, déjà qu’il m’est déjà arrivé d’en dégouter avec juste ça. Enfin bon, m’approchant de l’écailleux en sursit, je lançai simplement à la petite.
« - Je te le laisse, le maïs de tout à l’heure m’a suffi. Mais, tu le manges cru ou cuit ? »
Je demandais, ne sachant si je devrais me mettre en quête d’un feu ou quoi que ce soit pour lui faire griller.

@Tenebreuse